2024 c'est l'année du 80ème anniversaire de la libération d'Outreau

2024 c'est l'année du 80ème anniversaire de la libération d'Outreau qui eut lieu le 22 septembre 1944. 

Outreau a été libéré le 22 septembre 1944  par les Canadien du régiment Stormont Dundas et les Glengarry Highlander. Une rue se nomme toujours la rue du 24 septembre mais ce n'est qu'en septembre 1988 lors de la venue des Canadiens invités par monsieur Jean-Marie François maire d'Outreau que fut "prouvée" cette date).  Le 17 septembre 1988, fut inaugurée une plaque commémorative en hommage aux Soldats Canadiens du Régiment Stormont Dundas and Glengarry Highlanders , au pied de la Tour du jardin public. 

Récit de René Lesage Source: carte figurant dans le War Diaries du 14th Canadian Field Régiment, september 1944, Analyse René Lesage 

En préparation de l’Opération Wellhit (assaut sur Boulogne), les Canadiens éditèrent deux cartes des défenses allemandes de Boulogne, l’une le 9 septembre, l’autre le 12 (celle que nous vous présentons). Les indications en bleu sont certaines, en rouge celles qui ne sont pas confirmés. La fabrication de ces cartes résulte de l’observation attentive des photographies aériennes ( une mission a été réalisée le 10 septembre à notre connaissance), mais aussi des rapports venus de civils qui se sont échappés ou qui ont été évacués et des résistants, et encore des patrouilles menées, tant par les Canadiens que par les FFI. Ces cartes ne peuvent pas prétendre à l’exhaustivité et certains éléments défensifs ont pu échapper au regard des assaillants, notamment les champs de mines. En l’état, cette carte nous livre quand même  une bonne représentation du système défensif allemand.

Les points de défense et objectifs principaux

- Le Mont-Soleil (Stp 256= Wegerich des Allemands) , entouré de mines et de barbelés avec 6 canons lourds  de DCA. Ce point d’appui marquera le sud de l’objectif Buttercup des plans canadiens d’opérations, objectif d’artillerie Norway

- La Tour du Renard (Stp 260= Veilchen des Allemands), entouré de barbelés, armée de six canons lourds de DCA, peut-être inutilisés et trois canons légers. Des tranchées de béton sont supposées mais non confirmées. Au sud, trois casemates, dont celle du centre est armée. A nord-est une mitrailleuse, un canon moyen antitank. Ce point d’appui sera l’objectif Crocus des plans canadiens d’opérations

- A la limite d’Outreau et du Portel, à l’ouest de La Salle, sur l’actuelle rue du Cap,  un point fortifié (Stp 268= Pantoffeldblume des Allemands), avec ses canons légers sous abris, sa protection de mines et de barbelés et un important blockhaus (non confirmé). Ce point est inscrit dans l’objectif Buttercup des plans canadiens d’opérations, objectif d’artillerie Denmark

- Le secteur de Manihen à Equihen est constitué de réseaux importants de barbelés, qui constitue une deuxième ligne dans la défense sud de la forteresse de Boulogne, la première, allant de Saint-Etienne (objectif canadien Daisy)  à l’embouchure du ruisseau de la Warenne. Cette deuxième ligne, qui s’aligne sur l’actuelle rue Danton et sur le ruisseau du Mortier,  s’articule autour du point d’appui de Nocquet, où se trouve une station radar (Stp 265- Lungenkraut des Allemands), objectif Lily des plans canadiens d’opérations, et du point d’appui secondaire à l’ouest de Manihen, actuelle rue Danton (Wdn 267 Unkenkraut des Allemands), objectif canadien d’artillerie Russia. Quatre canons léger, dans un point de résistance secondaire à l’est des lignes. On note aussi deux canons non confirmés entre ce point de résistance . Trois canons antiaériens.

Les défenses secondaires

-  A l’est le bras du méandre de la Liane (au sud de l’actuel Leclercq) est protégé par des mitrailleuses.  Une tranchée a été construite, entre le 9 et le 12, sur la pente qui monte à la position de la Tour du Renard, au droit de l’actuel passage à niveau de l’actuelle rue Camille Desmoulins.

