Réveil en douceur.
Nuit calme à Elsinore. Temps magnifique au réveil.
Nous sommes en bordure de plage du lac, à une trentaine de mètres de l'eau.
Mais ça se corse!
Arrive un pick-up bruyant tractant un "bateau" pas banal.
Descendent deux "gus" d'une cinquantaine d'année qui s'affairent à mettre à l'eau une espèce de petite barque biplace équipée d'un gigantesque moteur V8. Le plus impressionnant est la mise en route du moteur : échappement libre !
L'engin ratatouille, hoquète à qui mieux mieux au ralenti, et quand il monte en régime le bruit devient insupportable.
Dum and Dummy, (les deux "gugusses") sont sûrement déjà sourds. Ils s'installent dans la coque de noix et vogue la galère !
Le copilote jette de fréquents regards inquiets vers le moteur, l'autre est stoïque aux commandes.
Après quelques "runs" ils n'ont pas l'air satisfaits et ils regagnent le rivage. Le bruit à dû s'entendre à plusieurs kilomètre à la ronde, mais personne ne réagit !
Décidément les Américains ont un rapport curieux au bruit de moteur. Impensable en France ! C'est vraiment le pays de la Panthère Rose.
Direction Los Angeles.
Nous quittons le campground avec les vœux de bonne route du couple de managers très sympathiques. Nous tournons un moment dans Lake Elsinore City avant de trouver la route CA-74 qui va nous mener à Los Angeles.
Nous traversons la "Cleveland National Forest", forêt très dense de chênes verts
La route de montagne est impressionnante avec tous ses lacets.
Au bout c'est le Pacifique.
Ensuite nous traversons un petit plateau et c'est la descente ultime vers le Pacifique.
Un petit air balnéaire commence à flotter...mais la vidéo surveillance est à la mode ici aussi!
Voici l’océan à Dana Point.
Ambiance à l'australienne, tout est nickel, il n'y a visiblement pas de place pour les va-nu-pieds ici. Les gens vont à la plage, tout le monde est en polo et short, il fait 33° C. l'ambiance est estivale alors que nous sommes en novembre !
Arrêt payant.
On longe le Pacifique, tous les parkings des plages sont payants de 8 à 20 h, le tarif unique est facile à mémoriser : $15 !
Du pétrole partout.
En route vers le nord on découvre une réalité inattendue : les puits de pétrole en mer. À Newport Beach, station balnéaire !
Arrêt repas à Seal Beach.
Vers midi et demi arrêt ravitaillement alimentation sur le parking d'un petit supermarché, j'en profite pour me dégourdir les jambes, je vais faire quelques courses. J'achète un poulet rôti tout découpé. Repas tranquille avant de reprendre la route.
Huntington Beach.
Les plate-formes pétrolières se succèdent dans le Pacifique d'un côté, les stations de pompage du pétrole de l'autre côté.
Et malgré cela, çà et là des plages avec parfois des surfers. Surprenant !
Los Angeles here we are.
Orange county, Caspers park, panneau Los Angeles à 13h59.
Voilà Long Beach, quartier très urbain d'immeubles de verre et d'acier. Très "clean", et très cossu aussi.
A certains carrefour se tiennent des hommes sandwich un peu particuliers. Vêtus de noir, maquillés comme des clowns blancs, ils jonglent et gesticulent avec de grands panneau pour attirer l'attention sur les boutiques de bijouterie situées dans les rues adjacentes.
Le port de Los Angeles.
Immense, très animé, surtout des containers, des forêts de grues. Le passage du pont qui enjambe une partie du port de L A est très impressionnant et demande beaucoup de concentration sur la conduite. Les énormes camions du port nous doublent à toute allure, l'espace est compté, au mieux 30 cm de chaque côté, c'est vraiment stressant.
Rancho de Palos Verdes.
On continue par Rancho de Palos Verdes, quartier de Los Angeles avec un petit air provincial tranquille et vue sur le Pacifique.
C'est l'heure de la sortie.
Redondo Beach, El Segundo. Vers 16 h nous sommes à la hauteur de l'aéroport de Los Angeles dit LAX.
La circulation devient encore plus importante et dense : c'est vendredi jour de départ en week-end. Ça bouchonne.
Devant nous un motard en Harley-Davidson avec un guidon à aérer les aisselles, en blue-jean, polo blanc et ...casque à pointe chromé orné d'une croix de fer ! La plaque d'immatriculation est siglée "loco",fou en espagnol. On est prévenu !.
Malibu.
Vers 17 h on arrive à Malibu avec le coucher du soleil.
L'endroit est très décevant, la plage est laide, il y a toujours des plate-formes pétrolières à quelques encablures du rivage, la highway-1 est entre la plage et la montagne rocheuse parsemée de multiples lignes électriques à haute tension. Rien à voir avec le mythe véhiculé par la télévision !
Plein d'essence à Malibu $84 pour 25.8 gallons.
Installés sur la highway-1 on avance au rythme des feux rouges qui se succèdent tous les 500 m, c'est pénible et très fatigant.
On traverse Venice et Santa Monica au ralenti, englués dans les embouteillages.
Tous les KFC, McDonald's, Jack in the box, Pizza hut, Pollo loco ou Subway sont pris d'assaut par des cohortes de voitures. Tout le monde semble être mort de faim à cette heure !
Leo Carillo State Park : complet.
Enfin on trouve le Leo Carrillo State Park.
Je demande à passer deux nuits mais le ranger ne peut nous donner un emplacement que pour une seule nuit. Il y a beaucoup de réservations. Je n'ai pas compté avec le week-end, il y beaucoup de monde. Il me demande de revenir demain matin à la première heure, tenter notre chance pour la nuit suivante.
Mâ va à l'accueil pour marcher un peu, récupérer de la doc et faire quelques photos. Chemin faisant elle voit un lapin de garenne à peine plus gros que les chocolats de Pâques qui se laisse photographier sans bouger.
Elle découvre aussi un magnifique petit monospace Chevrolet bleu ciel des années 50' tellement bien restauré qu'on le croirait sorti d'usine !
Le campground est situé dans une vallée encaissée perpendiculaire à la mer, au milieu des chênes verts.
La nuit est tombée, les campeurs sont regroupés autour des feux ou des lumières. Ils parlent, chantent et rient à gorge déployée, l'ambiance est détendue et bon enfant, ça fait plaisir.
J'écoute un peu de jazz après le repas en bouquinant. La journée a été éprouvante, j'ai conduit presque sans discontinuer en ville de 9 h à 17 h, au milieu de la circulation de Los Angeles. Je tombe rapidement de sommeil.