Gotham City, 31 décembre, un an plus tard.
La nuit tombe, il neige. Dans son bureau à la mairie, Lamarche regarde par la baie vitrée qui donne sur la salle des fêtes. Petite soirée entre intimes, on attend à peine 300 convives. Le maire Bruce Wayne est là, avec sa fiancée Vicky Vale au bras, en pleines manœuvres de relations publiques. Mais cela ne résoudra pas le problème qui plombe la fin de la première année de son mandat : depuis quelques semaines, un braqueur ultra-violent frappe au hasard dans Gotham. II se fait appeler Red Hood. Ce soir même, il a frappé à 2 endroits différents de la ville, à 10 minutes d'intervalle. L'opposition, avec à sa tête Terry McFannon, accuse le laxisme de Wayne vis-à-vis des méta-humains d'être à l'origine de la situation. Plusieurs journaux ont déjà exigé la démission du commissaire Loeb.
Loin d'ici, à Washington DC, Lucius Fox passe devant une commission du Sénat. Il y a maintenant des mois que le Homeland Security Department le harcèle pour qu'il s'abstienne de voler sans autorisation au-dessus de Gotham City, et pour qu'il cède la technologie "Silverfox" à l'armée de l'air. Le général Slade Wilson, de la dite armée de l'air, est présent, et n'est pas des plus tendres avec Fox. Il lui rappelant que la sécurité des États-Unis est en jeu, qu'ils sont en guerre contre le terrorisme, et que si des agents ennemis mettaient la main sur l'armure la sécurité du monde libre serait en jeu. Dégoûté, Fox réplique : "Vous n'avez pas plus urgent ? Vous savez, le chômage, la misère, la santé, tout ça ? Par ailleurs, si vous n'avez pas encore réussi à mettre la main plus directement sur mon armure, vous croyez que des terroristes y arriveront ?" Les membres de la commission sursautent à cette remarque, et l'un d'entre eux se tourne vers Slade. "Une seconde. Vous avez fait QUOI ?!" La séance se termine dans les remous, et Fox quitte la pièce. Quelques heures de vol non autorisé plus tard, il est dans son bureau : face à lui, sur un écran de vision-conférence, plusieurs des dirigeants d'une corporation japonaise. Fox pose ses termes : en échange des droits d'exploitation de Silverfox dans le domaine du divertissement - jouets, films, dessins animés, comics... - il veut un accès aux données de recherche des laboratoires de robotique du groupe.
A Gotham, les Narrows sont calmes. L'absence de Rorschach, toujours emprisonné, a permis aux deals de reprendre. Malgré son rejet des méthodes de Rorschach, Dent a pris sur lui de combler son absence, pour que les résultats obtenus ne disparaissent pas. Portant parfois l'apparence de Rorschach, parfois celles de petit frappe, il surveille le quartier. Alors qu'il passe à la limite des Narrows, il surprend un groupe d'hommes, visiblement en fuite. Ils portent des cagoules noires, à l'exception d'un seul qui porte une espèce de casque rouge. Comprenant instantanément de qui il s'agit, Dent les prend en chasse discrètement, jusqu'à une vieille usine Ace Chemicals en cours de démantèlement, mais finit par se faire repérer. Les gangsters ouvrent le feu, sans guère de succès, et se réfugient dans l'usine. Clayface passe au travers du grillage et rentre à son tour dans le bâtiment. Se glissant dans les ombres, il attaque le groupe par surprise. Les coups de feu n'ont guère d'effet sur lui, et à 1 contre 4 les bandits n'ont pas une chance. Red Hood lui même est en train de prendre la fuite par la passerelle surplombant les cuves de produits chimiques. Clayface se jette sur lui, et Red Hood tente d'esquiver sur la passerelle étroite. Il trébuche, et bascule par-dessus la rambarde avant de tomber dans la cuve. Clayface tente de le rattraper, mais en vain - le liquide verdâtre engloutit le malfaiteur. La lumière inonde soudain les lieux. Au-dessus de lui par le toit défoncé, Clayface repère un hélicoptère de la télévision. Dehors, le bruit des sirènes de police se rapproche. Il plonge vers les ténèbres, découvre une canalisation et fuit les lieux.
