Thème I : Croissance économique, mondialisation et mutations des sociétés depuis le milieu du XIXème siècle.
Question II : Mutations des sociétés.
Introduction :
Les deux industrialisations ont bouleversé la société française comme le montre l'évolution de la population active.
Les paysans qui représentent 51 % de la population active en 1851 connaissent un recul alors que le nombre des ouvriers augmente connaissant un apogée vers 1960. Vers 1970, le secteur tertiaire est en pleine expansion jusqu'à nos jours.
Durant la même période, la France connaît une pénurie de main d'oeuvre et fait appel à l'immigration dès la fin du XIXème siècle, phénomène qui s'amplifie avec la période de la reconstruction et des Trente Glorieuses. Avec la crise des années 70, l'immigration fait l'objet de débats jusqu'à nos jours.
Problématique : Comment l'évolution de la population active rend-elle compte des mutations de l'économie et de la société française ?
I. La population active, reflet des mutations économiques et sociales depuis 1850.
A. L'affirmation d'une société industrielle : de la "fin des paysans à l'âge de l'ouvrier ".
1. La croissance de la population.
Etude de documents => travail en îlots.
Entre 1851 et 1945, la PA passe de 16 à 20 millions de personnes. Des périodes de recul alternent ensuite avec des périodes de stagnation qui rendent compte à la fois de l’économie (crise de 1930) et du déficit de naissance lié aux 2GM. Mais aussi, des prémisses de la montée de l’emploi féminin notamment pendant la 2GM.
Le trait majeur des années 1850 – 1960 concerne la hausse du nombre de salariés dans le secteur privé comme dans la fonction publique. Le chômage est très modéré entre le milieu du XIXème siècle et les années 1960 mais il connaît des périodes de flambée qui correspondent aux périodes de dépression économique.
Le salariat : un mode d’organisation du travail qui repose sur la fourniture d’une prestation par une personne contre une rémunération
Le chômage : une situation qui caractérise les personnes privées d’emploi et en recherchant un.
Avec 9,3 millions de travailleurs agricoles, la France atteint en 1850 le maximum du nombre d’actifs agricoles de son histoire. Après cette date, la paysannerie recule, à l’heure où la France s’industrialise et s’urbanise. La baisse des effectifs est modérée jusqu’en 1914. Après, le nombre d’actifs chute pour atteindre 800 000 en 2009.
Entre 1850 et 1960, l’industrialisation de la France provoque l’essor rapide de l’emploi industriel. La montée des ouvriers est le trait marquant de l’évolution de la société française sur cette période ( de 4 M en 1850 à 7 M en 1960). Après la crise des années 1970, la désindustrialisation est brutale, les effectifs ne vont donc cesser de reculer jusqu’à atteindre aujourd’hui 5,5 M de travailleurs soit 20 % de la PA.
B. Vers une société post-industrielle depuis 1960 - 1970.
1. La tertiarisation de l'économie.
Le secteur tertiaire commence à se développer au XIXème siècle qui voit l’apogée des domestiques (cochers, cuisinières, bonnes….). La tertiarisation entraîne aussi le développement des banques, assurances, commerces, administrations, et établissements d’enseignement.
Cet essor s’accentue avec les 30 Glorieuses et le secteur tertiaire occupe aujourd’hui 75 % des actifs.
Le secteur tertiaire est un secteur qui recouvre un vaste champ d’activités allant du commerce à l’administration en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et aux particuliers, l’éducation et la santé.
2. La féminisation croissante de la population active.
La montée de l’emploi féminin est engagée au début des années 1960. Cette évolution, qui accompagne l’émancipation des femmes, est liée à des changements culturels et démographiques profonds en 1er lieu la baisse de la fécondité. Les femmes sont de plus en plus nombreuses à occuper des postes d’encadrement. Cependant, à niveau de qualification égal, elles restent par ailleurs, moins bien payées que les hommes =plafond de verre.
II. L'immigration et la société française au XXème siècle.
Quelle est la place des immigrés dans la société française en mutation ?
A. 1851 - 1945 : vers une immigration de masse européenne.
À la fin du XIXème siècle et au début du XXème, alors que la croissance économique est forte, la France manque de main-d’œuvre en raison d’une faible natalité et des effets de la 1GM.
L’immigration est alors essentiellement européenne (Italiens, Belges, Espagnols).
La France naturalise beaucoup d’immigrants avec la loi de 1889. Après 1920, l’Etat organise avec les industriels l’arrivée de Polonais pour les mines de charbon du Nord-Pas-de-Calais. Elle accueille également les réfugiés politiques comme les Arméniens, victimes du génocide en 1915.
L’arrivée massive des immigrés entraîne parfois des réactions de xénophobie surtout pendant les périodes de crises comme le massacre des Italiens à Aigues-Mortes en 1893 car les Français leur reprochent d’accepter des salaires trop bas dans les marais salants. Avec la crise économique de 1929, la République expulse 130 000 Polonais dans les années 1930.
Vichy relie immigration et affaiblissement du pays pour expliquer la défaite.
Un immigré : un personne née à l’étranger et résidant en France, même si elle a acquis la nationalité française entre-temps.
La naturalisation : l’acquisition d’une nationalité ou d’une citoyenneté d’un pays par un individu qui ne la possède pas par sa naissance.
La xénophobie : c’est un sentiment de crainte, d’hostilité voire de peur envers les étrangers.
B. 1946 - 1975 : une immigration encouragée.
Quelles sont les origines des étrangers en 1975 ?
Pourquoi ces étrangers viennent en France ?
Comment appelle-t-on cette période ?
Quelles sont les conditions de vie de ces étrangers ?
Comment évolue l'accueil de ces étrangers ?
Dans quels secteurs d'activités les immigrés travaillent-ils ?
Quelles sont les cause de la "panne d'intégration"?
A partir de 1945, l’immigration de travail reprend en France à la faveur des besoins de la reconstruction puis de la croissance des 30 Glorieuses. C’est une immigration toujours européenne mais le phénomène nouveau c’est l’arrivée des Maghrébins vers les années 1960. Leurs conditions de vie sont difficiles (bidonvilles, foyers de travailleurs). Lors des périodes de crise et de chômage élevé, les immigrés sont les 1er touchés et sont victimes de discriminations.
C. De 1975 à nos jours : l'immigration en débat.
La France suspend en 1974, l’immigration. Cette maîtrise des flux est atténuée par le regroupement familial qui facilite l’enracinement des immigrés. Cette fermeture des frontières entraîne un nouveau phénomène, les clandestins.
Dans ce contexte de crise économique (2008), les mouvements xénophobes apparaissent en France comme le FN qui fait de l’immigré le bouc-émissaire.