Biographies rémoises - Q R

Note : Cet essai de Dictionnaire de biographie rémoise comporte, dans un premier temps, les notices principalement extraites des ouvrages cités dans les sources ci-dessous. Il s’enrichira, au fil du temps, d’autres sources et des notices auxquelles vous voudrez bien contribuer dans ce site interactif.

Sources :

LRDR = Les Rues de Reims, mémoire de la ville, par Jean-Yves Sureau, Reims, 2002.

LRDT = Les Rues de Tinqueux, par Jean-Yves Sureau, Reims, 2003.

LRDRM = Les Rues de Reims Métropole, par Jean-Yves Sureau, en préparation.

Quentin, docteur Georges.

(1878-1949). Médecin oculiste. Né à Reims, impasse des Romains, le 18 avril 1878, y est décédé, 45, rue de Talleyrand, le 19 juin 1949. Georges Henri Quentin, oculiste, chirurgien des hôpitaux, chevalier de la Légion d’honneur, fils de Pol Quentin (1846-1909), administrateur fondateur des Docks Rémois. Georges Quentin épousa en 1905 Madeleine Marie Augustine Michaud (1881-1916), fille du libraire Frédéric Michaud (1845-1911). Jean Marie Pol Quentin (1906-1998), leur fils, sera également chef du service d’ophtalmologie des hôpitaux de Reims et épousa Françoise Madeleine Julia Théron (1914-1976), fille de Charles Théron (1878-1959), administrateur fondateur des Docks Rémois. Il repose au Cimetière du Nord.

Source : LRDR.

Quirin, Jacqueline.

(1912-2003). Conseillère municipale. Née à Reims le 12 octobre 1912, y est décédée le 28 juillet 2003. Jacqueline Françoise Appert, fille d’enseignants, obtint son diplôme de pharmacien, à Nancy, en 1936. Elle épousa à Reims, en 1938, Michel Quirin (…-1974), également pharmacien rue Cérès, 56. Conseillère municipale de 1972 à 1978, elle œuvra pour la création de la Maison régionale d’accueil aux familles hospitalisées dont elle fut vice-présidente, puis présidente de 1988 à 1991 et présidente d’honneur jusqu’à son décès. Elle fut également juge pour enfants au Tribunal de Reims et membre du conseil d’administration du Retour à Reims, de 1960 à 1997.

Source : LRDR.

Rainssant, Pierre.

(1628-1689). Médecin et numismate. Né à Reims le 26 octobre 1628, mort à Versailles le 7 juin 1689. Pierre Rainssant, fut nommé en 1665 professeur à la Faculté de médecine de Reims. Il orienta également son activité vers la numismatique. Vers 1683, Louvois l’appela à Paris et le fit nommer garde du cabinet des médailles du roi. Il fut l’un des membres de l’Académie naissante des inscriptions et belles lettres. Rainssant qui, de par ses fonctions, appartenait à la Cour de Versailles, périt par accident. Il épousa Pérette Homo (1630-1691) qui fut inhumée dans l’église Saint-Hilaire. Un soir, le 7 juin 1689, il se noya dans la pièce d’eau des Suisses, du parc royal, et fut inhumé dans le cimetière du château. Pierre Rainssant avait encore des descendants à Reims. L’un d’eux, Charles Sarazin, publia une brochure sur son ancêtre.

Source : LRDR.

Raulet, Roger.

(1900-1989). Adjoint au maire. Né à Reims, 82, rue de Vesle, le 28 avril 1900, mort à Bourgogne (Marne) le 7 septembre 1989. Roger Henri Raulet, fils de boulanger, lui-même boulanger-pâtissier place d’Erlon, fut président du RPF en 1948, conseiller général du 1er canton en 1949, adjoint au maire de 1953 à 1957, puis de 1959 à 1971. Député suppléant de Marcel Falala en 1958, il lui succéda, à la suite de son décès, en novembre 1960. Il fut réélu député en novembre 1962 jusqu’en 1967. Roger Raulet fut membre du Conseil économique et social jusqu’en 1968. Il épousa Angèle Berthe Poullot et repose au Cimetière de l’Ouest.

Source : LRDR.

Raussin, Louis Jérôme.

