Rencontres

Quand des FLEMAL se rencontrent...

Au départ de ce que nous avons pu relever jusqu'ici, les ascendances de la plupart de nos ancêtres se rejoignent toutes au sommet d'une pyramide où nous trouvons le couple Amand de FLEMALLE, qui est né avant 1570 et Anne de SOMMEIGE qui était décédée avant 1652. Mais au cours de l'Histoire, les diverses branches issues de ce mariage se sont croisées et au stade actuel de nos recherches nous avons découvert six points de rencontre que nous allons développer.

Plus nous nous éloignons de la période contemporaine et plus les recherches sont difficiles, voire même hasardeuses dans la mesure où plusieurs registres paroissiaux ont été perdus. C'est ainsi que des registres de l'Ancien Régime ne sont plus consultables à Chaumont-Gistoux

- Pour les baptêmes : ceux de 1648 à 1688 et de 1740 à 1775.

- Pour les mariages : ceux de 1740 à 1775.

- Pour les décès : ceux de 1702 à 1728.

D'autres sources ont été étudiées ou devront encore l'être de manière approfondie et systématique dans les prochaines années, leur inventaire est en cours de réalisation.

Revenons-en à nos mariages entre familles FLEMAL en profitant de cette occasion pour essayer de les situer dans le contexte de la « Petite Histoire », celle qui fait la vie de tous les jours.

Le 7 juillet 1778, à Tourinnes-les-Ourdons

Walrand FLEMAL, originaire d'Archennes et âgé de 48 ans, épouse Marie Marguerite FLEMAL, native de Tourinnes-les-Ourdons et âgée de 24 ans.

L'ascendance de Walrand est connue puisque ses grands-parents sont Guillaume FLEMAL (senior) et Catherine GASTHUSE, établis à Néthen. Par contre, celle de son épouse pose problème car, à ce stade de nos recherches, elle n'a pu être reliée à la lignée principale. Ses parents sont Guillaume FLEMAL, né à Tourinnes-les-Ourdons le 10 mars 1751 et Marguerite BARE (ou BARA, les deux graphies ont été rencontrées). Ce sont les parents de Guillaume qui n'ont pu être retrouvés. Des présomptions fondées existent mais elles devront être confirmées par de nouvelles recherches. De ce couple naîtront cinq garçons, dont deux décèderont en bas âge et quatre filles.

1778. C'est cette année-là que se termine la production de la « Carte du Cabinet des Pays-Bas autrichiens (1771-1778) », dite carte de Ferraris, en 275 feuillets, accompagnée de 12 volumes de mémoires. C'est un document cartographique de la plus grande importance car il s'agit en fait d'une « photographie » aérienne très détaillée de nos régions. Cette carte servira de base à la mise en place du cadastre moderne. C'est aussi en 1778 que décèderont Voltaire et Jean-Jacques Rousseau.

Le 11 mai 1809, à Néthen

André Joseph FLEMAL, âgé de 34 ans, épouse Anne Josèphe FLEMAL de 8 ans sa cadette. André Joseph est de la lignée de Chaumont-Gistoux, il descend de Barthélémi (senior) FLEMAL et de Anne LALOU. Anne Josèphe, quant à elle, est de la lignée de la commune de Néthen que ses ancêtres n'ont jamais quittée. Elle descend de Guillaume (senior) et de Catherine GASTHUSE.

D'après les recherches effectuées et divers recoupements basés sur des actes notariés, Barthélémi (senior) et Guillaume (senior) étaient frères et fils d'Adrien Barthélémi FLEMAL, échevin de Chaumont-Gistoux de 1680 à 1684, dont nous ne connaissons toujours pas le nom de son épouse.

