Tables des illustrations

– Plan de Reims, gravé par Augustin François Lemaitre (1797-1870), quai de l’Horloge, 23, à Paris ; Imp. F. Chardon aîné, à Paris ; édité par Brissart-Binet, rue du Cadran-Saint-Pierre, 4, à Reims ; extrait de l’ Histoire la Ville de Reims, Brissart-Binet, 1861 ; en frontispice.

– Rue de Cernay, carte postale datée de 1904 (Coll. Amis du Vieux Reims, don Jacques Fontugne), p. 9.

Au premier plan, à droite, au n° 70, la succursale n° 13 des Établissements économiques. Un peu plus loin l’angle de la rue de Belfort.

– Embarcadère du chemin de fer et statue de Colbert, dess et lith. par Isidore-Laurent Deroy (1797-1886) ; Imp. Lemercier & Cie, à Paris ; "La France en miniature", éd. E. Morier, rue St-André-des-Arts, 52, à Paris (Coll. Bibliothèque municipale de Reims), p. 11.

– Foire de Reims en 1850", dessin original au crayon (25,5 x 14,7), signé F.B. 1850 (Coll. B.M.R.), p. 14-15.

Il s'agit de Baudart-Gerly, peintre en décors, rue de Contray, 15, qui figure dans l’Almanach Germinet de 1855, avec la mention (Fabrique de stores en tous genres pour cafés, magasins et appartements ; décorations pour salons et salle à manger, décors de cafés ; restauration de tableaux). Plus tard, en 1869, on le retrouve photographe, rue du Bourg-St-Denis, 80, et sans doute est-ce le même personnage qui figure comme "machiniste du théâtre" dans l’annuaire de 1876.

En arrière-plan, on aperçoit les Bains Neptune derrière le Théâtre Adrien sur le fronton duquel peut lire soirée amusante de Mr Adrien à 7 heures ; plus loin, la Galeries des hommes et femmes célèbres et derrière la statue de Drouet d’Erlon, le Cirque Auriol.

– Maison de Retraite (façade sur rue Simon), photog. anonyme (31,2 x 31,7), avant les agrandissements 1877 (Coll. B.M.R.), p. 19.

– Maison de Retraite (façade sur jardin), photog. anonyme (31,2 x 31,7), avant l’agrandissement de la chapelle et la construction des ailes supplémentaires dont on voit l’ amorce (Coll. B.M.R.), p. 21.

– Plan de la Maison de Retraite, par Narcisse Brunette (1808-1895), architecte (Coll. B.M.R.), p. 25.

Ces magnifiques constructions ont été impitoyablement rasées, lors de la "rénovation" du quartier Saint-Remi, en 1960.

– Gustave Bazin, lith. par Alexis Messieux (1844-1898) d’après une photographie de Trompette (Coll. B.M.R .), p. 29.

Au dos de cette gravure, une note d’Henri Menu ( ?) précise que "Bazin reniait ce portrait, il le trouvait dur".

– Alfred Werlé, par Daniel Mordant (1853-1914), graveur à l’eau-forte et peintre (Coll. B.M.R.), p. 31.

– "Fontaine Place du Parvis", photog. par Varin frères, Quentin-Dailly, Ed. à Reims (Coll. B.M.R.), p. 37.

– Publicité des Etablissements économiques, extrait du programme de la "Grande Cavalcade de Bienfaisance – Reims à travers les âges", du 5 juin 1881 ; Imp. et lith. J. Justinart, rue Hincmar, 6 ; p. 39.

– Chambre occupée par Napoléon Ier en 1814, Maison Luzzani, rue de Vesle, 18. Photog. Rothier (Coll. A.V.R.) , p. 41.

– L’Abbé Deglaire, photog. anonyme extraite de Ph.-H. Deglaire, curé-archiprêtre de Notre-Dame de Reims, ancien aumônier du Lycée, par R. Broyé, Reims, Imp. E. Bugg, 1890 ; p. 43.

– Thérésa, dans la chanson des canards, caricature par André Gill (1840-1885), extraite de "L’ Eclipse", n° 83, 22 août 1869 (Coll. Ed.), p. 45.

À défaut de portrait de Suzanne Lagier, nous devons nous contenter de celui de la fameuse chanteuse de Rien n’est sacré pour un sapeur, C’est dans l’nez qu’ça m'chatouille, J'ai deux grands boeufs dans mon étable, etc. De son vrai nom, Emma Valladon (1837-1913), on l’a surnomma "la Patti du ruisseau".

