Mercredi 27 mars
Un soir normal de Gotham City : la pluie tombe à verses. Dans un luxueux restaurant se tient dans une salle privée un dîner d'affaire réunissant entre autres le maire, Bruce Wayne, le commissaire Loeb, Eric Lamarche, Lex Luthor, et plusieurs autres personnalités importantes de la mairie et de la police. La sonnerie du téléphone de Lex Luthor interrompt les discussions feutrées. Il se lève, s'excuse avec un sourire et quitte la table. A peine est-il sorti que la porte s'ouvre de nouveau, laissant le passage à un groupe d'agents de police menés par Renée Montoya. Le procureur Harvey Dent est également présent. "Je suis désolé de vous interrompre", lance Montoya, "mais je vais devoir vous demander de nous suivre au sujet d'une affaire pressante " Elle désigne de la tête l'ensemble des personnes assises autour de la table. "Vous aussi, M. le maire, je vous prie." Les hommes assis hésitent, se regardent un moment. Lamarche foudroie du regard le procureur Dent, qui reste impassible. Montoya reprend : "Si vous nous suivez de bon gré, cela nous évitera la scène embarrassante des menottes. J'ai des mandats au nom de chacun de vous." Alors que Lamarche, imitant les autres personnalités, va pour se lever, Montoya l'arrête d'un geste. "Restez assis, M. Lamarche. Vous n'êtes pas concerné - pour l'instant." Par la baie vitrée, Lamarche remarque l'hélicoptère de Lex Luthor qui s'éloigne. Quelques minutes plus tard, il est seul assis à la table. Un serveur arrive : "Monsieur prendra un dessert ?"
Au commissariat, Harvey Dent est devant une vitre sans tain. Dans la salle, Montoya interroge Loeb. Du coin de l'oeil, Dent voit passer Damian Blood, son ancien ami des affaires internes, les menottes aux poignets. Il se détourne et se concentre sur ce qui se passe dans la pièce. Le commissaire passe facilement aux aveux, et propose un accord : en échange du service de protection des témoins, il donnera tous les détails nécessaires pour faire condamner les autres. Dent se penche en avant et frappe à la porte. Montoya comprend, se lève et le rejoint. "Alors ?" "Franchement, répond Montoya, avec ses aveux on l’envoie au trou sans problème." "Et les autres ?" Montoya ne répond pas. Le procureur hésite. Loeb était un rouage important du système et le laisser filer lui ferait mal, mais s'ils veulent vraiment faire tomber tout le réseau... De plus, le futur ex-commissaire a certainement de nombreux appuis. S'il décide de faire traîner les choses, le procès pourrait prendre des années. Prenant sa décision, Dent hoche la tête en direction de Montoya. "Dites-lui OK pour l'accord. Je verrai si j'arrive à faire quelque chose ensuite, histoire qu'il ne s'en sorte pas comme une fleur..."
Dans sa cave, Fox est en plein briefing avec les petits jeunes de la "Justice League". Un portable sonne : Barbara sursaute, hésite et décroche son téléphone. "Allo, papa ? ... Mais c'est une super nouvelle ! A demain !" Elle raccroche avec un grand sourire, puis voit le visage réprobateur de Fox. "Mon père vient d'être blanchi et réintégré dans ses fonctions !" Fox la félicite pour la nouvelle, puis l'engueule - pas de téléphone portable pendant les briefing, merci. Son ton sévère ne parvient pas à faire disparaître le sourire de Barbara. Il soupire et reprend sa présentation.
Sur un toit, Kovacs attend Catwoman qui lui a donné rendez-vous. Il est inquiet - ce n'est pas son genre d'être en retard. Lorsqu'elle arrive, elle a le teint pâle et le visage fatigué. "J'ai des ennuis", annonce-t-elle sans préambule. Apparemment, Sal Maroni a fait le lien entre Selina Kyle et Catwoman. Il menace de tout révéler si elle ne procède pas pour lui à l'élimination de trois individus gênants : Gordon, Montoya et Dent. Kovacs hoche la tête. "Je t'aiderai. J'ai des amis." Selina, un peu rassurée, lui sourit. Elle doit rentrer - Thomas Wayne ne doit pas se réveiller à côté d'un lit vide.
