2 novembre 2010 de Lake Havasu à Parker distance parcourue : 70 km altitude maxi : 200 m
2 novembre 2010 de Lake Havasu à Parker distance parcourue : 70 km altitude maxi : 200 m
Lake Havasu campground
Réveil merveilleux. Température douce toute la nuit, mais nous avons été dérangés plusieurs fois par le bruit d'échappement libre des bateaux sur le lac...et comme souvent les moteurs font entre 600 et 1000 CV !
Les américains n'ont manifestement pas le même rapport au bruit que nous. On l'a déjà remarqué pour les motos "Harley" ou les gros pick-ups.
Le soleil est radieux, le ciel d'un bleu profond, la météo prévoit 33 °C pour la journée.
Le lac date de la construction du barrage de Parker sur le Colorado en 1938 . Il est entouré de montagnes noires, on dirait que tout est d'origine volcanique
Mâ en s'y promenant après le petit-dèj. a trouvé de jolis coquillages d'eau douce. Elle revient bien vite, les moustiques lui ont fait un accueil particulièrement vorace !
A bâtons rompus avec deux "rangers".
Au bâtiment des douches je rencontre deux "rangers" chargés de l'entretien et de la surveillance du terrain.
Nous engageons la conversation, je les complimente sur la beauté du lieu (pas fou le gars!) et je les questionne sur Lake Havasu City, la vie, les habitants,les ressources, etc...
Toute l'activité tourne autour du tourisme, de la promotion immobilière, la construction, les golfs, la pêche sur le lac, (les bateaux la nuit !!!).
Aucune industrie à part l'entretien des bateaux.
Ils me demandent d'où je viens, et sont étonnés d'apprendre que je suis Français. Je leur décris le parcours que nous faisons.
A propos de San Francisco l'un est très curieux de savoir si j'ai visité Alcatraz, je lui répond que toute ma vie j'ai tout fait pour éviter la prison, je n'ai donc aucune envie de m'y retrouver même en visite !
Ils me recommandent la visite du "London Bridge", l'attraction touristique number one du coin !
Des herses pour sortir du state park.
Ce que je vois au moment de sortir me semble tellement ahurissant que je me stationne un peu avant, et vais me rendre compte à pied, voir de près où je suis sensé mettre les roues du camping-car.
Message pour les "bœufs": il faut passer par l'entrée payante ($10), inutile de resquiller ici, ceci est la sortie "à sens unique". Sinon c'est la destruction des pneus assurée !
Bon, ça a l'air de permettre la sortie sans dommage, mais c'est avec un peu d'appréhension que je passe ! Si on avait encore des doutes, le Far-West c'est bien ici...
London Bridge sous le soleil d'Arizona.
Lake Havasu City à été fondé de toutes pièces en 1963 par Robert P. McCulloch (celui des tronçonneuses du même nom). C'est lui qui à "racheté" le pont aux anglais!
Ici c'est la "sun belt" -ceinture de soleil- du sud-ouest des États-Unis, donc recherchée par les retraités en quête de chaleur pour leurs vieux os !
Nous allons en ville visiter ce fameux pont : c'est l’authentique pont de Londres qui traversait la Tamise pour mener à la City jusqu'en 1972.
Le pont a été installé sur un canal creusé pour l'occasion de 280 m de large et de 1.6 km de long.
Il a été acheté 2.5 millions de dollars à la City de Londres. Il fut démonté et marqué pierre par pierre, puis expédié à Lake Havasu où la reconstruction a duré 3 ans et couta 7 millions de dollars.
C'est, en Arizona, le site touristique le plus visité après le Grand Canyon.
En fait ce brave pont passe sa retraite au soleil sous un ciel immaculé. La route qui passe dessus s'arrête un plus loin!
L'ambiance est un peu Disneyland autour de lui, mais il s'y fait !
Curiosités :
Sous le pont, vers le (faux) steamer du Mississippi à quai plus loin, une société de secours aux vétérans blessés d'Afghanistan et d'Irak vend des pavés ou des plaques sur lesquels elle grave le nom des généreux donateurs. Une allée longe la rive uniquement garnie de pavés ou de plaques alternativement aux noms des donateurs ou des vétérans.
Toutes les terrasses couvertes des cafés alentour sont équipées d'un dispositif de vaporisation d'eau monté à l'emplacement des gouttières, complété par de gros ventilateurs qui dirigent la brume vers les clients. Nous reverrons ce système à Palm Springs.
