Washington, jeudi 18 janvier, 21h. Depuis le superbe appartement qu'il loue dans la capitale fédérale, Lucius Fox a une vue magnifique sur le National Mall. Il n'est pourtant pas d'humeur a en profiter. Le scandale qui a éclaté lorsqu'il a révélé de manière détournée les propositions du général Wilson a certes coûté sa place à ce dernier, mais la rumeur dit qu'il aurait été muté à la CIA ou la NSA... Quant à l'armée de l'air, elle a simplement changé de tactique : Lucius Fox est en ce moment en procès devant une cour fédérale pour violation de l'espace aérien. Et, à en croire ses avocats, c'est assez mal engagé. Fox est épuisé. Pour couronner le tout, les nouvelles de Gotham sont assez mauvaise - l'insécurité est en train de repartir à la hausse. Les Narrows sont en train d'être "nettoyés" par un justicier d'un nouveau genre qui laisse derrière lui une longue traînée de cadavres et de grands smileys dessinés avec le sang de ses victimes sur les murs. La police n'a aucune piste. Alors que Fox est sur le point de se coucher tôt, on frappe à la porte : un courrier Fedex, urgent. Fox signe le récépissé et, curieux, regarde l'origine du colis - Rome. Perplexe, il ouvre l'enveloppe de papier Kraft et tombe sur l'article de la Gotham Gazette annonçant la mort de Rorschach. Dessus, un simple post-it : "Votre problème sera bientôt résolu. Remerciez votre ami de m'avoir débarrassé de cette ordure. CF". Le lendemain matin, le procès reprend. L'avocat de l'armée de l'air prend la parole - son client a décidé de retirer sa plainte pour "raisons internes", et souhaiterait un règlement à l'amiable. Le procureur renchérit : toutes les charges sont abandonnées contre Lucius Fox. Quelques heures plus tard, dans un bureau fermé, le règlement à l'amiable est conclu - Fox obtient le droit de voler au dessus de Gotham City sans aucune limitation ; il sera en revanche soumis à toutes les règles de vol habituelles - déclaration d'un plan de vol, identification, etc. - au-dessus du reste du territoire des États-Unis. L'arrangement s'accompagne d'une coquette somme d'argent. Sortant du bâtiment fédéral, Fox est accueilli par une meute de journaliste - il annonce qu'il ne peut révéler le montant de l'arrangement, mais qu'il fera bientôt un don très conséquent à une association de victimes de guerre. Quelques instants plus tard, dans sa voiture, il sort son téléphone et appelle Eric Lamarche. Tombant sur le répondeur, il lui demande de le rappeler.
Vendredi soir. Harvey Dent sort très tard de son bureau - ses dossiers continuent à arriver plus vite qu'il ne peut les traiter. Il se rend directement chez Rachel Dawse. Alors qu'il arrive à son étage, il aperçoit une silhouette féminine, vêtue de cuir noir, devant la porte. Celle-ci se relève, bondit vers la fenêtre du couloir et saute au-dehors. Harvey se précipite, mais lorsqu'il arrive à la fenêtre, la femme a disparu. Catwoman ? Posée sur le paillasson de Rachel, une épaisse enveloppe de papier kraft, adressée à Rachel Dawse. Harvey ramasse l'enveloppe, hésite un moment, puis rentre dans l'appartement. Saluant Rachel, il lui montre l'enveloppe et explique ce qu'il vient de voir. Perplexe, Rachel ouvre l'enveloppe et tombe immédiatement sur diverses photos d'elles, à l'orphelinat, à l'école... Dessous, un extrait d'acte de naissance au nom de Rachel Falcone, et un certificat d'adoption pour Mr et Mrs Dawse... Rachel devient livide. Elle se lève, se dirige vers un buffet et en sort une bouteille de Whisky. Alerté, Harvey se rapproche d'elle, la voit hésiter, et sur le point de se servir un verre. Harvey l'arrête, posant une main sur le verre - le bébé n'a pas mérité ça. Rachel se tourne brusquement vers lui. "Je ne peux pas être la fille de ce monstre !" Harvey, très secoué également, tâche de la réconforter - il comprend parfaitement ce qu'elle peut ressentir, n'étant lui-même pas étranger au sujet des pères qu'on préférerait de pas avoir. Rachel réalise tout à coup : "Je suis son héritière... Après Alberto et Sofia." Dent, hésitant, l'interrompt : "Pas après eux... D'après l'acte de naissance, tu es la sœur jumelle de Mario Falcone, donc maintenant l'aînée." Rachel sourit brusquement : "Et si j'acceptais ? Ce serait la fin des Falcone pour de bon..." Rachel interroge Harvey de nouveau sur la femme qui a apporté l'enveloppe, mais il ne peut rien dire de plus. "Qui aurait intérêt à ce que tu saches ?" Rachel n'a pas de réponse non plus. Harvey propose une autre solution : faire comme si rien n'était arrivé, brûler tout ça et oublier. Après tout, ce n'est qu'un dossier, peut-être un faux préparé exprès pour la perturber. Rachel refuse - ce dossier est la seule piste sur ses origines qu'elle a recherché sans succès pendant des années. Elle ne peut pas simplement le faire disparaitre. Elle part se coucher sans ajouter un mot de plus, et Harvey la rejoint bientôt pour la prendre dans ses bras.