Pénitencier de Blackgate. Il y a maintenant un peu plus d'un an que Walter Kovacs purge sa peine. Condamné à 4 ans pour agressions et obstruction à la justice, il est sur le point d'être libéré pour bonne conduite. Ce soir est son dernier soir. Il n'y a que deux personnes à la bibliothèque du pénitencier : Kovacs lui-même, et le vieux détenu décrépit qui exerce la fonction de bibliothécaire. Kovacs est plongé dans un bouquin sur l'occultisme quand trois armoires à glace rentrent dans la bibliothèque - pas franchement des habitués. Du coin de l’œil, Kovacs les voit saisir le vieux et le flanquer dehors. Zucco entre tranquillement, et ferme la porte derrière lui. "J'ai un message pour toi, de la part de Falcone : tu ne sortiras pas d'ici. Par contre, ta mort va me permettre à moi de sortir." Il claque des doigts, et ses trois séides sortent des armes improvisées - cuillère aiguisée et gants avec des éclats de verre collés dessus. Rorschach se lève, attend qu'ils approchent, puis attaque brutalement. Il ne lui faut que quelques secondes pour les démolir, même en jugulant ses bas instincts - il cherche seulement à la neutraliser et n'inflige aucune blessure irrémédiable. Il se retrouve face à Zucco, qui transpire abondamment. Rorschach sourit - il n'a pas vu une telle expression sur le visage de quelqu'un depuis un an. Il saisit Zucco par le col et annonce calmement : "Moi aussi, j'ai un message pour Falcone", avant d’assommer Zucco d'un coup de tête.
1er janvier au matin, devant le pénitencier. La porte s'ouvre, et Kovacs sort, en habits civils, portant sans un carton ses effets personnels. Il avise immédiatement une Ferrari blanche garée en face. Adossé à la portière, Eric Lamarche. Surpris, Kovacs s'avance vers lui, et Lamarche lui lance : "Nous avons besoin de vos talents." Ils montent ensemble dans la voiture. Sur la route, Lamarche s'explique : il a besoin de son aide contre Red Hood. Il lui propose de reprendre du service, mais cette fois en travaillant avec la police de Gotham. Il a déjà arrangé un nouvel appartement pour lui, l'immeuble de son ancien appartement ayant brûlé. Kovacs hoche la tête, la nouvelle lui était parvenu en prison - 10 morts. Tant de générosité... Rorschach est suspicieux et refuse tout de go d'être sous les ordres de la police, mais ne ferme pas la porte à une collaboration. Ils arrivent à son nouvel appartement. Lamarche lui tend les clés, ainsi qu'une enveloppe dont dépassent quelques billets. A l'intérieur, le concierge nettoie consciencieusement le sol et lève la tête en entendant quelqu'un entrer. Il reconnait instantanément Kovacs, sursaute et s'écarte de son passage sans un mot. Alors que Kovacs monte l'escalier, le concierge lui décoche un regard mauvais.
Ce matin, le journal télévisé annonce la mort probable de Red Hood, et que Clayface est recherché pour meurtre. Gordon est déjà au téléphone avec Harvey Dent, pour lui annoncer qu'un avis de recherche a été officiellement lancé contre la créature. Aucune trace du corps de Red Hood. D'après les experts de la police, aucune chance qu'il ait survécu aux produits chimiques ; son corps a probablement été emporté via les égouts jusqu'à la baie - Dent note en passant de lancer une procédure contre les dirigeants d'Ace Chemicals pour non-respect des règles environnementales. Les hommes de Red Hood capturés ne sont que des petites frappes, mais pour l'instant ils ne craquent pas et ne lâchent rien. Par ailleurs, Gordon souhaite obtenir un mandat de perquisition contre Wayne Corps - puisqu'il faut trouver Clayface, il aimerait rouvrir l'affaire de ces hommes qui changeaient de visage il y a un an, et il soupçonne un lien avec l'incendie des laboratoires de biochimie de la corporation. Un frisson glacial parcourt l'échine de Dent - il sait pertinemment ce que Gordon risque de trouver. Il n'ose pas faire obstacle directement à Gordon qui le connait trop bien, et se contente d'expliquer qu'il lui faut des présomptions solides pour ça. Gordon s'étonne néanmoins - Dent n'est pas si tatillon d'habitude... Les deux hommes discutent encore quelques minutes, puis avant de raccrocher Gordon lâche en guise de flèche du Parthe, un sourire dans la voix : "Ah, et mes amitiés à Rachel Dawse."