(1721-1798). Médecin. Louis Jérôme Raussin fut un grand bibliophile, que le docteur Maldan appelait le Guy-Patin rémois. Il laissa un grand nombre de documents à la Bibliothèque de Reims.

Source : LRDR.

Redont, Édouard. (1862-1942). Architecte paysagiste. Né à Champigny-sur-Vesle (Marne) le 13 février 1862, mort à Reims, 5, chaussée Bocquaine, le 7 mars 1942. Jules Édouard Redont fut l’un des plus grands paysagistes du début du siècle. Il réalisa le parc Bibesco à Craiova en Roumanie, de nombreux parcs et jardins en Allemagne, en Suisse, en Italie et en Russie. A Reims il fut l’auteur du parc Pommery à partir de 1909 et travailla pour les familles Pommery, Werlé, Plé-Piper, Ruinart-de-Brimont, ainsi que pour la duchesse d’Uzès. Édouard Redont veuf de Lucie Bel épousa Marie Victorine Rukly. Il repose au Cimetière de l’Ouest. On construisit la Maison de la culture, chaussée Bocquaine, sur sa propriété dont le jardin est devenu l’arborétum. Source : LRDR. (photographie : paysagisme.com)

Regnesson, Nicolas. (1624-1670). Graveur. Né à Reims vers 1624, mort à Paris le 15 octobre 1670. Nicolas Regnesson, beau-frère de Robert Nanteuil, laissa un nombre important de portraits, notamment ceux du légiste Buridan, des lieutenants des habitants Frémyn et de La Salle, ainsi que des encadrements artistiques très remarquables. Il épousa Madeleine Isaac. Leur fille épousa en 1672 le graveur Gérard Edelinck (1640-1707), qui travailla sous les ordres de Nanteuil avant de devenir graveur du roi. Ils eurent pour témoins à leur mariage Charles Le Brun et Philippe de Champaigne. Source : LRDR.

Reimbeau, Louis Auguste.

(1826-1865). Architecte. Né à Reims le 16 septembre 1826, décédé à Mézières, hôtel du Palais Royal, le 13 octobre 1865. Louis Auguste Reimbeau, architecte et dessinateur, élève de Narcisse Brunette, fut attaché à Visconti dans la construction du Nouveau Louvre. Il épousa à Rethel en 1854 Gabrielle Joséphine Harmel (1831-1913), fille du filateur de Boulzicourt (Ardennes) et repose au Cimetière du Nord.

Source : LRDR.

Reinert, André. (1920-1944). Résistant. Né à Paris 13ème le 13 juillet 1920, mort pour la France, au lieudit La Pommeraye, à Saint-Georges-du-Vievre (Eure) le 6 juin 1944 . André Jules Reinert, cheminot, appartint au mouvement de résistance Action-Vengeance, groupe S.N.C.F. Sergent des Forces françaises de l’intérieur il échappa à l’arrestation massive du groupe, le 16 décembre 1943. On peut voir son épitaphe au Cimetière du Sud. Source : LRDR.

Rémia, Arlette.

(1926-1983). Née à Paris 15e le 13 juin 1926, décédée à Reims, 13, rue Boulard, le 21 septembre 1983. Arlette Coudron épousa le chirurgien-dentiste, ancien footballeur du Stade de Reims, Robert Emmanuel Rémia (1921-1987). Elle défendit la mise en valeur du patrimoine architectural de Reims et créa l’association SOS Reims Urbanisme et Nature. Cette association compta jusqu’à 3000 adhérents lors du projet de construction de cour d’appel sur le parvis de la cathédrale. Par son exposition Au bonheur des rues Arlette Rémia fit découvrir aux Rémois la richesse de leur patrimoine architectural, qui était alors sacrifié sans discernement par les constructeurs. Elle sauva le quartier Hincmar, l’hôtel Godbert, le manège et le cirque, etc. Arlette Rémia repose au Cimetière du Nord dont on lui doit également la sauvegarde.

Source : LRDR.

