Le lundi 28 janvier, à Gotham City. Fin de journée.
A Arkham, Lamarche constate l'avancement des travaux. La plupart des dégâts ont été réparés, mais une aile du bâtiment reste condamnée. Faute de place, les malades dangereux s'entassent dans les autres cellules, et cela inquiète le professeur. Ces derniers jours, il n'a rien réussi à tirer de Harley Queen - juste des délires et des déclarations grandiloquentes sur son "roudoudou d'amour", qui viendra certainement la libérer... Alors qu'il regagne son bureau, un des gardiens le prévient : il a un visiteur. Lorsque Lamarche pousse la porte, il voit Carmine Falcone dans son bureau. Celui-ci le regarde dans les yeux et lui tend la main : "Appelez-moi Carmine, nous sommes associés maintenant." "Si vous voulez, Mr Falcone" réponds Lamarche. Falcone explique le but de sa visite : il a appris que Lamarche a récupéré quelqu'un d'intéressant... Il demande un entretien en privé avec Harley Queen - juste une demi-heure pour elle, lui et sa barre à mine. Lamarche explique qu'il a d'abord besoin de renseignement, mais Falcone insiste. Le Romain finit par lui laisser 48h pour faire parler Queen, après quoi il compte bien que le professeur tienne ses engagements. Après le départ de son visiteur, Lamarche décroche son téléphone : "Jonathan ? J'aurais besoin de vos services..."
Au Palais de Justice, Harvey Dent est en train de rattraper ses dossiers en retards - et il y en a un paquet, mis de côté suites aux évènements récents d'Arkham. Dans les bonnes nouvelles, Zsasz n'a pas fait reparler de lui, et Loeb lui lâche la grappe avec ses idées d'escorte et de protection policière. Alors qu'il relit un dossier sordide, Dent, reçoit un coup de fil : un de ses vieux amis de l'Université, Damian Blood, maintenant aux Affaires Internes. Il raconte que le département a été saisi pour une enquête sur Jim Gordon, soupçonné d'avoir volontairement bâclé les investigations concernantr la mort de Rorschach - l'article de Edward Nygma, bien sûr. Blood sait que le procureur a beaucoup d'estime pour Gordon, et il préférait qu'il l'apprenne de cette manière. Dent le remercie, et après avoir raccroché reste songeur un moment. Il ne doute pas de l'intégrité du capitaine, mais il n'est pas le seul à être mêlé à cette affaire.
Au manoir, Luciux Fox rend visite à Barbara Gordon. Alors qu'il approche de sa chambre, il surprend Selina Kyle qui en sort. Celle-ci, visiblement gênée d'avoir été vue, le salue. Fox tente d'entamer la discussion et lui propose de boire une tasse de thé, mais Kyle décline poliment l'invitation et part. Fox entre dans la chambre de Barbara sans frapper et a le temps de voir sur les deux écrans un navigateur Internet ouvert sur différents sites - la jeune femme tape Alt-F4 une seconde trop tard. Amusé, Fox lui fait remarquer qu'Alt-Tab est quand même plus pratique et plus rapide. Barbara Gordon, pivoine, regarde ses chaussures sans répondre. Profitant qu'elle a le dos tourné à l'écran, Fox use de ses pouvoirs et redémarre l'application à distance. Les pages s'affichent : l'une concerne l'orphelinat St-Lazare, l'autre la famille Falcone - bien entendu, des pages privées auxquelles elle n'est pas censée avoir accès. Fox lui demande si c'est Kyle qui lui a demandé de rechercher sur ce sujet, et Barbara reconnait que c'est bien pour ça que la jeune femme est venu la voir. Soudain très intéressé, Fox propose son aide pour poursuivre les recherches - à la grande surprise de Barbara. Ensemble, ils trouvent rapidement ce qu'ils cherchaient - Selina Kyle a été proposée à l'adoption par la famille Falcone... Fox soupire et se prépare à partir. "Au fait, Barbara, ca fera tout de même trois heures de colle. Selina Kyle vous a payé combien ?" Barbara grimace, mais répond néanmoins "Rien... Elle me donne juste de l'aide sur un projet à moi." Fox tique et insiste pour en savoir plus, et Barbara Gordon semble sur le point de lui raconter quand Lamarche arrive brusquement : "Fox ! Il faut qu'on parle !" Alors que les deux hommes partent, Barbara pousse un soupir de soulagement - sauvée par le gong.