Le manoir Wayne, où arrive la Ferrari de Lamarche. Il sort un beeper de sa poche, et le portail s'ouvre en silence. Lamarche se gare dans l'allée, et monte les marches du perron où l'attend Alfred. "Bonjour, Mr. Lamarche." "Bonjour, Alfred. Lucius est rentré ?" "Monsieur est rentré." Dans la manoir, Lamarche aperçoit par une fenêtre la serre de Pamela Isley - c'est maintenant une véritable forêt vierge, dont on n'ose plus guère s'approcher. La semaine dernière, une plante carnivore a détruit une vitre et mangé un pigeon qui passait. Depuis, Fox a ordonné des mesures de sécurité drastiques, mais n'a pas réussi à obtenir d'Isley qu'elle détruise la plante responsable - la jeune femme s'y refusait, soutenue curieusement par Lamarche. Dans son bureau, Fox accueille son ami, qui lui demande le résultat de son audition à Washington. "Pas terrible. J'ai fait enrager le KKK." Ensembles, ils envisagent les moyens de défense à adopter de manière officielle (contre les offensives légales) comme officieuse (contre d'autres tentatives plus directes). Fox garde en réserve une menace particulière - rendre public l'ensemble de ses travaux, ce qui ne manquerait pas de faire écumer le haut commandement militaire. "Ils sont au courant de ta technopathie ?" demande Lamarche. Fox répond par la négative - l'armure sera moins efficace entre les mains d'un autre. Leur conversation dévie sur l'école - en l'absence de Fox, Dinah Lance a accidentellement lancé un cri sonique qui a démoli les vitres de la salle de cours, et la serre à failli y passer. Ce fut l'occasion d'une engueulade mémorable entre Lance et Isley, qui ne s'entendent guère. Fox, mécontent, menace de mettre un avertissement à la jeune femme, mais Lamarche réussit à le convaincre qu'il s'en occupera. Lamarche quitte le bureau et se dirige vers le pavillon de chasse au fond du parc. Dans son bureau, Fox reprend ses travaux sur un exo-squelette discret pour Barbara Gordon, qui étudie également dans son établissement depuis septembre.
Dans les Narrows, Rorschach est de retour. Alors qu'il parcourt les ruelles, il repère quelques dealers. Les anciens s'enfuient dès qu'il le voit. Un petit nouveau qui s'est établi il y a peu décide de faire le malin, et sort un Uzi. Rorschach le plaque au mur et lui enfonce ses doigts dans la gorge. La petite frappe tombe au sol, suffocant, et commence à vomir. Quelques minutes plus tard, Rorschach arrive devant son vieil immeuble, dont il ne reste qu'une carcasse cramée. Le scotch de la police barre encore l'entrée. Rorschach rentre et examine les lieux. Aucun doute : plusieurs départs de feu, c'est bien un incendie criminel. Il repart dans les Narrows - quelqu'un va payer. Il se rend dans un bar, sur son terrain de chasse habituel. Peu de monde en ce milieu d'après-midi, mais les piliers de bar sursautent et font mine de se planquer quand le justicier rentre. Rorschach attrape un client par le poignet, lui brise un doigt et se tourne vers le barman. Quelques doigts cassés plus tard, il a un nom : Caccino. Un chef de gang. Rorschach, satisfait, se dirige vers la porte. Sur le seuil, il se retourne et lance : "Très bonne année à tous". Un autre bar et un bras cassé plus tard, il dispose d'une adresse. Vengeance en vue. Arrivé devant l'adresse extorquée, Rorschach s'apprête à ouvrir comme à son habitude la porte d'un coup de pied. L'enveloppe que lui a donné Lamarche glisse alors de sa poche. Rorschach la ramasse, hésite, le symbole d'une vie nouvelle entre ses mains... puis la remet dans sa poche et décide finalement de rentrer chez lui.
