Système nerveux

Plan

Pour que ce soit plus clair, voici un plan sommaire des sujets que j’ai voulu particulièrement développer et qui m’ont aidée à comprendre le raisonnement de Jacques Gesret.


LIEN SYSTEME NERVEUX /SYSTEME IMMUNITAIRE

SYSTEME NERVEUX

SYSTEME NERVEUX PERIPHERIQUE (SNP)

A) Les nerfs spinaux ou rachidiens mixtes

1) Les fibres afférentes

a) métamère, dermatome, myotome

b) Les récepteurs sensoriels

2) Les fibres efférentes

3) Les nerfs mixtes

B) Le nerf vague

SYSTEME NERVEUX CENTRAL (SNC)


LIEN SYSTEME NERVEUX /SYSTEME IMMUNITAIRE


« Une influence directe du système nerveux sur le système immunitaire a été démontrée dans les organes lymphoïdes et des contacts de type synaptique ont été observés entre les fibres nerveuses et les cellules immunitaires ».


« Et si, face aux infections, notre système immunitaire n’était pas seul à combattre ? Et si son allié majeur s’avérait en fait être le cerveau ? Des chercheurs de l’Inserm, du CNRS et d’Aix-Marseille Université (AMU) ont en effet pu observer des mécanismes de coopération entre le système nerveux et le système immunitaire dans la réponse aux agressions pathogènes. Ces travaux, parus dans la revue Nature Immunology mettent en évidence l’implication du cerveau dans la régulation de la réaction inflammatoire induite par le système immunitaire lors d’une infection et son effet protecteur contre un emballement autodestructeur possible de cette inflammation »


Ces chercheurs évoquent en effet une coopération du cerveau et du système immunitaire dans la réponse aux agressions pathogènes mais je reprends « Ces travaux mettent en évidence l’effet protecteur du cerveau contre un emballement autodestructeur possible de cette inflammation ».

Si je me réfère à mon raisonnement je ne suis pas d’accord avec cette suggestion. Le cerveau ne pourrait avoir d’effet protecteur contre un emballement autodestructeur possible de cette inflammation. Au contraire, le « cerveau », tant qu’il percevrait un message de danger permanent, stimulerait en continu le système immunitaire avec pour conséquence une surproduction des cellules, cytokines...intervenantes dans le mécanisme de l’inflammation chronique due à la non résolution de celle-ci.

SYSTEME NERVEUX

« Le système nerveux somatique est la partie du système nerveux périphérique qui commande les mouvements et la position du corps et permet de percevoir par la peau diverses sensations (toucher, chaleur, douleur) et de découvrir par les autres organes des sens le milieu environnant (vision, audition, olfaction). Il est constitué de neurones sensitifs et de neurones moteurs. »

« Le système nerveux se développe dans l'ensemble du corps humain et comprend des éléments très différents dans leurs formes et leurs fonctions.

Il est divisé en deux systèmes complémentaires,

    • le système nerveux périphérique (SNP)
    • le système nerveux central (SNC).


Le SNP comprend l'ensemble des tissus nerveux qui parcourent le corps.

Il a une double fonction :

    • recevoir des informations par les capteurs sensoriels et les transmettre au SNC,
    • activer les fonctions motrices commandées par le SNC.

Il est constitué de deux parties,


Des études ont démontré que l’os était innervé par voie sympathique et sensitive.

La partie autonome du SNP est rattachée aux viscères. Pourrait-on y rajouter « rattachée aux viscères et aux os ?


"Le SNC, quant à lui, correspond à l'encéphale et à la moelle épinière.

Il est le centre de traitement de l'information.


