13 novembre 2010 de San Leandro à Milbrae et San Francisco distance parcourue : 51 km

Un fan de Zidane.

Nuit tranquille, mais il y a quand même eu quelques trains ce matin tôt.

Le soleil est toujours de la partie, il fait un temps superbe.

Le rangement est terminé, le camion impeccable. Il nous reste cependant un peu de nourriture, des épices, des ingrédients, du film et de l'aluminium alimentaire, du PH, etc... ainsi que les caisses en plastique de rangement.

Mâ trouve la solution, elle va tout proposer à l'homme à tout faire du campground. C'est un noir d'une cinquantaine d'années.

Libre à lui de faire le tri ! À l'offre de Mâ il demande "how much do you want ?", "zéro dollar" dit Mâ.

Il est ravi et demande d'où nous venons, France ? F.R.A.N.C.E. Yes ! dit-il en mimant un shoot avec un ballon, Zidane ? Yes ! Waow , good. !

Nous venons de faire un heureux.

Dernier départ.

Contact, en route pour la dernière fois.

Nous partons en quête d'une station service pour un dernier petit plein, avant de rendre le véhicule. Après avoir payé je reviens vers le camion, où je suis abordé par un noir d'une cinquantaine d'années, très élégant. Il me demande quelques dollars pour acheter de l’essence pour sa Cadillac blanche !

Incroyable mais vrai !

Je répond que j'ai payé par carte et que je n'ai pas de cash...

Moturis le retour !

À neuf heures nous faisons l'ouverture chez Moturis.

La jeune employée, la même qu'au départ, jette un coup d’œil rapide au camion, vérifie le plein, le kilométrage, la conso du groupe électrogène.

Tout est OK, nous dépassons d'à peine 400 km le contrat initial, et nous avons consommé moins d'une heure de générateur (gonflage et dégonflage du matelas).

Bilan, à peine une petite centaine de dollars à régler en plus.

Directement à l'hôtel.

Je négocie pour obtenir que la navette assurée par Moturis vers l'aéroport nous dépose plutôt au South Travelodge de Milbrae à proximité de celui-ci. (mais sur une autre bretelle d'autoroute). J'obtiens une réponse favorable, les choses se simplifient. Autrement il nous aurait fallu, à l'aéroport, trouver la navette de l'hôtel en promenant tous nos bagages.

C'est tout bon ! On vient de gagner deux bonnes heures.

C'est un "chicano" qui nous conduit, mais il ignore où se trouve notre destination. En catastrophe, je sors le GPS du sac, le mets en anglais,et je programme la route. Nous sommes rendus pile-poil à l'hôtel à 11 :30. Décidément un outil extraordinaire le GPS.







Hôtel South Travelodge à Milbrae.

Accueil très pro à l'hôtel, la réservation est OK. Le personnel affable et compétent, la chambre jolie et confortable.

Nous avons la wifi, nous "skypons" pendant un long moment avec Ariane et Candice. C'est une vraie joie de les entendre.

Bay Area Rapid Transit ou B.A.R.T.

Après un rapide sandwich jambon diet-coke en route vers la ville

La station du B.A.R.T est à peine 200 m de l'hôtel, ce n'est pas un hasard mais résulte de mon choix.

Bien qu'il ressemble au métro, le BART tient plus du RER desservant la grande banlieue de San Francisco.

Le prix du billet est fonction de la longueur du trajet.

L'achat des tickets se fait dans un automate qui, lorsqu'on le découvre pour la première fois, obéit à une logique déroutante.

Il faut commencer par repérer le prix correspondant à la destination, ($ 4.25 par personne pour nous).

Mettre cinq dollars dans la machine (en billets), puis appuyer sur un bouton qui enlève à chaque pression 25 cents du total. Chaque pression s'accompagne d'un bruitage de caisse enregistreuse.

Au montant désiré, valider le choix sur un autre (gros) bouton, et hop enfin la machine crache le billet et la monnaie.

Direction le portillon, où il faut insérer le précieux ticket (dans le bon sens) pour accéder au quai.

