Biographies rémoises - D

Note : Cet essai de Dictionnaire de biographie rémoise comporte, dans un premier temps, les notices principalement extraites des ouvrages cités dans les sources ci-dessous. Il s’enrichira, au fil du temps, d’autres sources et des notices auxquelles vous voudrez bien contribuer dans ce site interactif.

Sources :

LRDR = Les Rues de Reims, mémoire de la ville, par Jean-Yves Sureau, Reims, 2002.

LRDT = Les Rues de Tinqueux, par Jean-Yves Sureau, Reims, 2003.

LRDRM = Les Rues de Reims Métropole, par Jean-Yves Sureau, en préparation.

Daillencourt, Lucien.

(1886-1969). Né à Anzin (Nord) le 14 mars 1886, décédé à Reims, 52, rue Ruinart-de-Brimont, le 12 janvier 1969. Lucien Daillencourt, sous-lieutenant, reçut la Légion d’honneur et la Croix de guerre avec palme en 1916. Il fut promu officier de la Légion d’honneur en 1918. Il entra à l’Office de la Reconstruction industrielle à Reims en 1920 et fonda, en 1924, son entreprise de bâtiments et de travaux publics. Il fut juge au Tribunal de commerce et président de l’Association rémoise des membres de la Légion d’honneur entre 1950 et 1969. Il épousa Louise Eugénie Aline Marie Dehaut.

Source : LRDR.

Dallier, famille.

(1610-1685). Né en 1610, mort le 12 octobre 1685. Nicolas Dallier, conseiller du roi et grenetier à Reims, devint en 1669 lieutenant des habitants. A cette même famille appartenait Charles Dallier, né en 1788, connu par sa traduction des Dialogues de Tacite. Sans oublier la contribution modeste à notre histoire locale du marchand de fripes Pierre Louis Dallier-Bonnette, qui réalisa en 1864 la maquette du Rang sacré conservée au musée Saint-Remi.

Source : LRDR.

Dallier, Henri. (1849-1934). Henri Édouard Dallier, né à Reims, 188, rue de Vesle, le 20 mars 1849, décédé à Paris le 23 décembre 1934. Professeur honoraire du Conservatoire de Paris, titulaire du grand orgue de Saint-Eustache des Halles, en 1878, il succéda à Gabriel Fauré aux grandes orgues de l'église de la Madeleine, en 1905. Il revint dans sa ville natale inaugurer le bel orgue de la salle des fêtes de l’Hôtel de Ville en 1928. Le célèbre organiste épousa à Paris, en 1880, Amélie Biart, fille du romancier Lucien Biart. Il repose à Neuilly, cimetière nouveau, après un service à la Madeleine.

Damide, César Auguste. (1817-1899). Conseiller municipal. Né à Louvil (Nord), le 25 décembre 1817, mort à Reims, 17, rue Dieu-Lumière, le 17 juillet 1899. César Auguste Damide, pharmacien, conseiller municipal de Reims pendant de nombreuses années. Il fut le doyen du Conseil au moment de sa mort et administrateur du Bureau de bienfaisance. Il épousa Marie Julie Brocvelle et repose au cimetière du Sud. Leur fille épousa Alexandre Grandval. En 1892, un journaliste satirique avait écrit à son propos : Les habitants de Louvil ne lui élèveront jamais une statue… ni ceux de Reims, d’ailleurs. Par le temps qui court, quelque cul-de-sac pourrait bien porter son nom…On lui donna, en 1925, une rue de 10 mètres de long reliant la route de Châlons au chemin des Rouliers.Danton, Remi.

(1798-1872). Notaire honoraire à Reims. Remi Danton, est mort à Reims, 2, rue du Temple, le 2 mars 1872 et repose au Cimetière du Nord. Il appartenait à une vieille famille originaire de Muizon.

Source : LRDRM.

Dardenne, Georges. (1919-1942). Résistant. Né à Reims, 88, rue Chanzy, le 19 décembre 1919, mort pour la France à Châlons-sur-Marne le 13 janvier 1942. Georges Gustave Dardenne appartenait au groupe F.T.P.P. de Reims. Il assurait régulièrement la distribution de tracts et journaux clandestins. Il déclencha une grève, à l’occasion du 11 novembre, dans une maison de champagne où il travaillait. Il fut arrêté le 6 novembre 1941 sur dénonciation et fut condamné aux travaux forcés à perpétuité par le tribunal allemand de Châlons-sur-Marne. Il fut fusillé comme otage et repose au Cimetière de l’Avenue de Laon. Sa sépulture est fleurie chaque année par la Ville de Reims, le 30 août, pour l’anniversaire de la Libération de Reims. Source : LRDR.

Daubenton, Louis Jean Marie. (1716-1799). Naturaliste. Né à Montbard le 29 mai 1716, mort à Paris le 31 décembre 1799. Louis Jean Marie Daubenton, fit ses études de médecine à l’Université de Reims où il fut reçu docteur en 1741. Nommé démonstrateur au Jardin du Roi en 1742, titulaire de la chaire de zoologie générale au Collège de France en 1778, de celle d’économie rurale à Alfort en 1783. Il importa, en France, la race des moutons mérinos d’Espagne dont les produits contribuèrent à la richesse du pays et particulièrement de l’industrie de notre cité et de la Champagne. Lié avec l’économiste rémois Clicquot-Blervache, inspecteur général des manufactures et du commerce, Daubenton entra, en 1770, en rapport avec le subdélégué à Reims de l’Intendant de Champagne, Polonceau, et avec les propriétaires de troupeaux de moutons de notre région. D’heureuses tentatives furent faites sur ses indications au château du Beloy, propriété de Clicquot-Blervache, près d’Écueil, à Mareuil-le-Port, à Sillery, à Montbré, etc. Membre de l’Académie des sciences en 1760, il fut membre de l’Institut en 1795. La Convention nomma Daubenton professeur de minéralogie au Muséum d’Histoire naturelle en 1793, et d’histoire naturelle à l’École normale en 1795. En l’an VIII il fut membre du Sénat conservateur et mourut subitement d’une attaque d’apoplexie dès la première séance, à son siège, à l’âge de 83 ans. Louis Daubenton repose au Jardin des Plantes, sous une colonne près du labyrinthe. Source : LRDR.

