BRINAY Saint Aignan

Petit village du Cher.

Architecture sans intérêt: tout réside dans les fresques admirablement préservées qui expriment l'essentiel d'une littérature romane riche de symbolisme et d'art enseigné sur la pierre.

L'analyse comparative par les spécialistes des détails architecturaux, des mouvements, des vêtements du Christ, de la coiffure des paysans, fixe la date à la moitié du XII° siècle.

De nombreuses églises abritent des peintures murales du XIIe et XIIIe siècles, témoignages des modes de vie et de croyances des époques auxquelles elles appartiennent.

L'église de Brinay garde dans ses murs uniquement des scènes bibliques.

Le massacre des innocents

A gauche, le Roi en majesté tend le glaive aux chef des bourreaux qui, brutalement, saisit la lame à pleines mains, derrière lui, les tueurs ; une femme retient sur sa poitrine un enfant qu'elle allaite.

Les enfants massacrés sont traités avec pudeur, sans détails violents ou réalistes.

Le massacre des Innocents.

La tentation du Christ dans le désert

La fuite en Egypte

Les noces de Cana

L'arcade illustre le calendrier des Mois, via les travaux domestiques d'autrefois.

Février est représenté par un paysan également assis qui tend ses mains à la flamme de l'âtre; en mars le même paysan travaille la terre à la houe

En avril, un jouvenceau élégant est debout près d'un arbre ; en mai, il s'apprête à partir à la chasse, un épieu à la main

En novembre, on abat la bête ; en décembre, coupe à la main ; on achève joyeusement l'année.

En octobre, on conduit les cochons à la glandée

Les rois mages

Présentation de l'enfant

L'avertissement de l'ange à Joseph de s'enfuir

La chute des idoles

Un laïc et un clerc

Les pigments utilisés sont l'ocre rouge, l'ocre jaune, le vert à base cuivre, le minium et le noir de charbon.

L'absence de lapis lazuli ne laisse pas de place au bleu.