SYSTEME NERVEUX PERIPHERIQUE (SNP)


A) NERFS SPINAUX (OU RACHIDIENS) MIXTES

A 4 mn 55, on peut observer l’animation sur la naissance des 2 racines nerveuses antérieures (ou ventrales) motrices et des 2 racines nerveuses postérieures (ou dorsales) sensitives. On peut imaginer ici que, lors d’une subluxation vertébrale (déplacement léger d'une pièce articulaire de sa position naturelle), l’une de ces racines soit irritée, comprimée, occasionnant dans l’organe en lien avec cette racine nerveuse, respectivement selon qu’elle soit motrice ou sensitive, un dysfonctionnement ou une inflammation voire les 2 si la subluxation est importante.

Des 2 sillons latéraux de la moelle, une racine nerveuse motrice et une racine nerveuse sensitive se rejoignent pour constituer le nerf rachidien (ou spinal) de chaque côté.

Racine ventrale (ou antérieure) = nerf moteur

Racine dorsale (ou postérieure)= nerf sensitif

Les nerfs spinaux (appelés également nerfs rachidiens) sont les nerfs qui émergent de la moelle spinale (ou épinière) et non du cerveau. Ils sont responsables de la motricité et de la sensibilité des membres, des sphincters et du périnée. Tous les nerfs spinaux sont mixtes.


Nerfs spinaux chez l'être humain :

L'être humain possède 31 paires de nerfs spinaux identifiés chacun par une lettre et un nombre (excepté pour le seul nerf coccygien qui est identifié par deux lettres) :

  • 8 cervicaux (C1 à C7) ; (à noter que le 1er nerf rachidien cervical naît au-dessus de C1, et le 8e nerf rachidien en dessous de C7)
  • 12 thoraciques (T1 à T12) ;
  • 5 lombaires (L1 à L5) ;
  • 5 sacrés (S1 à S5) ;
  • 1 coccygien (Co) qui est vestigial.


Racines des nerfs spinaux :

Chaque nerf spinal est formé par la réunion de deux racines rachidiennes, l'une dorsale sensitive et l'autre ventrale motrice. Il s'agit donc d'une voie nerveuse mixte (nerfs sensitifs et moteurs). Les deux racines spinales comportent aussi des fibres nerveuses végétatives sympathiques, respectivement viscérosensitives et viscéromotrices.

Les racines spinales dorsales présentent un renflement appelé ganglion spinal dans lequel se trouvent les corps cellulaires des neurones sensitifs pseudo-unipolaires. Chaque ganglion reçoit des afférences d'un territoire cutané délimité sur la surface du corps, ces territoires sont organisés en bandes plus ou moins parallèles, appelées dermatomes sensitifs.

Les racines spinales ventrales sont formées par les axones des motoneurones spinaux qui participent notamment à l'arc réflexe médullaire. Les faisceaux musculaires innervés par ces neurones constituent ce qu'on appelle le myotome.

Les fibres préganglionnaires sympathiques se séparent des fibres somatiques et motrices du rameau ventral primaire pour former le rameau communicant blanc qui rejoint le ganglion paravertébral de la chaîne sympathique. De chaque ganglion émergent des fibres postganglionnaires qui vont rejoindre le nerf spinal via le rameau communicant gris (qui n'est pas myélinisé)


Ce système périphérique au SNC est constitué de fibres nerveuses qui peuvent être classées selon leur fonction.

Ainsi, nous avons selon cette classification :

1) Les fibres afférentes :

Les fibres afférentes qui reçoivent des stimuli (sing. : stimulus) par leur récepteurs sensoriels et qui transmettent les informations perçues au SNC via les nerfs sensoriels (sensitifs) pour qu'elles soient traitées.

Les fibres afférentes sont de deux sortes :

    • viscérales lorsqu'elles sont en lien avec les viscères.
    • somatiques si elles sont rattachées aux récepteurs sensitifs de la peau, des muscles et des articulations."