Moins connue que Thérésa, Suzanne Lagier figure dans "Les Femmes célèbres", t. II, Ed. Lucien Mazenod, Paris, 1961. Cet ouvrage lui consacre ces lignes : "Descendante de Parmentier, Suzanne Lagier débute en 1865 au caf'conc' à l’Alcazar d’Hiver (rue du Faubourg-Poissonnière) ; son succès y est tel qu’il arrive souvent au public de la porter en triomphe à la sortie. Elle fait ensuite carrière au théâtre en tous genres : vaudeville, drame et comédie. L’embonpoint croissant avec le succès, l’oblige à revenir au caf’con’ ; elle y crée, notamment, la Petite Curieuse d’Hervé.

– Béaslas (né à Paris en 1838), directeur successif des fanfares des Régates, Holden et Cérès ; lith. (I886) par Alexis Messieux (Coll. B.M.R.), p. 51.

– Mme Clicquot-Ponsardin, d’après une reprod. photog. de Bourgeois, à Reims (Coll. A.V.R.), don du Dr Jean Lallemand), p. 53.

– Publicité de Brissart-Binet, extraite de l’Almanach Germinet, 1846, Imp. Assy & Cie (Coll. Centre Généalogique de Champagne, Fonds Druart), p. 54.

– "Nouvelle Magie Blanche dévoilée...", page de titre du livre publié en 1854 chez Brissart-Binet (Coll. B.M.R.), p. 55.

Cet ouvrage a été réédité en Suisse, par les Ed. Slatkine à Genève, en 1980, avec en exergue, en dernière page de couverture, ce texte : "La réédition du cours de "Magie blanche" de Ponsin comble une lacune cruellement ressentie par les amateurs de prestidigitation, puisque les deux séries de la "Nouvelle magie blanche dévoilée" sont parmi les ouvrages les plus rares et les plus inaccessibles dans ce domaine, publiés au XIXe siècle.

Peintre et professeur de dessin, J.-N. Ponsin s'intéresse très jeune à l’art de la "physique amusante". Ayant rencontré Henry Decremps (1746-1826), auteur d’une "Magie blanche" célèbre, publiée en 1784, il décide de donner au public un traité clair et précis pour expliquer les tours de magie les plus spectaculaires et pour faire comprendre les mouvements des mains qui sont toujours difficiles à exprimer par la parole...

– "Funérailles du Cardinal Gousset", croquis de Théodore Wolf, gravé par Geoffroy Durand, paru dans "Le Monde illustré", n° 508, du 5 janvier 1867 (Coll. B.M.R.), p 57.

Une mention manuscrite, sur un billet de décès (Coll. Ed.), précise que 17.500 billets furent distribués en ville et que le cœur de Mgr Gousset fut embaumé le 14 mars 1867 par les soins de M. Goubeaux, pharmacien de la Rue de Tambour.

– Aubin Hédoin de Pons-Ludon (1783-1866), lith. par Boudié & Camuset, publié par Cordier, à Reims (Coll. B.M.R.), p. 59.

– Maison des Pons-Ludon, rue Saint-Hilaire, dessin original au crayon par Joseph Isidore Menu-Picart (1815-1892), peintre rémois (Coll. B.M.R.), p. 61.

– Caricature de Aubin Louis Hédoin de Pons-Ludon, Imp. Lemercier, Paris (Coll. A.V.R.), p. 65.

Ce dessin illustre aujourd’hui la couverture du "Bibliophile Rémois" dont le n° 1 est paru en juin 1985.

– Victor Diancourt (1825-1910), dessin original au crayon par Auguste Reimbeau (1826-1865) et daté septembre 1849, An II (Coll. B.M.R.), p. 67.

– Mlle Barré, lith, signée Francis C. 1834. Imp. de Benard. Portrait donné par Hédoin de Pons-Ludon le 4 septembre 1859 (Coll. B.M.R.), p. 69.

– Monument funéraire de Pons-Ludon, au Cimetière du Nord, canton 8 (phot. Ed.), p. 71.

Le soubassement, en pierre de Givet, est surmonté d’un obélisque en marbre blanc sur lequel est gravée l’épitaphe suivante : A/ Aubin Louis/ Hédouin/ de PONSLUDON/ de MALAVOIS,/ Homme de lettres/ 1783-1866.