Breaking news au journal télévisé de ce soir : Red Hood, présumé mort, a refait surface. Il promet de faire passer un communiqué via le Net. A l'école, Fox donne un cours de biologie, mais s'interrompt quand Lamarche lui fait signe de le rejoindre. Fox cède la place à Isley pour la fin du cours, et rejoint Lamarche dans un bureau. Sur l'écran, Red Hood apparait, son casque rouge métallique reflétant la caméra. Lucius pianote fiévreusement sur son clavier, tachant de localiser l'origine du signal. Red Hood commence son message en annonçant qu'il veut se revanche sur Clayface. Il promet des morts sur chaque braquage, mais promet de rester "pacifique" si Clayface lui est livré. "A ce soir, Gotham, conclut-il. Je serai partout et nulle part." Le téléphone de Lamarche vibre : un message de Rorschach, "Où puis-je vous trouver ?" Fox met un moment à localiser l'origine, le réseau étant particulièrement encombré aujourd'hui. Il met un programme en route, qui l'avertira quand la trace sera terminée. Facétieux, il agrémente son travail d' un virus de sa composition à télécharger dans l'ordinateur identifié - le prochain navigateur Internet démarré renverra l'utilisateur vers une recherche Google "l'Informatique pour les Nuls".
Au commissariat de Gotham City, l'effervescence règne suite au message de Red Hood. Au milieu d'un essaim de flics en uniforme, l'inspecteur Flass se dirige tranquillement vers les cellules des prisonniers. Peu apprécié ici, personne ne lui adresse la parole. Il arrive dans un couloir tranquille. Derrière une vitre, une salle d'interrogatoire où marine depuis des heures un des hommes de Red Hood. Il est seul - Gordon et son équipe le laissent transpirer un moment. Flass jette un œil autour de lui, puis déconnecte la caméra de la salle. Devant la porte, il s'arrête, et sa silhouette se transforme, s'amincit, grandit. Quelques secondes plus tard, c'est Sal Maroni qui pousse la porte et rentre. En le voyant rentrer, le prisonnier sursaute - ce n'est pas la personne qu'il s'attendait à voir ! "J'ai fait jouer quelques faveurs, et on m'a accordé quelques minutes en ta compagnie" lance "Maroni". Le gangster recouvre rapidement son aplomb, et affirme que bientôt les Falcone ne seront plus rien, qu'ils les boufferont. "Maroni" insiste : il veut un nom et une adresse - ceux de Red Hood. Il sort tranquillement un cutter et commence à jouer avec, en rappelant les tristes statistiques de suicide en cellule. Un peu ébranlé, le prisonnier finit par lancer "Vous le trouverez au Foyer", et fournit une adresse. Quelques minutes plus tard, la caméra est reconnectée et Flass retraverse la salle principale du commissariat. Il croise Gordon qui l'engueule - qu'est-ce qu'il fout ici au lieu de bosser dans les rues !? Flass lui fait un doigt et sort par la grande porte.
