GUERANDE Collégiale Saint Aubin

Guérande est une commune située dans le département de Loire-Atlantique, soit de nos jours en pays de Loire.

Seulement le style présent dans cette collégiale Saint Aubin relève du roman breton.

Selon des sources médiévales, la fondation du Bro Wenrann et celle de l'occupation continue du site jusqu’aujourd'hui, est attribuée à la colonisation bretonne contemporaine du roi du Broërec Waroch II (entre 575 et 595).

Par la suite, le pays de Guérande demeurera jusqu'en 1789 dans le Duché de Bretagne.

Au XIIe siècle, début XIIIe siècle, une nouvelle collégiale est construite en style roman (chapiteaux historiés dans la nef, style roman final « pré-gothique ») sur les fondations plus anciennes.

Guérande est l'une des rares cités médiévales à avoir conservé ses remparts dans leur intégralité.

Les incursions des Normands, aux conséquences importantes dans la région, ont peut-être obligé la reconstruction des bâtiments, en style roman tardif, ou la démographie de la ville et l'affirmation de sa puissance commerciale peut aussi être à l'origine de cette construction comme manifestation de prestige.

Cette phase débutée après le milieu du XIIe siècle se termine par la construction de la façade principale au XIIIe siècle.

Il s'agit probablement plus d'une extension avec une construction d'une nef élargie, que d'une reconstruction complète de l'édifice.

Le chœur du Xe siècle a ainsi été conservé, au moins en partie.

Le mur nord du chœur a probablement été reconstruit à la fin de ce cycle de construction.

Ce monument se compose de cinq travées à cintre brisé, dont la dernière est en tiers-point.

Les arcs reposent sur des piliers alternativement ronds en forme de colonne, et composés de quatre demi-piliers en forme de colonne, autour d'un noyau central.

Le dernier arc repose d'un côté sur un pilier engagé.

Les chapiteaux sont les uns godronnés (garnis de moulures), les autres historiés ; ces derniers représentent principalement des scènes de torture, de saltimbanques ou d'animaux.

ils ornent des colonnes très puissantes et sans finesse entourées de colonnettes de renfort pour certains

Ils sont surmontés de tailloirs supportant la tombée des voûtes.

Quelques visages animent les culs de lampe.

Un doubleau termine cette nef romane, lequel porte comme décoration des dents de scie et les premières traces des crochets du XIIIème siècle.