Au sommet de la stèle, un petit buste en bronze, non signé, qui serait une œuvre de l’artiste rémois Jean-Hubert Rève (1805-1871). En effet, Ch. Loriquet, conservateur de la Bibliothèque, des Archives et du Musée, dans son Catalogue historique et descriptif du Musée de Reims, Imp. & lith. Masson-Gérard, rue de la Grue, 6, Reims, 1881, signale en même temps qu’un portrait par Victor Darjou, un buste en terre cuite (H. 0.30), par J.-H. Rève, au bas duquel on lit : Nemo noscit eum (comme sur le bronze). Off. par M. Deullin. Du cabinet de Brissart-Binet.

Ch. Loriquet y ajoute cette petite notice : Né à Epernay le 24 mai 1783, mort à Reims le 29 novembre 1866, il laissa une bibliothèque importante, en partie recueillie dans les ventes où il était employé comme expert, et égayait les assistants par des propos satiriques en rapport avec sa mise et ses habitudes singulières.

Son père, Joseph-Antoine, marié à Marie-Françoise-Clémentine Malavois, ancien officier au régiment de Champagne, et son oncle Jean-Baptiste-Antoine, abbé de Prémontré, sont tous deux nés à Reims et ont laissé quelques ouvrages.

La sépulture est frappée d’une procédure de reprise, pour état d’abandon, par la Ville de Reims (n° 300 A, constats des 17.2.1966 & 5.1.1971). Ainsi, ce qui a été respecté par les bombes, aurait été anéanti par les services municipaux sans l’intervention d’Arlette Rémia et de son Association "S.O.S. Reims, Urbanisme et Nature".

La concession du terrain (n° 1841) a été acquise par Joséphine Thierrart, rentière, rue St-Hilaire, 4, le 2 février 1867. Pons-Ludon y a été inhumé le même jour à une profondeur suffisante pour recevoir un second corps. Peut-être celui de Joséphine ? qui n’y repose pas. Joséphine a probablement été enterrée, en fosse commune, au Cimetière du Sud !

Pons-Ludon avait été inhumé provisoirement, le 30 novembre 1866, dans la sépulture de Mlle Antoinette Louise Dorlodot (n° 475, canton 9).

– Blandin, gravure sur bois par Léon-Alfred Prunaire, extraite du Journal (106, rue de Richelieu - Directeur : Fernand Xau), supplément illustré des concerts et des bals, 1ère année, Décembre 1892 (Coll. B.M.R.), p. 77.

Ce numéro - le premier d’une série nouvelle - était entièrement consacré au "Pôle Nord", patinoire à la mode, située rue de Clichy à Paris.

Les responsables de cet établissement y sont présentés par ces quelques lignes :

Les directeurs sont MM. Blandin et Gribouval, deux hommes aimables, intelligents, dont la vie a été consacrée à assurer nos plaisirs et qui, en fondant le Pôle Nord, ont compris Paris et leur époque.

M. Blandin est un ancien artiste qui a débuté vers 1848 ; il a été, tour à tour, directeur du théâtre de Reims, puis du théâtre de Tours en 1870 ; il retourne à Reims où il reste vingt ans et revient à Paris où il prend la direction des Folies-Dramatiques, celle des Menus-Plaisirs, et enfin il apporte au Pôle Nord ses qualités d’administrateur.

Il partage cette direction avec M. Gribouval qui, comme lui, est un organisateur distingué et d’une grande courtoisie.

Il faut ajouter, pour l’anecdote, que dans ce journal sont citées les demi-mondaines - les plus jolies et les plus élégantes - qui fréquentaient l’établissement, et que parmi celles-ci figure Clémence P…, - la seule dont on ne donne pas l’identité sur les 58 habituées de cette patinoire, dont Cécile Sorel et Emilienne d’Alençon... Il ne peut s'agir que de la fameuse Clémence de Pibrac, qui eut l’honneur du n° 1 des 10 fascicules publiés sous le titre "Les Reines de Paris" (Clémence de Pibrac chez elle, à Paris et à Reims, série de portraits photographiques). Effectivement, un peu plus loin, il en est à nouveau question - avec le même mystère pour son nom - à propos de ses évolutions :

Parmi les gentilles minettes qui rayent consciencieusement la glace parfois huit heures par jour, (...) Cécile Sorel, très gracieuse dans ses balancements sur dehors simple ; Clémence P... la belle Champenoise, en véritable femme de tous les sports, reste cinq jours à Paris, fait quatre séances au Pôle et repart pour Reims, sachant patiner avec une grâce et une sûreté étonnante...

