QUIMPER Locmaria

Le quartier de Locmaria est un quartier emblématique de Quimper, chef-lieu du Finistère.

Lieu d'émergence de la ville primitive, lieu d'implantation de la plus ancienne abbaye quimpéroise, Locmaria est aujourd'hui connu comme le quartier des faïenciers où est fabriquée la faïence de Quimper.

Locmaria avait pour particularité d'avoir comme seigneur la prieure du couvent de femmes.

La prieure obtint même, en 1174, du roi Henri II Plantagenêt, bailli du duché de Bretagne, le droit de haute et basse justice avec deux fourches patibulaires plantées devant l'église.

(un remake d'"un monde sans fin" !)

Locmaria est l'un des rares monastères pour lequel une pancarte originale a été retrouvée datée du milieu du XIe siècle.

L'église Notre-Dame est un très bel exemple des débuts de l'architecture romane bretonne : les volumes sont parfaitement visibles et réguliers, l'extérieur est très sobre.

Le plan est très régulier et comporte une nef de six travées, avec un transept peu saillant et un chevet échelonné.

La nef, datant du XIe siècle. est la partie la plus ancienne de l'église.

Elle n'est pas voûtée de pierre mais charpentée et couverte de lambris.

Ceci permet de conserver des fenêtres hautes et de garder une certaine luminosité dans l'édifice.

« Il est probable, écrivit Mérimée, frappé de son apparence d'antiquité, que l'église de Loc-Maria a été bâtie au XIème siècle, sur les ruines d'une église beaucoup plus ancienne ; et il serait possible que les piliers de la nef appartinssent à cette première construction » (Notes d'un Voyage dans l'Ouest de la France).

L'église était-elle ainsi une église carolingienne du IXème siècle? Cette supposition est retenue par certains spécialistes.

La nef de Loc-Maria est séparée des bas-côtés par des piles en carré long, renforcées sur leurs deux faces d'une sorte de pilastre ou contrefort qui monte jusqu'à la naissance des arcades, ce qui constitue un type d'architecture pré-romane reconnu.

Les chapiteaux de l'église se trouvent uniquement dans le transept, au niveau de la croisée et des bras; ils couronnent de hautes colonnes engagées.

Ces chapiteaux, en granite, présentent une forme cubique et présentent essentiellement des motifs végétaux stylisés.

Dans le jardin du presbytère, à côté du cloître du XVIIème siècle, existent encore trois arcades d'un cloître roman antérieur.

Près de l'abbatiale et en bordure de l'Odet, la ville de Quimper a reconstitué l'ancien jardin du couvent avec des plantes qui ont pu y pousser au Moyen Âge.