6 novembre 2010 de Malibu à Santa Barbara distance parcourue : 125 km au niveau de la mer

Pas de place.

Réveil matinal, arrivée au bureau d’accueil du ranger avant 8:00 h. En dépit de son évidente bonne volonté il ne peut nous donner satisfaction. Toutes les places ont été réservées par internet ou téléphone. Ce soir, samedi c'est complet.

Il téléphone à d'autres campgroungs proches, c'est pareil. Nous devons nous éloigner de Los Angeles. Le projet de circuit en ville par Mulholland drive et Sunset blvd tombe à l'eau. Tant pis. Il va falloir improviser aujourd'hui.


Nous prenons le petit dèj, rangement, passage à la dump-station et on démarre vers le nord, le nez au vent.


Highway-1 Mugu point.

Le temps est couvert, il fait gris, le ciel est menaçant. Nous longeons la côte jusqu'à Mugu point, petite pointe rocheuse, passons à coté de la Base Navale de Ventura County, une base d'essais de missiles. Puis obliquons vers l'intérieur des terres.


Californie agricole.

Avant d'arriver à Oxnard nous découvrons les premières cultures intensives qui ceinturent la ville. Les ouvriers agricoles tous mexicains sont des dizaines dans les champs.

Caddie biplace!

À Oxnard, on fait escale dans un centre commercial gigantesque. J'ai épuisé la (petite) réserve de produit pour le wc, Il me faut en racheter.

Je commence par chercher dans un Sam's club. C'est un type d'hypermarché encore jamais vu. Tout est surdimensionné : les caddies sont tellement grands, qu'il comportent deux sièges enfants côte à côte, le hangar est énorme, tous les produits sont vendus en emballages XXXL. Il est impossible d'acheter un article séparé, ce ne sont que des lots, y compris l'alimentation (essentiellement de l'épicerie et des boissons), les produits d'hygiène et de beauté ou la pharmacie, les pneus, les meubles.... Mais il faut avoir la carte Sam's club pour pouvoir acheter là, bon il suffit de la demander et de payer une cotisation pour l'obtenir.

Finalement je trouve ce que je cherche à l'autre bout du parking (à l'échelle du reste) dans un Walmart.

Dress for less.

Mâ de son coté, après un tour dans le Sam's club, explore un Ross "dress for less" magasin de vêtements femme. Si l'extérieur paraît accueillant, l'intérieur est comme partout un banal hangar. Toute la marchandise provient de pays "émergents", fabrication Lesotho, Vietnam, etc...La clientèle est composée presque entièrement de mexicaines à 8 sur 10.

Pour payer un petit haut de pyjama, il faut faire la queue au préalable dans un couloir délimité comme dans les aéroports. La caisse libre s'affiche sur un panneau lumineux, la personne du début de la file se rend à la caisse à ce moment seulement.

La clientèle est disciplinée, il n'y a pas un mot plus haut que l'autre, on perd du temps.

Mâ cède son tour à une jeune maman mexicaine qui tient dans ses bras son bébé endormi. Les quelques américaines "bon teint" derrière elle la fusillent du regard. Laisser sa place à une "chicano", non mais ! En passant à la caisse Mâ s'entretient en espagnol avec la caissière nommée Isabel.

Oxnard beach.

Nous voici à Oxnard beach, en bordure de la plage très large, enfin un endroit pour se garer. Il est 13:30 h. Le soleil est sorti entre-temps, il y a un petit vent frais qui souffle de la mer. Le sable déborde sur la rue. De l'autre coté des chalets en bois se serrent les uns contre les autres.

Ados armés.

Pendant que nous mangeons, passent sur le trottoir d'en face, trois ados d'une quinzaine d'années en battle-dress, casquette, chaussures de sport sans lacets, portant fièrement chacun un fusil, une arme véritable, pas un jouet !

Spectacle insolite et inquiétant. Étrange société américaine !

Old rincon highway.

On continue en bord de mer, après avoir pris un bout d'autoroute, en lézardant à la recherche d'en endroit pour la nuit. À Ventura, je trouve un marchand de vélos, je tente ma chance et bingo, je trouve le rétroviseur à lunettes pour Mich'.

Nous continuons à longer la mer au plus près, sur la "old rincon highway", du pur sabir hispano-anglais, "vieil endroit highway", jusqu'à Carpinteria où la route rejoint la hihway-1 actuelle.

Des cultures encore et toujours.

A la recherche d'un endroit sympa pour le repas, nn revient en bord de mer, après avoir retraversé d'autres zones de maraichage qui s'étendent à perte de vue. Des fraises, des tomates, des oignons... C'est une mer de plastique parfois suspendue à 50 cm du sol.

Ça et là des groupes d'une cinquantaines de mexicains se courbent, cueillent, s'affairent, remplissent des cageots, empilent des palettes, chargent des camions.

No overnight parking

À Solimar beach les camping-cars sont alignés au bort de la route sur des kilomètres, les emplacements sont payants tarif habituel $15 (la minute ou la journée le tarif est indivisible), mais le stationnement n'est autorisé que de 8 à 22 h.

"No overnight parking, fine $ 2000" disent les pancartes. Parking nocturne interdit, sous peine d'amende $ 2000.



Montecito.

À Montecito, je quitte l'autoroute et navigue un moment vers l'intérieur des terres toujours à la recherche d'un coin sympa. Je dois déchanter bien vite, les routes sont étroites, bordées par des murs, des haies et des arbres. On se croirait en Bretagne ou dans le bocage normand. Ici et là des portails d'entrée majestueux, mais on ne voit pas derrière les clôtures.

J'arrive à faire demi-tour et à un moment nous passons devant un portail ouvert. Une pelleteuse fait des travaux près de l'entrée et on distingue une vaste pelouse de la taille d'un terrain de foot-ball où serpente l'allée d'accès à une vaste demeure basse flanquée d'un deuxième bâtiment un peu plus petit. Comme au cinéma.

Revenus au bord de mer nous voyions la réception d'un mariage. Le personnel en frac sert les boissons aux invités sur les pelouses et jusqu'au bord de la plage. Tout le monde est en tenue de soirée.

Visiblement le revenu moyen atteint des sommets ici.

Santa Barbara.

On continue par Santa Barbara, où on navigue un moment dans le centre ville, d'aspect très espagnol.

Enfin, plus loin, alors que le jour décline, on trouve un parking d'une surface commerciale à Goleta, à la périphérie de la ville. La plupart des commerces seront fermés dimanche. Il y a déjà un gros class A garé là.

Nous nous posons un peu plus loin, nous serons rejoints en soirée par un troisième RV.

Restaurant Bajafresh Goleta.

Il y a un resto mexicain près de l'endroit où nous sommes garés, et nous décidons d'y aller ce soir.

Sur les conseils d'un jeune employé "chicano" nous choisissons un "burrito". On nous sert une énorme crêpe farcie de haricots noirs, de riz et de poulet en lamelles. Mâ a pris la version verte, moi la rouge. C'est peu savoureux, bourratif, lourd, indigeste mais bon marché.

Notre exploration de la restauration mexicaine restera sans lendemain !