Où classer les fibres afférentes en lien avec les os, la moelle osseuse ?, avec les viscères? (Système autonome)


"Des fibres sensitives amyélinisées ou myélinisées partant des récepteurs spécifiques se regroupent en faisceaux qui à leur tour se regroupent pour former des nerfs sensitifs. Chaque axone sensitif a son corps cellulaire dans un ganglion rachidien postérieur qui envoie l’information sensitive vers la moelle via la racine postérieure ou dorsale. Chaque racine correspond à un territoire cutané en bande, horizontal ou dermatome. L’ensemble dermatome / myotome définit le métamère.Ainsi de la moelle à la périphérie partent une racine ventrale motrice et une racine dorsale sensitive qui en se regroupant forment une racine rachidienne. Il y a 31 paires de racines (8 paires cervicales, 12 paires dorsales, 5 lombaires, 5 sacrées et 1 coccygienne). Après être sortie de la moelle par le trou de conjugaison, cette racine se divise en une branche postérieure et une branche antérieure ; chaque branche se distribue dans le métamère correspondant à la peau et aux muscles postérieurs et antérieurs respectivement. Les branches antérieures des nerfs dorsaux au nombre de 12 ne s’anastomosent pas et forment les nerfs intercostaux. Les branches antérieures des nerfs cervicaux, lombaires, sacrés et coccygiens s’anastomosent entre elles et forment les plexus cervical, brachial, lombaire, honteux et coccygien".

"Des plexus vont naître des nerfs périphériques faits de fibres motrices et de fibres sensitives :

le plexus cervical (C1-C4) innerve le cou, la région péri-auriculaire, la partie postérieure du scalp, la partie supérieure du thorax et le diaphragme ;

a) métamère, dermatome, myotome

« Le métamère possède deux significations, en fonction du domaine de la biologie dans lequel il est utilisé :

« Le dermatome en anatomie est une aire de la peau innervée par une seule racine rachidienne postérieure (racine sensitive). »

« En anatomie, le myotome regroupe les muscles ne possédant qu'une seule innervation spinale et leur racine nerveuse. »

  • C1/C2: muscles pour la flexion/extension du cou
  • C3: muscles pour la flexion latérale du cou
  • C4: muscles pour l'élévation de l'épaule
  • C5: muscles pour l'abduction de l'épaule
  • C6: muscles pour la flexion du coude /extension du poignet
  • C7: muscles pour l'extension du coude /flexion du poignet/ extension de doigt
  • C8: muscles pour la flexion du doigt
  • T1: muscles pour l'abduction du doigt /adduction du doigt
  • L2: muscles pour la flexion de la hanche
  • L3: muscles pour l'extension du genou
  • L4: muscles pour la dorsi-flexion de la cheville
  • L5: muscles pour l'extension du gros orteil
  • S1: muscles pour la flexion-plantaire de la cheville /éversion de la cheville /extension de la hanche
  • S2: muscles pour la flexion du genou
  • S3–S4: muscles pour la contraction anal et sphincter de la vessie


"Chez les humains, des examens neurologiques portant sur les myotomes peuvent être réalisés. En effet comme chaque racine nerveuse provient d'une partie spécifique de la moelle épinière et innerve un groupe spécifique de muscle, le clinicien peut déterminer, par exemple, la position d'une lésion de la moelle épinière au niveau de la colonne vertébrale (au cours d'examens des myotomes, le clinicien est à la recherche d'une faiblesse musculaire d'un groupe de muscles, les résultats peuvent indiquer une lésion de la moelle épinière et des racines nerveuses, ou de hernie au niveau d'un disque intervertébral appuyant sur les racines des nerfs spinaux."

Concernant le « myotome », on comprends la raison pour laquelle une irritation de la fibre nerveuse motrice somatique au niveau C4 par exemple, peut affecter les muscles destinés à l’élévation de l’épaule.


"Plus généralement, à chaque nerf spinal est associé un segment vertébral ou neuromère qui désigne le territoire anatomique d'influence de ce nerf, c'est-à-dire, la zone du corps innervée par ce nerf à partir de son émergence vertébrale.

