Récupération

Je parle ici de la récupération réalisée lors des séances de travail intermittent et pas de la récupération entre les séances (voir ici) ou à l'approche d'une compétition (voir ici).

Celle-ci a pour but premier de « récupérer » au sens large du terme et la récupération passive (marche) permet alors une meilleure récupération neuromusculaire favorable à la qualité des efforts produits.

On a également vu qu’un autre objectif de la phase de récupération est de faire diminuer le taux de lactates dans le sang en maintenant une certaine intensité (couramment de l’ordre de 50 à 60% Vma).

Le troisième et dernier but est de « préparer » la phase de course suivante. Autrement dit, il s’agit de repartir d’une intensité pas trop basse afin de revenir au plus vite à une intensité de sollicitation efficace de VO2max.

La phase de récupération devra donc concilier au mieux ces trois objectifs où vous l’aurez compris une certaine intensité sera la condition minimum.

Une petite digression en dehors du champs du Hors-Stade pour parler de Demi-Fond :

    • Pourquoi les demi-fondeurs privilégient une récupération passsive ? Pour récupérer au sens large tout en conservant un taux élevé de lactactes. Le but étant de travailler la tolérance à une forte acidose.
    • Pourquoi un demi-fondeur réalisant un test Vma (sans mesure de consommation d’oxygène) risque de surestimer sa Vma ? Justement de par sa tolérance à une forte acidose, le risque est qu’il continue à courir au delà de sa Vma « réelle », alors que sa VO2max sera déjà atteinte depuis un certain temps et s’arrêtera donc à un palier supérieur. La conséquence est que lorsqu’il réalisera ses séances de Vma, il les fera sans doute trop vite alors qu’en baissant un peu sa vitesse de travail, la sollicitation sera tout aussi efficace et il devrait en plus pouvoir travailler plus longtemps. Bref, il serait gagnant sur tous les tableaux.

Il est difficile de donner des indications de temps de récupération. Il faut personnaliser cela à chaque coureur en commençant par des récupérations longues et à faible intensité. On pourra diminuer la récupération et augmenter son intensité au fil du temps, des sensations du coureurs, de son évolution de FC, etc. Il est peut-être préférable de conserver une durée que l'on peut penser élevée mais en privilégiant une intensité haute. « Pincer » le temps de récupération fera prendre plus de risque concernant la « dérive lactique ». Si le coureur ne peut maintenir une récupération suffisamment active l’entraîneur lui conseillera alors de diminuer sa vitesse de course pour pouvoir garantir le maintien d’une intensité minimum durant la phase de récupération.