Pont-l'Abbé est une commune du département du Finistère.
L’église Saint-Jacques de Lambour date du XIIIe siècle; ses piliers, ses arcades et ses chapiteaux sont caractéristiques du style de Pont-Croix.
L’École de Pont-Croix est un style apparu au XIIIe siècle, qui marque profondément l'architecture religieuse du sud-ouest de la Basse-Cornouaille, en Bretagne.
Ce style consiste en l'utilisation fréquente d'arcades d'allure faussement romane et dans une recherche d'affinement maximal des piliers: il ne constituerait pas pour autant une transition entre le roman tardif et le début du gothique.
Les influences stylistiques de l'École de Pont-Croix sont d'abord recherchées dans des édifices du roman poitevin, ainsi que dans le roman angevin, ou cistercien, sans que des relations puissent être établies de façon probante.
Le développement du roman poitevin s'inscrit dans le domaine des Plantagenêts : l'influence du roman poitevin, aurait fort bien pu s'exercer sur l'École de Pont-Croix, mais de manière indirecte, via une influence romane sur le gothique insulaire naissant.
Les premiers auteurs qui décrivent l'École de Pont-Croix la considèrent comme appartenant au style roman, au sens large. Ils se basent d'une part sur la fréquente utilisation des arcades en plein cintre, d'autre part sur l'âge supposé des édifices.
Sa relative homogénéité, sa persistance dans le temps et le nombre important d'édifices le présentant ou en gardant des traces le désignent plutôt comme un réel canon stylistique local, et non comme une suite d'hésitations et d'imperfections dans l'adoption progressive de solutions venues d'ailleurs.
L'église n'est toutefois plus qu'une ruine: elle fut décapitée en 1675 sous Louis XIV en répression à la révolte des Bonnets Rouges.
La Révolte du papier timbré (nécessaire pour les actes authentiques), est une révolte antifiscale d’Ancien Régime, qui s’est produite dans l’ouest de la France, d’avril à septembre 1675.
Elle est appelée révolte des Bonnets rouges pour sa partie bretonne, car certains insurgés portaient des bonnets bleus ou rouges selon la région, ou également « révolte des Torreben » (« casse-lui la tête »), un cri de guerre qui sert également de signature dans un des codes paysans bretons.
Caractéristique de sculpture: La corbeille des chapiteaux est très réduite et la sculpture se limite au tailloir.