Arythmie, hypertension, hypotension

Le système nerveux autonome ou végétatif (sympathique/parasympathique) est impliqué dans le bon fonctionnement du système cardio-vasculaire. Plusieurs causes peuvent être à l'origine d'un dysfonctionnement de ce système. Voici un lien énumérant la plupart d'entre elles. Consulter également d'autres sites....

Cependant, une cause n'est jamais évoquée dans le milieu médical: les compressions et irritations de fibres nerveuses sympathiques et/ou parasympathiques liées à des subluxations vertébrales et chondrocostales, dans le trajet nerveux reliant le cœur au système nerveux central (SNC).

Voici mes recherches et réflexions à ce sujet.

Mes sources d'informations sont une fusion de ces 2 liens :


Lorsque le système nerveux autonome fonctionne correctement, sans compression ou irritation de fibres nerveuses


"Contrôle nerveux de l'automatisme cardiaque et de la pression artérielle


Objectifs :

  • Rappel du fonctionnement général du cœur.
  • Comprendre comment l'activité cardiaque et la pression artérielle sont modulées par le système nerveux.


1. Le cœur est doué d'automatisme

Isolé de l’organisme, le cœur continue de battre s’il est maintenu dans des conditions physiologiques convenables.

Le cœur présente une activité automatique liée à la contraction spontanée de certaines cellules du myocarde. Cet automatisme cardiaque est une propriété utilisée lors des transplantations cardiaques.

Lors de ces greffes, on constate néanmoins que le cœur au repos bat plus vite chez le receveur que chez le donneur. L’absence de connexions nerveuses au niveau du cœur du greffé suggère une intervention du système nerveux dans l’établissement de l’activité cardiaque.

2. Une modulation par le système nerveux

L'innervation cardiaque:

Le cœur reçoit un ensemble de nerfs appartenant à deux grands systèmes :

Deux composantes antagonistes exercent, d’une part, une activité cardio-modératrice : le système parasympathique, et d'autre part une activité cardio-accélératrice : le système sympathique.

C'est cette double activité qui permet à notre corps de contrôler sa pression artérielle et de l'ajuster, entre autre, en cas d'effort physique.

Lors d’un effort physique, notre organisme est capable de s’adapter en modifiant les paramètres respiratoires et cardiaques. Ces derniers sont donc régulés pour notamment permettre d’optimiser le débit sanguin au niveau des organes qui travaillent.

– le système nerveux parasympathique, constitué par les nerfs X ou pneumogastriques (= nerfs vagues), connectés d’une part au cœur et d’autre part au bulbe rachidien ;

– le système nerveux sympathique, constitué des nerfs sympathiques reliés au cœur d’un côté et au bulbe rachidien de l’autre, en passant par la moelle épinière."

Pour information, le bulbe rachidien est une partie du tronc cérébral qui appartient au système nerveux central (SNC).


Pour plus de précisions:

Le système extrinsèque

L’innervation extrinsèque a 2 origines :

  • parasympathique : nerfs vagues droit et gauche (10ième paire de nerfs crâniens)
    • nerf vague droit : en avant de la subclavière puis plonge progressivement pour se mettre en arrière de l’oesophage. Abandonne sous la subclavière le nerf laryngé inférieur (ou nerf récurent)
    • Nerf vague gauche : en avant de la crosse de l’aorte, abandonne en dessous du ligament artériel le nerf récurent. Plonge ensuite entre L’aorte et l’artère pulmonaire pour passer dans le médiastin postérieur (en avant de l’oesophage)
  • orthosympathique (ou sympathique) : chaîne orthosympathique latéro-vertébrale, plus latérale et profonde, elle relie les ganglions :
    • cervical supérieur
    • cervical moyen
    • cervico-thoracique ou stellaire


Il y a 3 nerfs cardiaques parasympathiques (supérieur, moyen, inférieur) et 3 nerfs cardiaques orthosympathiques (supérieur, moyen, inférieur) par coté. Globalement, à droite et à gauche, il y a donc 12 nerfs cardiaques qui convergent vers 2 plexus.