1809, nous vivons sous le Régime français et c'est l'année où un certain Nicolas APPERT, né à Châlons-sur-Marne en 1749 invente le principe de la stérilisation des conserves. Ses parents sont aubergistes et ils l'envoient effectuer différents stages. Il se retrouve ainsi chez un brasseur (là où on recherche comment mieux conserver la bière) puis dans le Jura où il est amené à des recherches sur les moyens de conserver les aliments. Le Jura est très penché sur ce problème car c'est un pays de mines de sel gemme. En 1782, au moment où les nobles prennent l'exil, Nicolas s'installe à Paris, rue des Lombards, comme confiseur, et continue ses recherches.

Bonaparte arrive au pouvoir. Avec sa politique envers les Anglais maîtres des océans, le sucre commence à manquer, phénomène qui sera aggravé par le blocus continental. Il devient difficile de pratiquer la confiserie, mais surtout de mettre en conserve par le sucre les produits saisonniers qui serviront toute l'année.

Nicolas se penche encore plus sérieusement sur le problème, Napoléon a besoin de nourriture transportable pour ses armées, qui sans cela ne peuvent quitter la France, Napoléon organise un concours doté d'un prix de 12.000 francs de l'époque. Appert qui allait faire faillite se lance dans l'aventure. Il trouvera le moyen de conserver par l'effet de la cuisson prolongée en vase hermétique, soit des bouteilles de verre épaisses comme on en trouvait depuis peu en Champagne.

Ce sont les Anglais, qui plus tard avec l'utilisation de boîtes en fer blanc le ruineront, copiant son système. Le contrat pour le prix stipulait une obligation de dévoiler le procédé de fabrication, Appert préféra commercialiser seul ses produits que ses concurrents arrivèrent vite à imiter, voire à améliorer. Nicolas n'a pas touché son prix, une fortune en ce temps. C'est le ministre Chaptal qui le présenta à l'empereur, lequel le nomma « Ravitailleur des Armées ». Appert toucha toutefois 12.000 livres (autre que le prix) de Napoléon sur son propre budget, lorsqu'il lui offrit le titre et la médaille de « Bienfaiteur de l'Humanité ».

Sources : http://membres.lycos.fr/janusw/lettre_a/Appert.htm

Le 21 septembre 1868, à Dion-le-Mont

Hubert Joseph FLEMAL, âgé de 29 ans, épouse Marie Françoise Apollonie FLEMAL, âgée de 28 ans. Une dispense, que nous n'avons pas encore retrouvée, a certainement dû être demandée pour ce mariage car les parents des mariés étaient deux frères issus du couple Henry Martin FLEMAL et Marie Catherine DETIENNE. Sur le registre paroissial on trouve d'ailleurs la mention « Troisième consanguinité ».

Les deux familles cultivaient la terre sans en être propriétaires du moins à Chaumont- Gistoux même car nous n'avons trouvé aucune trace de biens fonciers leur appartenant dans les relevés cadastraux établis pendant cette période (Plans Popp).

Le 15 avril 1875, à Dion-le-Mont

Charles Joseph FLEMAL, âgé de 27 ans, épouse Marie Catherine Elise FLEMAL qui a le même âge que lui. Leur cousinage remonte, cinq générations plus haut, au couple Barthélémi (senior) FLEMAL et Anne LALOU par le biais de deux des fils : Adrien (dit André) et Norbert Joseph. C'est dans la descendance de Norbert que l'on trouve d'ailleurs tous nos ancêtres partis dans le Wisconsin.

Charles Joseph, comme son père et son grand-père, est boucher tandis que Marie Catherine Elise descend d'une lignée de cultivateurs. Les deux lignées se sont établies successivement à Chaumont-Gistoux, Corroy-le-Grand et Dion-le-Mont mais les cinq enfants du couple naîtront à Chaumont-Gistoux.

1875, l'année de leur mariage, coïncide avec l'apparition d'une nouvelle machine agricole, la moissonneuse-lieuse qui va considérablement transformer les travaux dans les champs. On doit son invention à un Anglais Charles Withington. Comme la moissonneuse elle fauchait les tiges des céréales, mais en outre elle permettait de les lier automatiquement en gerbes. Celles-ci étaient entassées ensuite en meules de façon à assurer le séchage des épis pendant plusieurs jours avant le battage qui se faisait à poste fixe.