A Gotham Airport, un avion vient d'arriver en provenance de Suède. A bord, un professeur Lamarche un tantinet énervé de ne pas avoir réussi à mettre la main sur Jonathan Crane en Suède - celui-ci était introuvable, et l'université où il était supposé enseigner n'a jamais entendu parler de lui. Alors qu'il descend l'escalier, Lamarche voit en bas le capitaine Gordon, seul, les mains dans les poches et la clope au bec. Il accueille Lamarche de retour de son "escapade en Europe", et lui explique qu'il est venu à titre officieux avant qu'il ne reçoive la convocation officielle. "Nom de Dieu de bordel de merde, vous avez foutu QUOI avec Rorschach ?!" Il raconte à Eric Lamarche l'article d'Edward Nygma, et ses liens supposés avec la mort de Rorschach. L'opinion ne le lâche pas, et il entend bien obtenir de réponses. Sur la défensive, Lamarche finit par admettre qu'il était bien sur les lieux - mais Walter Kovacs était un ami, Gordon ne peut pas supposer que... "Je vous crois, sinon vous auriez déjà les bracelets." Il ajoute qu'il va cependant être obligé de l'inculper - il a caché des informations à la justice, et l'opinion ne se satisfera de rien de moins. Ou alors, Lamarche peut peut-être lui donner un os à ronger ? Quelque chose à suivre ? "C'est entre vous et moi ?" demande Lamarche. Gordon désigne les alentours d'un signe de la tête - il n'y a personne. "Il s'est flingué." Gordon grimace un sourire sans humour. "Non, mais sans blague ?" Lamarche persiste, et raconte la scène. Il explique comment Rorschach avait l'air complètement perdu, égaré, sur les dernières 24h. Gordon, d'abord estomaqué, le croit peu à peu. Il essaient de comprendre ensemble ce qui a pu mettre Rorschach - LE Rorschach - dans un tel état, mais ne voient pas. Un peu penaud, Lamarche conlut en expliquant qu'il a effacé la mémoire du policier avant de partir. Gordon, amusé, lâche "Tiens donc ? Effacé la mémoire ? Je croyais que vos pouvoirs se limitaient à la paralysie ?" Lamarche, coincé, admet qu'il en a caché l'étendue. Mais il ne pouvait pas révéler au public que Rorschach s'était suicidé, ç'aurait été le triomphe de la pègre. "Et la fin des justiciers", ajoute Gordon. Lamarche acquiesce - ce ne serait pas une bonne chose non plus. Gordon secoue la tête, et lui raconte les évènements récents survenus dans les Narrows. Ceci n'a rien à voir avec les activités de Silverfox, ou les siennes. C'est plus proche de celles de Rorschach, mais poussées à l'estrême - un émule ? Lamarche arrive néanmoins à convaincre Gordon qu'il ne faut pas que le suicide de Rorschach devienne public, et celui-ci acquiesce à contrecoeur - il n'est pas vraiment sûr que lui et Lamarche servent vraiment le même camp, mais dans l'immédiat leurs objectifs coïncident. Gordon propose d'antidater une déclaration de vol de sa Ferrari, qui sera retrouvée dans une pile de paperasse par un bureaucrate du commissariat - ce genre de chose arrive tout le temps. Ils trouveront bien un moyen de faire disparaitre la voiture... Gordon fait signe à Lamarche de le suivre - ils vont au commissariat, tout de suite.