Sur toutes les chaînes d'informations de Gotham, la nouvelle passe en boucle : le maire et le commissaire de police ont tout deux été arrêtés. Au téléphone, Fox essaie de soutirer à Dent les dernières nouvelles - il est impossible que son frère puisse être impliqué. Dent, cassant, réplique qu'il a pour sa part vu passer un ancien ami avec des menottes. Fox l'entend inspirer un grand coup, et lancer "Euh... Je vais te rappeler" - suivi d'un brouhaha dominé par la voix lointaine d'Eric Lamarche. Dans le commissariat, la porte s'est en effet ouverte sur celui-ci, entouré d'un aréopage d'avocats et d'une brochette de journalistes, incluant Vicky Vale. Dent, enfilant mentalement son costume des relations publiques, tente de calmer le jeu. Il explique posément la situation, tâche de leur rappeler que la police doit faire son travail dans le calme - mais échoue. Lamarche finit par lancer : "En attendant, je suis le n°2..." Le sang de Dent ne fait qu'un tour, et devant la caméra de Vicky Vale il traite Lamarche de vautour et de crapule. Des policiers finissent par écarter les journalistes, et Dent par se calmer. Il se tourne vers les avocats - tous avocats de Bruce Wayne, bien sûr ? Bien sûr. La loi ne donne toutefois droit qu'à un seul avocat pour l'assister directement durant l'enquête. Un homme s'avance, lunettes noires et canne blanche à la main. Le procureur le guide courtoisement vers les salles d'interrogatoires. "Par ici, maître Murdock."
Dans une rue proche du manoir Fox, un flash de lumière. Quelques secondes plus tard, dans un habit ordinaire, Kovacs se dirige vers le portail. Il est accueilli par Alfred, qui part aussitôt chercher le propriétaire des lieux. Celui-ci ne peut s'empêcher de remarquer : "Tiens, le système de sécurité fonctionne ? Faites-le descendre dans le Terrier." Alfred rejoint Kovacs, le guide dans un petit salon, tire sur le balancier d'une horloge, et lui fait signe de descendre l'escalier caché qui vient de s'ouvrir. En bas, Kovacs et Fox se serrent la main. "Comment va le Justice League ?" demande Fate. Fox sourit. Ses protégés font de gros progrès. Ils discutent quelques instants des jeunes méta-humains, notamment de Barbara Gordon- aka Robin. Kovacs finit par en venir à la raison de sa visite : "Vous avez vu Dent à la télé ?" "Non, mais vu que Lamarche s'est pointé quand je l'avais au téléphone, je devine assez bien..." Il explique qu'à part sa profonde conviction que Bruce Wayne est innocent, il n'a aucune information sur cette histoire. "Vous pensez que ça pourrait être un coup monté par Lamarche ?" demande Kovacs. Fox va pour répondre, hésite, et déclare : "Il a toujours voulu être maire... Ce ne serait pas forcément un mal pour Gotham, cela dit." "Et Lex Luthor ?" reprend Kovacs. "Il pourrait tirer les ficelles." "Lex Luthor ? Quel rapport avec Lamarche ?" "Luthor et Lamarche sont très proches... Vous ne le saviez pas ?" La question est inutile, la figure de Fox est éloquente. Fate lui raconte rapidement que Lamarche prévoit de travailler pour Luthor, provoquant la fureur de Fox. Kovacs arrive péniblement à le calmer, expliquant qu'il faudra connaitre les motivations de Lamarche avant de sauter aux conclusions.