  • Dans le domaine de la somesthésie cutanée, le segment rachidien est donc le dermatome sensitif.
  • Dans le domaine moteur, il s'agit du myotome.
  • Le viscérotome (ou entérotome) désigne les viscères innervées par ce nerf.
  • Le sclérotome aux éléments du squelette innervés par ce nerf.
  • L'angiotome correspond aux vaisseaux sanguins innervés par le nerf spinal.
  • Le neurotome désigne les tissus nerveux constitués par le nerf spinal et les fibres nerveuses végétatives qui lui sont associés.


L’analyse des troubles sensitifs a pour but :

  • De déterminer quelles sont les modalités sensitives atteintes ;
  • De préciser la topographie des troubles cliniques ;
  • Puis, en référence aux données anatomiques de l’organisation des fibres afférentes et de leur trajet dans le système nerveux central, de déterminer le siège de la lésion.

Données anatomo-physiologiques ayant des implications cliniques

  1. Les messages sensitifs sont codés dès la périphérie par l’activation de récepteurs de natures différentes (terminaisons différenciées ou libres) et véhiculés par des fibres rapides, myélinisées, de gros calibre (sensibilités tactile et proprioceptive) ou par des fibres fines, plus lentes, myélinisées ou non (sensibilités thermique et « douloureuse »). Leur groupement forme le système nerveux périphérique.
  2. Les rameaux nerveux sous-cutanés sont purement sensitifs, mais les troncs nerveux plus profonds sont mixtes (associés aux fibres motrices efférentes).
  3. Les fibres sensitives afférentes se groupent dans les racines postérieures et, à ce niveau, les premiers neurones sensitifs sont situés dans les ganglions rachidiens. Un dermatome correspond à la région cutanée innervée par les fibres sensitives qui empruntent la même racine
  4. Les dermatomes affectent une topographie stratifiée. Cependant, en cas de section d’une racine, la zone anesthésiée est toujours moins étendue que la zone d’innervation réelle. En effet, les racines sus et sous-jacentes assurent l’innervation dans la zone de la racine détruite. C’est ce que l’on appelle le chevauchement qui est aussi observé en cas de lésions tronculaires."

Innervation métamérique cutanée :

En prenant connaissance du « dermatome », on comprends les localisations des plaques de psoriasis et d’eczéma (pathologies inflammatoires de la peau) en lien avec des fibres sensitives irritées.


Jacques Gesret :

L'homme segmentaire : la distribution métamérique cutanée :

« Les ganglions spinaux, de ce fait, pourront apparaître comme des "mini cerveaux métamériques" reliés entre eux pour se synchroniser, sans pour autant encombrer le système central d'une multitudes de détails qu'ils peuvent gérer eux-mêmes. Ce sont bien des mini cerveaux car ils contiennent des neurones "intermédiaires" qui gèrent et modulent les informations entre les neurones médullaires et les terminaisons cutanées, musculaires et viscérales.

Des décisions sont donc prises à ce niveau médullo-ganglionnaire qui peut aussi engendrer des erreurs : informations projetées conscientes ou inconscientes (douleur de l'infarctus, projection cutanée d'une information viscérale, projection cutanée, viscérale ou musculaire d'une information articulaire). Ces erreurs d'interprétations vont être à la base de réactions du système central et de mécanismes de défense entraînant des pathologies qui ont pour origine cette logique de raisonnement »


Autre source pour confirmer les douleurs projetées :

" fibres sympathiques sensitives : Elles montent dans les nerfs splanchniques. Leur corps cellulaire est dans la chaîne latéro - vertébrale. Elles pénètrent dans le nerf spinal et sa racine dorsale. Dans le ganglion spinal, elles s’articulent avec un interneurone, lui - même connecté avec les voies sensitives cérébro -spinales.

Il y a là, un point de convergence entre les sensibilités végétatives et cérébro - spinales (explication de la douleur projetée). Le neurone suivant atteint la colonne sensitive végétative dans la moelle."