– Virginie Déjazet, lith. De A. Lacauchie, doc. J. Gheusi, extr. des "Femmes célèbres" (op. cit.), p. 81.

Morte dans la misère et l’abandon, cette enfant de la balle, fit carrière dès l’âge de 5 ans.

Son fils, Eugène Déjazet, donna son nom, en 1859, au théâtre des Folies-Nouvelles (Cf. "Dictionnaire de la conversation", par W. Duckett, t. VII et t. III du supplément, par P. Louisy, Paris, Firmin-Didot, 1878).

– Virginie Déjazet, lith. De A. Lacauchie, doc. J. Gheusi, extr. des "Femmes célèbres" (op. cit.), p. 81.Morte dans la misère et l’abandon, cette enfant de la balle, fit carrière dès l’âge de 5 ans.Son fils, Eugène Déjazet, donna son nom, en 1859, au théâtre des Folies-Nouvelles (Cf. "Dictionnaire de la conversation", par W. Duckett, t. VII et t. III du supplément, par P. Louisy, Paris, Firmin-Didot, 1878).

– Page de couverture du "Catalogue des globes filants", Paris, Mallet-Bachelier, 1854, avec envoi de l’auteur à M. Barthélemy Saint-Hilaire (Coll. B.M.R.), p. 83.

Remi Armand Coulvier-Gravier, né à Reims le. 26 février 1802, fils d’un commissionnaire de roulage et cultivateur, était lui-même cultivateur avant d’être nommé, en 1850, astronome au Palais du Luxembourg. Il est mort à Paris le 12 février 1868.

Son gendre, M. Chapelas-Coulvier-Gravier, et lui envoyèrent un planisfère à l’Exposition universelle de 1867 (cf. "Dict. de la convers.", op. cit., supp. t. 2).

– Publicité Félix Minard, extr. du programme de la "Grande Cavalcade...", 1881 (op. cit.), p. 85.

– Jules Grison, portrait-charge par Tristan de Pyègne (1860-1915), extrait de "La Vie Champenoise Illustrée", n° 4, 21 au 28 octobre 1893, réimp. Ed. "A l’Ecart", 1985 (Imp. Théry, 82, rue du Dr Thomas), p. 87.

Le portrait est assorti de la notice suivante :

Parmi les musiciens les plus distingués de notre cité, M. Jules Grison est au premier rang.

Il n’est personne ici qui ne rende justice au magnifique talent d’artiste et à la science musicale du brillant organiste rémois.

La réputation de M. Grison n’est pas seulement locale, car il est aussi connu à l’étranger. Appelé récemment en Angleterre et en Belgique pour y donner des récitals d’orgue, il le sera demain en Amérique. Il a été du nombre des quelques organistes de France choisis par le Ministre des Beaux-Arts, pour donner des séances officielles aux Expositions universelles de 1878 et 1889.

M. Grison a un jeu qui lui est tout à fait personnel et d’une réelle élégance ; il excelle surtout dans l’improvisation, qui, chez lui, est d’une véritable abondance mélodique.

Homme sérieux, sympathique, de caractère franc, d’humeur toujours égale, sa bonhomie et sa réserve sont notoires. Ce sont ces heureuses qualités qui, sans doute, l’avaient désigné aux chanteurs d’un de nos orphéons rémois, l’Union Chorale, dont il a la direction depuis dix ans et qu’il a constamment menée à la victoire et aux succès les plus glorieux.

– "L’Exposition universelle de 1867 illustrée", bandeau de page de titre, gravure sur bois par Louis Dumont (Coll. Ed.), p. 89.

- Annonce "Doublié-Navelot", ext. de l’Almanach général du Commerce de Reims, par A. Germinet, Imp. Assy, Reims i847 (Coll. C.G.Ch., Fonds Druart), p. 97.

– "La tente du Jardin-Besnard", d’après une peinture extr. de "Antoine Renard et le Jardin-Besnard", par Eug. Dupont, Reims, Matot-Braine, 1912 (Coll. Geneviève Roby, arrière-petite-nièce d’Antoine Renard), p. 99.