Kovacs, sur le point de partir, décide soudain d'aborder un autre point : "J'ai un autre souci dont je dois vous parler." "Repeindre une voiture ?" demande Fox, amer. Notant le regard surpris de Kovacs, il secoue la tête. "Mme Wayne", reprend Kovacs. Au regard surpris de Fox, il reprend : "Selina." "Ah !" Il explique que Maroni utilise son passé houleux pour faire pression sur elle, et qu'il aimerait l'aider. Fox insiste pour avoir un peu plus de détails, mais Kovacs rechigne. Avant que la discussion n'avance, Alfred introduit un Harvey Dent au bord de l'apoplexie. "Mais qu'est-ce qui lui prend, à Lamarche !?!" Il vitupère un moment, faisant les cents pas, sous le regard compréhensif de Fox et le regard inquiet de Kovacs. Fox essaie de calmer son ami, et de le lancer sur un autre sujet : "Et Bruce Wayne ?" "On a pas grand chose probant sur lui. Il aurait peut-être laissé faire, mais à part ça..." Dent soupire. Cette histoire, c'est vraiment pas le moment - d'autant que le projet Arkham City commence à peine. Fox prend la mouche, et rappelle tout le mal qu'il pense de cette idée, soutenu par Kovacs. Bientôt, les trois hommes s'engueulent à nouveau. Pourtant, un doute commence à poindre dans l'esprit de Dent - sur Luthor et ses projets. Il y a toujours cette vieille histoire de matériel LexCorp qui a servi à désactiver l'armure de Silverfox, et qui a fini par un "malencontreux hasard" dans les mains du Joker...
Revenant à la situation de Lamarche, Fox tâche de localiser la position actuelle de ce dernier par le biais de son téléphone portable, mais échoue - et dans un bureau de la Lex Corp, un petit voyant rouge se met à clignoter. Dans un luxueux bureau, dont la baie vitrée donne sur les Narrows, Lex Luthor joue avec une petite pierre verte. "Alors, M. Lamarche, vous avez échappé à cette petite embuscade du procureur Dent ?" Lamarche grince des dents - il n'a pas apprécié la fuite de Luthor, et le fait bien savoir. Celui-ci, conciliant, explique que le projet Arkham City est encore secret - et que sa présence n'aurait pas manqué de soulever certaines questions. Lamarche, dubitatif, demande de but en blanc si Luthor a quoi que ce soit à voir avec la situation. Luthor hausse les épaules - la lutte contre la corruption l'arrange bien, mais non, il n'y est pour rien." Lamarche se fait insinuant, remarquant que s'il était à la tête de la mairie, les projets de la LexCorps s'en trouveraient facilités. Luthor évoque les problèmes de conflits d'intérêts, d'image publique, mais Lamarche balaie l'objection d'une revers de la main - tous ça peut se gérer. "Je vous fais confiance pour ça", murmure Luthor avec un sourire. Il promet à Lamarche qu'il verra s'il peut s'arranger pour prolonger la mise à l'écart de Wayne. Les deux hommes discutent encore quelques minutes, Luthor tâchant d'estimer les intentions de son interlocuteur. Il finit par décroche son téléphone, composer un numéro, et lancer : "Miss Montoya ? Vous savez qui c'est. Dites-moi, vous voyez pour les frais d'hospitalisation de votre mère ? Si Wayne restait un peu longtemps sous votre garde, nous pourrons considérer que vous ne me devez plus rien... Qu'en dites vous ? J'en était sûr. Bonne soirée..." Il raccroche et sourit à Lamarche. "On verra bien Eric." Il lui tend la main. Peu après que la porte se soit refermée sur Lamarche, un employé de la LexCorps entre et tend une tablette numérique à Luthor. "Il faut que vous voyez ça, monsieur." Lex Luthor regarde un moment l'écran, l'air pensif. "Alors comme ça, Mr. Fox surveille Mr Lamarche ? Intéressant..."
