Cinétique de VO2

Lors d’un démarrage à une vitesse déterminée, la réponse de l’organisme pour parvenir à un état « stable » de consommation d'oxygène aura une certaine inertie. La mise en route et/ou l’adaptation dans le temps des différentes filières énergétiques à la demande (et surtout de la filière aérobie) n’est pas immédiate et un certain délai sera nécessaire. On parle alors de cinétique de VO2. Autrement dit il s’agit du temps de réponse que met l’organisme pour atteindre son niveau de VO2 « stable » en rapport à la demande (vitesse imposée).

Vu la définition même de la Vma, un coureur a de grandes chances d’atteindre VO2max en partant à sa Vma.

Ce coureur atteindra également VO2max en partant plus vite que sa Vma - l’organisme essaie de s’adapter au mieux à la demande - et il atteindra VO2max avec un délai plus bref que s’il partait à Vma.

Cette cinétique est également observable lors de la phase de décélération : La VO2 va mettre un certain temps à s’ajuster au régime de récupération.

Composante lente de VO2

Un coureur démarrant une course continue à une vitesse inférieure à Vma pourra également atteindre VO2max. Précisons que l’intensité de sollicitation doit rester proche de VO2max ; la vitesse sera approximativement comprise entre le second seuil lactique (SL2) et Vma.

Cette notion de seul lactique est abordée ici uniquement pour donner une indication de vitesse mais ne sera pas définie plus précisément.

Dans ce registre d’intensités, la réponse de l’organisme est telle qu’un état stable de VO2 n’est quasiment jamais atteint. Au delà de la réponse initiale durant laquelle la VO2 va croître rapidement pour atteindre un « plateau », dans un second temps, la VO2 va augmenter très lentement, en permanence, jusqu’à l’arrêt de l’exercice. Cette seconde phase d’évolution de la VO2 se nomme « composante lente de VO2 ».

Ainsi dans certaines circonstances, et notamment si la durée de l’exercice exténuant est suffisante, le coureur finira par atteindre un véritable état stable … à VO2max.

Cette composante lente de VO2 est importante chez les coureurs peu expérimentés, chez qui même en-dessous de 90% Vma, la VO2 peut dériver jusqu'à VO2max, tandis qu'à l'opposé cette composante lente est minime voire absente chez les coureurs d'élite.