Promotion Violette

16/07/2005 - Lu 588 fois

L'Eclaireur de l'Est, 27 janvier 1928

Nous relevons avec plaisir le nom de M. Eugène Dupont dans la liste des nouveaux officiers de l’Instruction publique.

Cette distinction, notre concitoyen la doit surtout à ses travaux littéraires. Très attaché à sa ville natale: M. Eugène Dupont a fait revivre, dans des pages agréables, parfois enjouées, tout un passé rémois,:le passé de sa jeunesse.

Dans « Souvenirs de la maison d’école : le Jard », échos et visions du Passé », « la Famille rémoise », « la Vie rémoise », il nous promène dans le quartier qui avoisinait « Les Loges Coquault » : rue du Jard où il est né, rue de Contrai où il a vécu de longues années, bourg Saint-Denis, etc., semant les anecdotes, rappelant les vieilles traditions, ressuscitant les figures disparues, figures de petits commerçants et d’ouvriers cavistes ou tisseurs. C’est, en somme; la. monographie de la population laborieuse qui s’agitait autour de l’actuelle place des «Six Cadrans ».

Fils d’ouvriers, M. Eugène Dupont y rappelle ses origines modestes : tel Murat montrant avec orgueil son fouet de cocher.

En le lisant, on se remémore involontairement la préface.du Roman d’un brave homme, d’Edmond About : « Si la sotte vanité empoisonnait quelque béjaune de ta nichée, tu lui rappellerais que l’auteur de ce livre, comme son héros, n’a eu pour ancêtres que des humbles et des petits ».

Mais, la plume alerte de M. Eugène Dupont ne s’ est pas. bornée à cette évocation du passé, on peut dire qu’elle s’ est exercée dans tous les genres.

Nous lui devons des romans, des contes, des nouvelles, une pièce de théâtre, « Danton à Arcis », un ouvrage technique « La Laine de France », plusieurs traductions d’ouvrages anglais, entre autres, les « Anticipations » de H.-G. Wells, pour la Grande Revue de F. Labori.

Pour terminer ces brèves notes sur le nouveau promu, nous rappellerons qu’il est vice-président de l’Amicale du Jard depuis plus de vingt ans et membre titulaire de l’Académie de Reims depuis un an.

Qu’il reçoive nos cordiales félicitations !

[1] L’Éclaireur de l’Est, 27 janvier 1928.