Dauphinot, Simon. (1821-1889). Maire de Reims. Né à Reims le 24 janvier 1821, décédé à Cormontreuil le 10 septembre 1889. Jean Simon Dauphinot, manufacturier, officier de la Légion d’honneur, maire de Reims de 1868 à 1871, fut député en 1871 et sénateur de la Marne en 1876 et 1879. Sous l’occupation allemande, qui se prolongea jusqu’en novembre 1871, Dauphinot sut se montrer à la hauteur de sa délicate tâche. Il épousa Zoé Henriette Legrand (1827-1912) et repose au Cimetière du Nord. Source : LRDR.

David, Adolphe.

(1808-1849). Né à Reims le 9 novembre 1808, y est mort le 26 février 1849. Adolphe David, manufacturier et négociant en tissus, conseiller municipal en 1846, commissaire de la République en 1848. Franc-maçon, il fut soucieux avant tout du bonheur de l’ouvrier. Après sa mort prématurée, son associé et gendre, Jules Warnier, prit la direction des établissements Warnier-David. Il épousa à Reims, en 1837, Alexandrine Victoire Lambert (1808-1889) et repose au Cimetière du Nord.

Source : LRDR.

David, Nicolas. (1822-1874). Littérateur. Né à Reims, 21, rue du Faubourg-Cérès, le 12 août 1822, mort à Neuilly-sur-Seine en 1874. Nicolas David, typographe et correcteur d’imprimerie est connu pour avoir fondé, en 1863, une collection d’ouvrages littéraires à bon marché sous le nom de Bibliothèque nationale qui connut un grand succès et prospéra jusqu’en 1914. Il fonda à Reims, en 1845, avec Pierre Dubois, la Revue de Reims, d’éphémère durée, dont il fut le rédacteur. Journaliste, il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles littéraires. Eugène Dupont fut son biographe (voir également : Rémois célèbres). Source : RM 1927.

Debar, Jean-Louis. (1914-1983). Industriel. Né à Reims, 19, rue de Talleyrand, le 13 mai 1914 et y est décédé, 29, boulevard de la Paix, le 10 juin 1983. Jean-Louis Michel Debar fut directeur et administrateur de la Société Debar à Reims et des Imprimeries Champenoises Réunies à Épernay. Vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie de Reims, vice-président d’honneur de la Fédération française de l’Imprimerie et des Industries graphiques et président de la Chambre syndicale des Maîtres imprimeurs de la Marne. Il fut également président du Comité de jumelage Reims-Aix-la-Chapelle, président du Tennis Club de Reims et du Foyer de Jeunes travailleurs Léon Paindavoine. Officier de la Légion d’honneur, il épousa à Reims, en 1938, Clodine (sic) Marthe Charlot (1914-2003) et repose à Rosnay (Marne). Source : LRDR.

Decès, Arthur.

(1831-1900). Conseiller municipal. Né à Reims le 31 mai 1831, y est décédé, 70, rue Chanzy, le 7 février 1900.

Arthur Marie Decès, médecin, interne à Paris, fit toute sa carrière médicale à Reims. Il fut chirurgien-chef de l’Hôtel-Dieu, professeur et conseiller municipal de 1896 à 1900. Il épousa à Reims, en 1861, Anna Lochet (1836-1912) et repose au Cimetière du Nord. C’est à tort, qu’une fâcheuse habitude le nomme Arthur Décès !

Source : LRDR.

Deffaut, Alphonse.

(1874-1932). Bienfaiteur du quartier. Né à Reims, 8, rue Dieu-Lumière, le 9 décembre 1874, y est mort, 117, rue de Cormicy, le 23 mars 1932. Jacques Alphonse Deffaut, ouvrier forgeron, s’établit au 117 de la rue de Cormicy, au coin de la rue des Maretz, où il accueillait le soir, dans la maison de commerce qu’il dirigeait, ses camarades de travail qu’il instruisait, qu’il éduquait, au cours de réunions qu’il savait agrémenter d’utiles et d’intéressantes causeries. Créateur des sociétés de quartier de la Fringale, il en fut l’animateur, le guide écouté pendant plus de 20 années. Il épousa à Reims, en 1901, Mélanie Joséphine Bourgeois.

Source : LRDR.

Defrançois, Jean Claude Henri. (1826-1893). Fondateur de la gymnastique à Reims. Né à La Croix-Rousse, près Lyon, le 19 avril 1826, mort à Reims, 8, rue de Contrai, le 26 décembre 1893. Jean Claude Henri Defrançois, surnommé le Père de la Gymnastique, fut maître d’armes dans un régiment, puis professeur d’escrime au Lycée de Reims. Cet apôtre de la gymnastique, dont la réputation se répandit au loin, laissa quelques manuels d’orthopédie, de natation, de gymnastique. Il mourut pauvre et ses obsèques furent célébrées aux frais du Lycée. Defrançois fut fait chevalier de la Légion d’honneur, en 1889, devant 6000 gymnastes. Sa sépulture au Cimetière du Nord fut reprise par la Ville pour état d’abandon. Source : LRDR.

Dekêtelaère, Édouard. (1892-1958). Syndicaliste. Né à Roubaix le 7 mars 1892, décédé à Reims, 20, rue de Cernay, le 21 août 1958. Édouard Dekêtelaère, monteur en chauffage central, fut l’un des fondateurs du COPLORR et administrateur de l’Effort Rémois de 1947 à 1958. Il épousa à Ivry-sur-Seine, en 1916, Émilienne Gabrielle Odienne (1893-1988), rémoise, et repose au Cimetière du Sud. Source : LRDR.

Delacroix, Henri. (1842-1890). Oculiste. Né à Châlons-sur-Marne le 4 avril 1842, mort à Verzy (Marne) le 22 août 1890. Marie Henri Delacroix appartenait à une famille de médecins qui exercèrent pendant plus d’un siècle dans la Marne. Médecin oculiste très réputé, il ouvrit une clinique ophtalmologique à Reims, qui reçut pendant plus de 20 ans des malades de toute la région de l’Est. Il fit la campagne de 1870, comme aide-major, à Metz, Sedan et Paris. Artiste, il écrivit quelques pièces, dont Le Prieur de Saint-Basle pour Ernest Lefèvre, ce qui fit dire au féroce Willy à propos du poète-librettiste : « Ce sont là vers d’oculiste ! ». Il épousa une demoiselle Larbre dont il n’eut pas d’enfant. Source : LRDR.

