1 Cinq paris perdus

Cela s'est passé dans une édition des échecs. Ce jour mémorable, en ayant passé le couloir connu, je me suis arrêté près d'une porte jaune étroite. Les amateurs d'échecs, probablement, se dessinent l'édition avec des couleurs très vives. Possible, il leur parait un certain temple, duquel dans le silence les analystes songeurs examinent les variantes de casse-têtes, où sainement agissent les grand maîtres et solidement soupirent les maîtres. La réalité n'est pas si élevée. Vers la porte avec une punaise on a épinglé une feuille, sur laquelle avec une certitude enviable a été inscrit "Échecs", et l'édition elle-même occupait une chambre pas grande. D'habitude il y a deux fois plus de monde, que de chaises, mais à cette heure elle était vide. Le numéro frais se trouvait sur la table, et moi, en m'ayant perché dans le coin, avec intérêt me suis mis à lire l'article sensationnel à propos du duel actuel pour la couronne d'échecs entre Karpov et Kasparov.

En m'ayant parti avec la tête dans la lecture, je n'ai pas remarqué de suite, que quelqu'un est rentré dans la chambre, mais ai plutôt senti, plutôt que vu, que je ne suis pas seul. Devant moi se tenait debout un homme habille élégamment avec un visage vivant agréable. Il a enlevé le chapeau et a mis par terre le portefeuille, qui en toute apparence, était fermement rempli de papiers.

"Peut-être, un grafoman", - j'ai pensé. (Je suis généralement rapide pour les solutions. Qualité, qui me un peu nuit derrière l'échiquier.) Le rentré pendant ce temps m'a observé de la tête aux pieds et, en ayant découvert sur le revers de ma veste un petit insigne, avec sourire a dit:

-Pardon, vous êtes, je vois, un maître. Ne m'aideriez-vous pas de noter une position?

-Avec plaisir, - j'ai répondu. (Le respect et l'affabilité - sont mes caractéristiques principales.)

L'inconnu a vite placé les pièces.

J'ai même froncé les sourcils: "Qui ne erre pas sur le petit feu d'échecs! Pauvres employés. Il ne connait pas les affaires les plus élémentaires!". Mais à haute voix j'ai remarqué froidement:

-Le pion ne passe pas. Nulle battue.

-Mais moi je suppose, que je le passerai en dame, - a répliqué l'homme bizarre.

-Si le pion est de bord, et le fou est de couleur opposée, que la case de sa promotion, cela est impossible.

J'étais si patient, que moi-même je m'étonnais.

-Et quand même, je jure, que le pion deviendra dame! - persistait l'inconnu.

-Peut-être, on parie? - avec insinuation j'ai proposé.

Cela n'était pas très beau de mon côté, mais j'ai résolu, qu'une petite leçon irait à cette barbote pour l'utilité. Il faut respecter les maîtres!

-Je suis prêt, - il a répondu.

Nous avons commencé: 1. a4 Rb8 2. a5 Ra8 3. a6 Rb8 4. a7+ Ra8. Le pat était inévitable, et il me restait seulement à s'émerveiller à l'aspect sûr de partenaire.

Entre autres a suivi 5. Ff2 Rb7 6. a8D+!

Et ici j'ai découvert avec horreur, que même si la position restait nulle, sur l'échiquier la dame est apparue, et le pari est perdu par moi. Par l'inertie j'ai saisi avec le roi l'apparue de nulle part dame et au même instant a entendu un rire éclatant et l'exclamation célèbre: "Dame prends!"

-Grand maître Dameprends! - je me suis écrié. - Pardonnez, pardonnez-moi. Comme je suis cruellement puni, que je ne croyais pas en votre existence. Voilà, vous n'êtes pas un héros fictif, pas un pseudonyme, pas un mythe! Grand maître, je suis heureux! Répondez: pourquoi vous n'étiez pas pendant longtemps à Moscou?

-Je n'aime pas les agitations, - a répondu Dameprends. - Elle me distrait des recherches. Croyez, durant cette journée j'ai dû déjà donner trois interviews et passer quatre discussions, et d'ici je me dirige droit devant à Ostankino.

Le grand maître m'a déçu. Le grand homme était tellement simple et démocratique. Mais le pari perdu ne sonnait pas de calme. (Le mécontentement de soi-même - une de mes qualités les plus importantes.)

-Grand maître, - j'ai dit prudemment, - soyez d'accord quand même, que vous m'avez attiré dans le piège, avez rattrapé sur le mot. Disons que le pion est devenu dame, mais que de cela - je l'ai battue au même coup.