Au cimetière de Gotham City, Rachel Dawse est devant une tombe. Son ventre présente déjà une légère rondeur. Soudain, un main sort su sol, suivi d'un bras, puis d'une personne entière - Walter Kovacs ! Rachel Dawse, blanche de surprise et d'horreur, tombe au sol. Puis tout à coup, elle se met à sourire et pleurer en même temps : "Walter... C'est un miracle !" Kovacs se redresse. Il est habillé d'un costume sombre, qu'il brosse pour débarrasser de la terre. Il est bientôt propre, la terre se décollant facilement. Il fait quelque pas, hésite. Derrière lui, le sol se met à gronder et la tombe se referme seule ; Rachel et Walter commencent à marcher entre les tombes. Rachel a l'air hébétée, pas encore complètement consciente de ce qui se passe. Elle finit par lâcher : "Je suis désolée d'avoir réagi comme je l'ai fait..." Walter hausse les épaules, déclare que c'est sans importance maintenant. Après un autre silence, Rachel demande d'une voix réduite à un chuchotement : "Alors... C'est comment ? Il y a quoi de l'autre côté." Kovacs hésite, regarde autour de lui. Il ne se rappelle de rien explique-t-il. Une seconde il était au bord de l'autoroute, la suivante il se réveille dans sa tombe. Rachel lui explique que 3 semaines se sont écoulées, que son appartement a déjà été vidé. Kovacs fouille rapidement les poches de son costume - son portefeuille, des cigarettes, un briquet... Pourquoi a-t-il été enterré avec ? Après une hésitation, Rachel lui propose de dormir chez lui - il n'a nulle part où aller. "Et Dent ?" demande Kovacs. "C'est... compliqué." "On en parlera chez toi."
Peu de temps après, Walter et Rachel sont dans l'appartement de cette dernière. Elle finit par se lancer : "Tu as déjà rencontré Clayface ? Tu en penses quoi ?" "Il est louche", répond Kovacs après un instant de réflexion. "Harvey m'a avoué que c'est lui." Kovacs met un moment à assimiler l'information. "Je ne sais pas comment le prendre", reprend la jeune femme. Rachel part vers le bar, sort une bouteille de whisky et une autre de soda. Elle tend un verre du premier à Kovacs, s'en sert un du second. "Tu devrais faire attention", finit par dire Kovacs. La sonnerie de la porte retentit, et Kovacs a soudain un flash - il voit un heaume doré, qu'il sait devoir récupérer. Il est posé sur un présentoir dans un musée. La vision se dissipe à l'instant où la sonnette s'arrête. Sans hésiter, Kovacs bondit vers la fenêtre. Devant la porte, Harvey Dent attend - comme chaque soir depuis sa dernière visite.