Renard, Maurice. (1875-1939). Romancier. Né à Châlons-sur-Marne le 28 février 1875, mort à Rochefort-sur-Mer le 18 novembre 1939. Maurice Renard, fils d’Achille Renard, président du Tribunal civil de Reims, qui sera conseiller honoraire à la Cour d’appel de Paris, passa sa prime enfance à Reims et conserva une propriété à Hermonville où il écrivit ses œuvres. Romancier de talent, auteur, notamment, de Notre-Dame Royale et d’une Vie romancée de Colbert, il fut vice-président de la Société des Gens de Lettres et président de la Société de la Marne à Paris. Connu pour ses romans de science fiction, on le surnomma le Wells français. Il épousa Hortense Stéphanie La Batie et repose à l’Ile d’Oléron. Source : LRDR. (photographie : Babelio)

Renard, Paul-Émile.

(1894-1980). Conseiller municipal. Né à Trigny (Marne) le 2 mars 1894, décédé à Reims, 11, rue Alexis-Carrel, le 2 mars 1980. Paul Émile Renard s’illustra dans Résistance Fer - SNCF Reims. Il fit partie du Réseau Action Renseignements Vengeance (F.F.L.) du 15 novembre 1942 jusqu’à la Libération. Chevalier de la Légion d’honneur, médaillé militaire, Croix de guerre, il était en outre officier du Mérite social et Médaille de vermeil à la SNCF. Il fut conseiller municipal en 1947, 1953 et 1959. Il épousa Julienne Renée Couteau.

Source : LRDR.

Renner, Bruno.

(1967-1996). Bruno Renner, caporal sapeur-pompier professionnel au C. S. P. d’Épernay, fut tué en service commandé le 30 juin 1996 à l’âge de 29 ans. Ses parents s’étaient installés à Cormontreuil.

Source : LRDR.M.

Réville, Albert. (1883-1949). Maire de Reims. Né à Paris 16e le 6 octobre 1883, mort à Reims, 35, boulevard Saint-Marceaux, le 15 juillet 1949. Albert Étienne Réville, docteur en droit, devint rémois en 1908 et administrateur gérant de la Société des transports Henri Walbaum. Il fut professeur à l’École supérieure de commerce. Président du Tribunal de commerce de 1931 à 1937, président de la Chambre de commerce en 1940, conseiller municipal en 1935, il devint maire d’octobre 1947 à 1949. En juin 1944, il fut arrêté pour être déporté au camp de Neuengamme. Décoré de la Croix de guerre, il fut promu officier de la Légion d’honneur en 1948. Veuf d’Yvonne Walbaum (1885-1910), fille de Henri, fondateur des Transports Henri Walbaum, puis de Lucie Georgette Amélie Pariset (1893-1922) il épousa Cécile Jeanne Marie Servoz (1902-1974). Albert Réville, était le petit-fils d’Albert Réville (1826-1906), chef de file du protestantisme libéral, qui fut le premier titulaire de la chaire d’histoire des religions au Collège de France en 1880, et le fondateur de la Revue de l’histoire des religions. Albert Réville repose au Cimetière du Nord. Sa sépulture est fleurie chaque année par la Ville de Reims, le 30 août, pour l’anniversaire de la Libération de Reims. Source : LRDR.

Richard, Jacques. (1925-1983). Né à Épernay le 7 octobre 1925, mort à Plaine Magnien (Île Maurice) le 30 mars 1983. Jacques Lucien Richard, fils d’un inspecteur de la SNCF, fut lui même de 1950 à 1952, chef de district aux Chemins de fer de l’Afrique occidentale française. En 1952, il revint en Champagne et s’établit à Reims où il entra au Comité paritaire du logement de Reims et de la Région (COPLORR) fondé en 1947. Dès 1954, il en devint le secrétaire général, puis, de 1970 à sa mort, il en fut le directeur général. En 1972, il entra au Comité économique et social de Champagne-Ardenne dont il devint président en 1980. Jacques Richard, président directeur général de l’Effort Rémois, fut l’aménageur de Tinqueux. Il fut nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1977, chevalier de l’ordre national du Mérite en 1966, officier en 1972, puis commandeur en 1981. Il épousa Suzanne Zehner. Victime d’un accident de la circulation lors d’un voyage d’affaires à La Réunion, il repose à Tinqueux. Un service solennel fut célébré à la cathédrale le 12 avril 1983 par Monseigneur Ménager. Source : LRDR.

