14 novembre 2010 San Francisco

Nuit calme et réparatrice à l'hôtel. Il fait très beau, la température de mi-novembre est étonnante pour nous, il fait déjà 20°C. La météo prévoit 28°C pour la journée.

Petit déjeuner copieux à l'américaine. La salle à manger est petite, un téléviseur grand écran déverse la bouillie habituelle, heureusement le volume du son est faible. Nous sommes descendus habillés, toilettés. La plupart des autres clients de l'hôtel le sont aussi.

Quelques femmes, d'âge mûr, viennent en short, pas coiffées ni débarbouillées composer un plateau breakfast qu'elles emportent dans leurs chambres.

Mauvaise surprise.

Nous nous préparons pour une ultime et belle journée à San Francisco. Nous joignons notre fils avec Skype pendant une bonne demi-heure.

Je profite de la wi-fi pour consulter nos comptes bancaires. Celui de Mâ est OK, mais le mien me réserve un mauvaise surprise.

À la date du 4 novembre ont commencé des achats et des retraits sur mon compte pour un montant total de $ 4350, sans que j'y sois pour rien !

Je pense à une erreur d'affichage, je me déconnecte du site de la banque, puis j'y reviens. Rien n'y fait, c'est la réalité.

Ma carte à été "piratée". Sur le coup j'ai vraiment chaud, au propre comme au figuré. Pendant un moment je suis vraiment mal. Je réagis rapidement par un mail à la banque pour expliquer le problème.

De toute manière c'est dimanche et avec le décalage horaire rien ne peut se faire encore en France. Nous sommes sonnés pendant un moment, mais finalement je décide que nous n'allons pas gâcher la dernière journée du séjour.

Nous allons en ville comme prévu.

Direction le B.A.R.T et la station Montgomery, nous visitons le quartier SoMa (South of Market). Il fait un soleil éclatant, favorable aux belles photos.

Nous en profitons.

South of Market.

Jusqu'aux années 1940-1950, South of Market était un quartier d'entrepôts et d'ateliers. Il accueillait une population de marins, d'ouvriers et de travailleurs qui logeaient dans les maisons de style victorien des ruelles.

L'aménagement du quartier, décidé dans les années 1950, commença à se réaliser dans les années 1980 : construction du Moscone Center, un centre de conférence qui couvre trois blocs, fut ouvert en 1981.

Aujourd'hui, certaines parties de South of Market sont en cours de gentrification comme les Yerba Buena Gardens : les anciens entrepôts sont convertis en lofts et des hôtels ouvrent leurs portes.





SF MoMa.

Le San Francisco Museum of Modern Art fut inauguré en 1995 et Yerba Buena devint l'un des principaux lieux pour la culture dans la ville : Yerba Buena Center for the Arts

China Town.

Nous rejoignons ensuite le quartier chinois. Sur une place à lieu une fête populaire, un petit orchestre accompagne un homme et une femme qui chantent en duo. Le public est bon enfant. Certains sont assis sur des cartons d'emballage à même la pelouse et écoutent ou discutent. Trois personnes jouent au jianzi 1. D'autre ont aménagé un petit plateau de jeu et jouent aux cartes. L’argent passe de main en main en fonction des gains et des pertes.

Dans un restaurant-pâtisserie chinois, nous achetons et dégustons des "ban bâo" que les chinois d'ici appellent "buns" brioches. Ils sont bons, mais la farce grossière est constituée de chair de poulet et de bœuf assaisonnée. Rien à voir avec ceux de notre amie Hôang. Nous buvons un diet-coke avec une pâtisserie chinoise étiquetée "sponge" éponge, délicieuse. Très ressemblant à la brioche de l'agneau de Pâques chez nous.

En partant, dans la vitrine j'avise l'étiquette d'un gâteau, "black forest", forêt noire c'est à dire Schwarzwalder ! Décidément le monde est petit






Jeu traditionnel chinois.

Le jianzi (le jeu du volant) aussi appelé Da cau, Plumfoot ou shuttlecock est un sport traditionnel chinois qui remonte à plus de 2 000 ans.

Il y a quatre façons de jouer au volant : pan (jouer alternativement avec le côté intérieur des deux pieds), guai (plier les jambes et jouer avec le côté extérieur du pied), ke (jouer avec les genoux) et beng (jeter et jouer avec la pointe du pied).

L'arrivée des sports modernes occidentaux en Chine n'a pas entamé la réputation du jian zi qui reste toujours l'un des sports favoris des Chinois. Il se pratique n'importe où, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. C'est la raison pour laquelle il est si populaire en Chine.

Russian Hill.

Russian Hill est un quartier résidentiel qui offre de son sommet des vues sur l'ensemble de la baie, notamment sur le Bay Bridge, le comté de Marin, le Golden Gate Bridge et Alcatraz. Le tronçon de Lombard Street connu pour ses lacets se situe sur Russian Hill, et la ligne cable cars Powell-Hyde passe en haut de la colline pour redescendre vers Fisherman's Wharf.