Dans la cave, les trois hommes discutent toujours des évènements récents et de ceux qui en bénéficient. Dent essaie de convaincre Fate de lâcher sa source concernant le dossier remis à Gordon, mais sans succès. Pourtant, Fate sent un doute lancinant s'installer dans son esprit - ce dossier a-t-il été constitué avec la justice comme seule motivation ? Fox propose à Fate de localiser ensemble cette "source", et Fate finit par accepter de lâcher le morceau : une "vigilante" nommée Huntress lui a remis le rapport. Guidé par la connaissance étroite des Narrows que Dent a acquis durant ses activités en tant que Clayface, Fate parvient à "sentir" la localisation approximative de Huntress. Utilisant l'un de ses drones d'observation, Fox repère une ruelle ou une silhouette semble correspondre. Fox et Fate se préparent à partir, et Dent consulte sa montre - lui aussi doit y aller.
Dans une ruelle des Narrows, Fate apparaît dans un éclair de lumière, rejoint quelques minutes plus tard par Silverfox qui arrive par la voie des airs. Ils avancent dans le labyrinthe des ruelles, et entendent bientôt des cris. Se guidant sur le bruit, ils arrivent sur les lieux d'une scène sordide. Une prostituée est en train de se faire tabasser par un groupe d'homme - vraisemblablement la bande de maquereaux. Avant que les deux nouveaux venus n'aient pu intervenir, une silhouette féminine vêtue de cuir noir sort de l'ombre. Dans une main, elle tient une petite arbalète, et tire un carreau qui se plante dans la poitrine de l'homme sur le point de frapper - il s'effondre. Huntress lâche son arbalète, sort deux matraques électriques d'un mouvement souple et commence à rosser les hommes présents. Quelques secondes plus tard, plus un n'est debout et la victime a pris ses jambes à son cou. Silverfox descend du ciel - il tient dans sa main d'acier le col d'un des agresseurs qui avait réussi à s'enfuir, et le jette négligemment contre un mur. "Tiens, les grands héros de Gotham m'ont remarquée" lance Huntress sur un ton sarcastique. "Je suis flattée." Interrogée sur sa première victime de ce soir, elle hausse les épaules - ses chances de survie sont bonnes, si l'ambulance arrive rapidement. Elle appellera le SAMU dans 10 minutes. Fox la coupe : il a déjà appelé les secours par radio. Il n'est pas là pour discuter de ça, même s'il prend soin de noter qu'il désapprouve. Il souhaite savoir comment Huntress a constitué le fameux dossier. La jeune femme hausse les épaules - cela fait des années qu'elle travaille sur le sujet, qu'elle enquête sur Falcone et ses liens à la mairie et dans la police. "Quand Falcone saura qu'il a tout perdu, seulement à ce moment-là, je l'abattrai" conclut-elle d'un ton sans appel. Fox tique, mais propose néanmoins d'aider Huntress à maintenir l'ordre dans les gethos - sans éveiller le moindre intérêt. Alors que Huntress est sur le point de partir, Fox lui lance : "Essayer tout de même de ne pas tuer des gens." "Je vais y réfléchir", répond Huntress. Elle sort un lance-grappin, vise un toit, tire, et s'élève brutalement dans les airs.
Le téléphone de Jim Gordon sonne : c'est Lamarche le félicitant pour sa réintégration. Gordon remercie, mais avoue sa surprise : il ne s'attendait pas à cet appel. Qu'est-ce que cela cache ? Lamarche explique que vu la situation tendue, il apprécierait de voir Gordon a la tête de la police. Flatté malgré lui, Gordon tient néanmoins à ce que toute promotion se fasse dans les formes - après le départ de Loeb. Il ajoute une condition, indispensable : "Jamais vous ne m'utiliserez à des fins politiques. Ni vous, ni le maire, ni le procureur. Je veux juste faire mon putain de boulot." Lamarche approuve, rappelant combien il est attaché à l'indépendant de la police. "Tenez-vous prêt", conclut-il. Lamarche raccroche. Il est assis dans le canapé de son appartement. A la télévision, Bruce Wayne sort du commissariat sous les flashs des journalistes, lance : "Aucun commentaire" et s'engouffre dans une voiture. Quelques secondes plus tard, le téléphone de Lamarche sonne. "Bonjour Bruce. Alors, les nouvelles ?" Wayne lui explique : il a été libéré sous caution, et Montoya veut visiblement sa tête. Le temps de nettoyer tout ça, il laisse les clefs de la mairie à Lamarche. Lamarche lui demande s'il avait des plans pour Loeb. "Vire-le", répond Wayne. Lamarche propose Gordon pour le remplacer, à la surprise de Wayne - celui-ci préférerait quelqu'un d'un peu plus manipulable, genre Flass. Lamarche insiste et finit par obtenir son accord. Satisfait, le professeur raccroche et commence à composer un SMS à l'intention de Gordon.