Rieg, André F. J.

(1903-1987). Né à Bréviandes (Aube) le 11 janvier 1903, décédé à Reims, 1, boulevard Docteur-Roux, le 19 juin 1987. André Frédéric Jean Rieg épousa en 1925 Mireille Maria Albertine Zaégel et arriva à Reims en 1930 pour prendre la direction d’une société d’équipement de bureau. En 1946, il fonda sa propre maison, qui, en 1968, employait une quarantaine de personnes. Ses fils André et Maurice Rieg lui succédèrent. André Rieg fut responsable champardennais de la Fédération française de basket-ball de 1939 à 1949 et responsable de la Chambre syndicale de l’équipement de bureau dans les années 70. Il repose au cimetière de Saint-Thierry (Marne).

Source : LRDR.

Rimbaud, Arthur.

(1854-1891). Poète. Né à Charleville le 20 octobre 1854, mort à Marseille le 10 novembre 1891. Jean Nicolas Arthur Rimbaud, né d’un père officier et d’une mère ardennaise, passa ses quinze premières années à Charleville. Il repose à Charleville.

Source : LRDR.M.

Rivals de Lasalle, Antoine

(1720-1809). Maréchal des camps et armées du roi, savant bibliophile.Mort à Reims le 3 août 1809, Antoine Rivals de Lasalle, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, gouverneur de la ville de Revel et commandant de la Garde nationale de Reims, épousa Jacqueline Marguerite Élisabeth de REBOUL. Deux de ses filles s’allièrent aux Lévesque de Champeaux.

Source : LRDR.

Rivart-Prophétie, Mme.

(1824-1893). Bienfaitrice. Née à Reims le 11 mai 1824, y est morte, 3 bis, boulevard de la République, le 10 mars 1893. Rose Alexandrine Prophétie, veuve de François Pierre Rivart (1816-1870), entrepreneur de serrurerie, institua pour légataire universel le Bureau de bienfaisance et laissa aux Hospices sa maison sise à Reims, boulevard de la République, plus 15.000 francs à la Maison de retraite. Elle repose au Cimetière du Nord.

Source : LRDR.

Robert, abbé.

(1760-1831). Prêtre. Né à Reims le 11 février 1760, mort à Bétheny le 7 février 1831. Guillaume Louis Robert, bénédictin de Saint-Maur et célèbre médecin, orateur au Club des Jacobins de Reims, fut curé de Bétheny de 1792 à 1831. Il fut inhumé dans sa paroisse.

Source : LRDR.M.

Robert, Abel.

(1873-1963). Architecte. Né à Reims le 26 avril 1873, y est décédé, 13, rue Saint-Symphorien, le 23 janvier 1963. Abel Georges Robert, élève et successeur de Charles Boesch (1861-1902), eut pour associé André Salaire. Architecte à Reims, il construisit de nombreuses maisons et quelques beaux hôtels particuliers de style classique. Son fils Maxime Robert (1902-1991), prit sa succession en 1933. Il épousa à Reims, en 1901, Jeanne Laurence Félix (1882-1974). Leur fils, Jean Robert (1916-1996), avocat, était bien connu à Reims. Il repose au Cimetière de l’Est.

Robert, Étienne. (1816-1896). Musicien rémois. Né à Reims le 6 août 1816, y est mort, 1, place Clovis, le 29 septembre 1896. Étienne Robert, élève de Fanart, fut l’un des premiers chefs de la Musique municipale, l’un des fondateurs de la Société philharmonique et devint maître de chapelle à la cathédrale à partir de 1848. Étienne Robert fit don au musée rétrospectif de quelques anciens instruments d’une facture excellente : deux guitares du 18e siècle, flûtes et clarinettes, montées en argent, etc., ainsi que de quelques recueils musicaux et des albums du dessinateur Lundy. Célibataire il repose au Cimetière du Nord où on peut voir son buste, très expressif, par Léon Chavalliaud. Source : LRDR.

Robert, Michel.

(1935-1957). Mort pour la France. Né le 24 juillet 1935, tué le 22 novembre 1957. Michel Robert, enfant de Bétheny, est mort pour la France, durant la guerre d’Algérie.

Source : LRDR.M.