Quelques réflexions de Jacques Gesret au sujet :


b) Les récepteurs sensoriels :

* Classification selon le type de stimulus :

"Les récepteurs sensoriels peuvent être classés selon le type de stimulus auxquels ils répondent :

  • les chimiorécepteurs répondent aux stimuli chimiques (goût, odorat, variations PaO2-PaCO2 dans le milieu intérieur)
  • les mécanorécepteurs répondent aux déformations mécaniques (sensibilité tactile1 des dents)
  • les thermorécepteurs répondent aux variations de température
  • les photorécepteurs répondent aux changements de luminosité (vue)
  • les barorécepteurs répondent à la pression (pression arterielle)
  • les osmorécepteurs répondent à l'osmolalité d'un fluide
  • les propriorécepteurs fournissent le sens de la position, indispensables pour l'équilibre statique (gravité terrestre) et évaluer la position réciproque de chaque segment du corps
  • les nocicepteurs répondent à la sensation de douleur
  • les hydrorécepteurs répondant au changements d'humidité
  • les tonorécepteurs répondent aux vibrations quelconques

* Classification selon l'emplacement :

On distingue :

  • les extérocepteurs situés à la périphérie de l'organisme qui captent des stimuli en provenance du milieu extérieur.
  • les propriocepteurs situés au sein d'un organe qui détectent des stimuli en provenance de l'organe lui-même.
  • les intérocepteurs placés à l'intérieur de l'organisme qui captent des stimuli en provenance du milieu intérieur (sensibilité viscérale). Par exemple: les glucorécepteurs (situés dans le pancréas exocrine) ou encore les barorécepteurs (au niveau de l'oreillette, l'aorte, et la carotide)


2) Les fibres efférentes :

Les fibres efférentes partent quant à elles du SNC pour acheminer une commande de fonction aux organes ou aux muscles.

Ces commandes sont régulées par un système de rétroaction (ou feedback) permettant au SNC d'être informé du nouvel état de l'organe ou du muscle en question.

Le système nerveux somatique est rattaché aux mouvements et à la posture, mais aussi à l'ensemble des relations entre le corps et l'environnement extérieur.

Le système nerveux autonome est également appelé végétatif ou neuro-végétatif. Son nom vient du fait qu'il fonctionne indépendamment de la volonté et de l'attention consciente. En d'autre terme, on n'a pas besoin d'être constamment attentif au souffle pour pouvoir respirer !

Il est constitué de deux sous-systèmes complémentaires, le sympathique et le parasympathique.

Le système nerveux sympathique active et mobilise les viscères alors que le système nerveux parasympathique les inhibe et les met au repos. Les effets de ces systèmes sont multiples. En voici quelques exemples :

3) Les nerfs mixtes :

Les nerfs mixtes sont des nerfs qui contiennent à la fois des fibres efférentes et afférentes. La plupart des nerfs sont mixtes, il en est ainsi pour tous les nerfs spinaux (qui émergent de la colonne vertébrale). Les nerfs crâniens concernés sont les nerfs: trijumeau (V), facial (VII), glossopharyngien (IX) et vague (X). Les autres nerfs crâniens sont moteurs ou sensitifs purs.

Il faut distinguer le nerf trijumeau des nerfs mixtes car il n'est en réalité pas un nerf mixte puisque ses fibres motrices ne cheminent pas avec les fibres sensitives . »


Encore une fois, je ne sais si mon analyse est juste, mais je pense qu’il faut distinguer les compressions des fibres nerveuses sensitives (afférentes) et motrices (efférentes). Les conséquences ne seraient pas les mêmes.