Demaison, Louis. (1852-1937). Archiviste paléographe. Né à Reims, 7, rue Rogier, le 11 mai 1852, décédé à Paris le 5 mai 1937. Louis Demaison sortit de l’École nationale des chartes en 1876. Archiviste de la Ville de Reims de 1879 à 1913, inspecteur général de la Société française d’Archéologie, membre correspondant de l’Institut, il publia de nombreux travaux d’érudition sur Reims et la région, dont un ouvrage sur la cathédrale et le Répertoire archéologique de l’Arrondissement de Reims, en collaboration avec Henri Jadart et Charles Givelet. Louis Demaison épousa à Paris, en 1885, Marie Poultier (1862-1948), fille d’Hippolyte Poultier, conseiller à la Cour d’appel de Paris. Il demeurait 21, rue Perseval et repose au Cimetière du Nord. Son grand-père Louis Joseph Demaison-Henriot (1796-1856) fut maire de la ville de Reims en 1838 (voir à Bouquet). Source : LRDR.

Demerlé, François.

(1836-1911). Entrepreneur. Né à Dalem, près Thionville, en 1836, mort à Reims, 21, rue Lesage, en 1911, François Demerlé épousa à Reims, en 1882, Fanny Vallette (1848-1921). Il repose au Cimetière du Nord.

Source : LRDRM.

Démolin, Jean Wilfrid.

(1848-1907). Conseiller municipal. Né à Brimont (Marne), mort à Reims, 33, rue Boudet, le 12 avril 1907. Jean Wilfrid Démolin, agriculteur, conseiller municipal de la Ville de Reims, chevalier du Mérite agricole, possédait une ferme, rue du Ponceau. Il épousa à Reims, en 1895, Octavie Léonie Lagarde (1853-1923) et repose au Cimetière de l’avenue de Laon. Leur fille Isabelle épousa Gaston Prévost.

Source : LRDR.

Deneux, Henri. (1874-1969). Architecte. Né à Reims, 5, rue Saint-Guillaume, le 16 octobre 1874, mort à Paris 18e le 15 avril 1969. Henri Louis Deneux fut chargé, en qualité d’architecte en chef des Monuments historiques, de la restauration de la cathédrale et du chevet de la basilique Saint-Remi, après les destructions de la Grande Guerre. Ses travaux durèrent plus de vingt ans. On le qualifia de 6ème architecte de la cathédrale. Issu d’une longue lignée de jardiniers du Jard, il épousa à Vincennes, en 1921, Yvonne Léonie Heuzé (1883-1955). Officier de la Légion d’honneur il repose au Cimetière du Sud. Source : LRDR

.Dérodé, Louis Émile. (1812-1864). Député. Né à Reims le 20 mai 1812, mort à Ludes (Marne) le 21 mars 1864. Louis Émile Dérodé-Le Roy, avocat, conseiller général de la Marne en 1845, fut représentant du département de la Marne à l’Assemblée nationale de 1848. Non réélu en 1849, il reprit sa place au barreau de Reims. Il fut président du Comice agricole de l’arrondissement de Reims et conseiller municipal. Arrière-petit-neveu de Linguet, il épousa Marie Virginie Le Roy (1824-1894) et repose au Cimetière du Nord. Source : LRDR.http://lavieremoise.fr/Desaubeau, Alphonse Émile Constant.

(1843-1906). Adjoint au maire. Né à Veuilly-la-Poterie (Aisne) le 7 février 1843, décédé à Saint-Amand-sur-Fion (Marne) le 6 septembre 1906. Alphonse Émile Constant Desaubeau, se fixa à Reims en 1863, où il fut employé de commerce dans une quincaillerie pendant 7 ans. Il fonda après 1870, au 4, rue Colbert, un important établissement qu’il dirigea 20 ans. Retiré en 1890, il fut élu en 1892 conseiller municipal, réélu en 1900 où il devint adjoint au maire. Desaubeau dirigea le service de l’architecture et de la voirie pendant 6 ans, sous les municipalités Arnould et Pozzi. Il contribua lui-même, entre autres, à l’aménagement de la voie qui porte son nom.

Source : LRDR.

Desbureaux, général. (1755-1835). Général. Né à Reims le 23 octobre 1755, mort à Paris le 26 février 1835. Charles François Desbureaux, ancien sergent du régiment Reine infanterie, revint à Reims en 1784 et reprit une charge d’huissier-priseur. Capitaine de la Garde nationale de Reims en 1790, adjudant-chef de la Légion rémoise en 1792, il fut nommé général de brigade en 1793, et devint général de division. Il dirigea la seconde expédition de Saint-Domingue. Baron d’Empire en 1810, il repose au Père Lachaise où l’on peut toujours voir son monument. Source : LRDR.

Deschamps, Eustache. (v. 1346-v.-1406). Poète champenois. Né à Vertus (Marne), mort à Senlis. Eustache Deschamps, après avoir étudié à Orléans, parcourut l’Europe, l’Asie, une partie de l’Afrique et fut longtemps esclave chez les Sarrasins. Revenu en France, il combattit aux côtés de Charles V et de Charles VI. Eustache Deschamps défendit Fismes dont il fut le gouverneur du château-fort, puis devint bailli de Senlis. Ses œuvres ont été publiées en partie, en 1849, par Prosper Tarbé. Ses ballades très piquantes, caustiques et mordantes contre les Anglais qu’il avait combattus, contre la guerre qui avait ravagé ses biens, contre les femmes, « ce vilain sexe qui fait souffrir les hommes », dont il avait été maintes fois la victime, contre l’institution du mariage qui n’était, d’après lui, que pièges et tromperies (Le Mirouer du Mariage, poème inachevé de plus de douze mille vers) sont citées parmi les meilleurs morceaux de la littérature du Moyen Age. Source : LRDR.

Désiront, Jean-Jacques. (1921-1944). Résistant. Né à Reims, 64, cité du Dépôt, le 29 juin 1921, mort pour la France à Paris 10e le 19 août 1944. Jean-Jacques Désiront s’engagea à 20 ans dans la Résistance. Il organisa des groupes dans la région parisienne jusqu’en 1943, fut muté au corps franc Ravanel à Lyon jusqu’en avril 1944, puis au corps franc national à Paris. Pendant ces trois années, il participa à plus de cinquante actions sous les ordres du C.O.M.A.C., notamment aux destructions des fichiers du S.T.O. de Versailles et de Paris, aux sabotages d’usines, aux exécutions de Philippe Henriot, de Mansuy, le traître de la Gestapo, et à la libération de J.P. Lévy du C.N.R. Arrêté le 15 juillet 1944 sur dénonciation, torturé, condamné à mort, Jean-Jacques Désiront réussit, grâce à des complicités, à faire entrer des armes dans la prison et, le 17 août, après avoir attaqué les gardiens miliciens, s’évada avec 180 camarades. Le 19 août, à l’aube de la libération de Paris, il fut tué, boulevard Magenta, en essayant de forcer en auto, avec cinq camarades, un barrage allemand. Jean-Jacques Désiront fut promu lieutenant F.F.I. à titre posthume. Il repose au Cimetière du Nord. Sa sépulture est fleurie chaque année par la Ville de Reims, le 30 août, pour l’anniversaire de la Libération de Reims. Source : LRDR.Desprez, docteur.