Samedi matin, Rachel est toujours silencieuse. Harvey, hésitant, lance tout à coup : "Et si on pouvait avoir confirmation de ces informations, de manière, disons, un peu illégale ?" Le corps de Mario Falcone est encore au commissariat, son fragment d'ADN serait plus facile à obtenir que celui de Carmine Falcone, et un test de fraternité marche aussi bien qu'un test de paternité. Ils se séparent, sachant qu'ils se reverront - officiellement - dans l'après-midi au procès de Warren White. Avant d'aller au Tribunal, Dent passe au commissariat et rentre dans le bureau du capitaine Gordon. Il ferme la porte, et annonce qu'il a une faveur à demander. Il souhaite obtenir un fragment d'ADN de Mario Falcone. Gordon, que Dent trouve particulièrement tendu ce matin, n'est pas d'humeur à accepter un autre accroc à ses principes sans bonne raison. Dent insiste et le ton monte ; plusieurs policiers passant devant la porte fermée font de leur mieux pour ignorer les éclats de voix. Le procureur finit par mentir au capitaine : il affirme suspecter que Mario Falcone était un méta-humain, et souhaite vérifier sans alerter les médias. Gordon, grinçant encore des dents, accepte.
A son manoir, Lucius Fox accueille Eric Lamarche. Les deux amis se saluent, ils ont beaucoup de choses à se dire... Lamarche explique qu'il était parti visiter un collègue. Fox raconte les dernières nouvelles concernant ses ennuis avec les militaires, et montre l'article de journal avec le post-it à Lamarche. Celui-ci dénie vigoureusement avoir quoi que ce soit à voir avec cette affaire, et se garde bien de mentionner la proposition qui lui avait été faite par Falcone. La discussion dérive sur Rorschach - Fox le considère toujours comme un dangereux criminel qui n'aurait pas dû sortir de Blackgate, et Lamarche affirme toujours qu'il avait changé. "Tout le monde peut changer, affirme-t-il. J'ai changé." Fox, suspicieux quant au rôle joué par Lamarche dans la mort de Rorschach, tente de le prendre au chantage affectif, mais Lamarche tient bon. Fox finit par le croire, et s'excuse d'avoir douté de lui, mettant le professeur extrêmement mal à l'aise. Il est sauvé par son téléphone : un coup de fil du docteur Fries, Silver St-Cloud s'est réveillée ! Lamarche raccroche et annonce avec un grand sourire : "Superbe nouvelle, Silver St-Cloud est sortie du coma !" "Superbe nouvelle", répète Fox, pas franchement enthousiaste. Lamarche se prépare sur le champ à partir. Resté seul, Fox feuillette l'article du New Frontiersman, quand Lamarche reparait : est-ce qu'Alfred pourrait lui appeler un taxi ? Puis il part pour de bon. Fox relit l'article, et notamment le passage sur la Ferrari blanche. Il hésite, puis se dirige vers l'ascenseur qui mène au garage - où il trouve la voiture de Lamarche, l'aile avant droite enfoncée. Il soupire, demande à Alfred d'aller lui chercher quelques outils et de la peinture.
A l'hôpital, Silver St-Cloud est sortie du coma, mais semble encore dans les vapes. Alors qu'il approche, Lamarche sent que son pouvoir de désactive - Silver St-Cloud a retrouvé le sien. Il s'installe à ses côtés, coupe son portable et lui sourit. Silver St-Cloud hésite, et lui demande "Où est Evan ?" Lamarche ne tarde pas à réaliser que la jeune femme a perdu l'essentiel des souvenirs de cette soirée tragique, il y a un an.
