Uvéite

Au cours de mes recherches, j'ai appris que certains malades atteints de spondylarthrite ankylosante, maladie de Crohn...souffraient également d’uvéite. Par recoupement d'informations, j'ai trouvé un lien entre l'innervation de l'uvée et le ganglion stellaire.


1) « Uvéite antérieure ou iritis. C’est le type plus habituel et il a lieu quand l’inflammation a son origine à l’iris ou le corps ciliaire.

Quelle est la cause de l'uvéite ?

Les causes de l’uvéite sont très diverses.

    • Auto-immune. Le système immunitaire est un système de défense de l’organisme face à des agents pathogènes, comme les bactéries ou les virus. Lors d’une défaillance du système immunitaire, ce système n’arrive pas à distinguer ce qui appartient à « lui-même » de ce qui lui est « étranger » et il attaque notre propre corps, dans ce cas, notre œil. Souvent l’inflammation ne touche que l’œil, mais elle peut aussi être associée à d’autres troubles auto-immunes. Certaines personnes ont une prédisposition génétique à certaines maladies auto-immunes, ce qui se traduit encore par un risque augmenté de développer une uvéite. Ces maladies incluent, entre beaucoup d’autres, la spondylarthrite ankylosante, la colite ulcéreuse, la maladie de Crohn ou le psoriasis.
    • Infection
    • Traumatisme »


« L'uvéite est une inflammation de la tunique vasculaire de l’œil, appelée l’uvée. Cette portion de l’oeil comprend l’iris, le corps ciliaire et la choroïde...

... uvéite antérieure : lorsque les structures situées en avant de l’oeil (iris) sont touchées. Les symptômes sont alors un œil rouge, douloureux, avec une baisse de la vision. C’est le type d’uvéite rencontrée dans les spondyloarthrites dont fait partie le rhumatisme psoriasique ».


2) « Innervation de l’iris :

L'innervation de l'iris est assurée par le trijumeau et le sympathique. Les fibres nerveuses non myélinisées mais possédant une gaine de Schwann partent du plexus ciliaire situé au niveau du corps ciliaire et gagnant l'iris vont former quatre réseaux nerveux :

- plexus sensitif au niveau de la couche antérieure,

- fibres vaso-motrices autour des vaisseaux,

- réseau sympathique destiné au muscle dilatateur avec une fibre nerveuse pour chaque fibre musculaire,

- plexus parasympathique innervant le sphincter. L'existence de cellules ganglionnaires de l'iris reste très discutée.

L'iris se présente ainsi comme une membrane fragile richement vascularisée et innervée, possédant un système musculaire antagoniste responsable de sa mobilité. Cette constitution complexe explique le grand rôle que loue l'organe dans la physiologie oculaire tant sur le plan optique qu'au niveau de la trophicité du segment antérieur »


Anatomie des voies sympathiques et parasympathiques oculaires

Le trajet des fibres :

« ...Les fibres pré-ganglionnaires issues du centre médullaire de Budge et Waller sortent de la moëlle au niveau D1 et D2 (ou C8 à D1 ) en suivant la partie ventrale des racines rachidiennes qu’elles quittent ensuite pour rejoindre la chaîne sympathique latéro-vertébrale (ou chaîne caténaire) au niveau de la partie inférieure du ganglion cervical inférieur ou ganglion stellaire, par l’intermédiaire d’un segment myélinisé spécifique, le rameau communicant blanc.

….Cette description classique a cependant été contestée : les fibres pourraient emprunter en réalité une voie paravertébrale différente des rameaux communicants pour gagner la partie supérieure du ganglion stellaire ...»

Même si la description classique est contestée, dans les 2 cas le ganglion stellaire est concerné.

« ..Les fibres sympathiques empruntent ensuite pendant une partie de leur trajet la voie du nerf trijumeau qu’elles rejoignent soit au niveau de ganglion de Gasser soit au niveau de sa branche de bifurcation ophtalmique. Puis elles se poursuivent avec le nerf nasal, branche terminale du nerf ophtalmique pénétrant dans l’orbite par la fente sphénoïdale avec les nerfs oculomoteurs et l’artère ophtalmique.

Le nerf nasal, dans son trajet intra-orbitaire, donne les nerfs ciliaires longs, irido-dilatateurs, en général au nombre de deux, qui se rendent directement au muscle ciliaire. Il donne à peu près au même niveau la racine longue (ou racine grêle) du ganglion ophtalmique ou ganglion ciliaire .

Les fibres post-ganglionnaires traversent ce ganglion sans y faire relais et gagnent le globe oculaire par les nerfs ciliaires courts.