(1807-1891). Médecin. Né à Reims le 25 novembre 1807, y est mort, 54, rue des Capucins, le 5 janvier 1891. Nicolas Jean-Baptiste Desprez, médecin honoraire des Hospices de Reims, médecin des Sociétés ouvrières de la ville de Reims, président de la Société philharmonique, développa à ce titre l’art musical à Reims. Il épousa, en 1843, Joséphine Carlier (1824-1905), de Montloué (Aisne) et repose au Cimetière du Nord.

Source : LRDR.

Desteuque, Eugène.

(1816-1896). Adjoint au maire. Né à Reims le 14 octobre 1816, décédé à Villers-Allerand (Marne) le 11 juillet 1896. Eugène-Desteuque, fabricant de tissus, juge au Tribunal de commerce, conseiller municipal en 1874 puis adjoint au maire de Reims de 1878 à 1892, fut aussi maire de Villers-Allerand. Il épousa à Reims, en 1850, Adèle Palloteau (1829-1910) qui légua, en 1910, à la Ville de Reims une superbe propriété « La Rosière », située à Villers-Allerand, pour y installer son école de Plein-air. Leur fils, Charles Desteuque (1851-1897), défraya la chronique scandaleuse de la Belle Epoque sous le nom d’Intrépide Vide-Bouteilles. Chevalier-servant de La Goulue, il lança dans le demi-monde, entre autres, Émilienne d’Alençon et Liane de Pougy. Raoul Ponchon, dans sa Muse au cabaret, rima son oraison funèbre. Les Desteuque reposent tous trois au Cimetière du Nord.

Source : LRDR.

Destouches, Pierre.

(1925-1944). Résistant. Né à Paris le 21 mai 1925, tué en 1944. Pierre Destouches, enfant de Tinqueux, rejoignit le maquis et servit sous le nom de Cuistot-Cuisinier. Dénoncé, il fut tué par les Allemands lors d’un combat.

Source : LRDT.

Détré, Jacques. (1910-1943). Résistant. Né à Reims, 54, rue Libergier, le 10 octobre 1910, mort à Reims le 30 décembre 1943. Jacques Marie François Charles Léon Détré, ingénieur, licencié ès sciences et en droit, industriel, occupa de hautes responsabilités dans l’industie textile de Reims et de la région. Lieutenant de réserve, il fut cité au cours de la guerre 1939-1940. Résistant de la première heure, il assura un dépôt d’armes sous l’occupation. Arrêté sur dénonciation le 28 décembre 1943, il se confina dans un silence méprisant et fut torturé toute une journée par la Gestapo de Reims. Couvert de blessures, le crâne défoncé, il mourut la nuit suivante sans avoir parlé. Jacques Détré, Mort pour la France, fut décoré de la Légion d’honneur à titre posthume. Une plaque commémorative a été posée sur sa demeure 10, place Godinot. Il épousa à Paris 7e, en 1938, Geneviève Andrée Marie Henriette Benard, qui se remaria avec Gustave Vicarino. Jacques Détré repose au Cimetière du Nord. Sa sépulture est fleurie chaque année par la Ville de Reims, le 30 août, pour l’anniversaire de la Libération de Reims. Source : LRDR.

Détrès, Alphonse.

(1829-1910). Maire de Saint-Brice. Né à Saint-Brice le 9 avril 1829, mort à Reims, 52, rue Jeanne d’Arc, le 22 décembre 1910. François Antoine Alphonse Détrès, président honoraire de la Société de secours mutuel des ouvriers de Saint-Brice-Courcelles, fut maire de cette commune de 1876 à 1892. Veuf de Marie Catherine Lefèvre († 1860), il épousa à Saint-Brice, en 1871, Marie-Thérèse Mathieu (1837-1925), veuve de Martin Félix Daire (1826-1863), et fut inhumé à Saint-Brice. Martin Félix Daire était le fils de Daire-Regnart (1777-1850), notaire royal à Reims et propriétaire d’une des belles propriétés de Saint-Brice.

Source : LRDRM.

Deville, Jean-Louis.

(1757-1834). Révolutionnaire. Né à Sainte-Marie-à-Py (Marne) le 8 septembre 1757, y est mort le 22 août 1834. Jean-Louis Deville, avocat près le présidial de Reims, où il demeurait rue des Anglais, devint, en 1791, membre de l’Administration départementale et fit partie du Directoire de cette assemblée. Deville fit partie du Conseil des Cinq-Cents. En l’an VI, il obtint une place d’agent-conservateur, puis d’inspecteur des forêts à Reims. La Restauration le destitua et l’exila à Bouillon. Il revint en France après la Révolution de juillet 1830 et se retira à Sainte-Marie-à-Py.

Source : LRDR.

Diancourt, Victor. (1825-1910). Maire de Reims. Né à Reims le 5 octobre 1825, y est décédé, 10, place Godinot, le 11 mai 1910. Louis Victor Diancourt, fut conseiller municipal en 1870, maire de Reims de 1872 à 1881, député de 1879 à 1881, sénateur de la Marne de 1886 à 1906, chevalier de la Légion d’honneur. Amateur d’art et bibliophile, il légua au musée des Beaux-Arts et à la Bibliothèque municipale ses importantes et très précieuses collections. Les 20.000 volumes que comprenait le legs se trouvaient à l’Hôtel de Ville ; l’incendie de mai 1917 en détruisit plus de 16.000. Il épousa Marie Francine Folliart (1831-1891) et repose au Cimetière du Nord. Source : LRDR.

Divry, Caporal-chef. (1928-1968). Victime du devoir. Né à Reims, 14, avenue du 132e, le 24 septembre 1928, y est décédé, 23, rue Verrier, le 30 décembre 1968. Roger Maurice Divry, entré au corps des sapeurs-pompiers de Reims en 1952, trouva la mort en service commandé en décembre 1968. Il épousa à Reims, en 1950, Ginette Jeannine Marceline Baudot et repose au Cimetière de l’Est. Source : LRDR.