Harvey est en train de se rendre sur une scène de crime. Le flic au téléphone qui l'a prévenu n'avait vraiment pas l'air dans son assiette, et sa description rapide des faits - "un SDF est tombé sur un charnier en cherchant un coin où dormir" - n'est pas faite pour le rassurer. Sur place, sur un dock des Narrows, la police est déjà au travail. Gordon a l'air un peu verdâtre. Deux policiers vétérans, de garde devant un container, contiennent mal leur nausée - l'un d'eux a visiblement vomi sur ses chaussures. L'odeur qui sort du container est immonde, une odeur de mort, de pourriture et de produit chimique. Deux brancardiers sortent un corps du container, dans un sac en plastique. Dent leur fait signe de s'arrêter, et leur demande d'ouvrir le sac quelques instants. "Je préférerai pas, monsieur" répond le brancardier de tête. Devant l'insistance de Dent, il détourne les yeux et tire la fermeture éclair pendant que son collègue leur tourne le dos. Dent laisse échapper un hoquet, fait un pas en arrière et tombe sur les fesses sans cérémonie. Le visage du mort est d'un blanc de craie, ses cheveux et ses sourcils d'un vert malsain, ses yeux sont exorbités et sa bouche est étirée dans un épouvantable rictus, faisant comme un sourire macabre. Dent laisse le brancardier refermer à tâtons le sac, et se dirige vers le container. Il jette un bref coup d’œil à l'intérieur - d'autres corps, tous dans le même état. Il ressort en titubant et vomit à son tour. Se reprenant, il s'essuie le visage et rejoint Gordon : "Il faut trouver l'ordre qui a fait ça. Par tous les moyens." Le légiste arrive sur ces entrefaites. L'homme dont la profession consiste à disséquer des cadavres morts de façon non naturelle semble lui aussi secoué, et n'a pas grand chose à offrir. Les morts sont là depuis quoi, des jours, des semaines ? Difficile à dire, les conditions de conservation sont très mauvaises, avec l'humidité ambiante... Quant aux causes de la mort - ils se sont asphyxiés de rire.
Chez lui, Fox a finit son travail de peinture et allume la télévision. Vicky Vale est en train d'annoncer une évasion de masse à Arkham. Fox sursaute, enfile son armure, et va pour décoller quand Pamela Isley surgit. Son père était internée là-bas, il va falloir qu'elle se défende... Et elle part s'enfermer dans la serre. Fox n'a pas le temps de discuter, et décolle pour Arkham. Il arrive sur place quelques minutes plus tard. Une partie de l'asile est en feu, et les pompiers sont sur place. Vérifiant les plans du bâtiment, Fox constate qu'il s'agit du quartier de haute sécurité. Fox avise Flass, grimace, mais descend le rejoindre "Où est Gordon ? " "Sur les quais, il y a pire là-bas..." "Hein ?! Vous vous foutez de moi ?!" "C'est juste des fous..." "C'est vous qu'il faudrait enfermer, Flass."
A l'hôpital, un certain bruit commence à se faire entendre à l'extérieur de la chambre de Silver St-Cloud. Mécontent, Lamarche sort demander un peu de calme et voit un groupe réuni devant une télévision - Vicky Vale continue à couvrir la situation à Arkham. Lamarche se précipite dans la chambre de St-Cloud, prend congé et repart, tâchant d'ignorer la dernière phrase de St-Cloud dans son dos "Si vous croisez Evan, dites-lui de passer me voir..." Lamarche se précipite au manoir Fox, passant un coup de téléphone pour prévenir de son arrivée. Sur place, il enfile rapidement son costume du "Verbe", se précipite dans la garage, et s'arrête devant se Ferrari réparée et repeinte en verte. Il grimace - pas le temps pour ça maintenant. Il enfourche sa moto et part pour Arkham. Conduisant d'une seule main, il appelle Dent pour le prévenir qu'ils auront besoin d'aide - et pas du procureur.