– Boulevard du Temple, en 1846 (actuel boul. Lundy), lith . de Jacques-Joseph Maquart (Coll. B.M.R.), p. 101.

– "Maison des Provençaux", publ. extr. du programme de la "Grande Cavalcade de 1881" (op. cit.), p. 104.

– En-tête de lettre de Pierrard-Parpaite & Fils, daté de 1869 (Coll. Maurice Denoncin [1888-1986] et descendants - ingénieur des Arts et Manufactures, officier de la Légion d’honneur, resté très attaché à son enfance rémoise), p. 110.

– La classe 29, "Les étoffes de Paris", dessin de Théodore Weber (1838-1907), grav. sur bois par Ed. Badoureau, extraite de "L’Exposition universelle..." (op. cit.), 40e livraison, du 19 septembre 1867 (Coll. Ed.), p. 111.

Prosper Poitevin, avec un esprit critique et partisan, y donne le compte rendu de la visite qu’il fit à cette section où étaient exposés les articles de Reims. En voici quelques passages :

"...Les principaux centres de fabrication pour les tissus et les étoffes employés dans la confection des vêtements de femmes, sont : Reims, Roubaix, Saint-Quentin, Amiens, Mulhouse, Sainte-Marie-aux-Mines, Rouen, Fourmies-le-Cateau, Guise et enfin Paris.

Le nom qui clôt cette liste aurait dû se trouver en tête ; mais plus tard il reprendra sa place.

...Cent trois fabrications de tissus ont pris part au grand concours du Champ de Mars.

Dans ce nombre, Paris en compte trente, Reims vingt-deux, Roubaix dix-neuf, Amiens, Sainte-Marie-aux-Mines, Rouen et quelques autres lieux de fabrique, moins importants, se partagent le reste.

MM. Seydoux, Liéber et Cie, MM. Larsonnier frères et Cie de Paris, et MM. Villeminot-Stuart (sic), Roger (sic) et Cie de Reims, ont été mis hors de concours.

La grande importance de ces maisons, établies depuis de longues années, n’est contestée par personne.

Les deux premières marchent à la tête de la fabrique de Paris pour leurs mérinos, leurs cachemires d’Ecosse et leurs riches nouveautés de fantaisie pour robes ; et nous ne connaissons pas de rivaux à MM. Villeminot-Stuart et Roger (sic) pour leurs beaux tissus de laine peignée.

...Nous sommes profondément étonné que MM. Pénicaud et Naudé de Paris n’aient obtenu du jury aucune distinction.

Quoiqu’ils aient très-franchement avoué que leurs beaux tissus de laine sont exécutés à la mécanique par MM. Grandremy et Français, de Reims, teints et apprêtés par M. Bernadotte de Suresnes, il n’en reste pas moins établi qu’ils sont les vrais promoteurs et les principaux agents de cette belle industrie qui leur est particulièrement redevable de sa prospérité et de son éclat."

Dans la même publication (51e livraison, du 28 octobre 1867, p. 334), l’article de Jacques Valserres sur "Les vins de France" est un peu vengeur de la bouderie des négociants. Voici ce qu’il est dit du champagne :

"...Le champagne est un vin factice inventé par les moines du XVIIIe siècle. On doit aussi aux moines les principales méthodes de vinification connues dans le Bordelais et notamment en Bourgogne. Mais depuis lors, on les a beaucoup perfectionnées.

Le sol crayeux de la Champagne fournit un petit vin léger et résistant, qui est mousseux de sa nature. La clairette de Die, la blanquette de Limoux et beaucoup d’autres vins blancs jouissent des mêmes propriétés. En Champagne, tout vient au secours de la nature. C'est au moyen du sucre candi et de l’essence de vieux vin qu’on donne au champagne ses qualités particulières. Le grand secret de cette fabrication est-il dans les mélanges dont chaque maison possède une formule ? Les vins blancs de toute sorte et de tous les pays servent de matière première. Le vin semble, sur les lieux, y entrer pour une certaine part. Le vin resté deux ans en tonneau, on le mélange ensuite dans les proportions voulues, et on le met en bouteilles. Les bouteilles sont placées sur pointe et tournées chaque jour, jusqu’à ce que le dépôt arrive sur le bouchon. Alors, on dégorge, et on remplit le vide avec de l’essence de champagne, dans laquelle on a fait dissoudre du sucre candi. Les champagnes destinés à l’Angleterre et la Russie reçoivent une addition de cognac. Le titre alcoolique de ceux destinés à la consommation intérieure, varie de 10 à 12 %.

