VO2 et Vitesse

Pour maintenir une vitesse de course donnée (V) un coureur consomme une certaine quantité d’oxygène bien déterminée (VO2), ceci associé à une certaine économie de course (Ec) :

VO2 - VO2repos = V x Ec

    • V représente la puissance mécanique produite « en bout de chaîne » par le coureur.
    • VO2 représente la puissance métabolique consommée par le coureur
    • VO2repos concerne la consommation d'oxygène du coureur « à vitesse nulle ». C’est le niveau de consommation d’oxygène permettant d’assurer à l’organisme un métabolisme basal, au repos. Il est de l’ordre de 3.5 ml/mn/kg.
    • Ec représente le coût énergétique de la locomotion (ici en courant) ou le rendement du coureur à une vitesse donnée pour transférer une énergie métabolique (ou biochimique) en une énergie mécanique et se définit comme la quantité d'énergie dépensée par unité de distance parcourue (rapport entre le travail mécanique produit et l'énergie métabolique consommée).

Selon la définition de la Vma et en faisant l’hypothèse (fausse dans l’absolu) que l’économie Ec d’un coureur est constante aux différentes vitesses de course, on peut également écrire :

VO2max - VO2repos = Vma x Ec

On peut alors relier les intensités relatives de Vma et de VO2max par la relation :

    • Pour des intensités élevées proche de VO2max, si l’on néglige VO2repos devant VO2 on peut alors dire que les niveaux relatifs (%) d’intensité de VO2max et de Vma sont sensiblement comparables … tant que l’on reste dans un « registre aérobie » (vitesse inférieure à Vma).
    • Pour des intensités plus basses cette approximation n'est plus vraie.

La vitesse en course à pied est un moyen indirect pour le coureur (mais cependant le plus direct à notre portée) pour solliciter une consommation d’oxygène spécifique à cette discipline.

Pour « travailler » sa VO2max, c-a-d développer ou maintenir son niveau, le coureur utilisera dans son entraînement un registre de vitesses de course qui « sollicitera efficacement » VO2max. Ces vitesses « efficaces » seront donc proches de Vma.

N’existant pas une seule mais plusieurs vitesses de sollicitation de VO2max et la Vma étant déterminée de façon approchée, on aura alors tout intérêt à varier les intensités de travail « autour de la Vma ».