A Arkham, Fox s'est connecté depuis son armure aux caméras de sécurité. Il voit une jeune femme entrer dans le bâtiment en saluant à l'accueil avec un grand sourire, avant d'abattre sans sourciller les gardes présents au pistolet. En riant de manière hystériques, elle sort une charge massive d'explosif pour faire sauter l'un des murs de la prison. D'autres images la montrent en train de s'enfuir, aidée par Jason Woodrue et Bane, toujours hilare. Fox scanne son visage, et l'identifie rapidement - Harleen Quinzel, jeune interne à Arkham, récemment victime d'une tentative de viol dont elle a été sauvée par Rorschach...
Aux docks, Dent, repose son téléphone et se tourne vers Gordon. "Il faut qu'on aille à Arkham. Une évasion comme jamais." "Vous plaisantez ? Avec ce qu'on a ici ? Ce sont juste quelques fous." "Pas quelques fous. Tous." Incrédule, Gordon dévisage Dent avant de lâcher une bordée de jurons et de se précipiter vers sa voiture, imité par Harvey Dent.
Lamarche arrive à Arkham. Fox lui présente rapidement la vidéo, et Lamarche grimace - c'est lui qui a embauché Harleen Quinzel. Il s'agit de l'ancienne stagiaire de Jonathan Crane - pourrait-il être derrière tout ça ? Lamarche explique que Crane n'est pas en Suède, où il était supposé être. Fox, brusquement inquiet, appelle Alfred pour lui dire de mettre le manoir en alerte maximale, et surtout de surveiller la serre. "Il n'y a plus de serre, monsieur, répond Alfred. Par contre, nous avons maintenant un très luxuriant jardin botanique à ciel ouvert." Fox raccroche, et explique à Lamarche que Pamela est une méta-humaine puissante, très puissante - les choses pourraient dégénérer.
C'est au tour de Gordon et Dent d'arriver. Gordon part immédiatement prendre le commandement du SCU. Pendant que Lamarche et Dent se saluent avec froideur, Fox se branche sur les satellites de télécommunication. Il repère rapidement un gros bordel au niveau du Palais de Justice, et les flics réclament de l'aide sur un ton désespéré - un individu ultra-rapide est en train de les massacrer en hurlant le nom d'Harvey Dent. Silverfox part sur le champ, et Lamarche annonce qu'il part à la recherche de Bane, et conseille à Dent de chercher Woodrue dans les égouts - il a déjà montré son goût pour ce genre d'endroits - avant de partir à son tour.
Lorsque Silverfox arrive au Palais de Justice, la scène est dantesque. Plusieurs cadavres en uniforme continuent à perdre leur sang sur la place. Des balles fusent, mais ne parviennent pas à atteindre Zsasz qui court d'un flic à l'autre et les taillade sauvagement. Silverfox tente d'anticiper la trajectoire de Zsasz mais se rate. Zsasz esquive le coup, et avec tout son élan enfonce son couteau dans une jointure de l'armure, près du cœur. Silverfox s'effondre au sol, le sang giclant sur son armure. Il voit Zsasz massacrer quelques autres policiers avant de disparaitre, puis perd connaissance. Quand il se réveille, un infirmier penché sur lui est en train d'essayer de retirer son armure. D'une pensée, Fox la rétracte, et fait signe au jeune homme de s'occuper de son flanc. L'infirmier insiste pour l'emmener à l'hôpital, mais Fox refuse - il a à faire. L'infirmier soupire, sort son portefeuille, lui dit de mordre dedans et commence à travailler - désinfection à l'alcool à 90° et suture sans anesthésie. Ça fait un mal de chien, mais en quelques minutes le travail est fait. Fox demande et obtient des antidouleurs, les avale et décolle en vol semi-automatique.