Dizi, Xavier.

(1876-1933). Conseiller municipal. Né à Reims, 6, rue Traversière Saint-André, le 3 août 1876, y est mort, 1, rue Charlier, le 18 octobre 1933. Xavier Louis Dizi fut, avant la guerre, président de la Fédération des sociétés musicales de la Marne, de l’Aisne et de la Meuse. Depuis la guerre, Dizi, ancien débitant, entra au conseil municipal. Il épousa Marie Louise Maroy (1875-1968) et repose au Cimetière de l’Est.

Source : LRDR.

Docq, Jean-Marie. (1877-1945). Syndicaliste militant. Né à Reims, 44, rue Fléchambault, le 1er novembre 1877, mort pour la France au camp de Neuengamme le 10 avril 1945. Jean-Marie Toussaint Docq, jeune ouvrier dans les usines d’apprêts et textiles de Reims, milita aussitôt dans les syndicats locaux. Secrétaire des syndicats confédérés de la Marne, il créa le journal La Marne ouvrière, organisa la jeunesse et la Bourse du Travail dont il fut le secrétaire. Conseiller municipal, président de la Fédération des caisses départementales d’assurances sociales du Nord-Est, il fut arrêté par la Gestapo le 7 mars 1944. Il épousa à Reims, en 1938, Yvonne Marguerite Liénard (1901-1982). On peut voir sur la sépulture à sa mémoire, au Cimetière de l’Est

Dolet, Théophile.

(1836-1916). Né à Roucy (Aisne) le 14 avril 1836, mort à Tinqueux, lieudit « Constantine », le 20 février 1916. Clovis Théophile Dolet, d’une famille de charcutiers et de bouchers, charcutier lui-même à Tinqueux en 1871, devint cultivateur à Reims, chemin des Trois-Fontaines, puis 188, rue Saint-Thierry. Il était propriétaire du terrain sur lequel fut créé le passage Clovis-Dolet. Il épousa Marie Aglaé Royer (1842-1934) et repose au Cimetière de l’Avenue de Laon.

Source : LRDR.

Dompmartin, Georges.

(1886-1944). Résistant. Né à La Roche-sur-Foron (Haute-Savoie) le 19 octobre 1886, mort pour la France à Hamburg (Allemagne) le 23 septembre 1944. Marius Georges Dompmartin, entrepreneur de bâtiments à Reims, participa aux activités des mouvements de résistance de Reims. Il hébergea et ravitailla des parachutistes alliés, et fournit des cartes d’identité aux maquisards. Il fut arrêté par la Gestapo le 13 juin 1944, interné à Châlons-sur-Marne, puis déporté à Neuengamme le 15 juillet 1944. Il épousa Georgette Hélène Camesson. Il fut reconnu mort en déportation par arrêté du 2 décembre 1988.

Source : LRDR.

Donatini, Jean. (1941-1975). Victime du devoir. Né à Reims, 4, rue de Limoges, le 26 Avril 1941, mort à Paris 5e le 27 juin 1975. Jean Donatini entra dans la police en 1965. Après diverses mutations, il fut affecté à la direction de la Surveillance du Territoire à Paris. Il mourut en service commandé, sous les balles d’un terroriste. Jean Donatini fut cité à l’ordre de la Nation le 30 Juin 1975. Il épousa au Breuil (Marne), en 1966, Jocelyne Claude Moutardier et repose au Cimetière du Sud. Source : LRDR.

Dongois, Patrick. (1949-1985). Né à Reims, 57, rue du Mont-d’Arène, le 6 septembre 1949, y est décédé, 11, rue Alexis-Carrel, le 29 octobre 1985. Patrick Maurice Georges Dongois, caviste, travailla chez Pommery où il fut membre du Comité d’entreprise et du Comité d’hygiène et de sécurité. Il fut secrétaire du Comité des fêtes Roux-Barthou-Alexandre de Serbie, dès 1970 jusqu’à sa mort. Il fit partie du Comité central des fêtes en 1972 et créa, en 1979, le Club de pétanque de la Case Fayère. Célibataire, il repose au Cimetière du Sud. Source : LRDR.

Dor, François.

(1867-1935). Conseiller municipal. Né à Metz le 30 septembre 1867, mort à Reims, 21, rue Condorcet, le 28 octobre 1935. François Dor, ayant opté pour la France, quitta sa ville natale à seize ans et vint se fixer à Reims. Charcutier rue Saint-Jacques, puis impasse Saint-Jacques, il fut président de son syndicat professionnel pendant quelques années. Conseiller municipal, administrateur de l’Office pour la prospérité de Reims, membre du Comité de la Foire-exposition, il épousa Mathilde Louis (1872-1950) et repose au Cimetière de l’Est.

Source : LRDR.

Dorigny, famille.

Claude Dorigny, chanoine de Notre-Dame de Reims, et son frère Charles Dorigny contribuèrent par des legs importants à la fondation de l’Hôpital général de 1631 à 1633. Philippe Dorigny fut lieutenant des habitants de 1715 à 1719, Pierre (1697-1774) historien, Antoine Jean-Baptiste Abraham (1732-1798) conseiller à la Cour des monnaies de Paris et auteur d’un Dictionnaire des origines ou époques des inventions, des découvertes, etc. publié de 1776 à 1778 en 6 volumes, et d’un abrégé de l’histoire du Théâtre Français.

Source : LRDR.

Dorigny, Émile.

Émile Dorigny, jardinier-potager, fut maire de la commune de Saint-Brice-Courcelles de 1941 à 1944.

Source : LRDRM.

Dorme, René. (1894-1917). Aviateur. Né à Eix Abaucourt (Meuse) le 30 janvier 1894, tué au dessus de La Pompelle le 25 mai 1917. René Dorme fit partie de l’escadrille des Cigognes avec Guynemer en juin 1916. Nommé sous-lieutenant en 1917 il rejoignit son unité à La Malmaison (Aisne) et fut tué lors d’un vol avec Albert Louis Deullin (1890-1917), natif d’Épernay, au dessus du fort de La Pompelle. Il aurait été inhumé par les Allemands dans une tranchée près de la RN 44, mais son corps ne fut jamais retrouvé. Surnommé l’Inimitable, titulaire de 23 victoires, il fut chevalier de la Légion d’honneur, médaillé militaire et titulaire de la Croix de guerre. Une plaque commémorative, inaugurée en mai 2004, en présence de ses cousins Bernard et Pascal Dorme, lui rend hommage au fort de la Pompelle. Source : LRDR.