Un peu plus tard, Rorschach et Lamarche - dans le costume du Verbe - se retrouvent dans les Narrows. Quelques dizaines de mètre plus haut, Silverfox est également présent, mais il voit un hélico des médias se rapprocher. Silverfox les salue, enlève son casque, et profite de l'occasion pour donner une rapide interview en plein ciel.Celle-ci est écourtée par un appel de Gordon : "J'ai l'armée là, ils menacent de faire donner la chasse. Ils disent qu'ils vous ont interdit de vol..." Fox rétorque que rien n'est décidé au niveau juridique, et que l'armée essaie de passer en force sans appui légal. Officiellement, Silverfox est un drone... Gordon, mécontent d'avoir été utilisé par les militaires, répond qu'il va gérer ça. Au sol, Rorschach raconte à Lamarche qu'il a découvert l'incendiaire, et lui tend une adresse griffonnée sur un bout de papier. Lamarche s'étonne que Rorschach ne se soit pas chargé lui-même du coupable, mais approuve. Rorschach se détourne, et son regard tombe sur une vitrine où il voit son reflet. Son masque semble s'animer, et une vision s'impose à lui. A Midtown, Clayface dans sa forme monstrueuse s'approche d'un immeuble, que Kovacs reconnait - un ancien foyer pour travailleurs pauvres. Rorschach se reprend, et annonce à Lamarche qu'il sait où est Clayface - et qu'il pense que celui-ci est sur les traces de Red Hood. Au professeur sceptique, Rorschach explique qu'il a des visions et qu'elles lui montrent toujours la vérité. Silverfox choisit ce moment pour atterrir - sa recherche vient d'aboutir, il a une adresse. Petit problème : celle-ci n'est pas dans le même coin de la ville que là où se rend Clayface... Lamarche, revenu de sa surprise mais toujours dubitatif quand aux "visions" de Rorschach, propose d'aller voir Clayface seul. Rorschach refuse - il vient aussi. Les deux hommes partent à moto, tandis que Silverfox se rend seul à l'adresse qu'il a trouvé sur le Net.
Midtown : un homme seul arrive au Foyer. Il regarde autour de lui, puis pénètre dans la cour. L'immeuble est tagué, et l'éclairage semble mort. L'endroit ressemble à un morceau des Narrows égaré dans Midtown. Une lumière blafarde provient d'une fenêtre du troisième étage. L'homme rentre et se rend immédiatement au troisième. Une seule porte est fermée, et un rai de lumière passe dessous. Alors qu'il est devant la porte, un bruit de moto se fait entendre. Par une fenêtre d'une chambre voisine, l'homme voit Rorschach et Lamarche arriver sur une moto, et se garer devant le bâtiment. Les deux hommes repèrent la fenêtre allumée, et Rorschach commence à escalader l'issue de secours. Craignant que Red Hood ne s'échappe, l'homme se poste devant la porte fermée, se transforme en Clayface et défonce la porte. La pièce est petite, et pratiquement vide. Une vieille lampe à pile fournit la lumière. Un individu au visage quelconque pousse un cri, affichant tous les signes d'une extrême panique. Clayface hésite, puis comprend soudainement. Rorschach pénètre à son tour par la fenêtre, évalue la situation et se jette sur l'homme. Dégoûté, Clayface lâche "Lâchez-le, c'est un putain de leurre." Rorschach, maintenant toujours l'homme paniqué, commence à l'interroger sans douceur, alors que Lamarche pénètre à son tour dans la pièce. Le prisonnier ne fait pas mine de résister et vide son sac. Contre l'annulation des ses dettes de jeu, il devait servir de leurre lors d'un hold-up... Lamarche prévient immédiatement Fox qu'il risque d'avoir de sérieux ennuis, de son côté. Clayface, contenant à peine sa rage d'avoir été joué, quitte la pièce. Rorschach ligote le prisonnier pendant que Lamarche appelle un fourgon de la police. Peu après les deux hommes repartent alors en moto. Aucun signe de Clayface.