Au manoir Fox, Lamarche et Fox discutent en se dirigeant vers le bureau. Fox est très inquiet pour Barbara, mais aussi pour Pamela dont il n'a pas de nouvelles. Quand Lamarche pousse la porte de la pièce, Pamela est assise sur le bureau. Elle est très légèrement vêtue, son teint est vert et des feuilles s'enroulent autour d'elle. Après un moment d'arrêt, Fox s'approche et veut l'embrasser, mais Pamela le repousse d'un geste - elle ne veut pas lui faire de mal, et elle est devenue vénéneuse. Fox lui explique qu'elle n'a plus besoin de se cacher : Woodrue a été arrêté. "Et le Joker ?" Elle a un mauvais pressentiment le concernant. Lamarche intervient : il a bien l'intention de faire face à la situation, et Pamela affirme qu'elle souhaite aider. Fox accepte, mais Lamarche rechigne - il ne tient pas à ce qu'elle finisse elle aussi en fauteuil roulant. Et Barbara, il compte la mettre en armure elle aussi ? Fox grimace, mais répond : "Il ne faut pas lutter contre l'instinct... Et l'armure est en cours de développement. J'ai aussi un dossier sur un petit groupe d'élèves prometteurs..." "Et s'il leur arrive quelque chose ?" Fox rétorque qu'ils auront bien entendu le choix, et qu'ils sont majeurs - c'est leur décision. Pamela renchérit : elle sait s'occuper d'elle-même. Sa peau se couvre tout à coup d'écorce, et des griffes apparaissent sur ses mains - la ressemblance avec Woodrue est frappante. "Je dois assumer ce que je suis pour pouvoir me défendre. Grâce à vous, les méta-humains sont en voie d'être acceptés." Lamarche secoue la tête, et se tourne vers Fox d'un air accusateur : "Vous avez ouvert la boite de Pandore..." Puis il part en claquant la porte.
Sur le pas de l'appartement de Rachel Dawse, celle-ci fait face à Harvey Dent. Après une hésitation, elle s'écarte et lui fait signe d'entrer. Dent jette un œil autour de lui. Sur la table, un verre vide. Un autre, encore à demi plein de soda, est posé sur un buffet. Dent prends note, mais ne dit rien et s’assoit sur le canapé. Rachel s’assoit à côté de lui, et déclare qu'elle a fini par accepter ce qu'il était. Maintenant, il y a autre chose : elle veut savoir où ils pourraient trouver quelqu'un pour faire des analyses médicales poussées (et discrètes) sur le bébé... Harvey propose d'en parler à Lucius Fox, et Rachel accepte. Puis elle aborde l'autre sujet qui la préoccupe - le dossier sur Walter Kovacs a été ressorti, qui pourrait l'avoir demandé ? Dent explique ce qu'il a appris concernant l'enquête en cours sur Gordon, mais demande à Rachel pourquoi elle a besoin de savoir - elle est en congé maladie, et qu'elle ait appris les choses veut dire qu'elle suit le sujet. Rachel refuse de le lui dire, et Harvey finit par accepter qu'elle conserve son secret.
Dehors, Walter Kovacs regarde Harvey Dent quand un nouveau flash le saisit. Un homme est attaché sur une chaise, l'air mal en point, terrifié. En face, à demi dissimulé dans l'obscurité, un homme jette une pièce en l'air et la rattrape. La face visible est profondément rayée. L'homme attaché se met à hurler de terreur quand la silhouette en face de lui se déforme et avance dans la lumière, révélant le visage inhumain de Clayface. Revenant à lui, Kovacs réalise qu'il vient d'avoir une vision d'un avenir possible. Dans la pièce, les deux amants sont en train de discuter de tout et de rien, tentant visiblement de raccommoder leur relation. Silencieusement, Kovacs part à la recherche du heaume doré.
Devant un cybercafé, une silhouette cachée par un bonnet et une écharpe s'avance. Kovacs paie sa place en dissimulant son visage, et s'installe. Il ne lui faut que quelques instants pour retrouver la trace du heaume - il fait partie d'une exposition d'égyptologie au musée. L'artefact est bien entendu présenté sous verre, et hautement sécurisé. Kovacs sourit - ça tombe plutôt bien, il connait précisément la personne qu'il lui faut. Il quitte le cybercafé en direction de la Tour Wayne.
