Notices nécrologiques - N

Notices nécrologiques des ALMANACHS MATOT-BRAINE

NAMUR (Anne Prosper Gustave Remy).

Curé-desservant de Francheval, né à Amagne le 19 février 1827, décédé à Francheval le 3 septembre 1871.

Source : AMB 1872.

NANQUETTE (Dieudonné Lambert).

Curé de Saint-Menges, né à Fumay, le 2 mai 1812, décédé en 1890.

Ordonné prêtre en 1855, il fut envoyé comme vicaire à Donchery, puis nommé à la cure de Francheval qu’il quitta en 1855 pour suivre au Mans son cousin, Mgr Nanquette, évêque de ce diocèse, ancien curé-archiprêtre de Sedan.

En 1859, après la mort de son parent, l’abbé Nanquette, chanoine titulaire du Mans où il était très apprécié, donna sa démission pour revenir dans le diocèse de Reims, et il fut promu à la cure importante de Saint-Menges ; il y mourut après plus de trente ans de ministère dans cette commune.

Charles Remy.

Source : AMB 1891.

NAPIAS (Georges).

Né le 5 janvier 1845 à Sézanne (Marne), est entré le 3 octobre 1861 dans la marine impériale en qualité d’élève l’École navale à bord du vaisseau Le Borda. Nommé aspirant le 1er août 1863, il reçut de l’Empereur un cercle de réflexion à titre de 1er élève de sa promotion. Promu au grade d’enseigne de vaisseau le 1er septembre 1867, et embarqué sur la corvette impériale La Gorgonne, il fut l’une des victimes de la tempête qui força ce navire à chercher un abri à l’entrée du goulot du port de Brest, dans la nuit du 19 au 20 décembre 1869.

Source : AMB 1871.

NAPIAS (Henri Claude Robert).

Les fonctions de directeur de l’administration de l’Assistance publique que remplissait à Paris, M. le docteur H. Napias, donnèrent à son nom une notoriété qu’il s’était d’ailleurs déjà acquise par sa carrière précédemment consacrée aux questions d’hygiène.

Il avait fondé en 1877 la Société de médecine publique et d’hygiène professionnelle dont il fut, depuis l’origine, le secrétaire général, et écrivit, en qualité d’inspecteur général de l’Assistance, d’importants rapports qui furent très appréciés. Ces services attirèrent l’attention sur lui, et ses éminentes qualités ne tardèrent pas à l’appeler à l’Académie de médecine et au poste important dans lequel il succombait, lauréat de l’Institut, le 28 avril 1901 à l’âge de cinquante-neuf ans.

Né à Sézanne (Marne), le 7 mai 1842, le docteur H. Napias eut des débuts assez mouvementés. Élève de l’École de Médecine navale de Rochefort, il avait servi comme médecin dans la marine de l’État, et fait en cette qualité la campagne de 1870-71.

Il était officier de la Légion d’honneur. À ses obsèques, célébrées à Paris, on remarquait une foule de notabilités du monde médical et politique.

Albert Baudon.

Source : AMB 1902.

NARRAT (Antoine Victor).

Receveur principal des douanes en retraite, chevalier de la Légion d’honneur, né à Bergdorf (Allemagne) le 3 février 1812, décédé à Charleville le 10 décembre 1901.

Avec le grade de capitaine, M. Narrat avait pris part à l’héroïque défense de Bitche, en 1870 ; contemporain et ami du vénérable Mgr Garot, il aimait à se rappeler, en sa compagnie, les souvenirs lointains des années de leur jeunesse, et il émaillait volontiers ses récits de citations latines qu’une mémoire des plus heureuses plaçait sans efforts sur ses lèvres. Aux charmes d’un esprit cultivé, à la courtoisie d’un gentilhomme, M. Narrat joignait la foi la plus profonde : ce beau vieillard qui, aux heures les plus terribles, avait si vaillamment servi la France, était un chrétien exemplaire, et tous ceux qui l’ont connu garderont l’édifiant souvenir de la noblesse de son caractère et de la sincérité de sa piété.

(Bulletin du Diocèse).

Source : AMB 1903.

NAUROY.

Officier de la Légion d’honneur, ancien maire de Saint-Quentin, ancien conseiller général de l’Aisne, décédé en septembre 1875.

Source : AMB 1876.

NAVLET (Joseph).