- Un antiaérien, non confirmé, à l’angle de la rue Auguste Comte et du chemin de fer (tramway) de Portel/Boulogne (actuel boulevard de la Liberté)

- Un dépôt de munitions (non confirmé) sous le tunnel de l’Ave Maria, mais indiqué, les jours précédents aux Canadiens, par un ingénieur qui a travaillé sur les travaux allemands.

- Une mitrailleuse probable à la sortie du tunnel de l’Ave Maria, vers la rue Roger Salengro, nord

- Un ensemble de mitrailleuses, le long de la Liane, face au Pont Pitendal (la configuration de la Liane a changé à cet endroit)

- Un pont de bois, construit par les Allemands, entre la zone industrielle d’Outreau (Sugar Factory, un objectif atteint par les Canadiens dans la journée du 19 septembre) et dans le prolongement de la rue Ampère, côté Boulogne. La destruction de ce pont est possible, dans la carte du 12 septembre, sans être confirmée, alors qu’aucun signe n’apparaît dans la version du 9 septembre. Objectif d’artillerie pour Sugar Factory, Belgium

- Un site démoli rue Hippolyte Adam/ rue Emile Zola.

Récit de René Lesage Source: carte figurant dans le War Diaries du 14th Canadian Field Régiment, september 1944, Analyse René Lesage 

A Outreau les bombardements du 20 mai 1944 provoquent la mort de 10 personnes et détruisent le dépôt des locomotives ; photo des destructions et vue sur Boulogne-Sur-Mer .

Photo de la maison détruite de Monsieur de Louis JUSTIN et de son épouse née Leblond au N°88 rue Anatole France en 1941 lors des bombardements de 1941, Mr Louis Justin était le beau père de Louis Micke (qui était Résistant Outrelois du groupe O.C.M) . Outreau fut la cible des bombardements alliés comme d'autres communes, les points importants visés à Outreau étaient la gare et le centre de triage, l'usine des A.P.O etc.. 

Le dimanche 12 octobre 1941 au café Le Bras d'Or d'Outreau, dans une salle qui accueillait les joueurs et dirigeants du club de football après le match, cette salle fut touchée par les bombardements alliés, 11 personnes furent tuées. Photo du café Le Bras d’Or à Outreau en 1920, archive scannée de Louis Micke.

A Outreau les bombardements aériens du 28 janvier 1942  feront beaucoup de victimes parmi lesquels les frères HOURNON-VLIEGHE et leur tante Louise  Sauvage mariée à  Marcel Vlieghe qui habitaient rue  Pasteur ;  leur maman Germaine VLIEGHE épouse de Hournon marchande de tissus et autre eut le bras déchiqueté ;  ses deux enfants étaient  Maurice HOURNON-VLIEGHE  Né le 27/07/1922 à Dannes et Alphonse HOURNON- Vlieghe est  né le 16/04/1925 à Le Portel (62), fils de Alphonse Hournon et Germaine VLIEGHE.    La belle sœur de Germaine Vlieghe Marie Louise  Sauvage mariée à son frère  Marcel Vlieghe ne survivra pas à ses blessures et décèdera le lendemain  29 janvier 1942 à l'hôpital Saint-Louis de Boulogne-Sur-Mer, Marie Louise VLIEGHE née Sauvage Victime Civile était né le 15 septembre 1914 à Le Portel et décédée donc suite aux bombardements du 28 janvier 1942 rue Pasteur à Outreau.

Alphonse HOURNON- Vlieghe  né le 16 avril 1925  à Le Portel  624802 fils de Alphonse Hournon  et Germaine VLIEGHE. Fiche du Mémorial GenWeeb :     https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/complementter.php?id=1202296

Maurice HOURNON-VLIEGHE  Né le 2 juillet 1922 à Dannes (62), fils de Maurice Hournon et Germaine VLIEGHE, chauffeur d'autos.             Fiche du Mémorial GenWeeb https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/complementter.php?id=1202297

Marie Louise VLIEGHE épouse (de Marcel Chéry Vlieghe) née Marie Louise Sauvage née le 15 septembre 1914 à Le Portel et décédée à l'hôpital de Boulogne-sur-Mer le 29 janvier 1942 suite aux bombardements du 28 janvier 1942 rue Pasteur à Outreau.    Fiche du Mémorial GenWeeb : https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/complementter.php?id=1202481