Roche, Charles.

(1880-1953). Maire de Reims. Né à Reims, 5, rue du Bastion, le 31 mars 1880, y est mort, 71, rue des Capucins, le 15 janvier 1953. Charles Auguste Roche, industriel fondeur, fut conseiller municipal, puis maire de Reims du 11 décembre 1919 au 14 mai 1925, chevalier de la Légion d’honneur. Il présida au démarrage de la reconstruction de la ville, après la guerre de 1914-1918. Il épousa à Reims en 1911 Marie Clara Madeleine Barré (1885-1980) et repose au Cimetière du Nord.

Source : LRDR.

Rockefeller, John D.

(1874-1960). Philanthrope américain. John Davison Rockefeller, descendant d’une vieille famille française émigrée en Amérique au 18e siècle, consacra aux œuvres sociales l’immense fortune accumulée par son père et par lui-même. Au lendemain de la guerre, John D. Rockefeller entreprit d’aider la France à sauver ses plus précieux monuments et la ville de Reims bénéficia particulièrement de ses libéralités. Par deux donations successives dont l’ensemble s’élevait à quinze millions de francs, il prit à sa charge une très grosse part des frais de reconstruction de la cathédrale. C’est grâce à lui, notamment, que put être rétablie dans son intégrité la haute toiture dominée par le clocher à l’ange. Rockefeller Junior contribua aussi pour une très large part à la restauration des palais et parcs de Versailles et Fontainebleau. Il vint à Reims pour l’inauguration de sa rue, le 4 juillet 1936, accompagné de son fils David. La plaque portait l’inscription suivante : RUE/ JOHN-D. ROCKEFELLER Jr/ Donateur/ pour la reconstruction de la Cathédrale/ de Reims. Rockefeller vint à nouveau à Reims, pour les fêtes d’inauguration de la cathédrale, en 1938.

Source : LRDR.

Rœderer, Louis. (1809-1870). Bienfaiteur. Né à Strasbourg le 6 avril 1809, mort à Souvilly (Eure) le 18 mai 1870. Louis Rœderer créa en 1832 la maison de champagne qui porte son nom. Il épousa à Sedan en 1838 Louise Félicité Béchet (1817-1854), petite nièce de Jobert-Lucas. Il repose au Cimetière du Nord. Son fils Louis Rœderer (1845-1880), négociant en vins de Champagne, fut député de Reims, 2e circonscription, de 1877 à 1879, et mourut célibataire. Sa fille Léonie épousa à Reims en 1859 Jacques Olry, dont les enfants relevèrent le nom de Rœderer. Vers la fin du 19e siècle, la belle-sœur de Louis Rœderer, Mme Eugène Rœderer-Boisseau (1824-1897), fonda, dans le quartier de Courlancy, un hospice de vieillards qui porte aujourd’hui le nom de Fondation Rœderer-Boisseau. Elle fit également donation du Cimetière de l’Ouest. Source : LRDR.

Rogelet, Victor.

(1814-1881). Bienfaiteur. Né à Vaudétré, commune de Warmeriville (Marne), le 12 mars 1814, y est mort le 6 juin 1881. Victor Rogelet, manufacturier, membre de la Chambre de commerce et président du Tribunal de commerce, chevalier de la Légion d’honneur, épousa à Reims, en 1844, Alexandrine Palloteau (1825-1898) et eut ainsi pour beau-frère Eugène Desteuque. Il repose au Cimetière du Nord.

Source : LRDR.

Rogier, famille.

Vieille famille rémoise qui donna à la ville plusieurs lieutenants des habitants, aux 17e et 18e siècles : Philippe, Jacques (1662-1741), de 1722 à 1723, Jean et Jean-François Rogier. Jean Rogier, prévôt de l’échevinage, fut lieutenant des habitants de 1751 à 1755. Il a laissé sur l’histoire de Reims d’intéressants mémoires. Son frère Rogier de Monclin (1705-1765), président du présidial de Reims, a laissé de nombreux traités de droit public.

Source : LRDR.

Roland, Nicolas.