Peintre, né à Châlons le 11 février 1821, est décédé à Paris le 6 avril 1889, était d’une famille d’artistes dont nous avons souvent parlé dans ce recueil. Nous ne répéterons point, qu’élève de son père, maître de dessin à Châlons, il se distingua dans la peinture et compta, sinon parmi les célébrités de l’art, au moins parmi les artistes dont le nom est sorti de la foule.

Charles Remy.

Source : AMB 1890.

NAVLET (Louis Victor).

Peintre, né à Châlons le 8 novembre 1819, décédé à Paris le 3 mars 1886.

Il était l’aîné des trois fils de M. Navlet, ancien maître de dessin à l’École normale de Châlons, dont deux ont embrassé la carrière artistique. Celui-ci avait choisi la peinture, et la Société des Amis des Arts de Reims exhiba souvent de ses tableaux dans ses expositions et pour la dernière fois en 1884 pendant que son frère Gustave, qui avait choisi l’ébauchoir, produisait de remarquables sculptures.

Victor Navlet s’est surtout appliqué à la peinture de perspective, et dans cette partie de l’art, c’était un maître. Il a débuté par la vue perspective de Paris, d’après des relevés d’une précision géométrique, qui lui ont été achetés par la ville de Paris, avant l’exécution des travaux entrepris sous l’administration de M. Haussmann.

Il a ensuite exécuté de nombreuses vues d’intérieur de palais de Paris et de Rome.

Le musée de la ville de Châlons possède de lui deux tableaux : l’un d’eux, le Forum romain, peut être considéré comme l’œuvre principale de l’artiste.

Victor Navlet était un peintre de talent, et doué d’un courage persévérant ; c’était en outre un caractère indépendant et énergique.

Source : AMB 1887.

NAZELLES (le marquis Charles Hérard du CAUZÉ de).

Né le 23 janvier 1828, à Paris, décédé à Guignicourt, le 10 août 1896, tenait une grande place dans le canton de Neufchâtel, où on le désignait généralement sous le nom de « l’Homme juste ». Il suivit d’abord la carrière militaire et donna sa démission après la guerre d’Italie. En 1870, maire de Guignicourt, il sauva sa commune d’un conflit avec les Allemands.

Parmi les nombreuses délégations qui suivaient le cortège funèbre, on remarquait celles des officiers du 5e dragons de Compiègne, et du 16e dragons de Reims, ainsi que les municipalités de toutes les communes du canton.

Source : AMB 1897.

NAZET (Hippolyte).

Homme de lettres, journaliste, né à Reims le 23 août 1839, décédé à Menton, des suites d’une phtisie laryngée. Il était le neveu de M. Buirette, bienfaiteur de la Ville, dont le nom a été donné à l’ancienne rue Large.

Cet écrivain spirituel collaborait au Figaro sous le pseudonyme de M. de Précy.

Source : AMB 1880.

NEVEUX (Théophile Armand).

Chevalier de la Légion d’honneur, ancien avoué, sénateur, ancien député, président du Conseil général des Ardennes, ancien maire de Rocroi, né à Seraincourt le 13 mars 1824.

Dès 1856, il était maire de la ville de Rocroi qu’il administra jusqu’en 1874. En 1868, il fut élu membre du Conseil général, dont il devint bientôt vice-président ; en 1880, il succédait au général Chanzy comme président. On appréciait fort son affabilité, et la façon impartiale dont il dirigeait les débats.

Le 20 février 1876, M. Neveux fut élu député par l’arrondissement de Rocroi et fut réélu après le 16 mai, comme faisant partie du groupe des 363. Le même arrondissement le réélut de nouveau pour la troisième fois en 1881, et enfin il passa pour la quatrième fois au scrutin de liste en 1885.

Enfin en 1888, après la mort de M. Kolb Bernard, sénateur inamovible, le département des Ardennes, ayant été désigné par le sort pour recueillir sa succession, M. Neveux fut élu sénateur.

Toutes ces manifestations du suffrage universel prouvent combien M. Neveux était sympathique dans l’arrondissement de Rocroi et dans le département des Ardennes.

Il est mort à Paris, le 23 mai 1893, et il a été inhumé à Charleville dans un caveau de famille.

Charles Remy.

AMB 1894.

NICAISE (Charles Louis Auguste).

Naquit à Châlons-sur-Marne le 5 avril 1828. Il y mourut le 21 avril dernier. La place honorable qu’il s’était faite dans cette ville lui assure l’hommage de la postérité.