Silverfox arrive seul à l'immeuble d'où provenait le message. Il le scanne rapidement et grimace - plein de civils. Montant un par un les étages, il observe aux rayons X les appartements à travers les portes, et finit par repérer des armes lourdes au troisième étage. Il prévient Lamarche, mais lui et Rorschach n'arriveront pas avant plusieurs minutes. Fox hésite, puis ressort de l'immeuble par une fenêtre. En vol stationnaire, il appelle Gordon pour le prévenir. Celui-ci lui donne le go - hors de question d'attendre, les hommes de Red Hood sont trop dangereux. Silverfox, finalement décidé, traverse brutalement la fenêtre de l'appartement. Il souris quand il entend l'un des bandits crier "Putain, c'est Silverfox !" Un des hommes est déjà KO, il fallait pas s'adosser à la vitre... Les 3 autres sortent des armes lourdes - fusil à pompe, mitraillette... Mais Silverfox est en grande forme, et parvient à neutraliser les 3 hommes sans guère de dégâts. Des balles fusent et se logent dans les murs, mais aucune n'est sortie de l'appartement pour autant que Fox puisse en juger. Le combat fini, le justicer fouille rapidement les lieux - Red Hood est absent. Sa radio intégrée se met soudainement en marche - une prise d'otage est en cours dans une bijouterie, Downtown. Silverfox s'assure que les hommes sont neutralisés pour un moment, prévient Gordon et s'envole pour la bijouterie. En bas, Lamarche et Rorschach sont sur le point d'arriver quand ils voient Silverfox jaillir de l'immeuble et repartir. Lamarche braque, fait un dérapage contrôlé, et repart à sa suite.
Lamarche et Rorschach arrivent sur les lieux de la prise d'otage quelques secondes seulement après Silverfox. Prudent, Lamarche se gare à l'écart - il n'est pas pressé de confronter Rorschach aux policiers. Alors que les deux hommes s'éloignent de la moto, une flaque de glaise s'écoule du moteur et des compartiments de rangement et se reforme sur le sol. Une silhouette humaine s'en forme, prenant rapidement l'apparence d'un homme de petite taille, en uniforme de policier. Clayface s'avance vers le groupe qui s'est formé autour de Silverfox et écoute la conversation. Silverfox a terminé de scanner les lieux, et livre son diagnostic : 2 otages, 4 preneurs d'otage dont l'un porte un casque mais ne semble pas armé. Laissant les policiers en faction, Silverfox s'écarte un peu pour discuter avec Lamarche et Rorschach. Clayface, sous son apparence de policier, s'approche d'eux et propose son aide, s'attirant une remarque sarcastique de Lamarche. Le "policier" regarde Lamarche dans les yeux et son visage change, devient brièvement celui inhumain de Clayface, puis reprend son apparence initiale. Les quatre hommes conviennent que les prises d'otage ne sont pas franchement leur forte, mais qu'ils ont à côté un spécialiste - Jim Gordon. Lamarche part le voir, et lui présente un rendu holo de l'intérieur du bâtiment. Pour inspirant un grand coup, il révèle au capitaine la présence sur place de Clayface. Immédiatement, Gordon prévient ses hommes - il y a un imposteur parmi eux ! Fox tente de le convaincre que Clayface pourrait aider, mais Gordon s'obstine - il y a des règles. Il refusera l'aide de Clayface tant que celui-ci ne se sera pas rendu et n'aura pas comme Rorschach réglé ses dettes envers la société. Lamarche intervient en influençant Gordon avec ses pouvoirs. Gordon, sous la pression, finit par s'en aller à grands pas un fulminant "Faites ce que vous voulez !"Les 4 le prennent au mot et se préparent. Fox donne une oreillette à Rorschach, qui enlève brièvement son masque pour la mettre, faisant tiquer les autres qui n'ont pas encore pris l'habitude. Rorschach pénètre ensuite dans immeuble voisin, et commence à ramper dans les conduits d'aération. Clayface de son côté se glisse dans les égouts et commence à remonter par les canalisations. Quelques minutes d'attente plus tard, Clayface est en position et observe la scène. Trois des preneurs d'otages se tiennent prêts à riposter à la police, pendant qu'un quatrième , deux flingues en main, en braque un vers chacun des otages. Soudain, un