Barbara Gordon entre dans le bureau de Lucius Fox, où ce dernier l'a convoquée. Celui-ci la regarde un moment, puis prend la parole : "J'ai un problème avec vous." Barbara essaie de retenir un sourire, pendant que Fox continue : "Vous enfreignez la loi, je n'arrête pas de vous coller, et j'ai l'impression que ça ne sert à rien... J'ai l'impression de vous bloquer, et j'irais même jusqu'à dire que j'apprécierai votre aide, mais j'ai fait une promesse à votre père." Fox poursuit en expliquant son idée : convoquer son père demain pour discuter un moment et mettre les choses au clair. Suite à ça : soit Jim Gordon accepte que sa fille commence à s'impliquer davantage dans, disons, ses activités extra-scolaires, soit elle devra quitter l'école car il ne se sent pas capable de la gérer. Barbara rétorque qu'elle peut lui faire une contre-proposition : Fox lui applique son traitement expérimental (elle sait que ses "jambes" sont prêtes) et arrête de la voir hacker, et elle se débrouille toute seule. Retenant à son tour un sourire, Fox reste sur sa position : qu'elle se débrouille pour convaincre son père, et il l'aidera. La jeune fille préférerait récupérer ses jambes d'abord, mettant son père devant le fait accompli, et lui parler ensuite. Fox grimace : il craint que s'il cède, elle ne finisse par se lancer toute seule. Il rentre dans son rôle de directeur de l'école, et regarde sévèrement Barbara. Sentant qu'elle perd pied, elle lâche un peu de lest : qu'il lui rende simplement ses jambes, mais Fox refuse toujours. Mécontente, Barbara fait tourner son fauteuil roulant et quitte la pièce. Fox soupire - ça s'est passé à peu près aussi mal que prévu. Il décroche son téléphone et appelle Jim Gordon, lui aussi de fort méchante humeur - il vient d'être suspendu suite à l'affaire Rorschach. Fox explique que Barbara veut ses jambes, et que les prothèses sont prêtes. Le capitaine lui promet d'en parler avec son épouse et de le rappeler demain. Raccrochant, Fox soupire à nouveau. Quelque chose lui dit que Barbara Gordon pourrait bien faire une grosse, grosse bêtise. Il met le manoir en haute surveillance, et se prépare à passer la nuit en armure sur le toit du bâtiment.
En plein milieu de la nuit, Walter Kovacs arrive dans les appartements de Selina Kyle-Wayne. La jeune femme, assise dans un canapé un verre à la main, voit soudain la silhouette de son ami décédé franchir la fenêtre. Elle lâche son verre de stupéfaction, se reprend, bondit derrière le canapé et lance la bouteille en direction de Walter qui esquive. "Vous êtes qui !?! Vous bossez pour Falcone ?!" Kovacs essaie de convaincre la jeune femme, et lui raconte une anecdote de leur passé commun à l’orphelinat. Hésitante, Selina se relève : "Walter ?..." Elle ramasse la bouteille, se verse un verre qu'elle vide cul sec, s'en ressert un nouveau. "Ça ne me ferait pas de mal non plus", lâche Kovacs. Il enchaine en expliquant les récents évènements avec sa verve habituelle : "Je me suis réveillé, je suis sorti de ma tombe. Rachel était là." Il doit maintenant trouver ça, explique-t-il en brandissant la photo imprimée d'un casque doré. Selina a toujours du mal à assimiler la nouvelle : "Tu es revenu d'entre les morts pour cambrioler un musée ?!" "C'est important." "Ça t'arrange, la mort..." Elle sourit, sort de la pièce et revient quelques minutes plus tard vêtue de cuir et armée d'un fouet, et tend un lance-grappin à Kovacs. Lui faisant signe de le suivre, elle s'avance vers le balcon, plonge avec un saut de l'ange dans le vide et se rattrape avec son fouet. Plus calmement, Kovacs la suit en descendant en rappel.