Des pick ups ou rien !
Après avoir tourné à la recherche d'un supermarché, nous procédons à quelques achats dans un Kmart où on ne trouve pratiquement pas d'alimentation.
Le parking de cette moyenne surface mérite cependant la visite. La concentration de gros, très gros, énormes pick-ups est incroyable. Buick, Dodge, Chevrolet, Ford, ils sont tous là. Souvent c'est une conductrice qui en descend, ou qui y remonte !!! Il y en a un garé juste à côté du camping-car, qui est plus gros que le porteur lui même. Les pneus démesurés sont montés sur des jantes chromées. Les quelques Porsches qui se trouvent là ont l'air de modèles réduits.
Communication skype+ IPod, Arizona France.
Retour sur le parking du MacDo, où nous sommes stationnés avec le RV'. Exceptionnel ! La wi-fi fonctionne, alors que le resto est fermé pour cause de travaux !. L'heure est favorable, décalage horaire oblige, j'en profite pour "skyper" avec Michel, avec mon IPod.
Et là télescopage incroyable, en même temps que je converse avec Michel, un homme qui travaille sur le chantier vient me faire un brin de causette en simultané ! D'abord pour me dire que le MacDo est fermé.
Puis, entre deux aller-retour pour travailler, il me raconte rapidement son histoire : "ça fait trente ans que je vis ici, mes enfants sont nés et vont à l'école ici. J'ai ma maison à payer. Je suis artisan-couvreur à mon compte, je vivais bien, j'avais du boulot en pagaille." .
Il repart donner un coup de main à un autre ouvrier, puis reviens : "Avant la crise il se construisait 400 maisons par an, maintenant moins de 40. Tous mes amis son partis à Phoenix ou Las Vegas pour chercher du boulot.
Alors moi, pour survivre je fais des petits jobs ici et là. Sur le chantier du MacDo j'aide à évacuer les débris." Il va continuer à bosser un peu et : "il faut que je fasse gaffe parce que le boss est en train de me pister, et c'est pas un tendre..." De fait nous apercevons le boss en question, coiffé d'un stetson blanc, c'est vrai, il n'a vraiment pas l'air commode.
Enfin pour finir :"ma sœur vit en France, à Bergerac, elle est mariée à un ancien steward d'Air France."
Le truck est chargé, il est obligé de partir... Michel a pu suivre une partie des échanges en direct ! Invraisemblable...
La télé en faisant le plein !
Nous faisons le plein dans une station où sur chaque pompe il y a...un écran télé qui diffuse un programme en direct (surtout la pub) avec le son à fond.
Lake Havasu City n'a aucun centre à proprement parler (si on excepte le pont), c'est une succession de zones résidentielles plus ou moins huppées avec de petites zones commerciales. Les entreprises et services sont tous en périphérie de l'agglomération.
En route vers Parker.
Nous cassons une graine dans le Subway local, et reprenons la route. Nous musardons sur une très belle route qui suit le cours du Colorado.
Arrivés à Parker on fait escale au Walmart au bord de la nationale. Ravitaillement complet, il ne nous restait pas grand chose à bord. On est en fin d'après -midi, et bien qu'il fasse chaud il reste peu de temps avant la nuit.
Steve et Wanda.
Sur le parking j'avise un RV' class A qui tracte un bateau.
Les propriétaires prennent le frais à l'ombre de leur engin dans des fauteuils de camping.
Je m'approche et leur demande s'ils ont l'intention de passer la nuit là ?
Très vite nous sympathisons et ils me conseillent de revenir sur nos pas pour le parking du casino indien de Blue Water devant lequel nous sommes passés quelques kilomètres plus tôt.
Steve et Wanda, c'est leurs noms, vont rester ici parce qu'ils ont encore des affaires à régler en ville d'ici demain. Nous apprenons qu'il ont vécus longtemps dans l'Utah et maintenant ils voyagent à la recherche du beau temps et des bons coins pour la pêche (le bateau!).
Nous leur décrivons notre voyage. Ils sont ravis de voir à quel point nous apprécions la beauté de leur pays.
Nous arrivons au coucher du soleil au casino indien de BlueWater.
Au repas nous dégustons un très bon merlot californien.
Bonne nuit, il fait encore chaud.