1. Notre patronyme

Dans leur « Dictionnaire des noms de famille en Belgique », les auteurs GERMAIN et HERBILLON situent la première apparition du patronyme FLÉMAL et de ses variantes FLEMAL ou FLEMALLE en 1754 dans la région d'Archennes par la présence d'un certain Jacques. Il doit très certainement s'agir d'un de nos deux Jacques, soit Jacques Senior, soit Jacques Junior qui étaient contemporains de cette époque. Nous sommes donc au beau milieu du18ème siècle, le moment où les noms de famille commencent à devenir constants, immuables et héréditaires, ce qui n'était pas la règle au cours des siècles précédents.

Pour GERMAIN et HERBILLON, le patronyme trouve son origine dans la provenance d'un lieu : FLEMALLE (Haute et Grande, à l'époque).

Nos ancêtres seraient donc originaires de la Principauté de Liège. Rien d'extraordinaire en cela puisque la terre franche de Chaumont était bien une dépendance du Prince-Evêque. Pourquoi et comment sont-ils arrivés dans la région de Wavre dès la fin du 15ème siècle ? Plusieurs hypothèses ont été avancées dont celle-ci qui paraissait plausible. Le Prince-Evêque aurait envoyé un de ses nobles dans la seigneurie de Chaumont pour administrer cette enclave au statut un peu particulier, comme nous le verrons plus loin.

Toute la descendance des seigneurs de Chaumont, de 1096 à 1367 a été étudiée et nulle trace d'un seigneur de FLEMALLE n'a été trouvée. De même, nous avons relevé la liste des propriétaires successifs des plus grandes fermes du lieu, constituées bien souvent en fiefs, sans avancer plus avant dans notre recherche.

Les relations entre la commune de Flémalle et celles la région de Wavre sont pourtant bien réelles. Une recherche dans les inventaires des actes du notaire Cornélis HULET de Wavre atteste que le 8 mars 1631, Collard STASSOUL, de Flémalle, époux de Marie STASSOUL, vend à Jean du Bois, de Wavre, un pré au Manil, dont Jacques KINON jouit jusqu'à présent, joindant à Nicolas BAILLET et aux héritiers Pierre le Clercq, pour 90 florins.

Nous poursuivons nos investigations pour essayer de confirmer l'hypothèse de départ. De même, nous essayerons de retrouver les itinéraires empruntés pour relier les deux communes en ces temps lointains où les autoroutes n'existaient pas. Une soixantaine de kilomètres les séparent et il est très probable que les chemins empruntés passaient par Huy et la vallée de la Meuse.

Dans un courrier du 5 décembre 2006, Jean-Marie FLEMAL, interprète littéraire et politique, actuellement  domicilié à Dampremy nous apportait les précisions suivantes.

D'après des études linguistiques réalisées par des universitaires liégeois, Flémal(le) vien(drai)t de Vledis Machala, deux mots germains ou haut-allemands qui signifient "sur le cours de la Meuse". Dans toutes les langues (indo-)européennes, "fl" ou "vl", ça veut dire "flotte"...  

Pour les cartes et l'histoire de la Principauté de Liège, nous vous renvoyons sur le site de Fabrice MULLER, très bien fait et actualisé

http://www.fabrice-muller.be/liege/carte-principaute.html