tintamarre retentit : le conduit dans lequel se trouvait Rorschach a cédé sous son poids, le précipitant au sol dans une pièce voisine de celle des preneurs d'otages. Ceux-ci paniquent et Clayface voit celui derrière les otages se préparer à tirer. Sans hésiter, il se jette sur lui et bloque ses deux armes dans la glaise, puis tire à lui les deux otages et les recouvre. Silverfox, alerté, défonce un mur et rentre, suivi de prêt par Lamarche qui lance un cri paralysant. Le combat tourne à l'avantage des défenseurs de la justice : Silverfox démolit les criminels à coup de poing en leur récitant les droits Miranda. Un des malfaiteurs, peu impressionnant physiquement, semble être celui qui donne les ordres. L'homme au casque rouge est prostré dans un coin de la pièce et ne bouge pas. Alors qu'un des sbires essaie de s'enfuir, Rorschach surgit derrière lui et le démolit d'une frappe vicieuse à la nuque ; un craquement sec de mauvais augure se fait entendre, et Rorschach ressent comme un regret - il n'avait pas l'intention de tuer, pas cette fois-ci. Alors que le combat est pratiquement terminé, le SWAT intervient. Ils ignorent complètement les criminels démolis et braquent leurs armes vers Clayface, toujours en boule dans un coin de la pièce. Celui-ci les enjoint eu calme et libère les deux otages, aussitôt pris en charge par deux des agents. Silverfox est sur le point d'intervenir en faveur de Clayface, mais celui-ci ne tient pas à ce que son ami se compromette pour lui. Il se liquéfie et disparait dans une canalisation, laissant le SWAT mitrailler le mur en pure perte. Lamarche se glisse derrière le chef du SWAT et, faisant de nouveau appel à ses pouvoirs, suggère "On l'a vu arriver par le conduit d'aération là-bas". L chef du SWAT hésite, se tourne vers Lamarche, le remercie et rappelle ses hommes. Ensemble, ils partent vers l'immeuble voisin. A peine sont-ils sortis que Rorschach avoue à Lamarche et Fox qu'il a accidentellement tué l'un des preneurs d'otages.
Dehors, les truands sont alignés contre le mur par les forces de police. L'homme en tenue de "Red Hood" s'est uriné dessus. Silverfox s'approche et attrape par le col celui qui donnait les ordres. Le truand ne cille même pas et propose à Fox de discuter sans armure. Rorschach intervient - il veut bien discuter, et n'a pas d'armure lui... Ensemble, Rorschach et Fox interrogent le prisonnier pendant que les policiers regardent ostensiblement ailleurs, mais sans succès. Leur interlocuteur se moque d'eux, affirme qu'ils ne pourront jamais le faire condamner. Quand Fox menace de le tuer sur place, l'autre rigole encore plus, en remarquant qu'il n'est pas crédible une seconde. Rorschach tente d'intervenir à son tour : "La peur, c'est mon métier." "Vous n'êtes pas le seul", s'entend-il répondre. Lamarche tique - il connait bien une autre personne dont la peur est le métier... Il prend sur lui de fouiller rapidement le prisonnier, et tombe sur ses papiers. Un certain Jason Todd... Silverfox consulte rapidement son ordinateur : il n'est pas dans les fichiers de l’État, mais a déjà été condamné dans l'Oklahoma pour violences. Incapables de faire ne serait-ce que ciller Todd, les 3 hommes le lâchent aux policiers.
Alors que Lamarche et Rorschach repartent, Fox part voir Gordon. Tout est bien qui finit bien, du moins pour ce soir, mais il reste des zones d'ombres... Gordon fait remarquer que si Red Hood est toujours un leurre, alors il y a eu une victime innocente la veille. "Je n'ai rien de personnel contre Clayface, explique-t-il, mais il doit se rendre et faire une déposition. Et pour ça, il me faut son identité." Cela dit, il laisse entendre que si Todd est reconnu comme le cerveau de l'affaire, le dossier Clayface pourrait finir sous le dessous de pile... tout comme celui de Silverfox, avant qu'il ne dévoile son identité. Un sourire en coin, il ajoute qu'il avait déjà de sérieux soupçons à l'époque. Il prend congé : il va à son tour tenter sa chance avec Todd, l'interrogatoire c'est aussi son métier... "Oh, conclut-il, et si vous pouviez dire à Barb d'arrêter les SMS en cours..."
