Dysautonomie (ou dystonie ou neurotonie)

Rappel schéma

« C'est le dysfonctionnement du système nerveux autonome, dont le polymorphisme clinique est dominé par une hypotension orthostatique

Syndrome observé dans de très nombreuses maladies aigües ou chroniques secondaire à une fonctionnement anormal du système neurovégétatif par atteinte du sympathique ou du parasympathique, d’apparition et d’intensité variables dans le temps.

Ces syndromes s’observent au cours d’affections nerveuses centrales ou périphériques, aigües ou chroniques, de l’enfant ou de l’adulte, ils accroissent le risque périopératoire et peuvent être cause de mort subite. Ils sont caractérisés par:

- des signes spontanés : tachycardie, ou bradycardie, variations tensionnelles, hyper- ou hypothermie, iléus intestinal, sueurs, crises de vasodilatation du visage, hyponatrémie par hypersécrétion d’hormone antidiurétique;

- des signes provoqués : bradycardie lors de la compression des globes oculaires, hypotension orthostatique à pouls stable, anomalies de l’électrocardiogramme à l’épreuve de Valsalva. L’évaluation de la gravité de la dysautonomie se fait par des tests qui explorent essentiellement la régulation de la fonction cardiovasculaire (la fréquence cardiaque est instable) et la sudation. Les tests les plus utilisés portent sur l’arythmie respiratoire, la réponse de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle à l’orthostatisme et à l’épreuve de Valsalva (exprimée par le quotient de Valsalva)

Il existe des dysautonomies par atteinte du système nerveux central ou périphérique. Les polyneuropathies dysautonomiques peuvent être isolées, idiopathiques ou secondaires, ou associées à des atteintes sensitives ou motrices.


Autre source d'information :

« Qu'est-ce que la neurotonie ?

(que l’on nomme également dystonie neurovégétative ou dysautonomie)

La dystonie neurovégétative correspond à un dysfonctionnement mineur du système nerveux autonome.

Le système nerveux autonome, ou système nerveux végétatif (viscéral), régule les fonctions vitales de l'organisme de façon inconsciente. En d'autres termes, il régule le fonctionnement de nos organes, du fonctionnement cardiaque à la respiration en passant par les mécanismes de la digestion.

Plus exactement, il existe deux systèmes nerveux autonomes, d'actions opposées.

Le système nerveux sympathique (ou orthosympathique)

Le système nerveux parasympathique

En temps normal , ces deux systèmes sont en équilibre et leur activité est sans cesse ajustée en fonction des besoins. L'un ou l'autre devient prédominant selon les circonstances. Ces deux systèmes sont silencieux : ils fonctionnent à notre insu en toute autonomie. Lorsque l'environnement change brutalement ou qu'un événement imprévu survient, l'un ou l'autre peut prendre le pas soudainement et les réactions induites peuvent être perceptibles (augmentation du rythme cardiaque par exemple, vertige lorsqu'on le lève trop rapidement du lit...).

Dans la dystonie neurovégétative, et pour une "raison inconnue", l'un ou l'autre de ces deux systèmes devient prépondérant et va entraîner une cascade de réactions physiques perceptibles.

On parle de vagotonie lorsque le système nerveux parasympathique est prédominant et de sympathicotonie lorsqu'il s'agit du système nerveux sympathique.


Quels sont les symptômes d'une neurotonie ?

Les symptômes dépendent de la prédominance de l'un ou l'autre des deux systèmes nerveux autonomes.

Du fait des deux origines nerveuses possibles, les symptômes sont très nombreux. Dominés souvent par une nervosité et/ou une anxiété, les symptômes de la dystonie neurovégétative comportent à des degrés divers, selon le dysfonctionnement du système nerveux concerné :

  • Une douleur thoracique gauche, brève, vive
  • Une tension musculaire
  • Une émotivité exagérée
  • Une agitation
  • Une tendance dépressive
  • Des maux d'estomac
  • Une fatigue
  • Des céphalées
  • Une sensation de vertige
  • Un malaise aux changements de position
  • Des sueurs
  • Des fourmillements dans les extrémités des membres
  • Une sensation d'oppression ou de difficulté à respirer
  • Des diarrhées ou au contraire une constipation
  • Des tremblements
  • Des palpitations
  • Une hypoglycémie (chute du taux sanguin de sucre)
  • Une bouche sèche
  • Des troubles sexuels (baisse de la libido, impuissance, frigidité...)
  • Une tachycardie (augmentation de la fréquence cardiaque) ou au contraire une bradycardie (ralentissement de la fréquence cardiaque)
  • Une augmentation des réflexes ostéo-tendineux
  • Des modifications de l'électrocardiogramme


Qui consulter ? Le médecin généraliste pour le diagnostic, un psychothérapeute pour une prise en charge.

Quels sont les principaux traitements de la neurotonie ?

Il n'existe pas de traitement spécifique de la dystonie neurovégétative.

Aucun traitement allopathique n'a réellement fait ses preuves. Les benzodiazépines (type diazepam) peuvent être prescrites lorsque l'anxiété est au premier plan.

Du fait de l'aspect psychologique de la dystonie, il peut être utile d'essayer :

  • La psychothérapie légère
  • La psychanalyse
  • La relaxation, telle que la sophrologie

Les médecines naturelles ont-elles leur place en complément d'une neurotonie ?

Le magnésium, le phosphore, l'aromathérapie, la phytothérapie et l'acupuncture peuvent constituer une aide importante.

Daniel Gloaguen Médecin généraliste

Révision médicale : Dr Jesus Cardenas, Directeur médical de Doctissimo, 27 janvier 2017 »


Cet article rédigé et révisé par des médecins me fait vivement réagir quant à la minimisation des effets de cette «pathologie» et sa prise en charge. Je ne suis pas d’accord avec le fait que la dystonie neurovégétative (ou neurotonie ou dysautonomie) soit, au vu de tout ce que cela peut engendrer, un dysfonctionnement « mineur » du système nerveux autonome. Et si cette "raison inconnue" correspondait aux compressions des nerfs sympathiques et/ou parasympathiques causées par des subluxations vertébrales (au niveau des trous de conjugaison) et chondrocostales? (l' une entraînant l'autre)

Le nerf pneumogastrique (ou vague) étant impliqué dans le fonctionnement de très nombreux organes, (glandes..), une compression de ce nerf (entre la première cervicale et l'occiput par exemple) peut entraîner leur dysfonctionnement. La liste est longue, voici le lien, ainsi que celui qui traite des glandes endocrines. Je n'envisage pas de développer le sujet des hormones et neurotransmetteurs, mais ceux-ci sont extrêmement importants pour le bon fonctionnement du système nerveux et notre santé, donc autant s'assurer que les organes, glandes à l'origine de leur sécrétion soient correctement innervés.