Temps de travail efficace

Un coureur partant à Vma ne va donc pas atteindre VO2max dans l’instant. En fonction des dispositions génétiques et du niveau d’entraînement, certains mettront moins d'une minute (40 à 50 secondes pour Paula Radcliffe par exemple) et d'autres mettront plus de 3 minutes. On nomme cet aspect la « constante de temps » de la cinétique de VO2.

Ainsi lors d’une « séance de Vma », même un champion de marathon partant pour des 30/30 à 100% Vma n'atteindra sûrement pas sa VO2max dès sa première fraction de course de 30" et il ne totalisera sûrement pas 10 minutes à VO2max en réalisant une séance de 2x10x30/30 … même s’il aura effectivement passé 10’ à courir à Vma.

Quand bien même on pourrait déterminer un seuil d’intensité minimum pour « solliciter efficacement » VO2max (disons par exemple 90 à 95% de VO2max), il est bien difficile de se référer dans la pratique à un tel paramètre non mesurable. Et, comme on l’a vu, si en régime « transitoire » on peut relier Vitesse et VO2 il est difficile de relier ces deux paramètres lors d’une séance de fractionné comportant une composante transitoire et une autre composante permanente/stable. Ainsi on ne pourra que se contenter au mieux d’indications générales, de parler de registres de vitesses plutôt de vitesses exactes et surtout dans le doute, d’éviter de courir certains risques