  • Dans le premier cas, cela déclencherait le mécanisme de l’inflammation chronique puisque les fibres nerveuses sensitives acheminent l’information nerveuse sous forme d’influx nerveux en provenance de l’environnement externe et interne de l’organisme jusqu’au SNC. Celui-ci, percevrait à tort un danger continu localisé dans l’organe innervé par cette fibre lésée, danger qui, en fait, n’existe pas et réagirait en conséquence en déclenchant via le système immunitaire, le mécanisme de l’inflammation qui serait chronique tant que la fibre nerveuse sensitive serait comprimée.
  • Dans le second cas, puisque les fibres nerveuses motrices acheminent l’information nerveuse du SNC jusqu’aux organes effecteurs (ex. : muscles, glandes…), on peut penser que, l’information parvenant ici correctement au SNC, la compression de la racine nerveuse motrice déclencherait non pas une inflammation, mais un dysfonctionnement de l’organe en lien avec cette racine. On retrouverait, entre autres, les troubles moteurs liés au système nerveux somatique et des symptômes, pathologies liés au déséquilibre du système nerveux autonome (sympathique/parasympathique) tels que l'algodystrophie, la dysautonomie (que l'on nomme aussi dystonie neurovégétative ou neurotonie), les troubles trophiques, ... voir schéma ci-dessous :

Schéma non exhaustif , manque entre autres des glandes (lacrymale, thyroïde, thymus...) mais donne un aperçu et je rappelle que des fibres nerveuses sympathiques ont été découvertes dans la moelle osseuse.

Régénération d'un nerf

« La régénération nerveuse peut se présenter de différentes façons. Si la fibre nerveuse n’est pas sectionnée, mais comprimée (neuropraxie par hématome ou oedème interstitiel), l’influx nerveux est temporairement interrompu. La récupération spontanée survient dans un délai de 6 à 8 semaines.

Si la fibre nerveuse est interrompue avec conservation de ses gaines de SCHWANN et de myéline, la régénération se fait normalement à la vitesse approximative d’un millimètre par jour, et la fibre retrouvera son trajet normal en suivant les gaines»

«Cependant la repousse est impossible si le péricaryon (ou soma, ou encore corps cellulaire) a été endommagé lors de la lésion».

"Exemple de la sciatique : « Lorsque les nerfs sortent de la colonne vertébrale, ils se mélangent dans une formation appelées plexus pour donner ensuite, entre autres, les nerfs crural et sciatique. Lorsque la douleur vient d’une compression dans la colonne vertébrale, il ne s’agit donc en fait jamais d’une compression du nerf directement mais d’une des branches qui le constitue.

Les nerfs L2, L3, L4 (portion supérieure) donnent le nerfs crural tandis que les nerfs L4 (portion inférieure), L5 et S1 donnent le nerf sciatique.

Ces structures neurologiques peuvent donc être comprimées:

  • dans la colonne vertébrale (hernie discale, arthrose, ostéophyte, spondylolisthesis, tumeur bénigne, métastase,….)
  • à la sortie de la colonne vertébrale (hernie discale extra foraminale)
  • à proximité de la colonne vertébrale (hématome du psoas)
  • dans le bassin (sciatique gravidique de la femme enceinte)
  • dans la fesse (hématome, tumeur, fracture, compression prolongée,….)
  • A retenir: Une sciatique peut donc être causée par une autre pathologie qu’une hernie discale comme une compression dans la fesse. »

Effectivement un nerf peut-être constitué de différentes branches nerveuses dont les racines prennent naissance à différents étages vertébraux, il suffit qu’une de ces racines soit comprimée pour provoquer le dysfonctionnement, l’inflammation.

Un même organe peut-être lié à plusieurs vertèbres :

B) NERF VAGUE OU PNEUMOGASTRIQUE (Parasympathique)

« L’os occipital repose par ses condyles sur la vertèbre atlas, première vertèbre cervicale (C1) de la colonne vertébrale. C'est par lui que le crâne repose sur le rachis (colonne vertébrale).

Le foramen jugulaire, appelé aussi trou déchiré postérieur, est une ouverture dans le crâne située entre le rocher en avant et l'os occipital en arrière et laissant passage à différentes structures :


« Le système parasympathique peut également être irrité par des causes diverses sur lesquelles nous reviendrons : arc réflexe entre le nerf auriculaire et le X, entre le glossopharyngien et le X, informations fantômes par compression Occiput/Atlas » J.Gesret


Une malposition de la C1 peut venir comprimer le nerf vague (ou pneumogastrique) entre la C1 et l’os occipital (ou occiput) puis de ce fait, entraîner des dysfonctionnements dans les nombreux organes innervés par ce nerf.

