LOCQUENOLE Saint Guénolé

Locquénolé est la plus petite commune du département du Finistère.

Selon la tradition, saint Guénolé aurait abordé sur la rive gauche de la rivière de Morlaix à l'endroit qui, de son nom, s'est appelé "Loc-Guénolé".

Un monastère y aurait été construit (il est indiqué au XIe siècle dans le Cartulaire de Landévennec).

Locquénolé aurait été pillé à plusieurs reprises par les Normands, en particulier l'église dont il n'a dû rester après leurs passages que les murs et les piliers.

Il s'agit d'un édifice en forme de croix comprenant une nef avec bas-côtés de trois travées, un transept roman et un chœur.

L'intérieur montre des piliers massifs, de style roman du XIe siècle, mais sans doute en partie plus anciens, remontant à l'époque carolingienne, surmontés de chapiteaux à sculptures bizarres qui ont la prétention de représenter des bonshommes dont les jambes et les bras sont figurés par des lignes sinueuses qui nous reportent aux ornements primitifs du XIe siècle.

Une influence de sculptures monastiques irlandaises est relevée par des spécialistes.

Les chapiteaux romans de la croisée du transept, façonnés dans un grès sombre d'origine volcanique, offrent une forme cylindrique allongée, légèrement renflée aux angles, avec sculptures en méplat.

Les sculptures reprennent des variations sur le thème de la crossette (ressaut décoratif) et du triangle.

Les tailloirs sont décorés de dents de scie et de damiers.

Les petits personnages grotesques, souvent uniquement représentés par leur figure, sont typiques de l'art roman des premières périodes; comme à Lanleff, on retrouve le personnage à 4 doigts.