Système parasympathique :

  • nerf cardiaque supérieur (ou crânien) : prend naissance à l’extrémité inférieure du ganglion plexiforme, descend collé au nerf vague
  • nerf cardiaque moyen : à partir du nerf récurent (donc plus long à droite qu’à gauche). (en arrière de l’aorte à droite)
  • Nerf cardiaque inférieur : sous nerf récurent (en arrière de l’aorte à droite)
  • Parfois 4ième nerf : Imus. (sous nerf cardiaque inférieur)

Système orthosympathique (ou sympathique):

  • nerf cardiaque supérieur : pôle inférieur du ganglion cervicale supérieur
  • nerf cardiaque moyen : pôle inférieur du ganglion cervicale moyen ou branche reliant le ganglion moyen au stellaire.
  • nerf cardiaque inférieur : pôle inférieur du ganglion stellaire


Tous ces nerfs convergent vers 2 plexus :

  • artériel ou antérieur : ganglion de Wrisberg
  • profond ou veineux : plexus de Perman, en arrière de la VCS (seulement nerf inférieur et moyen pour le système para ; système ortho issu du coté droit en particulier)


A partir des plexus naissent des nerfs pour :

  • noeuds du tissus nodal (sinu atrial en particulier), effet modulateur.
  • artères coronaires (suivent les artères), effet dilatateur ou constricteur.


Physiologie :

  • Nerfs vagues : frein vagal permanent : ralentit le rythme, la force de contraction, l’excitabilité du tissu nodal Bradycardie
  • Nerfs orthosympathiques : excitateur : augmente le rythme, la force de contraction, l’excitabilité du tissu nodal Tachycardie

Pour rappel : ganglion étoilé = ganglion stellaire, ganglion situé derrière la première côte, en lien également avec le thymus, l'uvée...

Il m'est difficile de trouver un schéma complet dans lequel sont mentionnés tous les éléments qui me paraissent essentiels. Ci-dessus, l'information du ganglion étoilé que l'on nomme aussi ganglion stellaire est pour moi importante du fait de sa localisation derrière la première côte, mais manquent le nerf de Cyon, le nerf de Héring et les barocepteurs pour illustrer le mécanisme de la tension artérielle...

Je regrette aussi que les vertèbres qui protègent la moelle épinière ne soient pas dessinées car une simple subluxation d'une vertèbre peut venir comprimer une racine nerveuse sympathique qui innerve le cœur, comme une malposition de la première côte peut irriter, probablement comprimer le ganglion stellaire et, de ce fait, transmettre de mauvaises informations entre le SNC et le cœur entrainant ainsi des perturbations du rythme cardiaque et une tension artérielle anormalement élevée ou basse.

Voici donc, d'autres schémas pour compléter le premier :

Vertèbres et moelle épinière

Nerfs de Cyon et de Héring :

Idem au 1er schéma avec en supplément les barorécepteurs, les nerfs de Cyon et de Héring, mais le "ganglion étoilé" n'est pas précisé.

Mécanisme de la pression artérielle

    • "L’activité cardiaque est sous le contrôle du système nerveux. Les parois des artères aorte et carotides contiennent des barorécepteurs qui analysent en permanence la pression sanguine. Toute variation de cette pression par rapport à la valeur de référence est convertie en stimulus nerveux qui est amené au centre nerveux, le bulbe rachidien le long des nerfs sensitifs (nerfs de Cyon et de Léring).

(Des barorécepteurs sont des récepteurs sensibles à la pression artérielle, situés dans la paroi des vaisseaux sanguins, on les trouve essentiellement au niveau du sinus carotidien, de la crosse aortique ou de l'oreillette droite du cœur).


    • La pression artérielle est mesurée à l’aide d’un tensiomètre. Elle correspond à la pression exercée par le sang sur la paroi des artères. Elle est donc proportionnelle au débit cardiaque et par conséquent à la fréquence cardiaque.

Plus la pression artérielle est élevée, plus le débit cardiaque et la fréquence cardiaque sont élevés.


Au cours d’un cycle cardiaque, on note deux valeurs :

- La pression systolique (120-130 mm Hg) : elle correspond à la pression du sang lors de la systole ventriculaire.

La systole est la phase de contraction du cœur, où le sang est expulsé vers le système cardiovasculaire.

La pression au cours de la systole est le chiffre le plus élevé que le médecin indique lorsqu'il mesure la tension artérielle.


- La pression diastolique (80-85 mm Hg) : elle correspond à la pression du sang lors de la diastole.

La pression diastolique, par opposition à la pression systolique, correspond à la tension artérielle mesurée lors de la phase de relâchement du cœur, ou diastole.