A Arkham, dans le bureau du professeur Lamarche. "Je suis content que vous ayez retrouvé le chemin, Jonathan." Face au professeur, Jonathan Crane en grande tenue, y compris le masque de bure de l'Epouvantail. Lamarche poursuit : il a besoin d'extraire des informations d'un pensionnaire récalcitrant. "Je sais faire", répond Crane, "mais c'est contre la déontologie." Lamarche devine son sourire sous son masque. "Nous sommes semblables, Eric. Nous pourrions dominer Gotham. La ville ne doit pas rester entre les mains du Joker". Lamarche approuve ce dernier point, mais élude le reste. Il emmène son visiteur jusqu'à la cellule de Harleen Quinzel, et à la demande de Crane accepte de les laisser seuls. Il coupe caméras et micros, et se poste derrière la vitre pendant que Crane entre. Un nuage de fumée dense envahit la pièce, et un épouvantable hurlement de terreur vrille soudaine les oreilles de Lamarche. Alors que la fumée se dissipe, il voit Harley Queen recroquevillée dans un coin de la pièce, en sueur, ayant presque arraché sa camisole sous le coup de la peur. A chaque pas que fait Crane dans sa direction, elle tape sa tête contre le mur. "Bonsoir, Harley" lâche Carne. "C'était une démonstration. Vous et votre petit ami marchez sur MES plates-bandes. OÙ EST-IL ?" Harley hurle qu'elle l'ignore, mais que son roudoudou la sauvera, et s'évanouit. Lamarche voit devant lui le cardiogramme relié à la petite sonde cachée dans la camisole devenir plat, et active l'aération. Alors qu'il entre dans la pièce, Crane le regarde puis lâche : "Je n'ai rien pu en obtenir." Il quitte la pièce sans un bruit. Resté seul, Lamarche appelle des infirmiers et à grands coups d’électrochocs parvient à faire repartir le cœur de la jeune femme, mais elle reste inconsciente.
Sur les toits, Kovacs et Kyle discutent des derniers évènements en approchant du musée. Les Falcone sont en train de tout perdre, raconte Kyle, la faute à ce nouveau psychopathe - le Joker, pire que le Romain de très loin. Inquiet, Kovacs demande si ces évènements récentes sont liés à la mort de Mario - et donc de sa responsabilité, mais Kyle secoue la tête. Elle lui raconte également la Grande Évasion - les media ont commencés à mettre les majuscules - et les fous en liberté. Kovacs, se remémorant sa conversation avec l'homme doré, finit par dire "On m'en avait parlé..." Kyle lui jette un œil curieux, mais ne relève pas. "Ah", ajoute-t-elle alors qu'ils arrivent devant le musée, "et j'ai reçu des preuves comme quoi je serais la fille naturelle de Carmine Falcone." A ce moment, une brève vibration : Kyle sort son téléphone portable de sa proche - un petit engin dans un étui Hello Kitty - et l'ouvre. Un SMS lapidaire, provenant un portable de Fox : "J'ai les résultats de Barbara. Parlons." "Et apparemment, c'est vrai" conclut la jeune femme en rangeant le téléphone dans sa poche. Elle saute vers le toit du musée, Kovacs a sa suite. Quelques minutes plus tard, Catwoman guide Kovacs à travers les systèmes de sécurité du musée, à la recherche du heaume. Elle jette un œil dans les différentes ailes, se demandant visiblement par où commencer. Kovacs se dirige sans une hésitation vers l'une des salles, et s'arrête devant le présentoir. De l'autre côté de la vitre, un heaume doré. Sur la plaque : "Heaume de Nabu. Origine inconnue." Kyle pose ses griffes sur le verre et y découpe une ouverture. Alors que l'alarme retentit, Kovacs saisit sans hésiter le heaume et l'enfile.
