PERROS GUIREC Saint Jacques

Perros-Guirec est une commune des Côtes-d'Armor.

Ce sanctuaire dédié à Saint Jacques le Majeur, fut élevé à partir de la fin du 11e siècle sur la colline dominant le vieux Perros. Peut-être pour mieux accueillir, dans son hostellerie attenante, les pèlerins venus du nord qui abordaient ici pour se rendre à Saint-Jacques de Compostelle.

Plusieurs caractéristiques architecturales de l’actuelle nef romane:

Les décors des piliers de gauche à l’intérieur de l’église sont exécutés sur des pierres de taille en granite.

Juste au-dessus, côté nef, des têtes d’hommes aplaties, de facture celtique regardent les fidèles.

Plusieurs épisodes bibliques sont racontés sur les piliers, un peu comme une BD spatiale, à lire en tournant autour de la colonne:

- Saint Guirec, tenant sa crosse d’abbé dans sa main gauche, tire derrière lui, de la main droite, une femme en train d’accoucher.

- Abraham prêt à immoler son fils aîné comme Dieu lui a demandé de le faire.

- « le sommeil d’Adam et la création d’Eve »,

- « la tentation avec le pommier ».

- Deux colombes buvant au calice

- Un banquet, évocation de la dernière Cène...

Le lourd bénitier à gauche de l’entrée est une cuve en granit portée sur le dos de quatre personnages grossièrement taillés.

Au tympan du portail roman un Christ en majesté dans sa mandorle, encadré par le lion de saint Marc et l’aigle de saint Jean.

Les chapiteaux des six pilastres sont très fouillés. Ils ont hélas subi les outrages du temps:

- deux hommes d’armes, chevaliers en armure 11e siècle.

L’un brandit une épée, l’autre défendu par son bouclier, enfonce sa lance dans le corps d’un dragon.

- deux dragons aux longues dents dévorant deux personnages.

- Saint Guirec tenant sa crosse à côté d’un apôtre portant un livre.

- Saint Pierre avec sa clef et un autre apôtre avec son livre

- un dragon aux prises avec un homme.

- un oiseau parlant à l’oreille d’un homme et deux lions enlacés.

Au dessus de ces chapiteaux court une frise de poulpes, sans doute parce qu’ils parsemaient les grèves au début du 12e siècle, lors de l’arrivée des pèlerins sur l’estran du port de Perros.

Plusieurs dessins géométriques, volutes assez simples s'inspirent de dessins celtiques présents dans plusieurs églises romanes bretonnes.