Les bouteilles qui ont subi l’opération de dégorgement sont bouchées à la mécanique. On y met l’étiquette, puis on peut les expédier. On calcule que la Champagne vend en moyenne 20 millions de bouteilles chaque année, et qu’il y a toujours dans les caves pour huit ans d’approvisionnement. Les caves sont creusées dans la craie. Celles de M. Folkson, de Châlons-sur-Marne, avaient, la dernière fois que je les ai visitées, 14 kilomètres de longueur, on pouvait les parcourir en chemin de fer.

Les grandes marques de champagne sont veuve Cliquot (sic), de Reims, Moët et Perrier, d’Epernay, et beaucoup d’autres, qu’il serait trop long de nommer. M. Folkson est connu pour ses champagnes à 2 francs la bouteille.

Ce vin, le plus éminemment français, est l’objet de nombreuses imitations. En Bourgogne, on fait de très bon champagne. Je citerai entre autres celui de M. Paul Labouré, de Nuits. On fait aussi du champagne sur les bords de la Dore, en Auvergne, mais il est aussi mauvais que celui fabriqué en Amérique."

Pour couronner le tout, J. Valserres nous dit que les organisateurs de l’Exposition "avaient relégué nos vins dans une étroite galerie à laquelle on arrivait très-dif­ficilement, et dans laquelle il n’y avait ni air ni lumiè­re. Les bouteilles étaient entassées les unes sur les autres, à une hauteur de plusieurs mètres."

De Reims, seule la maison Théophile Roederer & Cie était représentée à la Classe 73, "Boissons fermentées", pour ses vins mousseux !

On le comprend mieux, lorsque l’on sait que l’on avait fait venir de Strasbourg Th. Roederer, homme de paille, pour servir de prête-nom à la création à Reims d’une maison de champagne, en 1861, et profiter ainsi du renom de la maison Louis Roederer, par son homonymie en allant jusqu’à imiter le graphisme de ses étiquettes... (Cf. François Bonal, "Le Livre d’Or du Champagne", Ed. du Grand-Pont, 1984).

– Mgr Landriot (1816-1874), lith. par Pesme, Imp. Lemercier & Cie, à Paris, offerte en prime aux abonnés du "Bulletin religieux du Diocèse de Reims", en 1868, par l’artiste qui était photographe à Reims, rue de l’Arbalète, 20 (Coll. B.M.R.), p. 113.

– Annonce commerciale de l’Imprimerie Pierre Dubois & Cie, extr de l’ "Almanach de 1869", par A. Germinet (Coll. C.G.Ch., Fonds Druart), p. 115.

– étiquette de la Maison Lecointre, début XIXe siècle (Coll. Minelle-Liégeois), p. 120.

– Pierre Rose Lecointre, portrait par Célestin Blanc (1818-1888), en 1859, conservé à la Chambre de commerce, phot. Denis Germain (Coll. Minelle-Liégeois), p. 122.

– "église Saint-Maurice, la Charité, et la Fontaine Puysieux , dess. et lith. par J.-J. Maquart, Imp. Lemercier, Paris (Coll. A.V.R., don Enfants René Druart, janvier 1976), p. 125.

– Billet de décès d’Etienne Lesage, Imp. Gérard, rue de la Grue, 6 (Coll. A.V.R.), p. 129.

Etienne Lesage repose au Cimetière du Sud, canton 3, dans la concession n° 394, acquise le 30 septembre 1868 par Louis Dorigny et Ernest Garnier, négociants, demeurant rue de la Justice, 2, et rue Ponsardin, 80, agissant au nom des Sociétés de prévoyance pour la retraite, pour la famille Lesage, rue Feydeaux, 26, à Paris.

Le monument, composé d’une belle croix de marbre blanc, en élévation sur une stèle en pierre blanche, fait l’objet d’une reprise, pour état d’abandon, par la Ville de Reims (n° 260, constats des 1.3.1966 et 6.1.1976).

