MALESTROIT Saint Gilles

L'église Saint Gilles est située dans le département français du Morbihan, sur la commune de Malestroit.

À l'origine, une source sacrée coule à l'emplacement de l'église Saint-Gilles.

Les premiers évangélistes s'approprient le sanctuaire et bâtissent une première chapelle au-dessus de la fontaine primitive.

Une grande église romane est édifiée au XIIe siècle dont il subsiste aujourd'hui le croisillon sud.

Avec sa double nef et ses deux clochers, symboles de sa prospérité, l'église a une disposition originale.

Des éléments sculptés, ont été replacés à l'extérieur de l’église sur sa façade sud: un bœuf; Samson et le lion; divers chapiteaux illustrant sans doute le thème des vices et des vertus.

Le bœuf semble surveiller la façade sud de l’église.

Il fait allusion à une légende rattachée à la construction même de l’église Saint-Gilles.

Un paysan faisait chemin sur son attelage, tiré par deux bœufs, lorsque le charriot se renversa malencontreusement.

Une prière adressée au Saint-Patron de la paroisse, et le bœuf vaillant mena seul l’attelage jusqu’à l’église.

Des travaux de restauration de la voûte de l'ancienne croisée du transept, sur le point de s'effondrer ont révélé une découverte qui fait des peintures de Malestroit une référence de l'art médiéval.

Un éléphant de combat, un centaure à tête cornue brandissant une épée, un unicorne à corps de félin, ces deux derniers comme saisis en pleine course, le tout dans un état de conservation remarquable, surplombent la croisée du transept de l'église Saint-Gilles de Malestroit.

Le thème de l'éléphant n'est pas rare en sculpture, en particulier sur les chapiteaux romans, il reste cependant inhabituel en peinture murale.

D'autant que l'artiste n'avait de toute évidence jamais vu d'éléphant et ne savait où rattacher les défenses et les pattes sont plutôt celles d'un félin.

Illustrant vices et vertus dans un but moralisateur, ce trio d'animaux fantastiques se retrouve dans les mosaïques.

La position privilégiée des peintures murales à Malestroit, à la croisée du transept peut s'expliquer par sa signification morale : l'éléphant étant le symbole de la chasteté, de la force et de la sagesse, le centaure, étant donné son aspect ici maléfique, le symbole de la dualité mauvaise.

L'animal unicorne n'est pour le moment pas défini.

Sur le quatrième voûtain prenait peut-être place, en pendant de l'éléphant, un animal moralement positif (?)