Sa mémoire lui revient soudain. Peu après son suicide, il observe la terre en compagnie de l'homme doré et de l'homme bleu, depuis... la Lune ? Il sentait son âme disparaitre lentement, et il avait été tracté ici par... eux ? Dans le heaume de l'homme doré, il voit son visage - le masque de Rorschach. "Qu'est-ce que..." "On m'appelle le Docteur Fate", dit l'homme doré, "et il est le Docteur Manhattan. Nous sommes les Gardiens de la Destinée." Une puissance supérieure les charge de protéger l'humanité et de la guider vers son destin, explique-t-il. Il se cherchait un hériter, et pense que Walter Kovacs ferait un bon Docteur Fate s'il parvient à se débarrasser de ses démons. Lui est las de ce rôle. Il promet à Kovacs de nouvelles capacités qui dépassent l'imagination, et le Heaume purgera de lui les dernières traces de folie. "Ne perdez pas de vue le sens du Bien et de la Justice", prévient Dr Fate. "Ne tuez pas. Vous êtes un protecteur, pas un assassin." Dr Manhattan, flottant en tailleurs un mètre au-dessus du sol, ajoute : "Je veillerai sur vos débuts." Dr Fate reprend : "Vous acceptez ?" "J'avais accepté au moment de mourir, je crois." Fate enlève lentement son heaume. Son visage est celui d'une vieille momie, desséché, et son corps s'effondre soudain en poussière. Le heaume tombe au sol.
Kovacs se retrouve soudain au musée. Dans la vitre, le reflet est celui du Dr Fate, et ses yeux brillent d'une lueur dorée. Il regarde Catwoman, qui le dévisage d'un air estomaqué. "C'est moi", dit-il. Il la saisit par la taille et s'envole.
Au petit matin, Harvey Dent discute encore avec Rachel Dawse. Son arrêt maladie lui a permis de cacher sa condition au boulot, et elle n'a pas dû faire face à des questions indiscrètes, mais ça ne saurait durer. Elle prévoit de poser sa démission sous peu. Dent finit par partir, et rend directement au commissariat. Il tombe sur Jim Gordon en train de ranger son bureau, toujours morose. Il discutent un moment, Dent tâchant de rassurer Gordon : il connait Damian Blood, chargé de l’enquête sur Gordon, et c'est un flic intègre. Il est certain que l'enquête sera conduite dans mes règles, que Blood sera étanche à toute pression hiérarchique, et que Gordon sera rapidement réhabilité. Seul point noir : en l'absence de Jim Gordon, c'est Flass qui le remplace à la tête de l'unité... Sortant du bureau, Dent téléphone à Lamarche : il doit lui parler. Lamarche lui propose de passer à son bureau à la mairie. Quelques minutes plus tard, les deux hommes se font face - les relations entre eux sont toujours tendues. Dent pose directement la question qui fâche : il veut savoir si Lamarche est impliqué dans l'affaire Rorschach comme le prétend Nygma. Lamarche nie, et comme d'habitude entre eux le ton monte rapidement. Dent rappelle que l'avenir de Gordon est dans la balance, et avec lui l'avenir de la police - Loeb et Flass ne sont pas vraiment du même bois que le capitaine. Lamarche, très inquiet de voir ressortir une affaire qu'il pensait enterrée, tente de persuader Dent qu'il n'y ait pour rien. Sans vraiment y arriver, il suscite néanmoins le doute dans l'esprit du procureur. Les hommes se serrent la main, et au moment où Dent ressort Lamarche insère une suggestion hypnotique dans son esprit : "Les erreurs sont possibles, et parfois elles viennent de son propre camp..."