La rue Robert Delattre. Le Résistant Robert, Joseph, Vital Delattre (alias Bob) est né le 29 septembre 1914 au N°94bis rue d'Outreau à Boulogne-Sur-Mer fils de Joseph Alphonse Delattre instituteur né à Isques le 23 mai 1888 et de Charlotte Marie Panot, marié le 30 octobre 1911 à Isques. Robert Delattre est arrêté en fin du mois de mai 1942 par la gestapo ; il meurt sous la torture à la prison de Fresnes le 13 mai 1943, l'acte de décès sera transcrit à Outreau le 11 novembre 1943 à Outreau. Son corps est de retour à Outreau le 4 juillet 1947 ; à cette occasion  une chapelle ardente est dressée dans la salle des mariages de la mairie, où les habitants lui rendant un vibrant hommage. Son corps est inhumé dans le cimetière d’Outreau le lendemain. Voir l'article de Nord matin du juillet 1947, son corps est inhumé le lendemain dans le cimetière d’Outreau. Recherches de Pascal BERNARD, éditées 26 juin 2024

Retour à Outreau le 4 juillet 1947 du corpos de Robert Delattre : Le journal Nord matin du 4 juillet 1947; à cette occasion  une chapelle ardente est dressée dans la salle des mariages de la mairie, où les habitants lui rendant un vibrant hommage. Son corps est inhumé dans le cimetière d’Outreau le samedi 5 juillet 1947".

Pierre Delattre est né le 23 juillet 1921 à Boulogne-Sur-Mer fils de Joseph Alphonse Delattre instituteur né à Isques le 23 mai 1888 et de Charlotte Marie Panot, marié le 30 octobre 1911 à Isques ; il est Résistant comme son frère aîné Robert Delattre. Recherches Pascal BERNARD.  Pierre Delattre est employé au bureau des Contributions Directes de Boulogne-sur-Mer où il est arrêté le 17 juin 1943,  emmené à Lille, puis à Fresnes ; Il est déporté, presque mourant, à Mathausen où il décède le lendemain de son arrivée, le 20 avril 1943. Il est incinéré le 23 au Krematorium de Gysen. Sources : REMY, Mémoires d'un agent secret de la France Libre, Editions France-Empire, 1946-1961, 3 tomes BATAILLE Guy, Le Boulonnais dans la tourmente, tome II-2, Monom, 1973.     L'acte de décès indique Mort pour la France à Gysen (Autriche) le 23 avril 1943, transcription en 1947. Nouvelles recherches de Recherches de Pascal BERNARD, éditées 26 juin 2024

Delattre Robert et Pierre  La Croix de Guerre à titre posthume  article de presse  du 19 février 1947. " La Croix de Guerre à titre posthume aux frères Pierre et Robert Delattre... Deux enfant d'Outreau on fait l'objet de belles citation que la municipalité d'Outreau nous communique et que nous reproduisons.." ; lire l'article ci-dessous 

Les bombardements des 11 et 12 mai 1944 feront  44 morts et détruiront la station de pompage de la rue du Mont Neuf ( rue Maréchal Pétain pendant l'occupation ) et de nombreuses habitations de ce quartier comme la rue Marcel Sembat  Les 11 et 12 mai 1944 à Outreau 44 habitants trouvèrent la morts lors des bombardements alliés ; ces bombardements  toucheront la rue Marcel Sembat et la station de pompage de la rue du Mont Neuf appelé rue du maréchal pétain ; photo d'une maison détruite de la rue Marcel Sembat lors des bombardements de la nuit du 11 et 12 mai 1944.

Lors des bombardements aériens  des 11 et 12 mai 1944 à Outreau, parmi les victimes Roger Nacry qui habitait au N° 77 rue Marcel Sembat, comptable, né le 15 novembre 1911 à Outreau rue de la Verte Voie, fils de Siméon Nacry et de  Berthe Julia GRADELLE. Roger Nacry s'était marié le 3 novembre 1934 avec Raymonde Bourgain. Photo de Roger NACRY.