C'est le dernier jour.
Il fait toujours aussi beau. Température prévue dans la journée 29 à 30° et nous sommes le 15 novembre ! Après le copieux petit déjeuner, je lis mes mails.
Comme prévu la personne responsable de mon compte bancaire m'a répondu. Je confirme l'opposition sur ma carte immédiatement et je prends rendez-vous dès mon retour.
Le reste de la matinée passe rapidement entre douche et ultime rangement des bagages.
Vers 11:00, nous sortons sur El Camino Real, le boulevard devant l'hôtel, et marchons pendant une vingtaine de minutes avant d'atteindre le supermarché le plus proche,Trader Joe's. Nous achetons de la boisson et de quoi nous confectionner des sandwiches.
Nous avons juste le temps de revenir à l'hôtel, et c'est l'heure de porter nos bagages à la réception. La navette est prévue pour 12:30.
Nostalgie de l'hiver.
Aujourd'hui c'est la "manager" qui officie à l'accueil.
Elisabeth Zimmerman, c'est le nom sur le badge, est très affable, et nous discutons un moment.
Elle me dit que nous avons beaucoup de chance de vivre dans un pays avec de la neige, un vrai climat de Noël quoi !
Montrant du doigt le soleil à l'extérieur elle dit "vous croyez que c'est un temps pour l'hiver ça ?".
Elle me confie être originaire de Lake Tahoe, région d'altitude et de pistes de ski réputées.
Alors l'hiver, le vrai, lui manque ici, à San Francisco. Je l'invite, si l'occasion se présente, à venir voir nos marchés de Noël.
SFO International Airport.
La navette est là, nous chargeons nos bagages et en route pour l'aéroport.
Un quart d'heure après nous sommes rendus. À peine la navette a-t-elle redémarré que nous remarquons l'oubli des sandwiches à bord. Caramba !
En avance, et comme nous avons un bagage supplémentaire à enregistrer, nous gagnons le comptoir de KLM. Le guichet est déjà ouvert mais il n'y pratiquement personne. Nous avons à faire à une hôtesse très serviable et courtoise, ça passe comme une lettre à la poste.
Bonne surprise, le supplément est perçu en dollars. Le site KLM annonce un montant de 50 €, et là on me demande $ 50. Bon plan ! L'hôtesse me fait remarquer que c'est normal, la monnaie qui à cours ici c'est le dollar !
Nous passons les contrôles de sécurité, et nous nous rapprochons de la porte d'embarquement située, comme toujours dirait-on, au bout de l'aérogare.
Nous avons le temps d'aller casser une graine dans un petit fast-food tenu par des libanais. Les prix sont astronomiques, tant pis pour nous, fallait pas oublier le sachet dans la navette.
Au revoir l'Amérique.
Embarquement, puis décollage à l'heure 15:50. Vol est sans histoire, l'avion n'est pas complet et nous pouvons prendre nos aises.
Arrivée à Amsterdam comme prévu à 8:00 du matin.
Neuf heures de décalage horaire dans la tête, nous apprenons que la correspondance pour Mulhouse-Bâle a du retard. L'appareil est bloqué par le brouillard à Londres.
Maison...
Arrivée à destination finale à 17:30 au lieu de 14:00. Notre fille et notre petite fille nous attendent, les retrouvailles sont émues et enthousiastes. Ensuite direction la banque.
Au bout d'une petite heure l'essentiel de la procédure d'opposition est ficelée. C'est fini, le voyage est terminé !
Épilogue.
Il y a eu tentative d’utilisation frauduleuse de ma carte pour plus de 10 000 €. Pour diverses raisons, la moitié à été refusée, mais j'ai subi un préjudice direct de 5340 €.
L'assurance de ma carte bancaire m'a intégralement remboursé à peine trois semaines plus tard. OUF !
Merci encore à la chargée de clientèle de la CME qui s'est occupé de moi avec efficacité, disponibilité et gentillesse.
Quel voyage fabuleux !
La nature.
Le pays est immense et magnifique. Les grands parcs nationaux sont somptueux et grandioses.
Dès que l'on s'éloigne de la côte, très rapidement on grimpe en altitude. La majorité de l'intérieur du pays se situe entre 1500 et 2500 m. Ce fut une grande surprise de le découvrir.
En plus de 4000 km, nous avons rencontré UN pont et UN tunnel à péage en tout et pour tout. Toutes les routes et autoroutes empruntées sont GRATUITES.
Les distance à parcourir sont appréciables entre les points d'intérêts majeurs. Le réseau routier est bon, même si à certains endroits les chaussées sont très dégradées (paradoxalement dans la Silicon Valley) .
Il a fallu faire des choix, arbitrer entre plusieurs possibilités, il est impossible de tout voir en un seul voyage.
Nous aurions aimé consacrer plus de temps à certains endroits (Ah ! Monument Valley...).Je regrette de ne pas avoir vu Antelope Canyon.
En guise de conclusion.
Les Américains.
Ils sont très accueillants et chaleureux, et le sont encore plus quand on parle leur langue. La vie est simple et pratique.
La population ne paraît pourtant pas en très bonne santé. Se soigner ici coute cher.
La visite chez un généraliste est facturée $150 !
Problème n°1, l'obésité pathologique d'une fraction importante des Américains. Cette affection touche en premier les plus pauvres. On peut sans se tromper savoir si on se trouve dans un quartier riche à la sveltesse des personnes rencontrées.
Beaucoup ont des difficultés de locomotion importantes, qu'ils soient obèses ou non.
Surprenant la dentition en mauvais état de nombre d'Américains modestes.
Surprenant aussi, toutes les lunettes à double foyer encore portées.
La société américaine.
Des disparités et des inégalités considérables.
Beaucoup de gens modestes, très modestes. Souvent les maisons sont petites et en bois. Les indiens sont très pauvres.
Des "homeless" nombreux dans les grandes villes. La crise financière visible là où des quartiers entiers de maisons sont fermées, abandonnées, saisies par les banques.
Alors que par ailleurs on assiste à des norias de jets privés aux abords de Monterey et de Santa Barbara.
En Californie le nombre des hispanophones d'origine mexicaine est important, il très faible dans l'Utah.
Une influence importante des églises et des religions (Mormons de l'Utah, 24 églises à Blythe, Bible dans chaque chambre d'hôtel...).
Une préoccupation majeure commune à tous les Américains: "Make money !"
Une société dure et pourtant la plupart des personnes sont souriantes, gentilles, serviables.