Nous sommes au terminus, le train automatique, lui aussi, est déjà là.

Le trajet demande près de 35 minutes.

Il est 15:30 quand nous arrivons à Powell. À la mi-novembre c'est déjà la fin de le l'après-midi.

Nous nous promenons sur Market Street, faisons un détour par l'Apple Store.

On s'offre ensuite une pause thé et café dans un Starbucks juste à côté du Hurst Building (le légendaire magnat de la presse des années 30').

Apple Store.

Beaucoup de monde en cette fin d'après-midi du samedi. Tous les produits sont exposés en fonctionnement, et les clients potentiels les manipulent avec curiosité et attention.

Le personnel, très nombreux, jeune, attentif, disponible, compétent est bien visible en T-shirt bleu frappé du logo à la pomme.

Un groom à la manœuvre.

On assiste un peu plus loin au manège d'un chasseur d'un hôtel de luxe. Debout au milieu de la circulation, il tente de rameuter un taxi à grand renfort de sifflet de manœuvre de marine très strident.

Au bout du six ou sept coups de sifflet à réveiller un mort, un taxi jaune s'arrête et un type s'engouffre dedans. Tout un spectacle !

Mais utiliser un larbin pour appeler le taxi, c'est le comble du mépris des hommes. Il peut pas appeler son taxi lui-même le gus ?

Delicatessen chinois.

En début de soirée, nous trouvons un déli 1 tenu par des chinois sur Market. Nous achetons de quoi manger rapidement, dans une barquette en plastique.

Il y a des légumes en salade, du poisson, du melon.

Nous nous installons sur la petite terrasse devant le magasin. Le soleil se couche, il fait doux.

Le répit est de courte durée, le patron du magasin vient bruyamment ranger les tables et les chaises, nous signifiant par ses façons désagréables qu'il nous faut partir, monsieur veut fermer !

Partout, dans la rue des "homeless". Ils se pressent surtout près des bouches de métro et des distributeurs de tickets.

Il font la manche, avec en guise de sébile un gobelet en carton de café ou de coke. "Give me change, brother !" Donnes-moi la monnaie, mon frère !

Image dérangeante de l'Amérique riche et toute puissante.

1 aux États-Unis les deli ou delicatessens vendent au poids, des produits à emporter, prêts à consommer. Ils sont à la fois des lieux de restauration rapide et des épiceries. Les produits proposés sont principalement des produits frais. On y trouve des sandwichs, salades, soupes, omelettes, viandes et fromages, ainsi que des boissons chaudes et froides .


Westfield.

Nous continuons par du shopping dans le centre commercial Westfield.

Gigantesque et luxueux grand magasin qui occupe un immeuble entier sur Market.


Alors que nous quittons Wesfield, et parce que nous parlons français, nous sommes accostés par "Thibault". C'est du moins le nom qu'il nous donne.

Un magnifique jeune homme d'une trentaine d'années, très grand, mince, les cheveux bouclés, la barbe noire comme sa peau.

Il parle un peu le français, bien même pour un américain standard. À la main il tient un saxophone bariolé en bleu et rose, qui à déjà beaucoup vécu.

Il s'installe sur le trottoir, au milieu des passants qui vont et viennent. Il ajuste l'anche de son instrument, s'échauffe un moment, puis se lance. Il joue pour nous. Nous mettons $5 dans son escarcelle, les gens s'arrêtent, écoutent, ajoutent des billets ou des pièces.

Quand nous partons il fait la bise à Mâ et me serre la main avec un grand et magnifique sourire.

Back to Milbrae.

Retour vers l'hôtel en B.A.R.T. au milieu d'une foule de gens venus du monde entier. C'est aussi la ligne qui dessert l'aéroport international de SFO. L'ambiance est détendue et souriante, il y a beaucoup de jeunes.

À l'hôtel le service à changé, nous sommes accueillis par un homme encore jeune au type difficile à définir avec un accent très particulier. "Je suis hongrois, comme Sarkozy" dit-il avec un rire moqueur !

Nous retrouvons notre mini-appartement avec plaisir.