Dorziat, Gabrielle. (1880-1979). Artiste dramatique. Née à Épernay, rue de la Rigole, le 25 janvier 1880, décédée à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), Woodshed, avenue du Bois-de-Boulogne, le 30 novembre 1979. Gabrielle Dorziat, pseudonyme de Marie Odile Léonie Gabrielle Sigrist, se produisit de nombreuses années au théâtre avant de devenir une vedette de cinéma après 1936. Elle fut la partenaire de Lucien Guitry et de Louis Jouvet, interpréta avec autorité Bourget, Bernstein, Giraudoux, Cocteau et joua dans plus de 70 films. Elle obtint, en 1949, le Prix féminin du cinéma de la meilleure interprète et tourna son dernier film, pour Jean-Claude Brialy, à 90 ans. Officier de la Légion d’honneur, Gabrielle Dorziat épousa au Caire, en 1925, le comte Michel de Zogheb († 1964), cousin du roi Fouad. Le théâtre d’Épernay porte aujourd’hui le nom de Gabrielle Dorziat. La comtesse de Zogheb repose à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Source : LRDT.

Doublié, Amélie.

(1836-1878). Bienfaitrice. Née à Bétheny le 4 janvier 1836, décédée à Reims, 5, rue Cotta, le 12 mai 1878. Marie Joséphine Amélie Doublié était la fille Joseph Doublié (1800-1873) qui lotit un grand nombre de terrains du faubourg de Laon et de Bétheny et favorisa l’essor du quartier en aidant les ouvriers à construire leur propre maison. Amélie Doublié fonda à ses frais, en 1873, rue du Champ-de-Mars, la première école ménagère de France, appelée École professionnelle et ménagère. Prise en charge par la municipalité elle fut transférée en 1880 rue des Boucheries, puis en 1910 dans l’ancien lycée de Jeunes filles, rue de I’Université. Elle comptait en 1914 plus de 200 élèves. Amélie Doublié épousa le docteur Octave Doyen et repose au Cimetière du Nord.

Source : LRDR.

Doucet, Léon.(1866-1939). Sculpteur et photographe. Né à Reims le 7 février 1866, y est mort, 1, place Museux, en octobre 1939. Charles Léon Doucet fut sculpteur à la cathédrale, comme son père Jean Charles Doucet (1830-1909), puis devint photographe. Il a laissé une importante série de photos de la cathédrale et du vieux Reims d’avant 1914. Il épousa Marie Lucie Breton, puis Julie Victoire Tellier (1873-1912). Il repose au Cimetière du Nord.

Doyen, Eugène. Fils d'Octave Doyen, Eugène Louis Doyen, né à Reims le 16 décembre 1859, décédé à Paris le 21 novembre 1916. Chirurgien à Reims puis à Paris, de réputation mondiale, il inspira Marcel Proust dans À la Recherche du temps perdu, sous le nom de docteur Cotard. On lui doit de nombreux et très importants perfectionnements dans la technique opératoire. Homme politique et franc-maçon, il fut considéré comme l’un des créateurs de la chirurgie moderne. Il épousa à Tagnon (Ardennes), en 1884, Lucie Drumel (1863-1938), puis à Paris, en 1907, Andrée Laure Suzanne Marconnier. Eugène Doyen repose au Père-Lachaise, mais sa première épouse et ses enfants sont inhumés à Tagnon. Source : LRDR.

Doyen, Octave. (1831-1895). Maire de Reims. Né à Reims le 25 mai 1831, y est décédé, 13, rue de Courcelles, le 10 juillet 1895. Octave Doyen, docteur en médecine depuis 1858, professeur à l’École de médecine, médecin de l’Hôtel-Dieu de 1860 à 1895, chevalier de la Légion d’honneur, conseiller municipal de 1868 à 1881, fut maire de Reims de 1881 à 1884. Il fonda avec son épouse, Amélie Doublié, l’École professionnelle et ménagère de jeunes filles en 1873. Ils reposent tous deux au Cimetière du Nord.

Doyen, Lucien.

(1899-1970). Conseiller municipal. Né à Jouarre (Seine-et-Marne) le 27 mars 1899, mort à Reims, 45, rue Cognacq-Jay, le 16 août 1970. Lucien Louis Doyen entra à la Compagnie générale des Assurances Rémoises dont il devint directeur. En 1958, il fut membre du Conseil d’administration du Lycée de garçons. Président du Tribunal de commerce de Reims de 1961 à 1970, il entra, en 1964, au Conseil d’administration du Bureau d’aide sociale et à ceux de l’École dentaire et de l’École supérieure de commerce. Il fut élu conseiller municipal en mars 1959 et en mars 1965. Chevalier de la Légion d’honneur, il épousa Cécile Léonie Michel et repose au Cimetière de l’Ouest.

Source : LRDR.

Driant, colonel. (1855-1916). Écrivain. Né à Neufchâtel-sur-Aisne (Aisne) le 11 septembre 1855, tué au Bois des Caures le 22 février 1916. Émile Auguste Cyprien Driant, fit ses études au Lycée de Reims de 1865 à 1875. Il devint député nationaliste de Nancy en 1910. Le colonel Driant épousa à Paris, à Saint-Pierre de Chaillot, en 1888, la fille cadette du général Boulanger, dont il fut officier d’ordonnance. Il fut tué à la tête de ses troupes au Bois des Caures, aux premières journées de la bataille de Verdun. Il est surtout connu pour ses ouvrages d’anticipation publiés sous le pseudonyme anagrammatique de Capitaine Danrit, tels que La Guerre de demain, La Guerre en ballon, La Guerre au XXe siècle, L’Invasion noire (1894), L’Invasion jaune (1898), qui l’on fait surnommer le Jules Verne militaire. Source : LRDR.

Droit, Gilberte.

(1897-1959). Adjointe au maire. Née à Paris 11ème le 18 octobre 1897, morte à Nevers (Nièvre) le 20 octobre 1959 . Gilberte Alberte Marthe Picard, épouse de Jean Droit, entra le 19 octobre 1947 au Conseil municipal où elle siégea jusqu’au 15 mars 1959. Elle fut adjointe au maire de Reims du 10 novembre 1950 jusqu’au 15 avril 1957.

Source : LRDR.

Droit, Jean.

