Notices nécrologiques - Q

Notices nécrologiques des ALMANACHS MATOT-BRAINE

QUATREVAUX (Edmond).

Ancien professeur de langues vivantes, au Lycée de Laon, décédé en cette ville le 11 juin 1897, à l’âge de 74 ans.

Issu d’une vieille et honorable famille Soissonnaise, M. Quatrevaux fit de brillantes études au collège de sa ville natale, et conquit rapidement les grades universitaires lui ouvrant la carrière de l’enseignement, qu’il devait parcourir avec une réelle distinction. Son long professorat au Lycée de Lyon y a laissé des traces durables, et si sa modestie n’avait pas été plus grande que son mérite, il aurait pu prendre place parmi les professeurs en renom de Paris ou d’une de nos facultés. Ajoutons que, comme homme privé, il ne comptait que des sympathies, bien dues à ses rares qualités de cœur et au charme de son esprit.

Fixé définitivement à Lyon, par le mariage de sa fille, avec M. le docteur Chapotot, M. Quatrevaux se plaisait à revenir de temps à autre à Soissons chez son beau-frère, M. Hermerie. Il y retrouvait de nombreux amis, qui s’associent aujourd’hui au deuil de tous les siens et conserveront pieusement son souvenir. Ses obsèques ont été célébrées en la cathédrale de Soissons, le mercredi 16 juin, au milieu d’une nombreuse assistance. Les glands du drap mortuaire étaient tenus par MM. Léon Lecercle, avoué honoraire ; Massal, adjoint du génie en retraite ; Dabremont, receveur de rentes et Carré, négociant.

Source : AMB 1898.

QUÉANT (Henry Constant).

Doyen d’Asfeld, né à Reims le 27 juin 1829, décédé à Asfeld le 3 mai 1884.

Successivement, curé de Saint-Loup-en-Champagne, puis de Launois et enfin doyen d’Asfeld, il joignait aux qualités qui font le bon prêtre, les sciences d’un bénédictin.

L’Académie de Reims a couronné plusieurs de ses ouvrages, entr’autres le Sacre, études historiques, philosophiques et religieuses, et une autre étude intitulée : Gerbert ou Sylvestre, ou le Siècle de Fer.

Source : AMB 1885.

QUÉNARDEL de WARCY (Jean-Baptiste Arsène).

Né à Verzenay le 10 avril 1839, décédé à Paris le 10 septembre 1895.

Riche propriétaire-vigneron de cette côte d’or de la Champagne qui s’appelle la montagne de Reims, intelligent, énergique, dévoué, M. Quénardel de Warcy entra au conseil municipal de Verzenay en 1871. Nommé maire en 1888, il administra cette commune avec un zèle que les difficultés ne parvenaient pas à décourager. Dès 1883, les électeurs du canton de Verzy l’envoyèrent au Conseil d’arrondissement, dont il était le président au moment de sa mort. C’est à sa persévérante activité que l’on doit ce chemin de fer de banlieue, en voie d’exécution, et que malheureusement, il ne pourra voir inaugurer. Aux titres déjà énoncés, il joignait encore ceux de délégué cantonal et de suppléant de justice de paix.

Il est mort à Paris, chez les frères Saint-Jean-de-Dieu, à la suite d’une grave opération chirurgicale.

À ses funérailles, le sous-préfet de Reims, le député Adrien de Montebello, le conseiller général Gallois, l’adjoint de Verzenay, le maire de Verzy, le juge de paix du canton et le maître-vigneron, ont pris successivement la parole pour exprimer les regrets que cause à tous une mort si prématurée, et pour rendre hommage aux mérites du défunt.

Source : AMB 1896.

QUÉNOT (Charles Louis).

Ancien entrepreneur de serrurerie, né à Reims, le 8 août 1849, est décédé dans la même ville, le 22 mars 1901.

Il avait hérité de son père mort victime de son dévouement à l’incendie Quentin-Lacambre en 1871), un besoin de se dévouer et de rendre service à ses concitoyens. Conseiller prud’homme pendant vingt ans, membre du conseil d’hygiène, vice-président de l’Humanité, membre du Bureau de bienfaisance, etc., il n’éprouvait pas de plus grande satisfaction que celle de faire le bien et n’avait pas hésité, en plusieurs circonstances, – bien que père de famille –, à risquer sa vie pour sauver celle de ses semblables.

Le gouvernement avait d’ailleurs récompensé en lui, par une médaille d’honneur, le « bon citoyen » comme il avait récompensé le « brave soldat » par la médaille coloniale, pour sa vaillante conduite au Sénégal et au Soudan.

Longtemps à la tête d’une importante maison de serrurerie qu’il a laissée entre les mains de son fils, M. Quénot était le véritable type des patrons ouvriers et tenait en honneur nos vieilles corporations dont il fut lui-même, dans son art, le digne représentant.