Dent arrive chez Rachel Dawse, tenant en main un assortiment de plats cuisinés chinois. Dans l'appartement, Rachel est penchée sur son ordinateur, lisant une circulaire à l'aspect officiel. Elle sourit à Harvey, et lui montre l'écran : "Qu'est-ce que tu penses de ça ?" Le procureur se penche à son tour : il s'agit d'un projet de décret, sortant du bureau du gouverneur. Il déclare que les Narrows sont pour une durée indéterminée déclarés no man's land, sans présence américaine - et ne sont officiellement plus une partie des Etats-Unis. La gestion en serait confiée à la société privée Tyger. Le gouverneur se réserve le droit d'abroger ce décret à tout moment, réintégrant les Narrows aux USA. "C'est plutôt futé", remarque Harvey. Rachel approuve - une espèce de "système Guantanamo", dédouanant le gouvernement américain de tout problème qui pourrait survenir dans ce territoire. Ce qui fait de la société Tyger un magnifique fusible en cas de problème. Dent et Rachel s'installent autour de la table, commençant à se raconter leur journée.
Au petit matin, les informations annoncent que Loeb a été limogé, et que le capitaine Gordon est nommé commissaire de police avec effet immédiat. Le nouveau commissaire n'a pu être joint pour un commentaire. En l'absence de Bruce Wayne qui préfère prendre du retrait durant l'enquête, le professeur Eric Lamarche assurera l'intérim.
Au manoir Fox, Alfred apporte un téléphone à Lucius : Bruce Wayne est en ligne. A peine Fox l'a-t-il salué, que Bruce déverse toute son inquiétude - Renée Montoya veut sa peau, c'est évident. Fox pose enfin la question qui le tourment depuis la veille : "Mais... Il n'y a rien... N'est-ce pas ?" Après un instant de silence gêné, Wayne explique que lui-même n'a rien touché et n'a rien vu passer, mais qu'il a reconduit des gens en dépits des doutes qu'il avait sur leur compte. "Il n'y avait aucune preuves, et puis je ne voulait pas m'emmerder - ça marchait très bien comme ça." Fox, un peu déçu par son frère malgré lui, le rassure néanmoins - c'est à son avis très insuffisant pour le faire condamner. Wayne remarque que condamné ou non, il sera discrédité, et si son statut de méta-humain devient public, il sera livré aux fauves Gothamites.
Devant le commissariat, Gordon donne enfin une conférence de presse. Il explique qu'il s'agit d'un nouveau jour pour Gotham. Il va commencer par frapper un grand coup : aujourd'hui même, il va transmettre au procureur un mandat d'arrêt contre Carmine Falcone. Quelques minutes plus tard, Dent reçoit un SMS du Romain : "Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?!?"