Juge de paix du canton d’Écury-sur-Coole depuis vingt ans, il fut le magistrat à la fois conciliant et juste. Érudit, et c’est surtout la carrière du chercheur et de l’historien consciencieux que nous voudrions retracer, il légua au pays natal un ensemble de travaux qui lui survivront.

Auguste Nicaise s’était livré de bonne heure à l’étude de l’histoire et de l’archéologie ; il s’occupa aussi de beaux-arts. Son musée de l’hôtel de Claude d’Espence dont il avait fait sa demeure, montrait à quel point ses connaissances éclairées l’avaient mené à réunir toute une série d’objets intéressants depuis l’époque préhistorique jusqu’aux belles périodes du XVIIIe siècle.

Correspondant du ministère de l’Instruction publique, il était également membre correspondant du Comité des travaux historiques et des sociétés savantes, associé correspondant de la Société des Antiquaires de France, membre de la Société des Antiquaires de l’Ouest, de l’Aube, etc, et, enfin, ancien président de la Société académique de la Marne.

Il était officier de l’Instruction publique et titulaire de plusieurs ordres étrangers : chevalier de Saint-Sylvestre de Rome, officier du mérite du Vénézuéla, chevalier de la Rose du Honduras.

Rappelons aussi que M. Auguste Nicaise s’était dévoué pour le pays en 1870.

Albert Baudon.

Source : AMB 1901.

NICAISE (Docteur E.).

Né à Port-à-Binson le 10 mai 1836, décédé à Paris le 31 juillet 1896.

En 1857, ils vint commencer ses études à Reims et fut nommé externe de l’Hôtel-Dieu au concours de 1859. Dès cette époque, ses camarades purent constater chez le jeune étudiant ses qualités caractéristiques, l’affabilité, l’amour du travail, une humeur sérieuse. Il n’oublia jamais les maîtres et les condisciples de ses premières années, et il a conservé une filiale reconnaissance pour l’École de médecine de Reims.

L’an dernier, il présidait à sa rentrée solennelle : « Je me suis toujours rappelé avec bonheur, disait-il, les années passées à l’École de Reims, et plus j’avançais dans mes études médicales, plus je reconnaissais combien je devais aux maîtres qui m’avaient donné l’impulsion première ».

Interne de Paris en 1862, docteur en 1866, agrégé en 1872, chirurgien des hôpitaux en 1874, il fut successivement chirurgien à Bicêtre, de Lourcine et de Laënnec, où, depuis 1880, il attirait de nombreux élèves à ses conférences de clinique chirurgicale.

Entre-temps, il a publié ses thèses sur les « Lésions de l’intestin dans les hernies », sur le « Diagnostic des maladies de la bouche », sur les « Plaies et la ligature des veines » ; il a collaboré au « Dictionnaire encyclopédique, à l’« Encyclopédie internationale de chirurgie » ; nombreuses sont ses communications à la Société anatomique et à la Société de chirurgie, et, en dernier lieu, à l’Académie de médecine. Les affections des nerfs, des vaisseaux, des os et de l’appareil respiratoire l’avaient particulièrement intéressé.

Après avoir été un des fondateurs de la « Revue mensuelle de médecine et de chirurgie », il devint, avec Terrier, le rédacteur en chef de la « Revue de chirurgie », à laquelle il a collaboré activement jusque quelques jours avant sa mort.

Il employait ses rares loisirs à des recherches d’érudition médicale, et il a donné, dans ses dernières années, des éditions que l’on regarder comme définitives des premiers maîtres de la chirurgie française. Les commentaires dont il a enrichi ces rééditions, les préfaces où il a retracé l’histoire de chirurgie à son origine et son développement jusqu’aux temps modernes, le rangent parmi les meilleurs historiens de notre art médical.

La chirurgie française a perdu en lui un de ses représentants les plus éminents et les plus consciencieux, et l’École de Reims un de ses brillants élèves.

O. G.

Source : AMB 1897.

NICAISE.

Docteur en médecine, décédé à Châlons-sur-Marne le 6 février 1869.

Source : AMB 1870.

NICE (Paul Victor).