Dans la Tour Wayne, Fox sonne à la porte de l'appartement. Dedans, Kyle se lève et part répondre, laissant Kovacs dans le salon. Celui-ci a un flash soudain, lui montrant qui attend derrière la porte, mais il est trop tard pour l'avertir - Kyle a déjà ouvert. Fox entre sans attendre qu'on l'invite, et voit aussitôt le Dr Fate dans le salon. Kovacs reçoit un nouveau flash : dans une ville, de nuit, une ombre vengeresse plane au-dessus des rues et attaque ceux qui menacent les innocents. C'est une immense chauve-souris, terrifiante et silencieuse. Le flash s'arrête, et Kovacs voit Fox complètement pétrifié face à lui. "Entrez, Lucius" finit-il par dire. Kyle, visiblement au bord de la panique, balbutie une excuse mais Fate l'interrompt : "Tout va bien, Selina." Haussant les épaules, la jeune femme pousse le fauteuil de Lucius Fox dans le salon et demande : "Je vous laisse ?" Fox se reprend et se tourne vers elle : "Je venais vous voir, en fait..." Fate demande à son tour : "Je vous laisse ?" "Euh, non !" Fox se retourne vers Kyle : "Vous connaissez Fate ?" "Et vous ?" La discussion qui s'ensuit est décousue et très gênée, aucun des interlocuteurs ne voulant être le premier à se livrer. Fate finit par se lever et prendre congé. "Nous voyons au-delà du temps et de l'espace", lâche-t-il en guise de salutations. Puis il sort - par la porte. Dans le couloir, il enlève son heaume et redevient Walter Kovacs. Il enfile un bonnet, se cache le visage derrière une écharpe et cache le heaume dans un sac de marin qu'il jette par-dessus son épaule.
Dans l'appartement, Fox qui n'a pas complètement repris contenance se tourne vers Kyle : "Je l'ai rencontré dans un bordel..." Celle-ci sursaute, puis sourit : "Je n'imaginais pas ça de vous..." Fox sourit à son tour et change de sujet. Il a confirmation de ce qu'elle cherchait auprès de Barbara, et lui promet sa discrétion. Il lui propose également de l'aider, si elle le désire, à gérer cette information. Il ne veut plus de guéguerre qui ne rime à rien entre eux, il préfèrerait qu'ils collaborent. "Et comment pourrais-je être utile à un grand super-héros ?" demande la jeune femme. Fox détourne les yeux et lâche : "Peuh ! Un grand super-héros ?" Il se reprend. "La prochaine fois, évitez de passer par mes élèves." "J'y penserai." Changeant à nouveau de sujet, Fox lui demande si elle est au courant concernant Gordon. Ils sont tous deux d'accord pour dire que son éviction serait une catastrophe pour la ville, et qu'il est nécessaire de l'aider. A ce moment, Thomas Wayne pénètre dans la pièce et sourit. "Bonjour ma chérie, tu es bien matinale pour une couche-tard..." Lucius et Thomas se saluent chaleureusement. "Ne tarde pas trop, Selina, nous avons du travail ce matin." Kyle se tourne vers Fox et précise avec un sourire : "Un gala de charité." Fox jette un œil sur le dossier d'adoption de Selina, toujours posé sur la table, et celle-ci le cache précipitamment. Fox sourit, et se laisse raccompagner à la porte par la jeune femme.
Alors que Kyle ferme la porte, le Dr Fate arrive derrière Fox. Celui-ci se retourne et lui fait face. "Docteur ?" "Le destin est bien sombre, Mr. Fox. Nous devons en parler." Il explique que le heaume lui permet de voir le destin. "Qu'avez-vous fait pour Gotham ?" reprend-il. Fox hésite, et demande : "Comment connaissez-vous Selina ?" "Elle aussi a sa destinée." Il refuse de donner plus de détail, jugeant cette information pas assez importante. "Je vous dirait ce qu'il faut pour cette ville", se justifie-t-il. Fox sent que quelque chose cloche. "Vous allez bien ?" Réalisant qu'il ne pourra pas abuser Fox bien longtemps, Kovacs finit par dire : "Je ne suis pas le Dr. Fate que vous avez rencontré. Le heaume se transmet. J'étais un ami de Selina. Avant." Fox ne peut s'empêcher de demander : "Est-ce une bonne personne ?" "Oui", répond Fate. "Sa compassion est sa faiblesse." Puis il salue son interlocuteur, et se dirige vers le toit.