Lamarche n'a pas de satellites, mais il a un cerveau en état de marche. Se remémorant le dossier de Desmond qu'il a lu assez souvent pour le retenir par cœur, il passe en revue toutes ses anciennes planques, et finit par s'arrêter sur Ace Chemicals. La destination lui parait d'autant plus probable qu'elle conviendrait aussi à Crane, dont il est de plus en plus convaincu qu'il est derrière tout ça. Il arrive devant l'usine sur sa moto, passe sous le scotch de la police encore en place et entre. Les lieux semblent déserts, et Lamarche tâche de ne faire aucun bruit en explorant l'endroit. Sur une passerelle au-dessus d'une cuve de produits chimiques, il voit un corps inconscient - un homme d'une carrure imposante, portant un masque noir. Lamarche se retourne et fait face à Jonathan Crane, lui aussi en tenue de soirée. Sa silhouette maigre est cachée par un costume de toile de jute, son visage dissimulé sous une cagoule qui évoque un épouvantail, mais Lamarche reconnaitrait sa voix entre mille lorsqu'il lance : "Qu'est-ce que vous faites ici ?" Prudent, Lamarche note que Crane tend négligemment le bras vers lui, sans doute prêt à l'asperger de son gaz psychotrope. Il répond courtoisement qu'il poursuit Bane, et supposait que Crane y était pour quelque chose dans l'évasion. Crane nie être responsable - il ne veut pas de concurrence comme maître de la terreur à Gotham. Il explique à Lamarche que Harleen Quinzel est Harley Queen, la meurtrière qui sème la terreur dans les Narrows ces derniers jours. Lamarche semble le croire et se prépare à partir, et lance : "Il faudra que vous me reparliez de cette histoire de terreur à Gotham..." "Oh, mais je peux vous montrer" fait Crane alors qu'un gaz s'échappe de son costume. Lamarche ne bouge pas et ne manifeste aucune peur. "Franchement, Jonathan, ça a marché une fois. Mais deux ?" Il ajoute que Crane n'est la priorité sur sa liste personnelle de soucis à régler. Crane répond qu'aux sommets de leurs listes respectives se tient probablement la même personne - le petit ami d'Harley Queen. Lamarche, surpris, comprend rapidement : "Le charnier sur les docks ?" "C'est moi qui ait envoyé le SDF là-bas." Crane accepte de rester en contact avec lui, et avant de partir lui lance : "Prenez Desmond. Et descendez de 3 niveaux." Lamarche lui tourne le dos et commence à descendre les escaliers. Une fois hors de vue de Crane, il sort une capsule antigaz du dispositif qui lui couvre le bas du visage, et soupire de soulagement - si Crane avait fait une deuxième tentative... Au 3ème sous-sol, Lamarche s'arrête brusquement. Ce devait être un entrepôt avant. Cela ressemble maintenant à la décharge d'une fête foraine malsaine. De vieux manèges rouillés, quelques vieilles attractions hors d'état... Et aussi, des tables couvertes de produits chimiques et de matériel scientifique. "Il faut que Lucius voit ça", songe-t-il. Il tique tout à coup, saisit ses lunettes et se souvient. Il soupire à nouveau et téléphone à Fox. "Tout va bien ? J'espère que Dent s'en sort..."
Dans les égouts, la piste de Woodrue est facile à suivre quand on sait quoi chercher. Du pollen, quelques fleurs maladives sur les murs... Bientôt, la piste rejoint une fissure dans le mur, et descend plus profond encore, dans les anciens sous-sols de Gotham. La ville, au cours des années, a toujours bâti par-dessus le vieux. Bien loin sous la surface, Clayface redécouvre la Gotham du 19ème siècle, ses becs de gaz et ses vieilles maisons. Brandissant une maglite, il continue à avancer malgré l'obscurité. Il perd la trace de Woodrue, mais entend bientôt des traces de pas. Il éteint sa torche, et prend l'apparence d'une porte cochère avant d'être découvert. Woodrue qui revient ? Non. Ses yeux s'adaptant à la très faible lumière, Clayface voit un autre individu arriver, vraisemblablement un SDF qui aurait trouvé refuge ici d'après sa vêtements déchiré. L'homme est gigantesque, une montagne de muscles. Il marmonne tout seul en marchant : "Solomon Grundy, né un lundi. Né un lundi. Solomon Grundy." Après qu'il soit passé devant lui, Clayface change de forme et prend apparence humaine, puis interpelle l'étrange personnage. Avec des mots simples, calmement, il explique qu'il cherche un homme passé par là. Le SDF dévisage Dent, puis lâche : "Ils ont envahi le territoire de Solomon Grundy. Partez !" Dent insiste - il doit le retrouver. Et comment ça, "ils" ? "L'homme blanc me fait peur", répond la brute. Elle désigne une direction du doigt. "PARTEZ !!!" Pour appuyer ses propos, il abat son poing sur un mur, l'enfonçant d'un bon centimètre et envoyant des ondes de chocs au travers des bâtiments. Prudent, Clayface s'éclipse. Le fou pourrait faire s'effondrer tout le sous-sol... Clayface suit la direction donné par "Solomon Grundy", et après une série de passages étroits se retrouve dans le sous-sol d'une usine désaffectée, empli de vieux manèges. Il surgit derrière Lamarche, qui surpris se met sur la défensive. Clayface lui dit de se calmer, et Lamarche comprend instantanément. "Oh, c'est vous, Dent. Pardon, Clayface..."
