Gustave BARBIAUX

Un curé à qui nous devons beaucoup

Gustave Jules Joseph BARBIAUX est né à Wavre le 16 mars 1895. Il est le fils d’ Alphonse Jean Joseph BARBIAUX, âgé de 31 ans, originaire de Corroy-le-Grand et de Marie Élisabeth Léontine VOS, âgée de 29 ans, originaire d’Ottenburg. Ses parents s’étaient mariés à Wavre le 14 août 1890.

Candidat en philologie romane à l’Université de Louvain en juillet 1914, il devint professeur à l’Institut Saint-Louis à Bruxelles le 25 août 1918. Il y enseigna successivement les classes de 7, 6 et 3 gréco-latines dont il fut le titulaire jusqu’au 8 février 1927. Il fut ordonné prêtre à Malines, le 22 décembre 1918.

Après quelques mois de congé pour maladie, il devint au début de 1928 professeur titulaire de 4ème gréco-latine à l’Institut Sainte-Gertrude à Nivelles . Trois ans plus tard, il devint vicaire à Mont-Saint-Guibert (du 5 février 1931 au 21/01/1934), puis curé à Folx-les-Caves du 22 janvier 1934 au 14 mars 1937 et enfin nommé curé à Nil-Saint-Martin, le 15 mars 1937. Il y fut installé le 21 mars, dimanche des Rameaux .

Retraité le 1 mars 1964, il se retira à Schaerbeek, avenue Eugène Plasky, où il décéda le 1 août 1982. Il fut inhumé à Wavre.

Nul doute que le curé Gustave BARBIAUX était assez atypique pour son époque pré et postconciliaire. Nous lui devons beaucoup car ses travaux font référence dans le monde de la généalogie et aident encore de très nombreuses personnes à retrouver la trace de leurs ancêtres. 

Ce n'était que lui rendre hommage que d'essayer bien modestement, en se basant sur ses travaux, de présenter quelques éléments de sa propre généalogie. Ils ont été publiés dans le numéro 1/2010 de la revue Wavriensia éditée par le Cercle Historique, Archéologique et Généalogique de Wavre et du Brabant-Wallon.

Dans le courant de l'année 2011 une brochure sera publiée dans laquelle seront repris les témoignages de ses anciens paroissiens ainsi qu'une transcription des "carnets de guerre" écrits par l'abbé Gustave BARBIAUX.

Très féru d'histoire locale et de généalogie, c’est lui qui fit des recherches dans les anciens documents du presbytère et qui est à la base de la plupart des notes historiques concernant sa paroisse. Il a aussi récolté durant de nombreuses années une grande quantité d'informations dans les registres de diverses paroisses des alentours. Il avait en effet toutes facilités pour accéder à ces documents détenus par ses confrères. 

Les naissances, mariages et décès ont été inventoriés et classés par noms, familles, dates et localités. Ces informations ont ensuite été tapées à la machine, il allait parfois jusqu'à utiliser un ruban rouge/noir pour différencier les hommes des femmes, par exemple. C'est une véritable mine d'or pour tous les chercheurs qui ont des ancêtres dans cette partie du Brabant-Wallon. Ses travaux ont été reliés sous forme de livres ou de brochures, à disposition des chercheurs au Cercle Historique, Archéologique et Généalogique de Wavre et du Brabant Wallon.

Certaines données remontent à 1580 et s'étendent parfois après 1960. On y relève toutefois quelques rares et inévitables erreurs dues à la retranscription, à la frappe ou aux difficultés du déchiffrement de l'écriture ancienne. Chaque fois qu’il en a eu la possibilité, il a confronté ses recherches avec des renseignements retrouvés à l’état-civil des communes ou villages qui faisaient l’objet de ses travaux.

Les paroisses disponibles sont : Chaumont, Corbais, Corroy-le-Grand, Dion-le-Mont, Nil-St-Martin, Nil-St-Vincent, St-Lambert-Libersart, Tourinnes-les-Ourdons (paroisse St-Servais après 1822), St-Paul, Sart-Walhain, Walhain (paroisse Notre-Dame). Certains de ces documents "Barbiaux" sont également consultables sur des microfilms "Mormons ":

Le 12 mai 1940, expulsé de son domicile par les officiers français, il gagna Charleroi à pied, y prit le train pour Bruxelles et arriva le 23 mai à Salies du Salat, en Haute Garonne, à 75 km au sud de Toulouse d’où il ne devait revenir que le 26 août. Pendant et après la guerre, l’abbé Gustave BARBIAUX recueillit deux petits bruxellois, Rony et Ninette.

Le curé BARBIAUX conseillait volontiers des remèdes à ses paroissiens et, en particulier, prônait le miel et surtout la gelée royale. Il avait aussi des talents de radiesthésiste et, grâce à son pendule, aida bien des gens à retrouver des objets égarés. On vint même le consulter de France. Il était aussi sourcier.

Grand fumeur de pipe, il travaillait beaucoup et son bureau était toujours couvert de livres.

Avec lui, vivaient à la cure son frère Joseph et ses deux sœurs Nelly et Berthe. Cette dernière se rendait régulièrement à Wavre à vélo pour y donner des leçons de piano et, bien souvent, elle tenait l’orgue à l’église.

L'église de Nil-Saint-Martin

L'abbé Gustave BARBIAUX en 1964 au moment de sa retraite

Sa tombe dans le cimetière de Wavre

Tous nos remerciements s’adressent à celles et ceux qui ont contribué à reconstituer la généalogie de l’abbé Gustave BARBIAUX en partageant le fruit de leurs propres recherches et plus particulièrement à Mesdames Micheline DOSSOGNE, Cécile DELHAISE, à MM. Willy GOOSSENS, Raymond HERBIGNIAUX, Paul HENDRICKX.

Autre source consultée : DOSSOGNE Micheline, in 'L’église Saint-Martin à Nil-Saint-Vincent-Saint-Martin', Cercle historique, Archéologique et Généalogique de Wavre et du Brabant-Wallon (CHAW), 2005, pp. 88-90.

Des informations précieuses ont également été trouvées dans le livre "Généalogie de la Famille Barbiot ou Barbiaux, de 1412 à 1959" écrit par l’abbé Gustave BARBIAUX lui-même et Marcel BARBIOT. Ce livre a été imprimé à Quenast en 1961 et peut être consulté dans la bibliothèque du Cercle Historique, Archéologique et Généalogique de Wavre et du Brabant wallon (référence 23/17).