(1642-1678). Né à Reims le 2 décembre 1642, y est mort le 27 avril 1678. Nicolas Roland, chanoine théologal de l’Église de Reims, fonda rue du Barbâtre la Congrégation du Saint Enfant Jésus de Reims, communauté de religieuses vouées à l’éducation des orphelins et enfants pauvres. Nicolas Roland est considéré comme un précurseur de Jean-Baptiste de La Salle dont il fut le directeur de conscience. Béatifié à Rome, le 16 octobre 1994, il repose dans la crypte de la Congrégation des Sœurs de l’Enfant-Jésus, 48, rue du Barbâtre.

Source : LRDR.

Rosset, Hector.

(1816-1888). Instituteur, propagateur de l’Enseignement laïque. Né à Paris le 25 août 1816, mort à Reims, 129, rue Clovis, le 16 avril 1888. Jean François Hector Rosset reprit en 1838 l’école de la rue Libergier qu’il dirigea jusqu’en 1875. Conseiller municipal de 1876 à 1884, officier d’Académie, très estimé de ses anciens élèves, ceux-ci lui offrirent une statue, « Le Penseur » de Michel-Ange, sur colonne de marbre. Veuf de Marie Thérèse Narcisse Noirot († 1854), il épousa à Reims, en 1858, Clarisse Françoise Adelphine Allart (1814-1882), puis, à Boult-sur-Suippe en 1883, Rose Elisa Peltier, veuve de Claude Eugène Ponsart. Il reposait au Cimetière du Nord, mais sa sépulture à perpétuité a été reprise par la Ville, en 1977, pour état d’abandon.

Source : LRDR.

Rothier, Léon. (1874-1951). Artiste lyrique. Né à Reims, 17, rue des Carmes, le 26 décembre 1874, mort à New York en 1951. Il fit partie de l’orchestre de la Société Philharmonique de Reims, puis entra au Conservatoire de Paris. Premier prix de chant et d’opéra en 1899, il débuta à l’Opéra comique le 1er octobre 1899, puis fit une brillante carrière aux États-Unis où il fut partenaire des plus grands artistes lyriques de l’époque : Caruso, Chaliapine, Lily Pons, etc. Il fut engagé au Métropolitan de New York en 1922. Fils du photographe de la rue des Carmes, François Rothier (1852-1914), il épousa en 1901 Mariette Béretta, dite Mlle Charles, de l’Opéra, puis en 1905 Jeanne Simone Charpy.

Roubert, Jean-Loup.

(1932). Architecte. Né à Reims (Marne) le 4 janvier 1932. Jean-Loup Paul Étienne Roubert, fils de Louis Roubert, architecte, et de son épouse née Marie-Louise Dollonne, artiste-peintre, est élève à l'atelier Dengler à l'École des Beaux-Arts de Paris et obtient son diplôme d'architecte en 1961 avant de remporter le Deuxième Premier Grand Prix de Rome en 1962. Il est pensionnaire de l'Académie de France à Rome, du 8 mars 1963 au 30 avril 1966. En 1972, il est nommé architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux. À ce titre, il est chargé du Palais Garnier (1979-1998). Il conduit de nombreuses campagnes portant sur la restauration de l'Opéra de Paris. Il est également architecte en chef et conservateur du Grand Palais (1983-1999). Chargé de la Villa Médicis à Rome (1991-1994) et du Théâtre des Champs-Élysées à Paris (depuis 2004) et architecte conseil du siège de l'Unesco (depuis 2004). Il a également redéfini les espaces intérieurs du Parlement de Bretagne à Rennes lors de sa restauration suite à l'incendie de 1994 (1996-1999). Il a été responsable de l'aménagement du quartier de l'Europe à Reims (1966-1971), de la rénovation du centre ville de Clermont-Ferrand (1978-1981).