Conseiller général de l’Aisne, président du Comice agricole de Laon, administrateur du Courrier de l’Aisne, officier d’Académie, décédé a Pommiers (Aisne), le 14 février 1889, dans sa 57e année, s’était acquis une haute situation dans le monde agricole, par ses luttes énergiques dans les questions douanières et dans la réforme de notre législation sucrière. C’était un homme d’action, qui n’a cessé d’apporter par la parole et la plume, l’attention des pouvoirs publics sur les réformes économiques dont toute la France a profité.

Charles Remy.

Source : AMB 1890.

NICOL (Charles Onésime).

Secrétaire en chef de la mairie de Châlons-sur-Marne, décédé le 13 octobre 1901, remplissait ce poste depuis quelques années. Il appartenait auparavant à l’Enseignement primaire.

Instituteur à Pontfaverger, il publia en 1894 une histoire de cette commune, ouvrage des mieux documentés pour lequel la Société d’Agriculture, Commerce, Sciences et Arts du Département de la Marne, lui décerna une médaille d’or.

Cette Société l’avait élu parmi ses membres en 1899, et lui avait confié les fonctions de secrétaire. Chercheur infatigable, M. Nicol était appelé à rendre d’importants services.

La mort est venue anéantir ses projets, mais sa mémoire restera vénérée chez ceux qui l’ont connu et qui ont pu l’apprécier comme éducateur, comme fonctionnaire vigilant et comme historien érudit.

Albert Baudon.

Source : AMB 1902.

NICOLAS (Jean Constant).

Curé de Semide, né à Vaux-lès-Mouron le 4 mars 1832, décédé le 10 février 1871.

Source : AMB 1872.

NICOT

Né à Paris, décédé président du tribunal civil de Vitry-le-François, s’était concilié les plus vives sympathies au barreau comme dans la ville même.

Son caractère droit, son jugement sûr et impartial, ses qualités de cœur lui avaient conquis ainsi que le disait à ses obsèques M. Chêneboit, procureur de la République, l’estime respectueuse de tous ses collègues.

Albert Baudon.

Source : AMB 1901.

NIDART (Docteur).

Médecin en chef de l’hospice de Sainte-Ménehould, conseiller d’arrondissement, conseiller municipal, président du Comice agricole de l’arrondissement, membre de l’Association médicale, chevalier de la Légion d’honneur, etc.

Décédé à Sainte-Ménehould, au mois de février 1887, à l’âge de 60 ans.

Les discours prononcés sur sa tombe par MM. Baudran, préfet de la Marne ; Margaine, député ; Jolly, vice-président du conseil d’arrondissement ; Chaudron, vice-président du Comice agricole, etc., ont répété ses qualités administratives, son zèle pour le bien du pays, et ses qualités personnelles.

Ch. Remy.

Source : AMB 1888.

NINNIN (Auguste Eugène).

Né en 1798, décédé à Sedan le 18 janvier 1880, dans sa 82e année, ancien banquier, ancien juge au Tribunal de commerce, membre de la Chambre de commerce, a laissé 1e souvenir d’un esprit fin et délié, d’un caractère aimable et bienveillant.

Source : AMB 1881.

NIVERD (Jules).

Docteur en médecine, né à Bourgogne, le 5 mars 1848, décédé à Neufchâtel, le 4 décembre 1889.

Il avait fait ses premières études médicales à l’École de Reims, dont il fut lauréat en 1868 et 1869. Il alla ensuite concourir pour l’externat à Paris et fut reçu docteur en 1874 avec une thèse sur l’emploi de l’ophtalmoscope dans les méningites et l’hémorragie cérébrale. À Neufchâtel, il s’était acquis rapidement une solide clientèle à laquelle il ne marchandait ni son temps ni ses peines.

Sous les dehors d’une réserve prudente, M. Niverd cachait un cœur généreux et une exquise sensibilité.

Charles Remy.

Source : AMB 1891.

NOBLESSE (Louis Alphonse).

Officier d’Académie, ancien secrétaire de la Chambre de commerce de Reims, né à Neufmanil le 21 avril 1829, décédé à Saint-Mandé le 13 mai 1894.

Venu tout jeune à Reims, il devint, en 1854, le successeur de M. Boulanger, huissier, en l’étude duquel il avait travaillé comme clerc.

Après avoir exercé honorablement ses fonctions pendant vingt-quatre années, il devint, en 1878, secrétaire-archiviste de la Chambre de commerce, où il se fit remarquer par de brillantes qualités.

