Luc 18, 9 - 14
J'ai un jour présenté à une petite assemblée la mise en scène suivante : deux verres transparents et une carafe d'eau. Est-ce que ces deux verres sont capables de recevoir une partie de l'eau de cette carafe ?, ai-je demandé. On m'a répondu, à l'unanimité : Oui ! Vérifions, ai-je proposé ! J'ai rempli à moitié le premier ; tout allait bien !
Je tentai alors de verser de l'eau dans le second verre, mais celui-ci déborda dès le début ! Comment cela pouvait-il s'expliquer ?
Le second verre était déjà plein d'eau, à ras bord, mais cela ne se voyait pas. Conclusion : Vous ne pouvez rien ajouter à un contenant déjà plein.
Je pouvais ensuite interroger ces deux personnes qui «montèrent au Temple pour prier.»
Toi, le pharisien, as-tu fait une bonne prière dans le Temple ?
- Oui, comme chaque fois, j'ai été tout devant et j'ai rendu compte au Seigneur de ma stricte observance de tous les commandements. Je lui ai dit qu'il avait de la chance d'avoir parmi ses fidèles des gens comme moi. J'ai ajouté que je n'avais que de bonnes fréquentations.
Toi, le publicain, le collecteur d'impôts, as-tu fait une bonne prière dans le Temple ?
- Je ne sais pas. On ne m'a jamais appris à prier. Je suis critiqué de partout et je ne suis pas fier de moi. C'est à cause de mon métier. J'ai seulement demandé de ne pas être trop sévère avec moi. J'ai aussi dit que je voulais changer de vie.
De retour devant mon assemblée. Très vite, j'ai eu la joie d'entendre : Le verre plein symbolise le pharisien et le verre vide le publicain. L'eau de la carafe, c'est la miséricorde de Dieu, son pardon, son amour. Le pharisien n'a rien demandé ; il n'a pas prié ! Le publicain a demandé pardon et a exprimé son désir de changer.
Je leur ai rappelé la conclusion de Jésus : Seul le second a été justifié, a eu une attitude juste envers le Seigneur. Seulement au second Dieu peut répondre.