-Et vous êtes sûr, que vous arriverez la même chose, que moi? - a demandé Dameprends, et ses yeux ont fulguré. J'ai haussé les épaules et ai proposé un nouveau pari.

-J'espère, que je saurais faire cinq coups avec le pion, - j'ai ajouté modestement. (J'aimerais bien aussi de classer la modestie vers mes qualités, mais j'ai peur, que ce sera un exagération.)

Nous avons débuté: 1. a4 Rb8 2. a5 Ra8 3. a6 Rb8 4. a7+ Ra8 5. Ff2.

"Il semble, qu'il !e donne la possibilité de prendre ma revanche", - j'ai pensé, et à ce moment le grand maître m'a attentivement regardé. Dans ses yeux j'ai lu une expression bizarre - une sorte de mélange entre la sympathie et la compassion. Et à cet instant a sonné le rire éclatant connu. Dameprends s'est écrié: "J'abandonne!" - et... les pion n'est pas devenu dame.

Je restais abasourdi, en n'osant pas de prononcer pas un mot. Tout était vrai, le grand maître a de nouveau gagné, a gagné en abandonnant - c'était accessible seulement à lui.

-Voilà, vous avez encore supporté un fiasco, - a constaté Dameprends. -Regrettable, je vous comprends. Cependant, vous pouvez vous expérimenter encore une fois.

-Avec plaisir, - je me suis raccroché à la dernière chance.

-La consigne n'est pas tout à fait habituelle. En jouant avec les blancs, vous devez m'obliger à faire mat à votre roi. Mais, notez, je vais résister. Cela s'appelle mat inversé.

-Cela m'est connu, - j'ai froidement répondu, - entre autres, je suis un maître. (La sensation de sa propre dignité, disons, est le trait le plus important de mon caractère.)

-Ah, oui! J'ai oublié, - avec une sincérité attirante a répondu Dameprends. - Bon alors, débutez! Je ne vous limite pas le nombre de coups.

-Encore un certain truc? - j'ai demandé avec un sourire acide.

-Non non, c'est une véritable création d'art. D'ailleurs, si vous doutez, je suis prêt à prendre moi-même les pièces blanches et à vous obliger de me faire mat. Jouez avec les noirs et retenez.

1. Fg2 Ff3.

-Ne vous inquiétez pas, maestro, - m'a calmé le grand maître, sans cacher avec cela l'ironie. Je conseille de ne pas mettre votre fou au voisinage avec le mien. - Dans ce cas la dame instantanément se dirige dans le coin, sur la case h8, et le fou blanc, en se déplaçant sur la grande diagonale, serre le noir, jusqu'à ce dernier ne mange son poursuiveur, en faisant mat. Essayons encore une fois, - la noblesse de mon partenaire était illimitée.

1. Fg2 Fe4 2. Dd8 Fc6 3. Ff3 Fd5 4. Dc8 Fc6 5. Fe4 Fb7 6. Fd5.

-Je pensais comme ça, la réponse est extrêmement simple: les blancs ont gagné le temps, en ayant passé le trait du coup à l'adversaire. Tout est clair: 6...Fc6 7. Dh8 Fb7 8. Fc6 Fxc6#. Maintenant et moi-même sans difficulté peux conduire les pièces blanches, - j'ai dit avec sûreté. (La sûreté en soi - est une de mes qualités les plus importantes.)

Nous avons retourné l'échiquier.

1. Fg2 Fe4 2. Dd8 Fd5 3. Ff3 Fc6 4. Fe4 Fb7 5. Df8.

-Pardon! Comme ça je prendrais sur e4, vous vous recouvrerez avec la dame, mais je n'accepterai pas ce sacrifice, et vous ne verrez pas de mat comme vos propres oreilles, - le grand maître donnait des explications volontairement et délibérément.

-Oui oui, bien sûr, c'est une imprécision, la dame ne peut se trouver plus à droite que son fou ou à l'égalité avec lui, exception seulement pour la case h8, - me suis mis d'accord.

-Commençons du début, - proposa Dameprends.

1. Fg2 Fe4 2. Dd8 Fd5 3. Ff3 Fc6 4. De8 Fb7 5. Fg2 Fc6 6. Df8 Fb7 7. Dh8 Ff3 8. Dd8 Fd5 9. Fe4 Fb7 10. Dc8 Fc6 11. Fd5 Fb7.

-Vous avez remarqué, que nous sommes revenus vers la position de départ? - avec une prévenance soulignée a demandé le grand maître. J'étais tellement perdu, que j'ai balbutié quelque chose de d'inintelligible.

