Le Maquettage Numérique

La première étape, c'est de définir le type de carrosserie. Dès le départ, j'ai exclu le type course car pour moi ce n'est clairement pas un châssis d'auto de course. Depuis j'ai trouvé quelques photos de la course de côte de Gaillon en 1912 et 1913 montrant que finalement la voiture de course ne différait de la voiture de série que par sa carrosserie plus succincte.

Les autres carrosseries classiques de l'époque puisqu'évidemment je souhaite éviter de mettre une caisse trop ancienne ou trop moderne, sont le torpédo, le double phaéton, la conduite intérieure ou ce que le catalogue SCAP appelle le torpédo 2 places avec ou sans 3ème place dans un spider. Enfin il reste le skiff qui est apparu en 1912 mais qui s'est développé plus tard et est plus adapté, à mes yeux, à des châssis sportifs. J'ai toujours eu un faible pour le torpédo 2 places donc je ne voulais pas raté l'opportunité !

Ensuite il faut réunir des photos de ce type de carrosserie sur d'autres véhicules de la même époque. En voici quelques exemples généralement trouvés sur le net (désolé, je n'ai pas conservé les références) et ont servi d'inspiration :

Ensuite, il y a plusieurs méthodes possibles:

- le dessin d'artiste, je n'en suis pas capable

- Le dessin 3 vues à l'échelle 1 ou à échelle réduite, difficile de juger des galbes

- Le maquettage à l'échelle 1 ou à échelle réduite, c'est tout à fait dans mes cordes mais à l'échelle 1 c'est long surtout si on doit s'y reprendre à plusieurs fois avant de trouver la solution qui plait, à l'échelle réduite, c'est à nouveau difficile de juger les galbes et il faut reproduire tout les éléments roues, radiateurs, ...

Heureusement pour moi, l'ami qui héberge ma voiture, pardon mon châssis, est très doué dans la modélisation des formes et maîtrise le logiciel AMAPI. Cela a permis de faire une recherche de formes et de proportions à l'écran et, une fois une solution plaisante trouvée, de faire un maquettage échelle 1 de "validation".

Dans un premier temps, la modélisation s'est faite sur le corps de la carrosserie de façon relativement rudimentaire

Progressivement, le modèle s'est complété, raffiné et au passage cela a permis de découvrir quelques erreurs dans la numérisation de composants et de les corriger. L'avantage de cette méthode est évidemment de pouvoir faire assez facilement (enfin quand on maitrise le logiciel, chose dont je suis incapable) des variantes et de les examiner selon toutes les orientations souhaitées sur l'écran. Voici quelques unes des étapes par lesquelles nous sommes passés.

Enfin nous sommes arrivés à une solution qui nous plaisait suffisamment pour justifier de débuter le maquettage

Au passage, ce logiciel a également permis de faire une première esquisse de l'ossature en bois de la carrosserie. Elle a ensuite servi à faire une estimation des débits de bois nécessaires à sa réalisation. J'ai ainsi pu acheter les plateaux de bois à l'avance de façon à les stocker là où ils seront utilisés.