Source : WEL

Rougeville, marquis de. (1761-1814). Né à Arras le 17 septembre 1761, mort à Reims le 10 mars 1814. Alexandre Dominique Joseph Gonsse de Rougeville, était le fils d’un riche collecteur d’impôts de l’Artois et passa son enfance au château de Saint-Laurent que fit construite son père vers 1775. Ancien lieutenant-colonel de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, il est connu comme l’auteur du fameux complot de l’œillet qui devait faire évader de la Conciergerie la reine Marie-Antoinette. Cette affaire eu pour conséquence le durcissement des conditions de détention de la reine et fut une des charges essentielles de son procès. Assigné à résidence à Reims, il habitait une maison dans l’ancienne rue Vieille-Couture (26, rue de Talleyrand) et le château de Baslieux près Reims. Fidèle à ses opinions monarchistes, il aida les armées alliées contre Napoléon. Arrêté dans sa propriété de Baslieux, il fut jugé et exécuté le jour même. Fusillé sur le Champ-de-Mars contre le mur du Cimetière du Nord, son corps fut déposé dans la chapelle Sainte-Croix pour être inhumé le lendemain. Sa sœur, Mme Cardon de Flezard, l’aurait fait exhumer de la fosse commune pour le transporter dans l’église de Marles, village dont son père était seigneur. Il épousa à Soissons, en 1806, Caroline Angélique Boquet de Liancourt dont il eut deux fils. Sa vie fut romancée par Alexandre Dumas, sous le titre du Chevalier de Maison-Rouge, dont on tira le premier feuilleton historique télévisé.

Rouillé d’Orfeuil, Gaspard Louis.

(1732-1791). Intendant de Champagne. Né à Paris le 2 juillet 1732, mort à l’abbaye de Longchamp-lès-Paris le 19 juillet 1791. Gaspard Louis Rouillé d’Orfeuil, intendant de La Rochelle, puis dernier intendant de Champagne, de 1764 à 1790. Premier président du conseil supérieur de Châlons-sur-Marne en 1771, il prit d’heureuses initiatives pour améliorer le réseau routier, la voirie, l’adduction d’eau et les égouts. En août 1765, il présida à l’inauguration de la statue de Louis XV sur la place Royale nouvellement aménagée. Il épousa à Paris en 1735 Anne Charlotte Bernard de Montigny (1735-1800), fille du receveur général des finances de la généralité d’Amiens.

Source : LRDR.

Rousseaux, Max. (1915-2000). Industriel. Né à Alfortville (Val-de-Marne) le 28 février 1915, décédé à Reims, 14, rue Clicquot-Blervache, le 20 juillet 2000. Max Louis Rousseaux, de souche ardennaise, fit ses études à l’Institut Industriel du Nord. En tant que chimiste, il créa un laboratoire, mais sa véritable carrière se fit jour au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Alors que la France souffrait d’une grave pénurie de matériaux, il créa en 1948 une équipe de récupérateurs de ferrailles qui donna naissance à la société Produits d’Usine Métallurgiques que tous les Rémois connaissent sous le nom de PUM. A ce titre, Max Rousseaux fut le premier employeur privé de la ville. Chevalier de la Légion d’honneur, membre de l’ordre d’Isabelle la Catholique, chevalier de l’ordre de Léopold de Belgique, il prit sa retraite en 1982. Il épousa Jeannine Marcelle Louise Pilet. Source : LRDR.

Rousselet, Marguerite.

(17e siècle). Marguerite Rousselet, Rémoise pauvre, pieuse, animée de l’ardent désir de soulager les misères de son prochain, soigna des malades d’abord chez elle ; d’autres Rémoises l’aidèrent, la population de la ville lui donna des subsides en argent et en nature. En 1650 le couvent de Saint-Marcoul (place des Loges-Coquault), construit au 16e siècle, fut mis à sa disposition, et devint l’hôpital des incurables de Saint-Marcoul. Pour recueillir les fonds nécessaires à la poursuite de sa tâche, elle n’hésita pas à se rendre à Paris munie d’une lettre d’introduction de l’archevêque de Reims, et à aller frapper aux portes charitables. L’hôpital Saint-Marcoul devint l’hospice Noël-Caqué. Trop à l’étroit, l’administration des Hospices fit construire en 1889 un établissement annexe dans la rue de Sébastopol, ceci grâce à une importante subvention accordée par le Pari mutuel.

Source : LRDR.

Rouyer, Louis.