Pendant cette année, ses forces, qui diminuaient depuis quelques temps, menaçant de l’abandonner il résigna ses fonctions pour aller habiter avec son fils à Saint-Mandé, où, malgré les soins dont il était entouré, il ne tarda pas à s’éteindre. Il avait reçu au commencement de l’année les palmes académiques.

Charles Remy.

Source : AMB 1895.

NOBLET (Alphonse Eugène).

L’abbé Noblet, chanoine titulaire, curé archiprêtre de la cathédrale de Châlons-sur-Marne, est décédé à l’âge de 59 ans, le 2 juillet 1877.

II était né en 1818, à Saint-Ouen, arrondissement de Vitry-le-François.

Ordonné prêtre en 1843, il fut successivement vicaire d’Épernay, puis de la cathédrale de Châlons.

En 1848, il fut nommé aumônier des hôpitaux unis de Châlons ; il exerça son pénible ministère auprès des malades et des blessés jusqu’au milieu de l’année 1872 ; il était chanoine honoraire depuis 1856.

Le 10 juillet 1872, il était nommé, sur la proposition de Mgr l’évêque de Châlons, par un décret du gouvernement, chanoine titulaire et curé archiprêtre de la cathédrale.

Ce n’était point le repos qui était accordé à cet homme courageux ; mais c’était un hommage rendu à son mérite et une récompense de son long dévouement.

Sa mort eut pour cause les fatigues de son ministère et un mal pendant longtemps caché qu’il avait gagné depuis la guerre, à l’ambulance de l’Hôtel-Dieu.

Humble et modeste, malgré ses talents, mais plein de charité et de dévouement, il avait conquis pendant les cinq ans qu’il fut curé de Saint-Étienne l’affection de tous ses paroissiens.

La haute estime de son évêque lui était depuis longtemps acquise, et celui-ci voulut en donner une preuve éclatante au moment suprême, en prononçant sur sa tombe une allocution émue dans laquelle il rappela comme une trinité de victimes de la guerre, avec le nom de l’abbé Noblet, ceux bien connus de l’abbé Herment, son prédécesseur, et de l’abbé Champenois, curé de Notre-Dame.

M. l’abbé Deschamps, vicaire-général de Châlons, a, lors de l’installation de M. l’abbé Lucot, le nouveau curé de la cathédrale, fait de nouveau un brillant éloge de l’abbé Noblet dans une allocution à laquelle il a donné le titre de : Dévouement pastoral.

C. R.

Source : AMB 1878.

NOBLET (Charles Constant).

Filateur, maire de Signy-l’Abbaye, conseiller général pour le canton, président de la société de secours mutuels, né à Rethel le 3 février 1851, décédé à Signy-l’Abbaye le 23 septembre 1894.

Il s’était acquis par de solides qualités, l’estime, le respect et l’affection de tous ses concitoyens. Comme homme privé, il était la bienfaisance incarnée ; comme patron, il était la providence de ses ouvriers ; tout en réalisant dans son usine tous les progrès de l’industrie et de la science.

D’une parfaite urbanité et d’’une instruction profonde, il avait le pouvoir d’entraider les masses dans l’accomplissement du devoir.

Il fut pendant de longues années maire de Signy. M. Bourdeau, adjoint, parla le premier au nom de la municipalité.

M. Lambert, secrétaire général de la préfecture, et M. Tirman, son collègue au conseil général du département des Ardennes, ont dit quelle large place il avait conquis dans le sein de cette assemblée, par son caractère bienveillant, juste et respectueux de la liberté et de l’opinion de chacun.

Sa mort foudroyante suivit de près la prise en considération de la loi qui déclara d’utilité publique le chemin de fer reliant Signy-l’Abbaye au réseau des chemins de fer, à laquelle il avait, comme maire et comme conseiller général, contribué de toutes ses forces.

En résumé le canton et la commune perdent en lui un administrateur dévoué aux intérêts qui lui étaient confiés.

La solennité de ses obsèques célébrées par Mgr Cauly, vicaire général de Reims et protonotaire apostolique, ancien doyen de Signy, auxquelles assistaient tous les hauts fonctionnaires, les sénateurs, les députés du département et toutes les personnalités importantes de la région, en même temps que toute la population de la commune, témoignent de la reconnaissance et des regrets de ses concitoyens.

Charles Remy.

Source : AMB 1895.

NOËL (Jean-Baptiste Adolphe).