La pression diastolique est indiquée par la valeur la plus basse donnée au cours de la mesure de la tension artérielle


Au cours de la journée, ces deux valeurs peuvent varier dans un intervalle étroit (valeur de référence). Dès qu’elles s’éloignent de cette valeur de référence un système de régulation permet de corriger ces valeurs.


    • Régulation lors d'une pression artérielle trop élevée : lorsque la pression artérielle devient trop forte, les barorécepteurs du sinus carotidien transmettent l'information au centre bulbaire.

Le centre bulbaire parasympathique est cardio-modérateur, il va initier l'activité modératrice des nerfs parasympathiques et inhiber l'activité cardio-accélératrice des nerfs sympathiques. Le coeur va donc voir sa fréquence cardiaque diminuer d'où une diminution de la pression artérielle.

Si la pression artérielle augmente, le centre nerveux envoie un message nerveux le long du nerf parasympathique en direction du cœur qui va conduire à une baisse de l’activité cardiaque afin que la pression artérielle revienne à la valeur de référence.

Lorsque la pression artérielle augmente au niveau des sinus carotidiens, on constate une diminution de la pression artérielle dans la circulation générale (effet cardiomodérateur).


Régulation lors d'une pression artérielle trop basse : à l'inverse lorsque la pression artérielle est trop basse, les barorécepteurs vont toujours transmettre l'information mais cette fois-ci le centre bulbaire va commander une inhibition de l'activité des nerfs parasympathiques modérateurs et une activation de l'activité des nerfs sympathiques cardio-accélérateurs. La fréquence cardiaque va donc augmenter ainsi que la pression artérielle.

Si la pression artérielle diminue, le centre nerveux envoie un message nerveux le long du nerf sympathique en direction du cœur qui va stimuler l’activité cardiaque afin que la pression artérielle revienne à la valeur de référence

Lorsque la pression artérielle diminue au niveau des sinus carotidiens, on constate une augmentation de la pression artérielle dans la circulation générale (effet cardioaccélerateur)


L’ensemble de ces mécanismes forme une boucle de régulation qui permet aux constantes comme la pression artérielle de se maintenir autour d’une valeur de référence. Lors d’un effort, cette valeur de référence est plus élevée mais la même boucle de régulation intervient.


    • Le nerf parasympathique est un nerf moteur qui transmet un message conduisant à un ralentissement du rythme cardiaque. C’est un nerf à effet cardiomodérateur qui agit en évitant que « le cœur ne s’emballe »".


Que se passe-t-il lorsqu'un nerf sympathique ou parasympathique est stimulé, sectionné, comprimé?


"L'effet des fibres nerveuses

Chez un chien anesthésié, il est possible d’enregistrer l’activité cardiaque à l’aide d’un dispositif d’enregistrement mécanique des contractions ventriculaires : les systoles correspondent aux parties ascendantes du tracé et les diastoles aux parties descendantes. La vitesse de déroulement du papier est maintenue constante.

On procède par la suite à une série d’expériences afin de déterminer le rôle des fibres nerveuses connectées au cœur.

      • Une stimulation des nerfs X (parasympathiques ou vagues) se traduit par une diminution de l’amplitude des contractions et surtout par une baisse importante du nombre de contractions durant la stimulation. Les nerfs X sont donc des nerfs efférents, porteurs d’ordre, à action cardio-modératrice.

Chez un rat anesthésié, lorsque l’on stimule le nerf parasympathique on observe une diminution de la pression artérielle.

Chez un lapin anesthésié, si on stimule le nerf parasympathique on observe une diminution de la fréquence cardiaque


      • Une stimulation des nerfs sympathiques conduit, elle, à des contractions d’amplitude plus importante ainsi qu’à une augmentation du nombre de contractions durant la stimulation. Les nerfs sympathiques, également moteurs, exercent une action cardio-accélératrice sur le cœur.

Chez un rat anesthésié, lorsque l’on injecte une substance chimique mimant l’action du nerf sympathique on observe une augmentation de la pression artérielle.

Chez un lapin anesthésié, si on stimule le nerf sympathique on observe une augmentation de la fréquence cardiaque


      • Enfin, une dernière expérience consistant en la section successive des nerfs X, droit et gauche, conduit à une accélération cardiaque. Cette expérience illustre l’effet permanent cardio-modérateur exercé par les nerfs X et explique la fréquence plus faible du cœur innervé au repos par rapport au cœur dénervé.