(1896-1945). Résistant. Né à Nancy le 23 décembre 1896, mort pour la France à Bergen-Belsen le 14 mars 1945. Jean Droit, son époux, de famille lorraine, vint à Reims, après son mariage, où il reprit une charge d’avoué près le Tribunal civil. Après le désastre de 1940, l’aîné de ses fils chercha à gagner Londres par l’Espagne. Arrêté par la Milice, il fut remis entre les mains de la Gestapo. Pendant ce temps, Jean Droit participa à des évasions de prisonniers et à l’hébergement d’aviateurs alliés tombés en territoire occupé. Il donna son adhésion au Front National quand la Gestapo, après avoir arrêté son fils aîné, décida d’arrêter le père au petit matin et en profita pour emmener le second de ses fils qui se trouvait là. Jean Droit mourut en déportation, au moment où fut libéré son camp, et un de ses fils ne reviendra pas non plus des camps de la mort. Il fut reconnu mort en déportation par arrêté du 13 février 1989. Une plaque sur leur belle maison rue des Capucins rappelle que leur fils Claude Droit fut massacré à Dora le 13 avril 1945.

Source : LRDR.

Dropsy, professeur.

(1927-1986). Médecin. Né à Crugny (Marne) le 12 août 1927, décédé à Reims, 11, rue Alexis-Carrel , le 13 mai 1986. Gérard Eric Raphaël Dropsy fit ses études de médecine à Reims, il devint biologiste des Hôpitaux de Reims en 1960, maître de conférence et agrégé de bactériologie en 1962. Chef du service de bactériologie, virologie et immunologie du C.H.R. de Reims, il fut également titulaire d’une chaire à la Faculté de médecine de Reims, et pendant de nombreuses années président de la Commission médicale consultative. Chevalier de la Légion d’honneur, il fut titulaire de nombreuses autres décorations. Il épousa Jeanne Marie Liliane Arnoult et repose à Crugny.

Source : LRDR.

Drouet d’Erlon, maréchal. (1765-1844). Né à Reims le 29 juillet 1765, mort à Paris le 25 janvier 1844. Jean-Baptiste Drouet, fils et petit-fils de charpentiers, lui-même serrurier, fut engagé volontaire en 1792. Il servit dans les armées de la Révolution et de l’Empire. Il devint officier, général, maréchal de France, comte d’Erlon. Puis exilé et condamné à mort par contumace, il fut gracié par Charles X lors de son sacre en 1825. Lors de son exil, il devint brasseur à Munich où il a laissé une importante descendance dans l’aristocratie allemande. Revenu en France, il fut nommé gouverneur général de l’Algérie en 1834. Ce n’est qu’en 1843 qu’il fut promu maréchal de France, et non d’Empire, quelques mois avant sa mort. Il demanda à être enterré au Cimetière du Nord à Reims où repose également sa famille. Il eut des obsèques grandioses. Une armée de tapissiers vint de Paris décorer la cathédrale avec les tentures qui servirent quelques mois auparavant, aux obsèques du fils de Louis-Philippe, à Notre-Dame de Paris. Sa statue, due au sculpteur Louis Rochet, fut érigée sur la place, à hauteur de la rue de Châtivesle, et inaugurée le 28 octobre 1849. Pour ne pas nuire à la perspective de la nouvelle fontaine Subé, elle fut transférée le 31 juillet 1903 à l’angle des boulevards Victor-Hugo et Henry-Vasnier. Source : LRDR.

Druart, Émile.

(1853-1924). Industriel. Né à Reims, 8, rue Noël, le 2 septembre 1853, décédé à Paris 16e le 27 juin 1924. Auguste Émile Druart, négociant et industriel, fut à l’origine de la création du Port-Sec Rémois et de l’entrepôt des Douanes. Fils d’Ernest Druart (1824-1902), négociant en matériaux de construction, il épousa à Reims, en 1885, Adèle Léonie Philippe (1862-1943), fille du négociant en épicerie de la rue de Vesle, Philippe-Verdun , dont sont issus René, Henri et Anne Druart (1892-1973) épouse d’André Pellot (1885-1965). Émile Druart repose au Cimetière du Nord.

Source : LRDR.

Druart, Henri. (1902-1979). Homme de lettres. Né à Reims, 37, chaussée du Port, le 6 janvier 1902, décédé à Paris 14ème le 30 juillet 1979. Henri Gaston Ernest Druart, président honoraire de la Chambre de commerce de Reims et d’Épernay, chevalier de la Légion d’honneur, président de la Société des Amis du Vieux Reims de 1948 à 1975, épousa à Reims, en 1929, Françoise Marie Alice, dite France Hollande (1910-2001), fiIle de Maurice Hollande. Il repose au Cimetière du Nord. Source : LRDR.

Druart, René. (1888-1961). Homme de lettres. Né à Reims, 37, chaussée du Port, le 29 septembre 1888, décédé à Reims, 40, cours Langlet, le 8 décembre 1961. René Marie Théophile Druart, négociant en matériaux de construction, fit partie des Amis du Vieux Reims dès la création de cette association en 1909. Il en fut successivement administrateur, conservateur et secrétaire général. Vice-président des Écrivains de Champagne, il publia plusieurs ouvrages et œuvres poétiques dont l’Épingleur de Haïkaï. Il épousa à Bordeaux, en 1923, Simonne Marie Dambiès (1896-1932). Très érudit, il fut le créateur de la revue Le Pampre, en 1922, publication à laquelle collabora Paul Fort. Il repose au Cimetière du Nord. Source : LRDR.

Dubois, Théodore. (1837-1924). Compositeur. Né à Rosnay (Marne) le 24 avril 1837, décédé à Paris le 11 juin 1924. Théodore Dubois, fils d’un vannier, petit-fils d’un instituteur de village, s’éleva aux plus glorieuses destinées. Il eut pour premier maître Gustave Bazin. Grand prix de Rome en 1861, il fut maître de chapelle de Sainte-Clotilde à Paris, où il succéda à César Franck, puis à la Madeleine en 1868, avec Saint-Saëns au grand orgue. Il fut nommé professeur d’harmonie au Conservatoire de Paris en 1871 puis en devint le directeur en 1895 à la place de son maître Ambroise Thomas, de 1896 à 1905. Commandeur de la Légion d’honneur, il fut membre de l’Institut en 1894. Nous lui devons une Messe de Saint-Remi et le Baptême de Clovis, ode écrite en latin par le Pape Léon XIII et exécutée en 1899 dans la cathédrale de Reims. Il épousa en l’église de la Madeleine, en 1872, Jeanne Adrienne Duvinage, pianiste de grande valeur, fille de l’ancien chef d’orchestre du théâtre de la Renaissance. Source : LRDR.