Ce même matin, l'inspecteur Flass rentre dans les bureaux du New Frontiersman et se dirige vers le bureau de Nygma. Il entre sans frapper, et voit Nygma coucher brusquement une photo posée devant lui. Les murs sont couverts des recherches actuelles du journaliste : articles de journaux sur le Joker et Harleen Quinzel, expertises psychiatriques, photos... Nygma regarde froidement l'inspecteur de police et lâche : "Si vous me cognez ici, ça va attirer du monde..." Flass fronce les sourcils. Effectivement, Nygma arbore un œil au beurre noir et une meurtrissure sur la lèvre supérieure. "Vous n'en avez pas eu assez la dernière fois ?" Flass refuse d'entre dans son jeu, et exige que Nygma lui dise d'où viennent les informations qu'il a publié concernant Lamarche. "Du commissariat, bien sûr, bien que vous ayez essayé d'enterrer le dossier." Flass insiste, et Nygma finit par lâcher furieux : "Foutez le camp de mon bureau !" De rage, Flass soulève le bureau de Nygma et le renverse, faisant tomber face visible la photo que ce dernier avait caché, puis sort en trombe. Dehors, dans une ruelle sombre, son apparence fond et il redevient Harvey Dent. Il prend plusieurs longues inspirations pour se calmer, et réalise tout à coup ce qu'il a vu sur la photo : Edward Nygma et Harleen Quinzel, visiblement un couple. Il comprend immédiatement la raison de la nouvelle obsession de Nygma pour le Joker et sa complice - celle-ci est son ex-petite amie...
Le soir, au manoir Fox. Dans un bunker souterrain. Un grand espace vide, avec quelques mannequins d'entrainement. Face à Fox, une demi-douzaine d'étudiants - Dinah Lance, Bart Allen, Pamela Isley et d'autres. "Je vous le demande une dernière fois. Est-ce que vous êtes tous volontaires ?" Les réponses fusent, toutes affirmatives. Pamela finit par demander : "Comment allons-nous nous appeler ? Euh... La ligue de justice ?" Fox sourit. "Et bien, le premier entrainement de la ligue de justice démarre aujourd'hui."
Dans les rues, Lamarche se dirige sous la pluie vers un petit immeuble. Quelques minutes plus tard, il frappe à la porte d'un appartement. A la femme qui répond, il lui demande : "Est-ce qu'il est là ?" Elle le fait entrer. Dans le couloir d'entrée, des photos de policiers en tenue ornent les murs. Dans le salon, Jim Gordon est assis sans un fauteuil et se tourne vers Lamarche. Celui-ci se lance : "Je suis venu voir ce que je pouvais faire pour vous aider. C'est à cause de moi que vous êtes dans le pétrin." Gordon ferme le dossier ouvert sur ses genoux, qui contient plusieurs photos de jambes mécaniques.
Dans une petite clinique de Downtown, le professeur Strange reçoit son dernier patient de la journée. "Et bien, Mr. Dent, parlez-moi de ces problèmes de colère." Le regard ailleurs, le procureur commence à parler.
Sur un immeuble, le Dr Fate regarde les lumières de la ville. Le Dr Manhattan apparait soudain à ses côtés. "Bonsoir, Walter. Appelez-moi Jon." Après un instant de silence, il reprend : "Ne cherchez pas à ressembler à votre prédécesseur. Soyez-vous même. Et mêlez-vous à l'humanité - c'est d'être trop détaché qui a conduit votre prédécesseur à être si las." "J'ai compris", répond Kovacs. "Je crois que je ne savais pas qui j'étais." "C'était votre destin. Souvenez-vous : nous sommes à un point charnière de l'Histoire. Gotham passera par des heures noires."