-Calmez-vous, pour l'amour du ciel, - s'est adressé à moi Dameprends presque affectueusement, utilisez autant d'essais, combien il faudra. Vous n'êtes pas aux Jeux olympiques.

Je me doutais presque pas, que ma position de cela ne s'améliorera pas, mais ai accepté la solution de continuer le combat. (J'ai un caractère de lutte.)

1. Fg2 Fe4 2. Dd8 Fd5 3. De8 Fc6 4. Df8 Fb7 5. Dh8 Ff3 6. De8 Fc6 7. Ff3 Fb7 8. Dc8 Fd5 9. Fe4 Fc6 10. Fd5 Fb7.

Tous mes efforts de déjouer le grand maître n'ont amené à rien. Avec un mouvement mou fatigué il déplaçait sur l'échiquier son fou, en sauvegardant le sang froid et la patience.

-Voilà quoi, prononça-t-il paternellement, - ma présence, on voit, vous cloue. Beaucoup se plaignaient de la puissance hypnotique de mon regard. Qui sait, peut être, il ont raison. Je, de votre autorisation, m'assiérai de côté, j'écrirai l'article, que je promettais depuis longtemps à l'éditeur, et vous vous occuperez de la position.

Dameprends s'est disposé confortablement derrière le bureau, et sa plume a bougé dans tous les sens sur le papier. Le grand maître presque ne réfléchissait pas. La génération de la pensée correspondait parfaitement avec sa déclaration. A une autre heure je surveillerais son processus créatif, mais maintenant je n'étais pas pour cela. Je me suis penché sur l'échiquier.

Brusquement mon cœur s'est mis à battre furieusement, - j'ai découvert une loi étonnante.

-Grand maître, vous m'avez fait passer autour du doigt! - m'écriai-je, et ma voix a sonné. - Votre consigne est infaisable, j'ai prouvé cela mathématiquement.

-Résoudre un problème, - un peu doctoralement a remarqué Dameprends, - veut dire soit trouver la solution, soit prouver, qu'il y en a pas. Si vous avez fait le dernier, pouvez être tranquille - la victoire est derrière vous.

Avec inquiétude et presse j'ai exposé au grand maître la trouvaille étonnante.

-En disposition des noirs il y a un plan de défense unique. En disposant leur fou de cases blanches avec savoir, ils détruisent les essais des blancs d'atteindre le but. Le nombre de cases entre les fous, se promenant sur la grande diagonale, dépend de la disposition de la dame blanche. Avec la dame sur c8 les fous doivent être séparés par une case, avec la dame sur d8 - deux, sur e8 - trois, sur f8 - quatre et, enfin si la dame s'éloigne sur la case du coin h8, les fous doivent se trouver tout près. Cinq oppositions brillantes!

Pour conclure victorieusement cette rencontre incroyable, j'ai proposé au hôte de faire connaissance avec les variantes principales.

-Dans la position du départ la dame se trouve sur c8, et le fou noir sauvegarde la distance de une case - première opposition. En réponse à 1. Fg2 il poursuit son collègue - 1...Fe4. Disons maintenant la dame manœuvre sur la rangée de bord - 2. Dd8 Fd5! Le fou noir est en garde, avec la dame sur d8 il a reculé du blanc sur deux cases - seconde opposition!

3. Ff3 Fc6 4. Fe4 Fb7. Le fou noir connaît son affaire, sa poursuite suivante est impossible: 5. Fd5 Fxd5+ 6. Dxd5# - mat, mais pas au roi blanc, mais au noir!

5. Ff3 Fc6 6. De8 Fb7! Avec la dame sur e8 la distance entre les fous est de trois cases. Troisième opposition!

7. Fg2 Fc6 8. Df8 Fb7! La dame est arrivée sur f8, et le fou noir installe la distance sur quatre cases - encore une, quatrième opposition!

9. De8 Fc6! Le fou noir trouve toujours la place qui convient. Maintenant serait une faute fatale 9...Fd5? à cause de 10. Dc8! et, enfin, 9...Ff3? à cause de 10. Dh8!, et la défense épineuse des noirs irait pour que dalle.

10. Dh8 Ff3! Avec la dame sur h8 les noirs mettent leur fou à côté de l'ennemi, en occupant la dernière, cinquième opposition!

Comme vous voyez, grand maître, j'ai découvert le secret de la position. Votre carte est battue, vous avez perdu!

