Endurance

DéfinitionS

Avec un "S" car on distingue couramment trois approches dans la notion d'endurance :

La première est celle la plus utilisée ; il s'agit de la faculté à courir longtemps.

"Ouaww, tu as couru 3h. Quelle endurance !". Ainsi, entre un marathonien en 4h15 et un second en 5h, un néophyte en course à pied désignera sans doute le second comme ayant plus d'endurance.

La seconde est la capacité de maintenir dans le temps un certain niveau d'intensité.

Si on se réfère à la VMA, l'endurance se définit par :

    • la durée que peut maintenir un coureur à un niveau d'intensité fixé : 1h53 à 80% Vma par exemple
    • ou bien le niveau d'intensité que peut maintenir un coureur sur une durée fixée : 75% Vma durant 2h par exemple

Cette définition a un intérêt limité car il faut accompagner systématiquement le terme endurance d'un certain niveau d'intensité, ici 80% Vma ou d'une certaine durée, ici 2h.

Malgré tout, si deux coureurs A et B courent à 80% VMA et obtiennent des chronos respectifs de 1h15 et 1h45, on pourra alors dire que le coureur B est plus endurant que le coureur A.

La dernière définition est en rapport avec l'expression Endurance Aérobie (ou EA).

La définition que j'en donne est celle que j'ai trouvée dans un ouvrage de François Péronnet sachant que le principe avait déjà été exposé par Costill et Fox (1969) et Astrand et Rodhal (1970). On peut la voir sous un angle de la décroissance des performances chronométriques avec la distance (ou plutôt la durée) de compétition qui se rallonge. Par exemple, si 2 coureurs courent le 10km en 50 minutes alors que le premier court le semi-marathon en 1h52 et le second le court en 2h alors on pourra dire que le premier coureur possède une meilleure endurance.

En fait, la vitesse de compétition baisse rapidement sur les distances (ou durées de compétitions) les plus courtes puis au fur et à mesure, cette vitesse baisse de façon moindre avec des distances plus élevées.

Cependant, en considérant le logarithme du temps en abcisses et non plus le temps, Péronnet s'est aperçu que cette baisse devient "régulière" et se traduit par une droite. La pente de cette droite, propre à chaque coureur, correspond alors à l'EA :

    • La vitesse ne peut que décroître avec le temps ou la distance => L'indice est toujours négatif
    • Plus la valeur absolue est faible, plus l'endurance est élevée => par exemple IE=-4
      • Être très endurant signifie que l'on perd "peu" en vitesse en allongeant le temps ou la distance de course
    • Plus la valeur absolue est élevée, plus l'endurance est faible => par exemple IE=-10
      • Être peu endurant signifie que l'on perd "beaucoup" en vitesse en allongeant le temps ou la distance de course

Parmi les déterminants de la performance en course hors-stade, l'endurance occupe une place moindre que la VMA. Cependant, elle n'est pas négligeable et peut éventuellement compenser une VMA plutôt faible (Source : http://sportech.online.fr).

Comment la travailler ?

Développer la faculté à courir longtemps

Pour apprendre à courir longtemps il faut ... courir longtemps :-)

La séance type se résume en 3 lettres : LSD ... et non il ne s'agit pas de "Lucy in the Sky with Diamonds" ou de substance hallucinogène mais plutôt de l'abréviation de "Long Slow Distance". C'est de l'anglais mais ces initiales résument là l'essentiel. En bon français cela signifie tout simplement de courir "longtemps" à une "faible" vitesse. C'est le contenu majoritaire de la classique "sortie longue" du week-end.

"Faible vitesse" correspond à une allure variable selon le niveau de chacun. Vous pouvez vous reporter à la partie Vitesses puis Endurance Fondamentale du Lexique pour en savoir un peu plus.

Développer l'endurance aérobie (EA)

Les séances efficaces semblent être celles visant des vitesses comprises entre 80 et 90% VMA et se rapprochant de ce que certains appellent le "Seuil". Voir dans le lexique cette vitesse et comment la travailler.