Nerf trijumeau (V)

Nerf trijumeau : nerf ophtalmique (V1)

Je reprends (voir début de texte cause auto-immune) :« Lors d’une défaillance du système immunitaire, ce système n’arrive pas à distinguer ce qui appartient à « lui-même » de ce qui lui est « étranger » et il attaque notre propre corps, dans ce cas, notre œil. »

Comme je l’ai précédemment développé pour la maladie de Crohn, je pense que le système immunitaire n’est pas défaillant, mais une compression ou irritation d’une fibre nerveuse sensitive afférente, reliant l’uvée (dans le cas de l’uvéite antérieure plus précisément l’iris ou le corps ciliaire) au SNC, ne peut-elle pas être à l’origine de l’inflammation chronique de l’uvée ? Le problème dans ce cas, étant de localiser l’éventuel point de compression ou irritation.

Puisque une inflammation de l’uvée peut aussi se manifester suite à une infection avec manifestation de la douleur, j’en déduis qu’il y a des récepteurs sensoriels de la douleur (des nocicepteurs) localisés dans l’uvée, qui envoient grâce à des fibres nerveuses sensitives le message de danger (présence d’une bactérie) au SNC.

Il existe un lien nerveux sympathique entre l'iris, le corps ciliaire et le ganglion stellaire dont les fibres nerveuses sont issues du rachis (ou colonne vertébrale).

Dans le lien suivant concernant un mémoire sur l’analyse de l’activité neuronale dans le ganglion stellaire en relation avec la fonction cardiaque, il est fait état de nerfs afférents qui se dirigent vers le thalamus et le néocortex en passant par le ganglion stellaire.

« Des nerfs afférents qui se dirigent vers le thalamus et le néocortex passent aussi à travers le ganglion (Nozdrachev 2003) » (Page 44 sur 112 ou 30 sur le document)

Même si ces nerfs afférents sont dans cette étude en provenance du cœur, ne peut-il pas en être de même pour l’uvée à savoir que ses fibres sensitives afférentes passent à travers le ganglion stellaire avant de rejoindre le SNC par les trous de conjugaison des vertèbres ?

Tous les nerfs rachidiens sont mixtes (sympathiques efférents et sensitifs afférents), je suppose donc que les fibres sensitives en lien avec l'iris et le corps ciliaire sont également issues de la moelle épinière puis transitent par le ganglion stellaire.


De ce fait, on peut supposer qu’une fibre nerveuse sensitive afférente, (en lien avec l'iris), comprimée, irritée au niveau du ganglion stellaire par une malposition de la première côte, ou par une subluxation vertébrale d’où elle est originaire, transmette au SNC un message de danger en provenance de l’uvée. Le SNC mobiliserait le système immunitaire, lequel déclencherait alors le mécanisme de l’inflammation qui serait chronique du fait de l’irritation continue de la fibre sensitive.

Ainsi, une certaine destructuration du squelette, avec notamment une subluxation de la première côte qui irriterait au niveau du ganglion stellaire, une fibre sympathique du thymus et une fibre sensitive de l’uvée, pourrait non seulement entraîner un mauvais fonctionnement du thymus (avec pour conséquence apparition de certaines pathologies auto-immunes, sensibles aux intolérances alimentaires comme la maladie de Crohn, la spondylarthrite, la polyarthrite rhumatoïde.. ) mais aussi, en même temps, une inflammation chronique de l’uvée dite uvéite.

Si je résume, mais sans certitude, selon moi l’uvéite et le glaucome auraient pour origine des compressions, irritations de fibres nerveuses en lien respectivement avec l’iris et le corps ciliaire, et ce, au niveau du ganglion stellaire ou des vertèbres d’où elles sont originaires.

Concernant l’uvéite, il s’agirait de fibres sensitives afférentes déclenchant le mécanisme de l’inflammation chronique, quant au glaucome, il s’agirait de fibres sympathiques efférentes déclenchant un excès de sécrétion (humeur aqueuse).


LES YEUX ET LES INFECTIONS DENTAIRES

Les yeux et les dents :

Au sein du contexte facial, l’œil n’échappe pas à l’interdépendance. Une affection dentaire peut retentir sur l’état ophtalmique. Ainsi l’existence d’un foyer infectieux dentaire établira dans certains cas une bactériémie intermittente (essaimage bactérien à distance). Elle déclenchera des poussées d’uvéite à répétition. Cette inflammation de la tunique moyenne de l’œil se manifestera par une perte d’acuité visuelle assortie de rougissement. La suppression d’un tel foyer dentaire ayant amené de spectaculaires guérisons, l’examen systématique de l’appareil dentaire se trouve désormais inclus lorsqu’il s’agit de procéder au bilan étiologique d’une uvéite.