Système immunitaire

Quelques notions de base sur le mécanisme du système immunitaire. Cependant, je ne comprends pas la raison pour laquelle n’est pas mentionné, dans le paragraphe des principes généraux du soi et non soi, le thymus où sont pourtant éduqués les lymphocytes T (T de Thymus). Ceux-ci apprennent dans « l’école du thymus » à reconnaître les antigènes « amis et ennemis ».


Les organes du système immunitaire


"Les organes qui fabriquent (moelle des os, thymus) ou qui stockent (ganglions, rate) les leucocytes (globules blancs) sont appelés les organes lymphoïdes. Ils appartiennent à notre système immunitaire qui est notre système de défense".

"Invisible à nos yeux, le système immunitaire assure pourtant la garde, de jour comme de nuit. Que ce soit pour guérir une otite ou un cancer, le système immunitaire est essentiel.

Le système immunitaire est fait d'un système d'interactions complexes mettant en œuvre de nombreux organes, cellules et substances différentes. La majorité des cellules ne se trouvent pas dans le sang, mais plutôt dans un ensemble d'organes appelés organes lymphoïdes.

  • La moelle osseuse et le thymus. Ces organes produisent les cellules immunitaires (les lymphocytes qui sont des globules blancs).
  • La rate, les ganglions lymphatiques, les amygdales et les amas de cellules lymphoïdes situés sur les muqueuses des voies digestives, respiratoires, génitales et urinaires. C'est habituellement dans ces organes périphériques que les cellules sont appelées à réagir."

Au vu des schémas ci-dessous, on pourrait y rajouter : l'appendice, la peau, les plaques de Peyer, les végétations, les muqueuses.

Les missions du système immunitaire :


"Le système immunitaire a une double fonction pour permettre à l’organisme de fonctionner correctement :

Il est constitué d’un ensemble de cellules et de molécules capables d’une part de détecter et de reconnaître des anomalies, et d’autre part, de réagir. Ainsi, lorsqu’un corps étranger pénètre notre organisme, le système immunitaire peut le détecter et déclencher une série de processus qui nous permettra de le détruire. Ces processus sont complexes, et certains organismes pathogènes parviennent à le contourner (en se cachant, se défendant, en évoluant…).


Principes généraux


Soi et non-soi

Le premier principe du système immunitaire est de distinguer le « soi » du « non-soi ». Le soi est l’ensemble des molécules et des cellules qui constituent l’organisme ou qui permettent son bon fonctionnement. Le non-soi est, par opposition, l’ensemble des molécules, des cellules et des organismes « extérieurs » ou « étrangers », et qui n’appartiennent pas au soi. Pour le système immunitaire, le non-soi inclut donc des molécules et organismes d’origine externe (potentiellement dangereux ou non) ainsi que d’origine interne (cellules cancéreuses, par exemple).


On peut retenir de grands principes qui régissent le fonctionnement du système immunitaire :

Immunité innée et acquise

  • L’immunité dite « innée » (on nait avec) reconnait spécifiquement certaines agressions et pathogènes « classiques » de façon à déclencher une réponse efficace immédiate sans que l’agression ait été rencontrée au préalable.
  • L’immunité dite acquise (on l’acquiert au cours de notre vie) s’adapte à chaque agresseur : lors d’une première rencontre avec le pathogène, ses agents « découvrent l’agression » et y réagissent de façon peu rapide et peu efficace. Le temps que prend le système immunitaire à réagir cette première fois permet à l’agresseur de se développer ce qui peut causer certains symptômes de maladies. Néanmoins, après cette première rencontre, le pathogène est mémorisé par le système immunitaire, ce qui permet une réaction plus rapide et plus efficace les fois suivantes. La vaccination repose sur ce principe.


Les principaux agents, dits « effecteurs » du système immunitaire


Les effecteurs du système immunitaire sont soit des cellules (les leucocytes aussi appelés globules blancs du sang), soit des molécules libres. Ses agents sont mobiles et capables de se déplacer à travers tout l’organisme. Cela leur permet d’exercer une surveillance généralisée, et de se regrouper au site d’infection si besoin. Ces agents communiquent efficacement entre eux pour déclencher la réponse immunitaire la plus adaptée à l’agression.

Les globules blancs : Ces cellules circulant dans le sang sont les principaux acteurs cellulaires d’une réponse immunitaire. Elles vont détecter, de façon spécifique ou non, tout corps étranger ayant pénétré l’organisme, et possèdent une panoplie d’actions physico-chimiques pour les détruire. Une partie de ces cellules, les lymphocytes, va s’adapter aux agressions et servira aussi de « mémoire » au système immunitaire : celui-ci s’éduque ainsi au fil de notre vie, apprenant à réagir plus rapidement et plus efficacement aux agressions extérieures.