Albert Baudon.

Source : AMB 1902.

QUÉNOT (Nicolas Félix).

Né à Verdun en 1805, ancien serrurier, sergent de la compagnie des sapeurs-pompiers volontaires de la ville de Reims, décoré de la médaille de sauveteur, décédé victime de son dévouement dans un terrible incendie au faubourg Cérès ou périrent treize personnes, le 16 juillet 1871.

Source : AMB 1872.

QUÉQUIGNON (Désiré Edmond).

Industriel, maire de Grugies, né à Happencourt le 28 mai 1823, décédé à Paris en 1903.

Il donna une large part de sa vie aux affaires industrielles, à l’administration et à la politique. C’est en 1867, succédant à son père, qu’il fut appelé au Conseil général comme représentant du canton de Saint-Simon. Il sut prendre un rang honorable parmi ses collègues qui purent se rendre compte de son esprit éclairé dans sa collaboration à la Commission des chemins vicinaux, dont il fit partie depuis 1871. Son rôle politique ne fut pas moindre.

L’honorable défunt était aussi maire de Grugies, membre de la Chambre de Commerce de Saint-Quentin, censeur de la Succursale de la Banque de France, vice-président de la Chambre consultative d’agriculture, président du Conseil d’administration du « Guetteur ».

« Dans tous ces postes, a dit sur sa tombe M. Legry, vice-président du Conseil général de l’Aisne, il apportait avec sa probité, des qualités d’administrateur sage et prudent, un nom respecté qui était une garantie pour les institutions auxquelles il collaborait ».

Albert Baudon.

Source : AMB 1904.

QUERRY (l’abbé François Aimé).

Doyen du chapitre de l’Église métropolitaine de Reims, chanoine honoraire de Besançon et de Périgueux, ancien vicaire-général de S. E. Mgr le cardinal Gousset, supérieur des communautés de la Visitation et du Sacré-Cœur de Marie, membre du Conseil de fabrique de la Cathédrale, chapelain des Carmélites, etc., né à La Chaux (Doubs) le 1er novembre 1801, décédé à Reims le 20 juillet 1878.

Ce vénérable ecclésiastique, l’ancien élève du bon et savant cardinal Gousset, excellait dans la science administrative : il avait passé sa vie dans l’administration diocésaine, tant à Besançon qu’à Périgueux et à Reims. C’est lui qui rédigea le Propre du diocèse lors de l’adoption du rite romain.

Il a établi au Petit-Séminaire de Reims une belle collection de médailles. Sa riche bibliothèque a été de son vivant distribuée entre la Maison des Missionnaires et le Pensionnat des Frères, et sa collection entre le trésor de la cathédrale et les deux séminaires de la ville.

Source : AMB 1879.

QUINQUET de MONJOUR (Henri Simon).

Maire de la commune d’Oulchy-le-Château (Aisne) pendant 43 ans, né le 28 février 1805, décédé à Oulchy le 20 avril 1883.

Originaire d’une ancienne famille de la noblesse du Soissonnais, dont les membres ont exercé diverses fonctions publiques, M. Quinquet de Monjour, jouissait de l’estime générale, il apporta dans ses fonctions le tact et la conciliation de l’homme de bien.

Son aïeul, François Quinquet, fut notaire à Oulchy, de 1773 jusqu’à sa mort en 1794 ; son fils, Simon Quinquet de Monjour fut d’abord procureur au Parlement de Paris, puis notaire et maire d’Oulchy et enfin juge de paix de ce canton.

Source : AMB 1884.

QUITTAT (l’abbé Olivier Prudent).

Curé archiprêtre de la paroisse Notre-Dame d’Épernay, né à Matougues (Marne), le 26 janvier 1835, décédé à Épernay, le 14 mars 1902.

Énergique, expressive, la figure du vénérable archiprêtre d’Épernay reflétait une conscience élevée qui n’avait d’égale que sa science profonde et son dévouement aux choses sacerdotales. Successeur de M. l’abbé Apert, archiprêtre pendant près d’un demi-siècle, M. l’abbé Quittat continua les traditions de son devancier et le zèle qu’il montra dans la construction des nouvelles églises d’Épernay atteste sa grandeur d’âme et l’esprit d’action qui l’animait.

M. l’abbé Quittat était surtout un orateur distingué. Le souvenir de cette belle figure du clergé, survivra au-delà d’une époque.

Albert Baudon.

Source : AMB 1903.

QUOIRIN (Jean Henri).

Curé de Mathon (Ardennes) depuis 1828, né à Habay le 14 août 1792, décédé le 19 novembre 1870.

Source : AMB 1872.