Chez un lapin anesthésié, si on sectionne le nerf parasympathique, la fréquence cardiaque augmente

Par contre, chez un lapin anesthésié, si on sectionne le nerf sympathique, la fréquence cardiaque reste inchangée.

2ème groupe d’expériences: si on sectionne le nerf sympathique, on observe une diminution de la fréquence cardiaque et donc de la PA.

la section du nerf sympathique entraîne une diminution de la fréquence cardiaque



Mise en évidence de la régulation de la pression artérielle

Expériences historiques :

Expérience 1 :

En 1866, Carl Ludwig et Elias Cyon réalisent une expérience sur un lapin.

Ils stimulent le nerf situé dans la région du cou (nerf aortique ou nerf de Cyon) et constatent que cette stimulation provoque une baisse de la pression artérielle et un ralentissement de la fréquence cardiaque.

Ainsi, on en déduit que la régulation de l’activité cardiovasculaire se fait par le système nerveux.


Expérience 2 :

En 1923, Heinrich Hering sectionne le nerf connecté au sinus carotidien droit d’un chien anesthésié. Il constate que le pincement de la carotide droite ne provoque aucune variation de pression artérielle alors que le pincement de la carotide gauche provoque une augmentation de la pression artérielle dans la circulation générale (au niveau de l’artère de la cuisse).

Il en déduit qu’il existe des récepteurs de la pression artérielle (barorécepteurs) au niveau des sinus carotidiens capables de transmettre un message nerveux qui vont réguler l’activité cardiaque."

Ces observations portent sur des stimulations et sections nerveuses mais qu'en est-il des études suite à des irritations et compressions du sympathique et du parasympathique (nerf X = nerf pneumogastrique = nerf vague) ? Peut-on associer, dans une moindre mesure, la stimulation à une irritation et la section à la compression?

Tant que les subluxations ne sont pas corrigées, les compressions et irritations de fibres nerveuses persistent, entrainant des réactions qui perdurent dans les organes qu'elles innervent. J.Gesret l'a démontré à de nombreuses reprises avec l'eczéma, le psoriasis, l'asthme...etc. Ainsi apparaissent aussi, selon moi, des troubles du rythme cardiaque, de pression artérielle, lesquels peuvent, ensuite, être à l'origine d'autres pathologies.


Plusieurs cas de figure peuvent se présenter:

Rythme cardiaque élevé :

  • Avec un nerf sympathique qui fonctionne correctement, le nerf parasympathique X étant freinateur, la section de ce dernier (ou compression entre la première cervicale et l'occiput?) supprime (ou inhibe), son rôle freinateur et va donc entraîner un rythme cardiaque soutenu, élevé en permanence.


  • Avec un nerf parasympathique X ( = nerf vague ou pneumogastrique) qui fonctionne correctement, le nerf sympathique étant accélérateur, la stimulation (ou irritation ?) de ce dernier accentue son rôle accélérateur et va donc entraîner un rythme cardiaque élevé.


Rythme cardiaque lent :

  • Avec un nerf sympathique qui fonctionne correctement, le nerf X (parasympathique) étant freinateur, la stimulation (ou irritation?) de ce dernier va accentuer son rôle freinateur, va donc ralentir le rythme cardiaque dans la durée.


  • Avec un nerf parasympathique X qui fonctionne correctement, le nerf sympathique étant accélérateur, la section (ou compression?) de ce dernier supprime (ou inhibe) son rôle accélérateur et va donc entraîner un rythme cardiaque lent en permanence. Ceci de façon continue du fait de la compression permanente de fibres nerveuses au niveau de la C4, C5, C6, C7, D1, D2, D3, D4, D5, D6, D7 si je me réfère aux informations ci-dessous (un organe peut avoir plusieurs racines nerveuses):

La C1 concerne ici probablement le nerf parasympathique X (ou vague) en lien avec le cœur, qui peut se trouver comprimé entre l'occiput et la C1 (que l'on nomme également Atlas)

En résumé, selon moi :

section/compression nerf sympathique ou stimulation/irritation nerf parasympathique = rythme cardiaque bas avec hypotension artérielle

section/compression nerf parasympathique ou stimulation/irritation nerf sympathique = rythme cardiaque élevé avec hypertension artérielle