Les molécules libres : certaines molécules circulant dans notre sang aident à lutter contre un corps étranger qui pénètrerait notre organisme. Par exemple, des molécules d’alerte et de guidage permettent aux globules blancs de se regrouper au site de l’agression, puis vers les ganglions. D’autres molécules ont des fonctions de défense plus directes : elles peuvent par exemple percer la paroi d’une bactérie, ou permettre leur absorption et leur digestion par les globules blancs. Parmi les molécules libres du système immunitaire, les anticorps produits par les lymphocytes B sont particulièrement importants, du fait qu’ils reconnaissent spécifiquement un pathogène particulier ou une molécule étrangère particulière. Un anticorps reconnaît donc le corps étranger et ne s’attaque qu’à lui. On les retrouve presque partout dans notre organisme : en circulation pour l’élimination des corps étrangers déjà rentrés, dans les muqueuses (morve, salive…) pour leur élimination avant qu’ils ne rentrent, ou même dans le lait maternel ce qui permet à la mère de continuer à protéger son enfant pendant les premiers mois suivant sa naissance.


Zoom sur...

Les lymphocytes sont les agents de l’immunité adaptatrice. Les lymphocytes dits « B » et « T », en particulier, sont responsables de la reconnaissance et de l’adaptation de la réponse immunitaire aux pathogènes inconnus. Les lymphocytes B produisent les anticorps, spécifiquement fabriqués contre un type de corps étranger. Les lymphocytes T sont plus spécifiquement impliqués dans la surveillance des cellules de l’organisme et la détection de celles qui sont soit infectées par des virus, soit cancéreuses ou anormales. Tous les lymphocytes ne sont cependant pas impliqués dans la destruction de pathogènes : certains servent à conserver la mémoire des agresseurs déjà rencontrés, de façon à les reconnaître plus rapidement et réagir plus efficacement lors d’une nouvelle rencontre. Une autre catégorie de lymphocytes permet enfin de stopper la réaction immunitaire une fois le danger écarté : les lymphocytes régulateurs.


Les agressions biologiques que doit gérer le système immunitaire…


  • … de provenance externe : les maladies infectieuses

Chaque agent infectieux (bactéries, virus) possède son propre système de contamination et propagation dans l’organisme. Tout agent infectieux n’est pas nécessairement pathogène (c’est-à-dire entraînant des maladies). Certains sont spécifiques d’un organisme, d’autres non. Virus et bactéries infectieuses doivent pénétrer un organisme pour pouvoir survivre et s’y multiplier. Une maladie est dite « contagieuse » lorsqu’un organisme infecté peut transmettre cette infection à un autre organisme.


  • … de provenance interne : surveillance des dysfonctionnements de l’organisme

En plus de son rôle de protection vis-à-vis des agressions extérieures, le système immunitaire vérifie nos propres cellules. Celles-ci peuvent en effet subir des mutations et/ou changer de comportement, et devenir incontrôlables. Par exemple, une cellule tumorale est insensible aux signaux de régulation, de multiplication, ou de mort, et se multiplie sans contrôle (risque de cancer). Si cette cellule perd aussi ses caractéristiques de localisation dans l’organisme, elle peut alors se déplacer et former des métastases. Le système immunitaire détecte et détruit donc toute cellule dysfonctionnelle de ce type.


  • … lorsque l’agent pathogène est une molécule

Certaines maladies n’ont pas d’origines vivante ou virale : de simples molécules peuvent représenter un danger pour l’organisme, comme les poisons, venins, ainsi que les « prions ». Ces derniers sont de simples protéines, molécules qui vont agir comme des bactéries ou virus pathogènes, en nous infectant, engendrant des dysfonctionnements de notre organisme et se propageant comme un être vivant ou un virus (exemple : maladie de la vache folle ou Creutzfeldt-Jakob, Alzheimer).


La gestion de la tolérance


Outre ses fonctions de défense, le système immunitaire doit identifier/gérer le « soi » et le « non-soi », et définir ce qui doit être éliminé ainsi que ce qui doit être préservé. Ce mécanisme appelé « tolérance » peut être mis en évidence par deux exemples :

  1. lorsque le système immunitaire oublie que telle ou telle molécule fait partie du soi (perte de tolérance) : dans ce cas, la cellule qui exprime cette molécule devient cataloguée comme non-soi et le système immunitaire considère qu’il faut la détruire. Ceci est la cause des maladies auto-immunes telles que le diabète : le système immunitaire détruit les cellules productrices d’insuline du pancréas, causant le diabète.(Voir dans ce lien les "recherches et observations "de J.Gesret" sur la cause de destruction de ces cellules).
  2. la grossesse : pour le système immunitaire de la mère, le fœtus est un corps étranger, car génétiquement moitié mère (soi), moitié père (non-soi). Cependant, il ne doit pas être détruit. Le système immunitaire doit donc élargir son catalogue de ce qui constitue le soi pour y incorporer le fœtus. On parle de tolérance fœto-maternelle, qui permet à la mère de « tolérer » son enfant pendant 9 mois. Après la naissance, le système immunitaire de la mère se réajuste à nouveau et la tolérance immunologique à son enfant est perdue."