Kovacs est chez lui lorsqu'il ressent une sensation étrange, comme un appel. Il se transforme en Fate et se tend vers la source du signal et "sent" son origine : la tour Luthor. Il se téléporte immédiatement sur place. Dans une grande pièce plutôt vide, sur un piédestal, repose un médaillon égyptien. Adossé au piédestal, les bras croisés, Lex Luthor attend. Il se redresse en le voyant apparaitre. "Bonjour, Dr. Fate. Je m'excuse pour cette méthode archaïque de vous contacter, mais je ne vous ai pas trouvé dans l'annuaire." Notant le silence de son interlocuteur, il embraie immédiatement : il souhaite l'embaucher. Ignorant que Fate connait déjà le dossier, il lui explique dans les grandes lignes le projet Arkham City, et qu'il a besoin de lui - et d'hommes comme lui - pour garder la prison. Il sait très bien que ses équipements sophistiqués seront insuffisant contre certains des individus qui seront enfermés. "Qu'en dites-vous ?" "Pourquoi pas..." répond Fate, songeant déjà à comment surveille Luthor au mieux. Luthor sourit : "Venez. Je vais vous présenter le chef de mon département R&D". Quelques minutes plus tard, Fate est face à un grand mince en blouse blanche, qui lui est présenté comme un certain Jon Osterman. Kovacs se réjouit que son casque dissimule ses traits, car sa surprise est totale - mis à part la couleur de peau, Jon Osterman est la copie conforme du Dr Manhattan ! Osterman, nerveux, salue le Dr. Fate et lui présente son idée : un prototype d'oreillette, permettant de le localiser et de le contacter à tout moment. Cette oreillette se branche sur ses ondes mentales pour projeter directement dans son esprit la position d'un criminel échappé, par exemple. Fate est catégorique : cette idée est pour lui inacceptable. Il est hors de question d'une machine interfère avec ses ondes mentales. Osterman s'en étonne : le casque doit bien fonctionner de la même manière ? Fate refuse seulement considérer la question. Luthor a l'air vexé du refus de Fate, qui lui suggère de le rappeler avec l'amulette si nécessaire. "Au passage, d'où vient cette amulette ?" Luthor prend l'air surpris. "Vous l'ignorez ? Elle appartenait à la femme de Nabu."
Lamarche et Fox sont en train de discuter dans le salon de ce dernier. Fox félicite Lamarche pour sa décision concernant le nouveau commissaire, et Lamarche accepte le compliment d'un sourire. "Bruce Wayne a été élu sur un malentendu..." finit-il par dire. Fox lève la main - il ne dira pas de mal de son frère. Mentalement, Lamarche remarque qu'il ne le défendra pas non plus. Lamarche explique à nouveau le projet Arkham City, et que c'est selon lui la seule solution qui leur reste. Lorsque Fox persiste à soulever des objections, Lamarche admet qu'il est lui-même inquiet, mais que la situation n'était plus tenable - Arkham est un saloon, on y entre et on en sort comme on veut. Fox remarque que Lamarche rate selon lui le point essentiel : une armée de méta-humains criminels, réunis au même endroit, libres de s'organiser et de préparer. Comme d'habitude entre eux, la discussion vire à l'aigre. Lamarche se sent de plus en plus mal, mais refuse de céder.
On frappe à la porte du bureau de Gordon : le procureur Dent. Il salue le commissaire et le félicite pour sa nomination. Il explique qu'il a un problème, et que cela ne va sûrement pas lui faire plaisir. Il explique rapidement l'accord officieux passé avec Falcone. La réaction de Gordon surprend Dent : "Ah, merde..." Dent déclare carrément être prêt à revenir dessus si Gordon pense pouvoir le faire tomber (la situation a changé), mais Gordon refuse. La possibilité de faire tomber tout le réseau de Falcone est trop belle. Après une longue discussion, les deux hommes ont établi un plan. Dent signe le mandat d'arrêt, et téléphone immédiatement à Falcone pour le prévenir du déroulement des opérations. Une voiture de police part chercher le vieux parrain, et l'emmène pour sa propre sécurité dans une planque de la police. Il est temps d'en finir.
Par une fenêtre d'un immeuble, on voit Salvatore Maroni entouré de se femme et de ses enfants. Un lueur rouge apparaît brièvement sur sa poitrine, un coup de feu, et Maroni s'effondre. Expirant doucement, le sniper repose son arme. A côté d'elle, Huntress observe la fenêtre et confirme le résultat du tir. Catowman se relève, le fusil en main.