Lamarche vient de déposer Rorschach derrière son appartement et se prépare à repartir, quand il avise une limousine posée là. Un gorille en descend, s'approche, et Lamarche le reconnait : un des chiens fidèles de Falcone. "Mon patron aimerait vous parler." Lamarche hésite, mais finit par le suivre et rentre dans la limousine. Assis en face de lui, Sal Maroni, avec un verre à la main. "Quelque chose à boire, professeur ? Non ? Je serai bref." Il explique qu'il a une proposition. Elle concerne également Fox, mais il pense que Lamarche sera plus raisonnable. Carmine Falcone connait des gens au Homeland Security. Les commissions du Sénat qui enquêtent sur Fox pourrait tout simplement s'arrêter... Après tout, des interventions comme celles de ce soir sont excellentes pour Gotham City. En échange, il demande simplement que Silverfox se tienne à l'écart des affaires de la famille Falcone. Il peut bien faire ce qu'il veut avec les petites frappes et les braqueurs comme Red Hood, mais il ne touche pas à leurs opérations. Lamarche sourit. "Vous savez, à force de le fréquenter, je crois bien que Silverfox a déteint sur moi." Il paralyse Maroni, sort de la limousine et rejoint sa moto. Quelques heures plus tard, il reçoit un court SMS : "Nous vous rappellerons."
Dans le quartier chinois, il y a une boutique New Age qui vend à des adolescents mal dans leur peur et des trentenaires baba cool de la camelote en aluminium. Mais dans l'arrière-salle, on y trouve une vraie boutique d’ésotérisme. Kovacs entre, passe immédiatement à l'arrière et discute quelques instants avec le tenancier - le temps de passer une commande. Puis son regard est attiré par la couverture d'un livre, portant une Ankh doré. Derrière lui, il entend le vieux chinois lui expliquer qu'il s'agit d'un ouvrage rare sur Hermès Trismégiste.
Chez les Wayne, Lucius Fox boit le thé avec Selina. En dépit des apparences, la conversation n'est pas des plus aimable. Fox accuse Selina Kyle-Wayne d'avoir fait un mariage d'argent, et celle-ci n'apprécie guère. Mais le pire, poursuit Fox, c'est d'avoir fait appel à Rorschach comme responsable de la sécurité... Selina ne peut s'empêcher de le défendre - il n'a jamais été un criminel à ses yeux, pas plus que Silverfox... "Je n'ai tué personne !" "Lui non plus." Selina se lève et quitte la pièce en claquant la porte. Fox sort un bloc-note et laisse un mot sur la table : "J'aime Thomas plus que tout. Je n'interférerai pas dans son bonheur." Puis, il quitte les lieux à son tour.
Dent vient de rejoindre Rachel Dawse chez elle. A peine est-il rentré qu'il lui lance : "Gordon est au courant." Rachel, perdue dans ses pensées, ne réagit pas mais le regarde et demande "Tu sais qui a sortie le dossier Zucco des archives ?" Dent répond par la négative, et Dawse secoue la tête. "Je n'aime pas ça.... Attends ! Tu disais que Gordon est QUOI ?!?"
A l'hôpital, Lamarche vient d'arriver avec un bouquet de fleurs. Les membres du personnel, habitués depuis des mois à le voir venir régulièrement, répondent à son salut avec un sourire, et il se dirige sans hésiter vers une aile du bâtiment. Il rentre dans une chambre et s'installe au chevet de Silver St-Cloud, dans le coma depuis 1 an. "Bonne année, Mademoiselle Saint-Clair... désolé de ne pas avoir pu venir avant", dit-il, avant de commencer à raconter les derniers évènements à la patiente inconsciente.