Notices nécrologiques - E

Notices nécrologiques des ALMANACHS MATOT-BRAINE

ÉLAMBERT (Henri Alfred).

Ancien notaire, chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand, trésorier de la fabrique de Notre-Dame, président du conseil central des conférences de Saint-Vincent-de-Paul, administrateur de l’Orphelinat de Bethléem, membre titulaire de l’Académie de Reims, né à Paris le 28 juillet 1821, décédé à Reims le 12 mai 1884.

M. Élambert est venu à Reims en 1848, où il fut nommé notaire, en remplacement de M. Garange ; il céda son étude en 1861.

Rentré dans la vie privée, il ne reste point inactif. Il fut appelé à la fabrique de la Cathédrale dont il devint le trésorier et à la commission d’administration de l’Orphelinat de Bethléem dont il était secrétaire ; il fut enfin nommé président du conseil central de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, pour le diocèse de Reims, il donna tous ses soins à cette société et ce n’était point une sinécure, mais il y mit tout son zèle, toute son âme et toutes ses forces.

M. Élambert, était un homme d’une haute valeur, et malgré sa santé chancelante, il tint largement sa place dans tous les conseils dont il faisait partie.

C’était aussi un lettré et un savant aimable.

L’Académie de Reims le compta pendant trente ans au nombre de ses membres titulaires, et ses communications écrites ou verbales étaient toujours écoutées avec le plus vif intérêt.

Sa santé était frêle, sa mort fut presque subite, toutefois elle surprit et attrista tous ses amis ; sa veuve perdit le meilleur des époux et ses enfant; 1e meilleur des pères.

M. Jadart, secrétaire-général de l’Académie de Reims, fit l’éloge de l’homme de bien et du savant.

Source : AMB 1885.

ÉRARD de LA VAULX (Joseph, comte).

Propriétaire à Rozoy-Bellevalle, où il est décédé le 20 juin 1889, était né au château de la Noue, près d’Esternay, le 21 août 1810.

Ancien page de Charles X, ancien officier de cavalerie, il donna sa démission en 1830, et se fixa à Rozoy, où il vécut en faisant le bien. Il était l’ami, le conseiller de ses compatriotes

Il avait épousé Mlle Cornélie du Sartel, dont il eut deux fils, anciens officiers aux zouaves pontificaux, et deux filles, Mmes de Cathelineau et Martinet.

Charles Remy.

Source : AMB 1890.

ERSU (Étienne d’).

Juge honoraire près le Tribunal civil de Laon, membre honoraire de la Société de secours mutuels de Laon, né à Guise le 7 avril 1790, décédé à Laon, à l’âge de 89 ans, le 23 mars 1879.

Source : AMB 1880.

ESTOUPE (Achille).

Chef-jardinier des Promenades de la ville de Reims, né à Festieux le 26 avril 1832, décédé à Reims le 18 avril 1880, ancien élève de l’école nationale d’horticulture de Versailles.

M. Estoupe fut successivement chargé de l’entretien des parcs du château de Roquencourt, et il se distingua surtout dans les propriétés du comte de l’Aigle, où il fit toute une création modèle conforme aux principes de la nouvelle école et citée comme bien des types les plus mûrs de l’art.

En 1878, il fut appelé à Reims, où la municipalité lui confia ses jardins publics et son jardin-école. Praticien très habile, il se fit de suite remarquer par l’originale ornementation du square Colbert et de la splendide décoration du jardin-école,qui rivalise sinon par l’étendue, mais par la fraîcheur, le bon goût, la grâce et l’harmonie des dessins, avec les jardins de la capitale.

Tout le monde se souvient ici du massif improvisé par lui dans le square Colbert. Les armes de la ville se déployaient sur le versant du massif, défiant le pinceau du plus habile coloriste, les plus fines broderies de soie ou d’or ; une dentelle de fleurs aux tons moites et inconnus faisait ressortir les couleurs nationales, ondulant sur les côtés du resplendissant écusson.

Bon autant que modeste, M. Estoupe était d’un commerce facile et agréable, et la Société d’Horticulture et la Ville perdent en lui un praticien éminent et éclairé.

