M. H. Jouffret

Pour résumer les différentes activités qu'a eu Henri Jouffret, j'ai repris le texte paru dans le journal de la SIA suite à son décès le 3 septembre 1943.

Henri Jouffret qui était diplomé de l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures et de l'Ecole Supérieur d'Electricité, prit avec René (?), les premiers brevets du carburateur Solex en 1908, auquel il fût attaché de 1908 à 1914. Par suite, il s'intéressa à l'aviation, consruisit un moteur d'avion qui vola régulièrement en 1913. Mobilisé le 2 août 1914, il fût versé dans l'aviation, breveté pilote militaire en 1915, pilote de chasse sur le front français puis désigné pour être envoyé en Russie comme instructeur d'avion de chasse. Il fut chef pilote à Sébastopol de 1915 à 1916.Ses exploits lui valurent de nombreuses distinctions honorifiques. (croix de guerre 1914-1918 notamment).


Nous le retrouvons en France en 1917 où il reprend ses travaux sur les moteurs d'aviation. Il inventa et construisit un moteur de 500 ch à réducteur central qui fut acheté par l'Etat à la suite d'essais officiels, fut ensuite ingénieur conseil chez Peugeot pour les études de moteurs d'avion, directeur technique des établissements SCAP, ingénieur du service des études à la Société Citroën, pour qui il étudia aux Etats-Unis d'Amérique les fabrications en grandes séries. Henri Jouffret consacra avant la guerre une grande partie de son activité à la S.I.A. dont il fut un des Membres du Conseil et Président de Section. La technique Française perd certainement avec Henri Jouffret un ingénieur de grande classe.


A l'examen de ce "C.V." bien garni, on peut supposer qu'il est entré aux Anciens Etablissements SCAP vers 1920 ou 1921. Dans "le génie civil" du 20 octobre 1923, il est écrit que c'est lui qui a conçu les moteurs type Y et T. Mais il est également écrit qu'il est de la société SIDEA (Société Industrielle des Etablissements Automobiles). On peut donc supposer qu'en 1923 il avait déjà quitté les Anciens Etablissements SCAP, peut-être même en 1922 car il y avait une SIDEA Jouffret à la course de côte de Gaillon en 1922.