Michel CALONGETTE est notre Sosa 146 à la huitième génération dans notre ascendance paternelle. On retrouve sa trace pour la première fois dans une délibération de la cour échevinale de Corroy-le-Grand le 20 novembre 1750.
Déclaration par Brice THOMAS, Pierre SAMBREE, Philippe HANNET, Jean Baptiste HIRALY, André GODIN, échevins de Corroy-le-Grand, à la requête de Jean Joseph GHION, mayeur, au sujet d'un enfant naturel issu de Michel CALONGETTE, se disant français, ouvrier tisserand et de Marie PIRARD, épouse de Louis BRABANT, ce dernier actuellement milicien dans les troupes françaises, Bataillon de Blois, compagnie de Monsieur de la Chaise. Affaire assez comique et typique du siècle. (Ces commentaires sont dans le texte). Sources : Greffes scabinaux - Corroy-le-Grand - Inventaire détaillé des greffes scabinaux de Corroy-le-Grand - de PINCHART Henri - (Transcription).
Cet enfant se prénomme Jean Joseph et avait vu le jour à Corroy-le-Grand le 24 avril 1750.
Deux ans plus tard, le 28 janvier 1752, Michel CALONGETTE fait l'objet d'une enquête commandée au mayeur de Corroy-le-Grand par le mayeur de Mont-Saint-Guibert :
Déclaration des mayeur et échevins suite à la note de Mr. CORNET, chef mayeur de l'office de Mont-Saint-Guibert, au sujet des mendiants et déserteurs. Sont cités : Michel CALONGETTE, tisserand, déserteur français, vivant avec une nommée Anne Marie PIRAUX. Sources : Greffes scabinaux - Corroy-le-Grand - Inventaire détaillé des greffes scabinaux de Corroy-le-Grand - de PINCHART Henri - (Transcription)
De cette Anne Marie PIRAUX on ne sait rien de plus que ce qui est indiqué dans la déclaration des échevins. Son mari à la guerre, elle vivait avec Michel hors des liens du mariage et elle lui a donné trois enfants, tous nés à Court-Saint-Etienne : Michel Joseph, né le 8 avril 1755, Jeanne Josèphe, née le 4 juillet 1757 et enfin Marie Catherine, née le 19 septembre 1763, notre Sosa 73, qui épousa le 8 février 1784 à Court-Saint-Etienne un certain Ursmer Joseph GAUCET qui est l'arrière-grand-père de notre arrière-grand-mère.
Cette petite page de notre histoire familiale illustre bien cet adage connu en généalogie à savoir que nous sommes tous les descendants d'un roi et d'un pendu. Un déserteur patenté batifolant avec l'épouse d'un militaire en service actif, ce n'est guère très honorable. Enfin, il était tisserand et tissait des liens mais nous n'en saurons pas plus sur lui si ce n'est que Michel et sa compagne Anne Marie PIRAUX ont été soustraits tous les deux au monde des vivants à Court-Saint-Etienne, lui le 18 novembre 1791 et elle le 10 mars 1786.