Silverfox arrive sur ces entrefaites. Il est visiblement mal en point, et du sang séché macule un côté de son armure. Il a vu Bane en train de pleurnicher sur une passerelle plus haut et félicite Lamarche, mais celui-ci reconnait qu'il n'y est pour rien - c'est un coup de Crane, qui est apparemment de leur côté dans cette affaire. Lamarche, très inquiet de l'état de son ami, réussit à le convaincre de dégager partiellement son armure pour qu'il puisse s'occuper de ses blessures. Puis, Fox jette un œil aux produits chimiques - des composés particulièrement bizarres, dont l'utilité n'est pas évidente. Touchant l'un des produits de son doigt nu, Lamarche voit sa peau blanchir. Réfléchissant, Fox marche nonchalamment le long des murs - avant d'agripper brusquement une grille d'aération, de saisir ce qui se trouve derrière et que ses capteurs de chaleur ont détecté, et de l'enfermer dedans. De la masse de métal monte une voix aigre, exigeant d'être laissé en paix. Lamarche, mal à l'aise, la reconnait instantanément - Cobblepot. Celui-ci menace de révéler ce qu'il vient d'apprendre - que Clayface est Harvey Dent - s'il n'est pas libéré, et le procureur - toujours sous la forme d'un SDF - envoie un regard noir à Lamarche. Cobblepot est prêt à révéler tout ce qu'il a vu ici - il sait qui est derrière tout ça. En échange, il veut la liberté - il n'a jamais rien fait de mal, on n'a aucun droit de le garder à Arkham. Mal à l'aise, Lamarche reconnait que c'est le cas et accepte. Silverfox attrape la masse de métal et la déchire en deux, libérant le petit homme. Cobblepot explique alors qu'Harley Queen est bien celle qui les a aidé à s'enfuir, et qu'elle travaille pour un clown - un type au visage blanc, aux cheveux verts, en costume violet. Pas un mec déguisé en clown, précise-t-il - ça n'avait pas l'air d'être du maquillage, ou une teinture. Un vrai clown. Le genre dont les enfants ont peur. "Bane l'appelait boss..." Cobblepot ajoute que pour lui, c'est pour leurs talents respectifs en chimie que le clown a fait sortir Desmond et Woodrue d'Arkham, en vue d'un futur projet. Et est-ce qu'on pourrait le laisser partir, maintenant ? Fox lui propose de l'héberger, mais Cobblepot préfèrerait Chicago, si ça ne lui fait rien, merci beaucoup. Fox promet de subvenir à ses besoins immédiats, en échange de quoi il apprécierait son aide - donnée en toute liberté, cette fois, ajoute-t-il avec un regard de biais à Lamarche. Cobblepot accepte, et Fox demande à Alfred de faire envoyer un hélicoptère à Ace Chemicals. Alors que Cobblepot est sur le point de partir, Clayface se dresse devant lui, brandissant un membre en forme de hache - si jamais il venait à dévoiler quoi que ce soit le concernant... Cobblepot hausse les épaules et part.
