Victor FLEMAL

Né en 1749... Grognard de Napoléon

Ce Victor Joseph FLEMAL est un ancien grognard de Napoléon et il avait été incorporé dans le 4ème bataillon du 36ème régiment de ligne. Il a obtenu la "Médaille de Sainte- Hélène", le 31 décembre 1858. De quoi s’agit-il ?

Tout commence le 15 avril 1821. Dans son exil de Sainte-Hélène, Napoléon dicte son testament, qui comporte trois parties. La troisième, est un acte de reconnaissance à l'égard de ceux qui, de 1792 à 1815, avaient combattu pour la gloire et l'indépendance de la France. Dans ce but, il lègue la moitié de son patrimoine privé, qu'il estime alors à 200 millions de francs. Seulement voilà, le traité de Fontainebleau, du 11 avril 1814, a décidé que les biens que l'empereur possédait encore, au moment de son abdication, doivent revenir à la Couronne, et, le 5 août 1818, ces biens sont confisqués au bénéfice du trésor Royal.

Alors, ce don de Napoléon à ses soldats, un vœu pieux ? Pas tout à fait. Arrivé sur le trône impérial, le neveu de Napoléon, Napoléon III décide d'honorer la parole de son oncle. Le 12 août 1857, un décret signé à Saint-Cloud, institue la médaille de Sainte-Hélène."J'ai voulu " a précisé l'empereur, "qu'une médaille vienne rappeler à tous ceux qui avaient servi dans nos armées, la dernière pensée de leur chef."

Victor Joseph étail-il présent dans la morne plaine de Waterloo ? Nous n'avons pu le démontrer. Il avait 29 ans le jour de la célèbre bataille, ce qui est certain c'est qu'il y a survécu.

A noter, pour la toute petite histoire de ces recherches, que le fils de ce Victor Joseph, qui porte les mêmes prénoms que lui, nous a donné bien du fil à retordre pour retrouver sa filiation exacte. Il s'était marié à Lillois, près de Braine-l'Alleud, où nous avons retrouvé son acte de mariage sur lequel nous avons découvert qu'il était né à Orbais alors que ses parents étaient domiciliés à Saint-Lambert-Libersart. Le tout a été confirmé par la lecture de son acte de décès toujours conservé à la commune de Walhain. Cela laisse supposer que l'épouse de notre grognard était originaire d'Orbais et qu'elle est retournée accoucher de son premier enfant chez ses propres parents, sans doute en l'absence de son militaire d'époux engagé probablement sur un champ de bataille.

La médaille de forme ronde, dessinée par le graveur Albert Barre, est en bronze patiné, et est entourée, sur les deux faces, d'une couronne de lauriers entrant, par ses extrémités, dans une couronne impériale ornée de huit aigles, dont les têtes sont tournées vers la gauche. Ses dimensions: 50 mm de haut - 31 mm de large. Il existe des modèles en or, en argent ou émaillés. La médaille est suspendue à un ruban vert à cinq raies rouges.

A l'envers de la médaille, le profil droit de Napoléon Ier, avec, de part et d'autre, l'inscription NAPOLÉON Ier EMPEREUR.

Au verso, une inscription circulaire CAMPAGNES DE 1792 A 1815, et, sur neuf lignes: A SES COMPAGNONS DE GLOIRE - SA DERNIÈRE PENSÉE - STE HÉLÈNE - 5 MAI 1821.

Les médailles sont livrées dans une boite en carton recou-verte de papier glacé blanc, sur le couvercle de laquelle apparaissent une aigle couronnée et l'inscription:AUX COMPAGNONS DE GLOIRE DE NAPOLEON I - DÉCRET IMPÉRIAL DU 12 AOÛT 1857.

On estime le nombre de titulaires de cette médaille à environ 405 000 titulaires tant en France qu’à l'étranger (les archives ont disparu dans l'incendie du palais de la Légion d'Honneur durant la Commune).  La première distribution avait eu lieu le 15 août 1857. Notons que Napoléon III ordonna également que l'on fit droit aux demandes des femmes qui avaient été employées dans les armées du 1er Empire.

Sources:

· La médaille de Sainte-Hélène, Paul Ganière, in Dictionnaire Napoléon

· La médaille de Sainte-Hélène, Revue de l'Association Belge Napoléonienne, numéro 80

· La médaille de Sainte-Hélène, A. Turquin.

· Site Internet : http://www.histoire-empire.org/docs/medaille/sainte-helene.htm