Dufour, Édouard. (1851-1927). Conseiller municipal. Né à Rumigny (Ardennes) le 22 avril 1851, décédé à Reims, 168, rue du Barbâtre, le 20 décembre 1927. Édouard Dufour fonda à Reims en 1889 le Cercle républicain du 3e canton, dont il fut président en 1892, et présida la Société de la Libre pensée. Il fut conseiller municipal et administrateur des Hospices. Entrepreneur de peinture, rue Gambetta, il épousa Marguerite Céline Denis. Source : LRDR.

Dupin, Claudius.

(1868-1934). Né à Lyon le 17 mars 1868, mort à Reims, 260, rue de Vesle, le 8 février 1934. Claudius Dupin vécut très longtemps à Reims où il fonda l’Harmonie Rémoise dont il devint le directeur. Directeur des Établissements Bergougnan, il épousa Marie Léontine Chabrot et repose au Cimetière de l’Ouest.

Source : LRDR.

Dupuy, Dominique. (1953-1984). Victime du devoir. Né à Reims, 99, rue des Capucins, le 19 février 1953, décédé à Cormicy, lieudit Sapigneul, le 13 juin 1984. Dominique Louis Raymond Dupuy, sapeur-pompier depuis 1977, venait d’obtenir son grade de sous-officier lorsqu’il fut victime de son devoir lors du sauvetage de trois adolescents prisonniers d’un puits dans les bois de Condé-sur-Suippe. Sportif accompli dans plusieurs disciplines et notamment en saut en hauteur, il fut instructeur d’entraînement physique des sapeurs-pompiers de Reims. Passionné de spéléologie et d’alpinisme, il fut également chargé d’encadrer les stages en site souterrain. Le sergent Dupuy épousa à Reims, en 1973, Brigitte Nicole Roberte Suzanne et repose au Cimetière de l’Ouest.

Duquénelle, Jean-Baptiste Marie. (1770-1835). Né à Reims le 1er août 1770, y est décédé le 16 octobre 1835. Jean-Baptiste Marie Duquénelle, médecin, chirurgien de l’armée de la Meuse, chirurgien-chef de l’Hôtel-Dieu où il succéda à Nicolas Noël, signala son savoir et son dévouement lors de l’encombrement des hôpitaux rémois en 1814 et 1815. Il était le fils du pharmacien du 34, rue de Vesle, officine où se succéderont trois générations de Duquénelle, et sera le beau-père du docteur Arthur Decès. Il épousa Jeanne Louise Hubert Tiercelet (1777-1837). Il repose au Cimetière du Nord. Source : LRDR.

Duquénelle, Nicolas Victor. Né à Reims le 24 juin 1807, y est décédé, 14, rue de Talleyrand, le 21 décembre 1883, pharmacien, archéologue et numismate, bienfaiteur et organisateur du musée rétrospectif. C’est grâce à son heureuse intervention, jointe à celle de Victor Duruy, auprès de Prosper Mérimée, inspecteur des Monuments historiques, que fut évitée la destruction de l’arc de triomphe dit Porte de Mars. Il épousa Marguerite Antoinette Niverd (1810-1880). Il repose au Cimetière du Nord. Source : LRDR.

Duroy de Bruignac, baron.

(1867-1962). Conseiller municipal. Né à Versailles le 12 juillet 1867, décédé à Reims, 9, rue Guillaume de Machault, le 13 mars 1962. Le baron Jean Félix Marie Joseph Duroy de Bruignac, ingénieur des arts et manufactures, fut conseiller municipal de Reims de 1912 à 1914, puis adjoint au maire de 1914 à 1919. Pris comme otage par les Allemands en 1914, il s’illustra par son courage et son dévouement. Cité à l’ordre de la Nation le 2 mai 1915 pour avoir collaboré d’une façon ininterrompue au fonctionnement des services municipaux durant l’occupation et le commencement des bombardements. Chevalier de la Légion d’honneur en 1917, il reçut le prix Montyon, en 1938, pour son ouvrage Sous les obus, Pour revivre. La grande Médaille d’honneur de vermeil de la Ville de Reims lui fut décernée en 1957. Il épousa à Reims, en 1898, Aline Marie Charlotte Rogelet (1876-1958) et repose au Cimetière du Sud.

Source : LRDR.

Duterque, Robert. (1907-1945). Résistant. Né à Huby-Saint-Leu (Pas-de-Calais) le 11 mars 1907, mort pour la France à Neuengamme 3 mai 1945. Robert Gaëtan Duterque, instituteur à l’école de garçons du boulevard des Belges, militant syndicaliste, adhéra dès le début de son activité au mouvement Libération-Nord, où, responsable militaire, il participa à de nombreuses missions. Militaire aux Forces françaises de l’intérieur, arrêté par la Gestapo en 1943, incarcéré à la maison d’arrêt de Châlons-sur-Marne, puis au camp de Royallieu à Compiègne, déporté en Allemagne, il succomba d’épuisement au moment où le camp de Neuengamme fut libéré par les troupes américaines. Il épousa Madeleine Yvonne Bihan (1907-1972) qui repose au Cimetière de l’Ouest. Source : LRDR.

Dutertre, Armand.

(1854-1932). Comédien. Né à Lublin (Pologne) le 17 juillet 1854, mort à Nice le 31 mai 1932. Boleslas Camille Plucinski, dit Armand Dutertre, ex-pensionnaire de l’Odéon, fut régisseur du Théâtre de Reims, en 1898 et 1899. Il devint professeur de déclamation au Conservatoire de Nice et fut également acteur de cinéma de 1913 à 1929. Il repose au cimetière de Cannes. Voir l’émouvante correspondance avec Eugène Dupont sur la fin de sa vie et sa filmographie.

Source : PDQAR 8.

Decès, Louis Jean-Baptiste.

(1804-1886). Médecin. Né à Saint-Martin d’Ablois (Marne) le 8 nivôse an 13, mort à Reims, 74, rue Chanzy, le 1er octobre 1886, Louis Jean-Baptiste Decès, père d’Arthur Decès, fut chirurgien en chef de l’Hôtel-Dieu, professeur à l’École de médecine, vice-président du Conseil d’hygiène, membre correspondant de l’Académie de médecine. Il épousa à Reims, en 1830, Jeanne Esther Colmart-Duquénelle (1809-1890), fille adoptive du docteur Duqénelle, et repose au Cimetière du Nord.

Source : LRDR.