Anatomie du nerf vague :

"Nerf mixte. Le nerf vague est composé de fibres nerveuses motrices, sensitives et végétatives.

Nerf pair. Au nombre de deux, les nerfs vagues sont situés de chaque côté du corps.

Innervation. Le nerf vague est le nerf crânien qui couvre la plus grande partie de l’organisme, du cerveau jusqu’à l’abdomen.

Branches. Au cours de son trajet, le nerf vague se divise en différents rameaux innervant de nombreux organes :

  • Branches cervicales. Au niveau de la portion cervicale, le nerf vague donne un rameau méningé, un rameau auriculaire, des rameaux pharyngiens, des rameaux cardiaques supérieurs et le nerf laryngé supérieur.
  • Branches thoraciques. Au niveau du thorax, le nerf vague donne des rameaux cardiaques inférieurs, des rameaux bronchiques, des rameaux œsophagiens et le nerf laryngé inférieur.
  • Branches abdominales. Au niveau de l’abdomen, le nerf vague donne des rameaux gastriques, des rameaux cœliaques et des rameaux rénaux."
  • Je rajoute que ce nerf innerve également le thymus : « L’innervation du thymus est sympathique par le ganglion cervico-thoracique et parasympathique par le nerf vague » et de nombreuses autres glandes...

Fonctions du nerf vague :

"Fonction motrice. Le nerf vague a notamment un rôle moteur sur certains muscles du voile du palais, du pharynx et du larynx.

Fonction sensitive. Le nerf vague assure la sensibilité du voile et de la base de la langue, du pharynx, du larynx et de l’épiglotte.

Fonction végétative ou autonome. Le nerf vague est notamment impliqué dans les réactions autonomes de l’appareil cardio-vasculaire, trachéo-broncho-pulmonaire et digestif. Cette activité végétative est liée à la sécrétion d’acétylcholine lors de la stimulation du nerf vague. Cette substance est un neuromédiateur, c’est à dire qu’elle permet la transmission des messages entre les neurones. Son action permet par exemple le ralentissement de la fréquence cardiaque, la contraction de certains muscles du tube digestif, la contraction des bronches ou la sécrétion acide gastrique.»

SYSTEME NERVEUX CENTRAL (SNC)

"Le SNC est constitué de la moelle épinière (ME) et de l'encéphale.

La moelle épinière est un organe relais pour la grande majorité des nerfs du SNP et possède ses propres fonctions réflexes. Ceci permet au corps de réagir en cas de danger sans attendre que le cerveau donne un sens à l'expérience vécue.

La moelle épinière est protégée par l'ossature de la colonne vertébrale.

L'encéphale se divise en trois sections distinctes :

  • Le cerveau qui synthétise, stocke et transforme l'information ;
  • Le cervelet assure le contrôle et la coordination des mouvements volontaires, du tonus musculaire et de l'équilibration. Il reçoit les informations du cortex moteur ainsi que des feedbacks des systèmes sensoriels qui supervisent le mouvement, ce qui lui permet de comparer et de rapprocher le mouvement effectué au mouvement désiré. C'est la zone de l'apprentissage moteur, par exemple apprendre à faire du vélo ;
  • Le tronc cérébral qui assure des fonctions de relais entre le cerveau et la ME (moelle épinière), ainsi que la régulation des fonctions réflexes, de la respiration, du rythme cardiaque et de l'état de veille. Il a également un rôle majeur dans le maintien de la posture du corps lors de mouvements volontaires commandés par le cortex. C'est donc grâce au tronc cérébral que le bassin part légèrement en arrière lorsque le haut du corps tend vers l'avant : il permet de contrebalancer les forces pour que la posture debout soit conservée.».

Un autre lien sur le système nerveux.