Clayface part à son tour : il doit retourner à Arkham avant d'éveiller davantage les soupçons, et il n'a pas l'air dans son assiette. Restés seuls, Fox et Lamarche examinent les notes laissés sur les tables. Elles sont anarchiques, écrites visiblement par un esprit dérangé, pratiquement impossibles à comprendre. Elle sont entremêlées de dessins et de petits sketchs. Travaillant un moment, les deux hommes réussissent à instaurer un semblant d'ordre chronologique. Les sketchs du début sont minables, mais deviennent de plus en plus drôle, brillants mêmes - mais d'un humour sadique et violent. Les premières analyses de Fox sur les produits révèlent qu'il contient également une puissante neurotoxine, du même style que celles employées par Crane, mais aux effets bien différents - probablement hilarants. Ils trouvent également un lot de coupures de journaux, qui leur permettent de comprendre d'un coup que le clown serait le "Red Hood" décédé quelques temps auparavant... Voilà qui expliquerait le départ précipité de Clayface. Lamarche pense que Crane pourrait aider concernant ces produits, mais a des scrupules à lui fournir ça - ce pourrait être tomber de Charybde en Scylla... Néanmoins, ils conviennent qu'il leur faudra agir vite si le plus gros est encore à venir. De plus, il reste de dangereux criminels en liberté... "On en discutera au manoir, conclut Lamarche, mais pour l'instant j'ai des choses à révéler à quelqu'un."
A l'hôpital, Lamarche à nouveau en tenue civile rejoint la chambre de Silver St-Cloud. La jeune femme dort, et Lamarche la réveille. Derrière la vitre, on le voit commencer à parler et la jeune femme s'effondre en larmes.
Au manoir, Silverfox est devant ce qui reste de la serre, encore dans son armure, seul son visage étant apparent. "Pamela, ça suffit !" Une plante carnivore s'approche d'un peu trop près, Silverfox lui balance un violent coup du revers de la main et elle s'écrase un peu plus loin. "Pam !" Devant lui, la jungle épaisse s'écarte, révélant comme une porte en lierre qui s'ouvre. Pamela s'avance. A moitié nue, soutenue par plusieurs plantes qui donnent l'effet qu'elles flottent au-dessus du sol, elle n'est pas maquillée et sa peau est parfaitement verte. "Mr Fox. J'ai décidé d'assumer qui j'étais, lâche-t-elle dans un souffle. Je dois êtres prête pour me défendre." Silverfox soupire et admet qu'il n'a pas retrouvé Jason Woodrue. Pamela explique qu'elle ne peut pas rester ici, elle doit partir. Dans une zone sauvage, dans la forêt, elle sera plus en sécurité. Mais elle garde son portable - Fox pourra toujours la contacter. Celui-ci comprend qu'il ne sert à rien d'essayer de la dissuader et lance simplement : "Attention à toi". Elle lui fait signe de se retourner. Derrière lui, sur un arbre, le visage en écorce de Pamela Isley répond : "Ne vous inquiétez pas." Fox demande avec un sourire si elle compte faire un peu de ménage avant de partir, et elle hoche la tête - ses amis partent avec elle. Alors que les plantes commencent à se déraciner et à bouger, Silverfox lâche "Tu vas me manquer." Pamela sourit et répond : "Mettez une plante verte dans votre chambre. Pour vous, je verrai beaucoup une orchidée. Vous êtes un homme à orchidées."
Harvey Dent arrive chez Rachel avec une enveloppe en main, et annonce tout de go qu'il a plusieurs choses à luire. Alertée par son ton de voix, Rachel s'inquiète aussitôt : il veut terminer leur relation ? Il ne veut plus du bébé ? Comme Dent secoue la tête à chaque fois, elle reprend le sourire : "Ce ne peut pas être si grave, alors..." Dent lui tend l'enveloppe. Elle contient les résultats du test ADN. Rachel est bien la soeur de Mario Falcone. Rachel sort un briquet, et brûle le rapport. "Ca ne change rien." Harvey inspire un grand coup - il y a autre chose. Il la fait s'asseoir sur le canapé, et explique qu'il ne veut pas être comme Walter Kovacs, qu'il ne veut pas lui cacher des choses. Il hésite. Rachel, visiblement très inquiète, tente de désamorcer la situation : "Tu es Catwoman ?" Harvey sourit, puis secoue la tête. Levant sa main, sans dire un mot, il la fait changer de forme devant elle. Rachel hurle. Fin de l'épisode.