9 novembre 2010 de Carmel à Half Moon Bay distance parcourue :198 km au niveau de la mer

Nuit calme et tranquille,

sur le parking du Crossroads shopping village. Deux autre Camping-cars nous ont imités.

Le soleil brille mais il fait vraiment frisquet ce matin, la polaire n'est pas de trop. Je vois pourtant passer des gens en short et t-shirt, ils perpétuent la légende californienne.

Ce qu'on ne dit pas c'est qu'ils sont croisés avec des pingouins !

De nombreux jets privés nous survolent pour atterrir à Carmel à six kilomètres de là.

La poste, des banques et des boutiques.

Nous allons à la poste (les cartes encore !).

En dépit de l'heure matinale il n'y a pas âme qui vive.

L'intérieur du bâtiment est désert et très surprenant, les murs sont tapissés de plusieurs centaines de boites postales.

Normal, les boites aux lettres n'ont pas droit de cité en ville, les habitants viennent ici, en voiture, chercher leur courrier !

Le quartier est très "cossu", et concentre pas mal de banques.

Pebble Beach

Ocean avenue se termine par un parking qui donne sur Pebble Beach.

Les bourgeois y promènent leur chien et viennent prendre le soleil et l'air marin à la plage.

A droite on a la vue sur Pebble Beach golf course, qui finit au bord de la mer. C'est là aussi qu'aboutit la route à péage dite "seventeen miles drive" qui traverse la "gated community" de Pebble Beach, en partant de Monterey. ($ 10 par personne).

Sur le parking, à quelques mètres d'intervalle une Maserati et une Porsche Panamera !



Nous repassons par le cœur de Carmel et le Carmel Plaza center.

Les bâtiments sont bas, pas d'étage, des fleurs et des arbres partout. Les commerces n'ont quasiment pas d'enseigne, ici pas de vulgarité qui s'étalerait en 4m par 3m. Aucune publicité n'est visible ! Luxe, calme et discrétion sont de rigueur.

On ne sait pas trop ce qui est vendu dans ce qui ressemble à peine à des boutiques.

Seul signal revendiqué et omniprésent, le drapeau américain, presque sur chaque façade.


Des cultures encore.

Direction le nord toujours, dès qu'on sort de Carmel, les cultures maraîchères reprennent leurs droits. On passe près d'une usine DOLE, multinationale fruitière américaine.

Dole et Chiquita sont les deux plus grosses sociétés bananières du monde. United Fruit Company a pris le nom de Chiquita Brands International en 1989. Elles sont à l'origine de l'expression République bananière. Pendant près d'un demi-siècle, elles ont influencé les gouvernements d'Amérique latine au Costa Rica, en Colombie, à Cuba, en Jamaïque, au Nicaragua, au Panama ainsi qu'à Saint-Domingue (Haïti) dans le sens le plus favorable à leurs intérêts...et le plus défavorable aux paysans.



Santa Cruz.

Petite cité balnéaire à l'extrémité nord de la baie de Monterey. L'ambiance y est beaucoup plus modeste. Les maisons sont petites, les terrains exigus, ce n'est plus le luxe discret mais opulent de Carmel.

Dans les champs les ouvriers mexicains travaillent par groupes d'une trentaine, courbés, agenouillés....ils plantent, cueillent, emballent, transportent, chargent. Ça et là des grappes de WC de chantier sont posées en bordure des champs. C'est comme ça que ça se passe dans "Salinas County", à Moss Landaing, Castroville et Watsonville.


Direction Silicon Valley.

Puis c'est l'autoroute, à huit voies, peu fréquentée à cette heure de la journée. On avance bien, mais l'état des chaussées laisse fort à désirer, on a parfois l'impression que les roues du camion sont carrées.

Steve Jobs ne veut pas de nous!

On arrive au siège de Apple, à Cupertino vers midi. Nous avons l'intention de faire quelques emplettes à l'Apple store.

Mais pas de place sur le parking visiteur pour garer notre "château", je trouve bien une place vacante et j'essaye de m'y glisser, le RV dépasse de trois bon mètres de l'emplacement.

À peine arrêté, alors que je m'assure de pouvoir sortir sans encombre, je vois débouler à l'entrée du parking un pickup tous gyrophares oranges allumés. C'est la sécurité d'Apple qui me signifie par sa présence que je ne dois pas rester là. Je quitte le parking pour faire le tour du pâté de bâtiments de l'Apple Campus, sur Infinite Loop, toujours pisté par le pickup.

Accueil pas vraiment chaleureux des cow-boys à Jobs !!!

On renonce bien vite à notre projet.


Half Moon Bay road.

La route de Half Moon Bay franchit la colline qui sépare la Silicon Valley du Pacifique.

Au col, à l'intersection avec Skyline boulevard, au petit parking, on découvre toute la baie de San Francisco et le pont de San Mateo.

Pas de pitié pour les vieux, pauvres et malades !

Direction Sunnyvale, où je trouve enfin à me garer sans problème sur le parking d'un centre commercial. Nous déjeunons là.

Après le repas je vais faire un tour à pied, et près de l'entrée du Safeway, je vois un homme âgé de près de soixante dix ans en train de ramener à grand peine les caddies vers le magasin. Il porte le tablier des employés du magasin qui pendouille à son cou, il n'a pas réussi à le nouer derrière la taille. Il se déplace avec beaucoup de difficultés, et présente toutes les séquelles d'un AVC. Je suis révolté par ce spectacle.

Quelle violence sociale ! Quelle inhumanité !


Parking à $ 61.

Arrivée à Half Moon Bay on commence à chercher un point de chute. Le GPS m'amène vers un parking coincé entre la mer et la route. Camping-cars serrés à deux mètres les uns des autres, tout macadam, pas un arbre, pas sympa et $ 61 la nuit !

Half Moon Bay state beach.

Demi-tour vers le sud, quelques kilomètres plus loin nous trouvons Half Moon Bay state beach.

Le cadre est très agréable, beaucoup de verdure et d'arbres. Accueil affable et bienveillant du ranger, il y a de la place $ 35 la nuit.

La plage borde le campground. L’océan Pacifique déroule ses rouleaux imposants, les surfers vont y glisser jusqu'au coucher du soleil.

L'eau est très froide et de place en place il y a des panneaux pour rappeler le danger des forts courants sortants crées par les vagues.

C'est le phénomène des baïnes des plages landaises, en plus puissant encore.

Nous nous promenons un long moment au bord de l'océan avant le repas du soir.

Demain nous resterons sur place pour nous reposer.