On peut y lire - pour combien de temps encore ? - les épitaphes suivantes :ICI REPOSENT/ Clémence LESAGE/ décédée le 1er Novembre 1909/ dans sa 59ème année/ Etienne LESAGE 1814-1868/ Françoise CLIQUOT son épouse 1821-1883/ Louis LESAGE 1860-1892.

– Le Frère Rieul Joseph Gosset, 1868, cliché Baudart, extrait de "Reims, Échos et Visions du Passé - Le Jard", par Eug. Dupont, Reims, Matot-Braine, 1931 ; p. 131.

– "Établissement de Bethléem", par R. Schmitz, écrivain-lithog., rue Ponsardin, 14 (Coll. B.M.R.), p. 133.

– L’Abbé Pierre Charlier, d’après une peinture de François Clovis Hécart-Gaillot (1813-1882), artiste rémois, en 1869 (Coll. A.V.R., don Ch. Sarazin), p. 135.

La tombe de l’Abbé Charlier, entretenue à perpétuité par la Ville de Reims, est toujours visible au Cimetière du Nord. On peut y lire, de plus en plus difficilement, sur la stèle en pierre blanche, cette épitaphe : ICI REPOSE/ PIERRE CHARLIER,/ CHANOINE HONORAIRE,/ CHEVALIER DE LA LÉGION D’HONNEUR/ FONDATEUR DE L’ORPHELINAT DE/ BETHLEEM/ NE A FLAIGNES-LES-OLIVIERS,/ LE 15 7bre 1804,/ DECEDE A RHEIMS LE 19 Xbre 1868.

– "Victor Besnard, restaurateur et capitaine de Pompiers", caricature par H. Schatt (Coll. B.M.R.), p. 137.

– "Maison de la Libre Pensée", 1898, boulevard Lundy, angle rue de Bétheny (auj. Camille-Lenoir), cliché J. Matot, concours 1913 (Coll. A.V.R.), p. I39.

– Les Halles, place des Marchés (au fond, la rue Pluche), "Les oranges", cliché G. Serpe (?), mai 1909 (Coll. A.V.R.), p. 143.

– Le marché couvert, extrait de la pl. des "Médailles rémoises-Monuments", lith. Ducret, Paris, rue d’Arcis, 19 (Coll. B.M.R.), p. 145.

– Ecole municipale professionnelle de Reims, gr. sur bois par E. Alix, extr. du programme de "Distribution Solennelle des Prix, sous la présidence de M. le Docteur H. Henrot, Maire de la Ville de Reims - Jeudi 4 août 1887", Imp. et lith. de l’Indépendant Rémois, rue de Talleyrand, 40, 1887 (Coll. B.M.R.), p. 147.

– Sous-Préfecture de Reims, rue Saint-Etienne, 7 et 9, puis, rue de l’Université, 33 (Coll. B.M.R.), p. 151.

– Annonce commerciale de la boucherie hippophagique Leroy-Hibbenet, extrait de l’Annuaire Matot-Braine des 500.000 Adresses, année 1905-1906 (Coll. Ed.), p. 153.

– Le manège et le cirque, lith. par Maillet, Imp. de Maillet-Valser (Coll. B.M.R.), p. 162-63.

Cette lithographie en couleurs comporte la mention manuscrite suivante : "Projet fait pour recueillir des souscriptions. Celui adopté ensuite par le Conseil municipal est un peu plus orné."

– Caroline Miolan-Carvalho, dans "Faust". Photo. Document J. Gheusi. Extr. des "Femmes célèbres" (op. cit.), p. 165.

– Ateliers de l’Indépendant Rémois, gr. par Eugène Auger (1847-1922), publiée dans l’Almanach de l’Indépendant Rémois, en I893 (Coll. B.M.R.), p. 167.

– "La Presse rémoise", par Rougeron-Vigneron, phot. Rothier, achat 1906 (Coll. B.M.R.), p. 169.

De gauche à droite, debout : Ernest Arlot, Maurice Réal, Garçon de bureau ; assis : Abel Maurice, Ferdinand Réal, Louis Périé, Anatole Jouglet (Messor).

– Bureaux et rédaction de l’Indépendant Rémois, gr. par Eugène Auger, ap. 1888 (Coll. B.M.R.), p. 171.

Cet immeuble, situé rue de Talleyrand, 40, était l’œuvre de l’architecte rémois Ernest Leclère.