(1847-1931). Bienfaiteur. Né à Reims le 12 août 1846, décédé à La Croix de Gassin (Var) le 24 juillet 1931. François Louis Firmin Victor Rouyer entra, vers 1866, comme jeune employé chez Jules Warnier et Paul David. Quelques années plus tard, en 1874, il devint le gendre de Jules Warnier, alors député de Reims, en épousant Louise Warnier (1853-1935). Lorsque les fils de Jules Warnier succédèrent à leur père, Louis Rouyer devint associé de la Maison. Extrêmement attaché à la Ville de Reims il réserva des places pour les enfants rémois dans le domaine qu’il légua aux Hospices de Lyon pour en faire un préventorium, à la Croix du Calvaire, dans le Var. Après la guerre il s’occupa de la construction de la Cité Warnier-David qui permit le retour à Reims de toute l’activité commerciale de cette ancienne maison rémoise. Il repose au Cimetière du Nord.

Source : LRDR.

Royer, Henri.

(1885-1974). Architecte. Né à Bar-le-Duc le 8 août 1885, mort à Nice en juillet 1974. Charles Henri Royer s’installa à Reims, en 1919, où il joua un rôle important dans la reconstruction de la ville. Il réalisa le Monument aux Morts, en collaboration avec le sculpteur rémois Paul Lefebvre(1887-1958) , et le Stade Auguste Delaune. Il resta pendant 25 ans à Reims qu’il quitta au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour s’installer à Paris, rue Bonaparte. Il épousa à Bar-le-Duc en 1914 Marie Joséphine Schwartz. Il conserva jusqu’en 1955 la belle propriété de Courcelles-Sapicourt qui appartint précédemment aux Mauroy. Henri Royer se retira à Nice pour se consacrer à la peinture.

Source : LRDR.

Rozanoff, Constantin.

(1905-1954). Aviateur. Né à Varsovie le 23 août 1905, mort à Melun-Villaroche le 3 avril 1954. Constantin Rozanoff était issue d’une famille de l’aristocratie russe qui émigra en France en 1917. Ingénieur des arts et manufactures, il s’engagea dans l’aviation en 1929 et fut affecté à Reims au 12e régiment d’aviation en 1930. Le commandant Constantin Rozanoff remporta sa 1ère victoire dans la région de Reims le 16 mai 1940. Il fut colonel en 1946, commandant de la base aérienne de Mont-de-Marsan, puis devint directeur des essais chez Dassault. Il fut le premier pilote français à franchir le mur du son en 1954. Kostia se tua lors d’une exhibition, devant les officiels français et britanniques, en tentant de passer le mur du son au ras du sol. Il repose au Cimetière de Passy.

Source : LRDRM.

Roze, Jules.

(1836-…). Maire de Saint-Brice-Courcelles. Né à Reims le 11 septembre 1836, Jules Louis Roze, jardinier-potager, fut maire de la commune de Saint-Brice-Courcelles de 1892 à 1896, de 1908 à 1919, puis de 1925 à 1927. Il succéda au filateur Louis Edmond Routhier (1828-1909), qui, élu maire le 15 mai 1892, démissionna le 26 mai de la même année. Jules Roze épousa à Saint-Brice en 1862 Françoise Stéphanie Delahautemaison (1841-…).

Source : LRDR.M.

Ruinart de Brimont, vicomte. (1770-1850). Maire de Reims. Né à Reims le 30 novembre 1770, y est mort, en son hôtel, place de l’Hôtel de Ville, le 6 janvier 1850. François Jean Irénée Ruinart, vicomte de Brimont, négociant, fut maire de Reims de 1821 à 1827. Député de Reims de 1815 à 1821 et de 1824 à 1827, officier de la Légion d’honneur, conseiller général, il fut gentihomme de la chambre de S. M. Charles X. En 1822 il créa la Caisse d’Épargne de Reims, ainsi que le Mont-de-Piété dont Talleyrand jeta les bases. Il acheva la façade de l’Hôtel de Ville, fit percer la rue Colbert, contribua à la création de l’œuvre de Bethléem. Il acquit un renom dans le commerce des vins de Champagne, auquel il contribua à donner un grand essor. Premier magistrat de la ville lors du sacre de Charles X, il accueillit le roi avec cette adresse lapidaire : Sire, nous vous offrons nos vins, nos biscuits et nos cœurs. Il épousa à Rouen Mary Elisabeth Brigitte O’Garvey (1770-1835) et repose au Cimetière du Nord. Source : LRDR.