Jeunes filles de service

Mt 25, 1-13













Déborah : Tu te souviens, nous nous étions engagées comme demoiselles d'honneur à ces fameuses noces dont on parlait depuis si longtemps ?

Noémi : Bien sûr que je m'en souviens ! Il faisait beau, mais qu'est-ce qu'on a dû attendre ! Certains invités sont arrivés tôt dans la soirée. Combien de courbettes et de sourires nous avons eu à déployer ! Et il en venait de plus en plus ! J'ai cru un moment que tout le pays avait été invité !

Déborah : Tu n'aimais pas ? Moi j'ai trouvé cette soirée très agréable, fort joyeuse. Et toutes ces belles tenues !

Noémi : C'est vrai. Nous avions comme uniforme de si belles robes, comme nous n'en avions jamais portées nous-mêmes !

Déborah : Il y avait une atmosphère de paradis ! Quel bonheur ! J'aurais aimé vivre cela tous les jours !

Noémi : Mais l'obscurité est venue et l'époux tardait ! Il a fallu sortir nos lampes à huile, pour faire la haie lorsqu'il arriverait.

Déborah : Moment de satisfaction pour les unes et de stupéfaction pour les autres.

Noémi : Bien sûr, tu avais pensé à prendre une réserve d'huile, et moi, comme souvent, je ne m'en étais pas inquiétée. Ma lampe était vide ! Je n'étais d'ailleurs pas la seule à avoir été imprévoyante !

Déborah : Tu m'en as voulu longtemps de ne pas avoir partagé. Reconnais que cela n'aurait rien arrangé.

Noémi : Nous envoyer en pleine nuit à la recherche d'un marchand d'huile, ce n'était pas très sympa. Nous étions sous le choc ! Quelle course folle ! Mais nous avons pu en trouver. Quand nous sommes revenues, l'époux était entré, la fête avait commencé et nous avions raté le principal, la raison même pour laquelle on nous avait embauché ! " Je ne vous connais pas ! " a-t-il dit.

Déborah : Heureusement, il y a eu d'autres noces et, plus jamais tu n'as oublié l'essentiel. A combien de fêtes n'avons-nous pas servi ensemble !