Vicaire général du diocèse de Châlons, archidiacre de Saint-Memmie, ancien professeur de rhétorique, ancien supérieur du Petit-Séminaire de Saint-Memmie, né à Bussy-le-Repos en 1832, décédé à Châlons-sur-Marne le 19 août 1890.

M. Noël, au sortir du séminaire, fut pendant 13 ans, de 1856 à 1869, professeur distingué au Petit-Séminaire, où il fut chargé pendant dix ans de la classe de rhétorique. De 1869 à 1887, il occupa les fonctions de supérieur du même établissement pendant dix-huit ans avec le plus grand dévouement. Sa douceur et son affabilité, jointes à sa grande connaissance des hommes et ses vertus sacerdotales, lui avaient gagné l’affection et le respect de tout le clergé du diocèse composé en grande partie de ses élèves.

Mgr Sourrieu voulant faire profiter encore plus ouvertement le diocèse de ses lumières et de son expérience l’avait nommé, en 1887, aux grands applaudissements de tous, son vicaire-général. Ce ne fut pas pour longtemps, car sa santé laissant depuis quelque temps à désirer, il fut enlevé, en quelques jours, par une maladie rapide.

Mgr l’évêque de Châlons, qui, à ce moment, prêchait la retraite ecclésiastique à Binson, revint en toute hâte à Châlons pour présider aux funérailles de M. l’abbé Noël. Dans l’allocution qu'il prononça d’une voix émue à la fin du service, Mgr Sourrieu retraça l’existence bien remplie de ce prêtre qui pouvait encore rendre de grands services.

Dans sa longue carrière au Petit-Séminaire, il avait été le préparateur et le soutien de bien vocations sacerdotales ; il avait à la fois, de la mère, la tendresse exquise et la prudente vigilance, et du père, le jugement sûr et l’autorité tempérée. Depuis trois ans, il était devenu, dans ses fonctions de vicaire-général, le guide et l’appui du clergé.

Son corps fut inhumé au cimetière de Saint-Memmie, dans cette paroisse qu'il avait si longtemps édifiée et dont il fut pendant quelque temps le pasteur.

Charles Remy.

Source : AMB 1891.

NOËL (Louis Joseph).

Imprimeur à Épernay, né en 1819 à Saint-Martin-d’Ablois, décédé à Épernay le 16 octobre 1870, à l’âge de 51 ans.

Fondateur du journal l’Écho sparnacien, il sut mériter la faveur du public de l’arrondissement en conservant toute sa dignité dans une époque où il était difficile d’obtenir les annonces judiciaires, sans les payer par une capitulation de conscience.

Source : AMB 1871.

NOËL.

Chevalier de la Légion d’honneur, né à l’Épine (Marne), décédé à Vernon (Eure) le 1er décembre 1869. Ancien élève du collège de Châlons où son nom se voit encore inscrit sur le tableau d’honneur, il en était sorti pour entrer le 29e de sa promotion à l’École polytechnique, chef de bataillon du génie de plus de 12 août 1866.

Source : AMB 1871.

NOIZET (Charles).

Né à Laon, où il fut successivement avocat, juge et conseiller de préfecture pendant de longues années. Homme laborieux et qui n’est pas connu seulement par ses travaux comme magistrat de l’ordre administratif et judiciaire, mais par un livre qui avait fait à son nom une grande notoriété :: Études sur le Cadastre. M. Noizet est décédé à Caen dans un âge très avancé et pour ainsi dire au travail qui avait été la passion de toute sa vie. Ses restes mortels ont été transférés à Laon le 6 octobre 1872.

Source : AMB 1873.

NOIZET (François Joseph).

Général de division, né à Paris le 19 janvier 1792, décédé à Charleville le 30 avril 1885, à l’âge de 93 ans, avait épousé en 1822 Mlle Renaudin, de Mézières, ce qui le rattachait au département des Ardennes.

Sous-lieutenant à l’École d’application en 1810, il était lieutenant-colonel en 1837, colonel en 1840, général de brigade en 1846 et général de division en 1857.

Il fit dans le corps du génie la mémorable et désastreuse campagne de Russie en 1812.

En 1813, il fut chargé de diverses missions pendant la campagne d’Allemagne. Il assistait à Lutzen et à Bautzen, et fut blessé et fait prisonnier par les Autrichiens à Pirna.

Rentré en France en 1814, il est chargé de construire des batteries à Boulogne.