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Comment le système immunitaire combat-il l’infection?

De petites glandes appelées ganglions lymphatiques sont réparties partout dans le corps. Une fois fabriqués dans la moelle osseuse, les lymphocytes entrent dans les ganglions lymphatiques.

Les lymphocytes se déplacent d’un ganglion lymphatique à l’autre au moyen de réseaux appelés canaux lymphatiques. Les canaux lymphatiques convergent vers de grandes valves qui se vident dans un vaisseau sanguin. Les lymphocytes entrent dans la circulation au moyen de ces canaux.

Il y a trois grands types de lymphocytes qui jouent un important rôle dans le système immunitaire.

1) Lymphocytes B (cellules B)

Ces cellules tirent leur origine de la moelle osseuse. Elles fabriquent des protéines appelées anticorps qui se lient à la surface de germes qui causent des infections. En général, ils prennent la forme d’un Y ou d’un T. Chaque type d’anticorps réagit aux différents germes en se liant aux sites, appelés antigènes, qui se trouvent sur leur surface. C’est ce lien antigène-anticorps qui déclenche le développement des cellules B et qui produit de nouveaux anticorps, qui combattent l’infection.

2) Lymphocytes T (cellules T)

Ces cellules arrivent à maturité dans le thymus, un petit organe situé dans le haut de la poitrine, tout juste derrière le sternum. Les cellules T aident les cellules B à fabriquer des anticorps contre les bactéries, les virus ou d’autres germes. À l’opposé des cellules B, les cellules T avalent et détruisent les agents pathogènes directement, après s’être liées à l’antigène qui se trouve sur la surface du germe.

3) Cellules tueuses naturelles (NK)

Ce sont un type de lymphocyte qui attaque directement les cellules qui ont été infectées par un virus.

Les cellules « Natural Killer », appelées également cellules NK ou cellules tueuses naturelles, sont des sous-populations de globules blancs de notre système immunitaire ayant la capacité de tuer des cellules anormales y compris les cellules cancéreuses. Les NK jouent donc un rôle primordial dans la réponse immunitaire contre les tumeurs. Les cellules cancéreuses peuvent cependant contourner cette défense du corps en créant autour d’elles un environnement qui empêche l'infiltration des cellules NK favorisant ainsi le développement et la croissance de tumeurs.


MOELLE OSSEUSE ET SYSTEME IMMUNITAIRE


  • La moelle osseuse est le tissu spongieux qui se trouve dans l’os et qui produit les cellules sanguines.
  • La moelle osseuse produit les globules rouges, les plaquettes et les globules blancs.
  • Les lymphocytes sont produits dans la moelle osseuse et jouent un rôle important dans le système immunitaire de l’organisme.


À quoi sert la moelle osseuse?

Notre moelle osseuse produit des cellules sanguines, appelées globules rouges, plaquettes et globules blancs.

Dans la moelle osseuse, les cellules sanguines commencent leur vie en tant que cellules jeunes et immatures appelées cellules souches. Une fois qu’elles se seront développées, les cellules sanguines ne vivent pas longtemps. C’est pourquoi notre moelle osseuse produit continuellement les trois types de cellules sanguines pour nous garder en santé.


    • Globules rouges

Ces cellules sont rouges parce qu’elles sont remplies d’une protéine appelée hémoglobine. L’oxygène et le dioxyde de carbone se lient au fer qu’est l’hémoglobine, ce qui permet au globule rouge de transporter l’oxygène vers le corps. Les globules rouges débarrassent aussi le corps du dioxyde de carbone, qui quitte le corps par les poumons quand vous expirez.


    • Plaquettes

Les plaquettes sont les cellules sanguines qui aident le sang à coaguler (en se collant ensemble) pour aider à mettre fin au saignement aux endroits du corps qui ont été coupés ou blessés. Les plaquettes forment la gale qui recouvre une petite coupure.


    • Globules blancs

Les globules blancs aident le corps à combattre les infections. Il y a de nombreux types différents de globules blancs, dont :

      • les lymphocytes, les neutrophiles, et les monocytes. Ces globules blancs combattent les bactéries, les virus ou les champignons qui envahissent le corps pour détruire les infections. Chaque cellule a une apparence différente;
      • les éosinophiles et les basophiles. Ces globules blancs réagissent aux allergènes qui peuvent envahir l’organisme."


Le sang est composé de globules rouges, de plaquettes et de divers types de globules blancs. Ces cellules sont toutes en suspension dans le plasma liquide:

Voir suite dans "Thymus, Allergie, Détection des cellules cancéreuses".(Certains passages sont identiques)

Complément d'informations sur la moelle osseuse dans le chapitre sur la spondylarthrite ankylosante.