Les migrations internationales.
Problématique
En quoi les migrations internationales sont-elles à la fois un facteur mais aussi une conséquence de la mondialisation ?
=> Cours sur les migrations internationales <=
Fiche de travail à réaliser avec les documents ci-dessous => Sujet d'étude n°2 : Les Migrations internationales.
L'exercice a été conçu par Quentin Duquesne, professeur d'histoire-géographie au lycée des Eaux-Claires, Grenoble.
Document 1 : Les cartes de l'émission le Dessous des cartes " les migrations : pourquoi part-on ? (Cliquez sur le lien ci-dessous)
http://ddc.arte.tv/nos-cartes/migrations-pourquoi-part-on-1-3
Document 2 : Remises des migrants vers leur pays d'origine (2009)
(Ici, il faut bien regarder la légende de la carte notamment les cercles concentriques et la plage de couleurs)
Document 3 : Les routes de l'intelligence
A l'heure de la mondialisation et de l'économie du savoir, alors que la connaissance est devenue un enjeu économique stratégique, l'image se répand d'un marché mondial du savoir sillonné par les cerveaux, au gré des offres alléchantes des centres planétaires de la recherche et de l'innovation.
Cette vision trouve aisément à s'étayer. Les Indian Institutes of Technology (HT), des écoles dispensant une formation prisée dans le monde entier, voient la moitié de leurs lauréats s'expatrier, le plus souvent vers les États-Unis : au total ce sont 85.000 informaticiens qui quittent l'Inde chaque année. Autre chiffre significatif, on estime qu'un tiers des ingénieurs et des chercheurs formés dans les pays en développement (PED) travaillent dans des pays industrialisés. De fait, aux États-Unis, les chercheurs issus des PED représentent près du cinquième des effectifs de la recherche-développement. Si les États-Unis représentent un fort pôle d'attraction de ces « travailleurs du savoir » -40% des résidents étrangers y ont une éducation supérieure-, d'autres pays industrialisés tentent de leur livrer bataille sur ce terrain. (…)
À la stricte opposition Nord-Sud qui continue d'imprégner les représentations de la mobilité des travailleurs du savoir, il convient pourtant de préférer une vision polycentrique du phénomène. La France ou le Canada, mais aussi l'Afrique du Sud ou le Mexique, sont à la fois émetteurs et récepteurs de matière grise. À l'échelle planétaire, cela donne un grand « jeu de la chaise vide » : des médecins cubains partent en Afrique du Sud où ils occupent les places laissées vacantes par les soignants nationaux émigrés en Nouvelle-Zélande ou en Angleterre... De même, le Canada reçoit de nombreux chercheurs étrangers et voit un nombre conséquent des siens rejoindre les États-Unis. À un bout de cette vaste chaîne d'émigration, seuls ces derniers jouissent d'un solde positif d'entrée de travail qualifié avec l'ensemble de leurs partenaires. À l'autre bout, une grosse liste de pays pauvres voient nombre de leurs talents partir définitivement.
Extrait de Xavier de la Vega, "Les routes de l'intelligence", Sciences Humaines, n°189, janvier 2008.
Document 4 : "Un mur aux frontières de l'Europe" (reportage du JT de France 2, décembre 2010)
Document 5 : Les flux de migrants clandestins vers l'Europe (2010)
Document 6 : "La France aura besoin de 10 millions d'immigrés d'ici 2040" (BFMTV, avril 2011) : à visionner jusqu'à 2 min 25