La machine utilisait du fil de fer pour lier les gerbes. Cela posa divers problèmes, car le fil de fer était ingéré par le bétail, endommageait les meules des moulins, et causa des accidents aux mains des agriculteurs, et très rapidement William Deering mis au point un modèle utilisant de la ficelle tandis que John Appleby inventa un lieur.

Les premières moissonneuses-lieuses étaient tractées par des chevaux et actionnées par un barbotin (sorte de roue dentée). Par la suite, les chevaux furent remplacés par des tracteurs. Elles étaient équipées d'un moulinet-rabatteur et d'une barre de coupe analogues à ceux que l'on trouve à l'avant des moissonneuses-batteuses. Les tiges fauchées tombaient dans une toile qui les convoyait en arrière vers le mécanisme lieur. Ce dernier formait les gerbes et les liait à l'aide d'une ficelle. Une fois celle-ci nouée, la gerbe était déversée au sol à l'arrière de la machine.

Avec l'apparition de la moissonneuse-batteuse qui a remplacé définitivement la batteuse, la moissonneuse-lieuse est devenue obsolète.

Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Moissonneuse-lieuse

Le 27 août 1894 à Corroy-le-Grand

Pierre Joseph FLEMAL, âgé de 44 ans et qui est le frère cadet de Charles Joseph, épouse lui aussi une fille qui porte le même patronyme que lui, Marie Antoinette FLEMAL, âgée de 42 ans. Leur cousinage remonte également, cinq générations plus haut, au couple Barthélémi (senior) FLEMAL et Anne LALOU par le biais de deux des fils : Adrien (dit André) et Norbert Joseph. Le père de Marie Antoinette est l'oncle de sa belle-sœur.

Ce couple n'a pas de descendance connue.

La période 1848-1894 est cruciale dans la lente élaboration du « modèle démocratique » belge. Au départ, ne siègent au Parlement que les représentants de la bourgeoisie censitaire. A partir de 1894, les élus du monde ouvrier y pénètrent à leur tour. Le Parti Ouvrier Belge, qui s'est créé quelques années plus tôt, a obtenu, avec l'aide des libéraux progressistes, une réforme électorale essentielle : l'instauration d'un suffrage universel tempéré par le vote plural. Seul les hommes de plus de 25 ans peuvent voter, mais ils ne pèsent pas le même poids dans l'isoloir. Tout dépend de leur diplôme, du montant des impôts qu'ils paient, des revenus qu'ils gagnent. En outre, les femmes restent exclues du droit de vote. Il n'empêche, cette réforme, arrachée de haute lutte, bouleverse le paysage politique.

La Belgique se métamorphose également sur le plan social et économique. La révolution de la vapeur sera bientôt suivie par celle de l'électricité. L'industrie lourde, celle de l'acier et du charbon, se développe à vive allure dans les bassins wallons.

Sources : Extrait de l'émission « Moi, Belgique » diffusée par la RTBf en 2006, une émission de Hugues Lanneau et Bernard Balteau.

Le 10 novembre 1945 à Chaumont-Gistoux

Quelques mois après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, Jules Joseph Ghislain FLEMAL, âgé de 41 ans, épouse sa cousine germaine Herminie Sidonie FLEMAL, âgée de 53 ans. Leurs grands-parents communs sont Jean Joseph FLEMAL de Chaumont- Gistoux et Marie Antoinette GRADE de Dion-le-Mont.

Herminie était veuve de François DUPUIS qu'elle avait épousé le 21 mai 1921 à Chaumont- Gistoux. Elle décèdera cinq ans après son second mariage, le 17 février 1951. Jules Joseph est décédé à Leuven le 19 janvier 1973.