La première fois le visage du grand maître, comme il m'a semblé, a exprimé la perplexité. Mais, hélas, ma sensation était fautive. Simplement l'élevage laïque de Dameprends ne lui a pas permis de couper mon monologue. Il a attentivement, sans couper, écouté ma tirade, et puis avec retenue inhérente a remarqué:

-Maestro, vous avez surpassé mes attentes, la découverte faite par vous est digne de louange. Alors, c'est votre dernier mot?

L'équilibre sentimental m'est revenu, et j'ai proclamé gaiment:

-Quels doutes peuvent être! La réponse est trop parfaite, pour être fausse.

-J'espère, vous me permettrez de vérifier votre méthode? - a demandé le grand maître.

-Volontiers! - j'ai répondu.

Nous avons de nouveau retourné l'échiquier.

1. Fg2 Fe4 2. Dd8 Fd5 3. Ff3 Fc6 4. De8 Fb7.

-Grand maître, vous, il semble, me prenez pour un bébé, - dis-je vexé. (La fierté - qualité, dont j'en suis fier particulièrement.)

Mais ici mon visage s'est tiré: Dameprends a fait partir sa dame de la huitième rangée - 5. Dd7.

"Tentative de troubler l'eau, mais maintenant de la claustration sort le fou noir", - j'ai saisi et ai inspiré avec allégement. Mais momentanément a suivi 5...Fe5 6. Dd8+ Fb8 7. De8!

J'étais comme dans un brouillard, et quand la clarté de la pensée est revenue, alors j'ai compris, que l'opposition est perdue, et avec elle le pari en cours. Jusqu'où tout est simple, valait-il de casser la tête? - je me ruinais.

En comprenant le non-sens de la nouvelle intention, et peut être, dans le compte subconscient sur la gentillesse de Dameprends, je me suis timidement adressé à lui:

-Bien sûr, vous allez maintenant me refuser de prendre les pièces blanches?

-Pourquoi, de grâce, ce n'est pas dans mes règles de refuser à l'adversaire dans la revanche. Le plus haut de tout ce que j'apprécie chez le vainqueur est la générosité.

-Noblesse rare, - j'ai remarqué peu obséquieusement, et ma main s'est allongée vers le fou.

1. Fg2 Fe4 2. Dd7 Fc7. Cette fois-ci le déclouage s'est passé plus vite que d'habitude - deux coups seulement, et le pari a été perdu.

Sur 3. De8+ le grand maître rusé a répondu 3...Fd8, et j'ai compris, que je ne pourrais jamais retourner le fou sur la place précédente.

Ah, comme c'est bête, comme c'est absurde! Trouver une défense compliquée, fantastique et ne pas remarquer un coup élémentaire! Oui, il y avait de quoi se ruiner.

"Même si le grand maître est juste, mais sévère", - j'ai fait une découverte retardée.

Pendant ce temps Dame prends a mis le chapeau et a fermé le porte-feuilles.

-Malheureusement, - dit il, - je, je crois, ne pourrai pas attendre les employés de cette édition. C'est l'heure. Cependant, si vous n'êtes pas satisfaits, je peux donner encore un, dernier essai - choisissez la couleur!

-Évidemment, le noir, - j'ai répondu avec hasard. (Le hasard est le plus propre à mon caractère.) - Jouez!

1. Fg2 Fe4 2. Dh8 Ff3 3. Da1. Ce coup a agi sur moi embrassement, et ce, qui s'est passé après lui, je me rappelle bien vaguement. Jusques toujours j'entends la voix de tonnerre de Dameprends: "Maintenant rien ne vous sauvera!"

Après 3...Fc7 le grand maître a capturé avec échec mon fou de cases blanches, bientôt a enlevé de l'échiquier et celui de cases noires, et suivi du pion. Et quelques coups après son pion unique est devenu dame. En ayant débarrassé négligemment de son fou, Dameprends pourquivait mon roi avec deux dames jusques, qu'il l'a obligé d'aller sur la case g3.

En fermant déjà la fermeture de son gant, le grand maître du geste d'un empereur romain a déplacé la dame - Dd2-g2+.

J'ai jeté un coup d'œil sur le grand maître. Devant moi se trouvait un être d'ordre suprême. Son visage était excellent. Les yeux brillaient d'un éclat merveilleux. L'inspiration et la force allaient à travers de chaque mouvement.

-Dame prends!! - cria-t-il. Avec les mains tremblantes j'ai pris avec mon pion sa dame. Sur l'échiqueir il y avait mat.

Quand j'ai relevé la tête, il n'y avait personne dans la chambre. Seulement de l'escalier venait un rire éclatant.