Homécourt

François Joseph FLEMAL de Chaumont-Gistoux s'installe à Homécourt (France)

Dans les archives du Cercle généalogique du Pays de Briey nous avons retrouvé la trace de ce Jean François. Le secteur couvert par le Cercle du Pays de Briey se limite : au nord, aux communes d'Audun le Roman, Malavillers, Murville, Preutin et Domprix., au sud, aux communes de Chambley-Bussières, St Julien les Gorze, Hagéville et Dampvitoux, à l'est, aux limites départementales avec la Moselle et à l'ouest, aux limites départementals avec la Meuse. Nous sommes bien en Lorraine.

Il n'a pas été possible de retrouver la date de son arrivée à Homécourt, ni même sa date de décès. On sait simplement de lui qu'il s'y est marié à 41 ans. Son épouse n'était pas native du lieu et une grande imprécision persiste sur sa localité d'origine car on trouve une commune de Mullenbach aussi bien au nord de la ville de Luxembourg dans le Grand- Duché que dans les environs de Ulm en Allemagne. Le couple n'aurait eu qu'un seul enfant qui n'a vécu qu'un jour.

La raison qui a poussé François à quitter Chaumont-Gistoux et à parcourir près de 220 kilomètres pour rejoindre Homécourt restera un mystère mais on peut supposer qu'il a été attiré en Lorraine par le développement industriel rapide de cette région précédé par l'ouverture, dès 1879, de nouvelles lignes de chemins de fer. Il était maçon, tout comme son père, et tout était à construire dans et autour des différents sites exploités.

A Homécourt, le puits de mine du Fond de la Noue commence à être exploité dès 1895 à la fin du fonçage laborieux commencé en 1885 par la société Vezin-Aulnoy.  La mine compte 1.800 salariés en 1912. Elle est la mine la plus automatisée de Lorraine vers 1950. A partir des années 1960, les problèmes conjecturels conduisent progressivement à la fermeture définitive de la mine d'Homécourt le 1er février 1981.

En 1898, la société Vezin-Aulnoy entreprend la construction d'une usine sidérurgique sur le plateau du Haut des Tappes. Elle commence son exploitation dès 1901. Pour accueillir et garder sa main d'oeuvre composée en grande partie d'émigrés, la direction des mines et usines fait construire des cités ouvrières. Ce petit village de 300 habitants de la fin du 19ème siècle va devenir une ville qui va atteindre 7.000 personnes en 1911.

L'usine d'Homécourt va s'appeler, au fil des ans, la "MARINE" en 1903, "SIDELOR" en 1951, "WENDEL-SIDELOR" en 1968, enfin "SACILOR" à partir de 1973. Suite aux problèmes liés à la sidérurgie française, l'usine est arrêtée totalement en septembre  1983 après une lente agonie qui aura duré plus de 12 ans. En l'espace de quelques années, Homécourt a perdu, avec l'arrêt de la mine et de l'usine, les éléments principaux qui ont fait sa prospérité.