Source : AMB 1881.

ESTREMONT (Eugène Alfred d’).

Directeur des Contributions directes, né à Dhuizel (Aisne) le 11 février 1816, décédé à Laon le 12 mai 1880.

Son grand-père, juge de paix à Braine, battu et blessé par les alliés lors de l’invasion de 1815, est mort de ses blessures.

Son père entré au service en 1814, est mort à Presles, général de brigade, inspecteur de la gendarmerie, corps dans lequel il avait fait la plus grande partie de sa carrière.

M. d’Estremont a débuté dans l’administration des Contributions directes, le22 mai 1835, comme surnuméraire à Clermont, après avoir parcouru successivement tous les grades, il arriva comme inspecteur du département de la Somme, puis du département de la Seine et fut nommé, le 7 septembre 1864, directeur de la Haute-Loire ; puis après avoir passé quelque temps comme directeur de la Haute-Marne, il fut appelé le 19 janvier 1867, à la direction de l’Aisne.

En 1870, lors de l’invasion allemande, il continua son service malgré l’occupation, fut arrêté et gardé à vue chez lui pendant 8 jours, et menacé d’être envoyé en Prusse, les scellés furent apposés sur ses bureaux. L’amnistie vient mettre un terme à cette mesure qui pouvait être dangereuse.

Nommé chevalier de la Légion d’honneur, le 18 juillet 1876, et promu à la 1ère classe de son grade, il s’est éteint à la suite d’une longue et douloureuse maladie avant d’avoir atteint l’époque de la retraite.

Source : AMB 1882.

ÉTIENNE (Eugène).

Numismate et antiquaire, quoique ouvrier cordonnier il a laissé une belle collection de monnaies romaines, décédé à Suippes le 1er mai 1870.

Source : AMB 1871.

ÉVAIN (Jean Marie Théodore).

Décédé le 25 juillet 1897, à Heidelberg (Allemagne), d’une des plus honorables familles du département des Ardennes. Ramené à Vrigne-aux-Bois, son pays natal, il y a été inhumé le samedi 31 juillet.

Source : AMB 1898.

EVRAIN (Gustave Brice).

Docteur en médecine, né à Châlons-sur-Marne le 28 septembre 1834, décédé à Soudron (Marne), le 28 août 1902.

Après de brillantes études au collège de Châlons, M. Evrain embrassa la carrière médicale et, au sortir des écoles de Reims et de Strasbourg, il fut attaché (1855) comme aide-major de l’armée à l’hôpital militaire de Mascara. Il y resta jusqu’en 1862, mais des attaches de famille l’ayant appelé à Soudron, le docteur Evrain, entrevoyant peut-être une vie plus séduisante dans le calme de la campagne, se fixa dans cette commune et c’est après quarante années de labeur quotidien et de constant dévouement qu’il disparaît aujourd’hui.

Le docteur Evrain avait été élu conseiller municipal, puis maire de Soudron. Ce n’est qu’en 1900 que, sentant ses forces diminuer, obligé qu’il était de poursuivre une tâche souvent ardue, que cet homme de bien avait cru devoir remettre le mandat de confiance dont il fut investi pendant vingt-six ans.

Son souvenir comme médecin et comme administrateur restera vivace dans le petit village où il prodigua ses soins et ses conseils.

Albert Baudon.

Source : AMB 1903.

ÉVRARD (Louis Gustave Amédé).

Mort à Chauny, directeur de la Soudière, le 21 décembre 1899, avait succédé à la tête de cette importante manufacture aussitôt le décès de M. Leroy. Aux élections municipales du 6 janvier 1878, il fur élu l’un des premiers et toujours réélu depuis, parmi ceux auxquels vont surtout la sympathie et la confiance publiques.

M. Évrard était délégué cantonal, vice-président de la Société de secours mutuels, président de la « France Prévoyance », membre du conseil de fabrique de l’église Notre-Dame, membre de la Commission administrative des Hospices, fondateur et président de la société de gymnastique « la Chaunoise », vice-président de la fanfare des manufactures, etc.

Albert Baudon.

Source : AMB 1901.