Le capitaine Noizet était à la bataille de Waterloo.

Sous la Restauration, il fut successivement attaché aux places de Verdun et de Stenay. En 1819, il entrait ensuite à l’École d’application comme professeur titulaire.

Entre temps, le général Noizet s’occupait d’études philosophiques et de recherches scientifiques sur le magnétisme animal,

Jusqu’à ses derniers jours, il ne cessa de s’appliquer à l’étude avec cet esprit clair et lucide qu’il a conservé jusqu’au dernier moment.

Source : AMB 1886.

NOIZET (Victor).

Ancien avocat, membre du conseil de préfecture de l’Aisne, vice-président, puis membre honoraire du même Conseil, né à Laon le 3 avril 1827, décédé dans la même ville le 30 juillet 1882.

Cet homme qui remplit une noble carrière, sans quitter sa ville natale, fut exempt d’ambition et pénétré des services qu’il pourrait rendre dans un pays dont il connaissait les besoins et les intérêts.

Pendant trente années, il demeura au poste de conseiller de préfecture de l’Aisne, et ne demanda point d’avancement quoique son dévouement à ses devoirs lui en eussent mérité depuis longtemps ; mais son dévouement à son pays et surtout à sa vénérable mère, qui, à la douleur de lui survivre, lui suffisaient du reste pour occuper sa vie tout entière.

Accessible à tous, charitable sans ostentation, dévoué sans réserve à ses amis, M. Noizet possédait ces solides qualités du cœur qui ne tardent point à conquérir l’estime et la sympathie de tous les gens de bien.

Ses obsèques eurent lieu au milieu d’un immense concours de personnes de tous les rangs de la société.

M. Baillet, conseiller de préfecture, prononça sur sa tombe une allocution qu’il termine par ces mots :

« M. Noizet est mort dans la maturité de la vie. Une inexorable maladie contre laquelle ont lutté sans succès les soins les plus affectueux ont irrémédiablement altéré sa santé, mais il était de ceux que la mort n’effraie pas, il l’a vue sans épouvante se dresser à son chevet, s’est résigné à son aspect avec la sérénité d’une conscience sans reproche, et s’est éteint doucement après avoir reçu les encouragements qui fortifient l’âme et la préparent à sa destinée immortelle. »

Source : AMB 1883.

NOUVION (Hubert Alexandre).

Manufacturier et maire de Pontfaverger, né à Bétheniville, le 7 avril 1810, décédé à Pontfaverger le 7 janvier 1876.

M. Nouvion était un homme énergique et travailleur. Enfant de la Suippe, c’est lui un des premiers qui a créé la fortune industrielle de cette belle contrée. Il était parvenu, grâce à son intelligence et à son initiative, à se faire une grande situation dans le pays où il avait modestement débuté. Les intérêts de sa commune lui furent confiés pendant 25 ans, comme conseiller, adjoint et maire. Il était aussi administrateur du chemin de fer local de la vallée de la Suippe.

Source : AMB 1877.

NOUVION (Victor Arsène Alexandre).

Né à Suippes le 1er août 1845, manufacturier, ancien maire de Bétheniville, administrateur du chemin de fer de la vallée de la Suippe, décédé à Bétheniville, le 13 juin 1896, dans sa 51e année. Comme il était président ou membre de nombreuses sociétés, notamment de la « Croix Rouge », un grand nombre de délégations, avec de superbes couronnes, suivaient le cortège funèbre. Plusieurs discours ont été prononcés sur sa tombe, par :

M. Regnaud, maire de Bétheniville ;

M. Gallois, directeur de la fabrique, au nom des ouvriers ;

M. Georgin, sous-chef de cette Harmonie de Bétheniville, fondée et dirigée depuis plus de 25 ans par M. Nouvion ;

M. Fontaine, lieutenant des sapeurs-pompiers ;

M. le Dr Decès, au nom de la « Croix Rouge » ;

M. Jonathan Holden ;

M. Charles Marteau, au nom des amis du défunt.

Cette mort laisse un grand vide et de grands regrets dans Bétheniville.

Source : AMB 1897.

NOZOT (Pierre Théophile).

Inspecteur primaire en retraite, ancien professeur à l’École primaire de Laon. Né à Billaucourt le 1er février 1816, décédé à Sedan le 1er août 1889.

Charles Remy.

Source : AMB 1890.