Le nom du quartier remonte à l'ère de la ruée vers l'or, lorsque des nouveaux arrivants découvrirent un modeste cimetière russe au haut de la colline.

En route vers le sommet.

Nous reprenons notre balade en montant à Russian Hill. (à m'en crever dit Mâ!). Dès qu'on quitte China Town, la pente est vraiment sévère. A certains endroits on ne doit pas loin être des quarante cinq degrés.

Le prétexte est de trouver l'immeuble d'où émet la radio "the Spirit of Kjazz" que j'écoute souvent sur internet. Mais la seule adresse trouvée sur le net est celle des débuts il y a plus de vingt ans.

Arrivés sur place, au sommet, pas de radio. Rien sur les plaques de l'immeuble que des avocats, des sociétés commerciales, des médecins. J'ai découvert récemment que l'animateur Jerry Dean est décédé en 2007. Pourtant, imperturbable le programme continue d'être diffusé sur le net en 2010, avec les commentaires de la voix d'outre-tombe.

Rencontre entre français.

Nous rebroussons chemin vers Market.

En arrivant à la ligne du cable-car, nous voyons une voiture du tramway arrêtée à une cinquantaine de mètres de nous. La rue est barrée en amont et en aval par des voitures de police tout gyrophares allumés. Il y a un attroupement.

Nous sommes abordés par deux jeunes françaises qui vivent ici depuis six ans. Elles sont souriantes, à l'aise, vêtues avec recherche. Généralement le quartier est calme, il ne se passe rien. Elles pensent à une rixe, un règlement de compte, elles ont vu du sang dans la rame. Elles aiment beaucoup l'esprit et l'ambiance de San Francisco, et avouent ne s'être jamais baignées en mer. L'eau est toujours à 15 ou 16°.




Retour en Asie.

En traversant au retour China Town c'est l'effervescence de la fin de journée.

Les gens viennent faire leurs achats pour le repas du soir. Tout le monde parle fort, rit, crie, crache. Les rues sont sales et bruyantes.

Nous achetons d'autres "ban bâo" pour notre casse-croûte du soir. Les marchés regorgent de toutes sortes de fruits et légumes, de canards laqués, de poulets, de poissons, de concombres de mer. Et là, dans une grande bassine de gros yeux luisants, des ? crapauds ? grenouilles ? vivants prêts à être boulottés eux aussi.

Les gens se bousculent, s’apostrophent, touchent, palpent la marchandise avant de choisir...ou pas ! Beaucoup de sans gêne et peu d'éducation.

Union square et Market steet.

Nous continuons et arrivons à Union Square . Univers radicalement différent, finie l'Asie.

Ici tout n'est que grandes chaînes de distributions, commerces de luxe et Cie. Macy's, Neuman Marcus, Apple Store, Dior, Levy's. Petit détour sur Market par un Walgreen. pour acheter du dentifrice.


Walgreen ou CVS c'est le véritable drugstore à l'américaine, un peu pharmacie, un peu épicerie, un peu droguerie, un peu bazar. En m'attendant Mâ est témoin de l'arrestation d'un petit voleur par trois jeunes balèzes -environ 1.90m et 120kg chacun- en survêtement à capuche.

Market Street, comme son nom l'indique regorge de commerces et de restauration rapide. Il y a les luxueux centres commerciaux, Macy's, Old Navy, Westfield. Une grande banque tous les cent mètres, des boutiques de vêtements ou de chaussures de luxe, des Walgreen's ou des CVS .


Et partout KFC, MacDonald's, Pizza hut, Starbuck's, Cogurt, Delly, Subway. C'est sandwich, "saussages", hotdogs, pizza à tous les étages.

Nous nous reposons un peu chez Westfield, le centre commercial géant une cinquantaine de mètres plus loin. Au sous-sol se trouve ce que les américains nomment "eatery" , textuellement mangeoire.

Chez Jody Maroni's j'achète deux hot-dogs et deux cocas. Assis nous reprenons un peu de forces, mais l'ambiance est extrêmement bruyante.

Il y a une foule incroyable en ce dimanche 18:00. Les américains donnent l'impression de manger tout le temps, debout, en marchant sur le trottoir, sur les escalators.

Vin d'honneur pour finir en beauté.

Nous reprenons le B.A.R.T, retour à l’hôtel. Les hot-dogs sont déjà loin. Mâ met les quatre "ban bâo" sur un petit plateau avec deux verres pour déguster le Chardonnay 2009. Mais là, c'est le drame, pas de tire-bouchon, pas possible d'ouvrir la bouteille. Je suis obligé de descendre en emprunter un à la réception. Un français sans tire-bouchon ça la fout un peu mal !

Voilà nous célébrons la fin de notre voyage des 40 ans de mariage. Le vin est bon sans plus, pas assez frais, mais il fait bien glisser les "ban bâo".

Avant de dormir je relève mes mails. Je ne suis pas tranquille. La banque à accusé réception de mon courriel, mais il faut encore attendre, décalage horaire oblige.

Alors dodo, le shuttle de l'hôtel nous conduit à l'aéroport à 12:30 demain.