VIC Saint Martin

L'Église Saint-Martin de Vic est situé sur la commune française de Nohant-Vic dans le département de l'Indre. Elle présente la particularité d'être ornée à l'intérieur d'un ensemble de fresques romanes d'une richesse et d'une ampleur exceptionnelles.

Comme beaucoup de fresques romanes, celles-ci furent découvertes au milieu du XIXe siècle (celles de Vic en 1849). L'artiste du XIIe siècle a illustré les quatre murs du chœur, l'abside, et le mur sud de la nef. Les sujets sont variés.

En dehors de quelques fresques qui traitent de la mort de Saint Martin, les sujets se regroupent sous le thème de la Rédemption, depuis Adam jusqu'au Jugement dernier, et de nombreux épisode de la vie du Christ.

Le mur de la nef qui est couvert de fresques sépare la nef du chœur. C'est la première chose que l'on voit lorsque l'on entre dans l'église. Le passage de la nef vers le chœur est inhabituellement étroit, en comparaison avec la large ouverture du chœur vers l'abside.

Le décor peint s'étend sur l'abside, sur les quatre faces du chœur, et sur le mur de la nef attenant au chœur. La répartition des scènes peintes donne l'impression d'un grand désordre.

Leur juxtaposition ne semble pas suivre une suite chronologique, et mêle des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament qui s'éclairent dans une savante combinaison.

Les peintures de Vic sont l’œuvre d'un unique artiste. Pour chaque surface murale, les compositions s'ordonnent suivant un quadrillage régulier. Le peintre suit cette trame en accentuant les diagonales et les courbes.

La répétition des visages ronds à peu près identiques avec leurs joues fardés de taches rouges, et leurs sourcils en accolade, le traitement toujours identique des plis des vêtements, en bourrelets concentriques ou en éventail, renforcent l'unité de l'ensemble de l’œuvre.

On peut observer que les personnages « bons » sont vus de face, et les « méchants » de profil.

Descente de la Croix

Dans l'intrados, sous l'arcature du cintre, figurent deux personnages en armure.

Ils se touchent tête-à-tête à la clé.

Ils portent une cotte de maille, un casque qui les protège.

Une main repose sur le bord du bouclier en pointe richement décoré.

Il s'agit de deux personnages de la Psychomachie,œuvre du l'écrivain romain chrétien Prudence.

Ce poème, célèbre en son temps, met en scène le combat entre des figures allégoriques représentant sept vertus opposées à sept vices.

Présentation de l'enfant Jésus. Sur la fresque, on ne distingue pas si c'est Joseph ou un prêtre qui lève les doigts accusateurs, mais ce personnage n'est pas nimbé. La présentation au temple regroupe Anne la prophétesse, la Vierge et le vieillard Siméon qui tient l'enfant.

La fresque du registre inférieur illustre la parabole du mauvais Riche et du pauvre Lazare

Le prophète Moïse

Le prophète David

La Cène

Christ en mandorle

La Visitation:

C'est la visite que rendit Marie, future mère du Christ, à sa cousine Élisabeth, enceinte de Jean Baptiste.

La crucifixion de Saint Pierre: cette fresque représente Saint Pierre, pendu par les pieds, la tête en bas, deux hommes tirent sur les cordes qui lui lient les pieds.

Les apôtres du Tétramorphe

Le paradis est figuré comme un palais aux fenêtres nombreuses par lesquelles apparaissent les bienheureux.

Le démon essaie de s'emparer d'Ève, dont il saisit à la fois le bras et la chevelure, tandis qu'Adam, dissimulé à demi derrière sa compagne, laisse apparaître un visage surpris et terrifié.

Cependant, l'ange à jeté un lacet autour du cou du démon et s’apprête à lui percer le visage avec sa lance.

L'entrée du Christ à Jérusalem:

Jésus est assis sur un âne, il domine de sa taille les autres personnages.

Il est suivi par deux de ses apôtres.

Des personnages étendent des vêtements sur le sol devant lui en signe d'adoration.

Les 3 prophètes

L'arrivée des rois mages

Joseph est accusé, par les prêtres, d'être le père de l'enfant que porte Marie.

Tous deux sont soumis à une ordalie qui les innocente. Sur la fresque, on ne distingue pas si c'est Joseph ou un prêtre qui lève les doigts accusateurs, mais ce personnage n'est pas nimbé.

L'agneau mystique; dans l'art roman l'agneau a toujours des allures chevalines pour donner plus de noblesse à l'animal.